LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 3 Janvier 2014  Bonne Année 2014 à tous !  
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
Les comètes en radioastronomie : CR de la conf. SAF de J Crovisier le 11 dec 2013. (03/01/2014)
Gaia :. A décollé parfaitement pour arpenter notre environnement galactique. (03/01/2014)
Chang’e 3 : Tout va bien sur La Lune! (03/01/2014)
Chang’e 2 : Les Chinois lèvent le voile sur la mission lunaire antérieure à l’alunissage. (03/01/2014)
Apollo 8 revisité : Comment a-t-on obtenu la photo du siècle. (03/01/2014)
LADEE : Atmosphère, atmosphère, même la Lune en a une ! (03/01/2014)
ICECUBE : Les neutrinos qui venaient du froid ! (03/01/2014)
ESA:.Les nouvelles missions. (03/01/2014)
Curiosity :.Problèmes de roues ! (03/01/2014)
LRO :.Un nouveau cratère sur la Lune! (03/01/2014)
Wise : Une nouvelle vie ! (03/01/2014)
École Chalonge : Nouvelles cosmiques. (03/01/2014)
Vu d'en haut :. Aorounga, un cratère d’impact vu de l’espace. (03/01/2014)
Mars Express :.Phobos sous tous les angles. (03/01/2014)
Un site Internet à découvrir :.Le Cosmopif a 10 ans ! (03/01/2014)
Livre conseillé :.Cadrans Solaires de poche par D et E Delalande. (03/01/2014)
Bulletin Professionnel :. Le bulletin 156 de l’ESA est en ligne ! (03/01/2014)
 
 
 
 
GAIA : A DÉCOLLÉ PARFAITEMENT POUR ARPENTER NOTRE ENVIRONNEMENT GALACTIQUE. (03/01/2014)
 
Gaia, le télescope spatial le plus performant jamais réalisé en Europe est en route vers les étoiles.
 
Le 19 Décembre 2013, il a été lancé de la base guyanaise de Kourou par une fusée Soyuz-Frégate.
 
 
10 minutes après le lancement, la séparation des trois premiers étages se produit, l’étage supérieur Frégate s’allume pour injecter Gaia sur une orbite d’attente, à 175 km d’altitude.
 
Un second allumage du Frégate 11 minutes plus tard place Gaia sur son orbite de transfert, puis l’étage supérieur est séparé du satellite, 42 minutes après le décollage.
 
Photo : décollage de Kourou au petit matin © S Corvaja ESA.
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo du décollage :
 

Lancement de Gaia le 19/12/13 par CNES
 
 
 
 
 
 
 
 
L’écran solaire, qui maintient la température de Gaia et porte les photopiles qui alimentent le satellite, s’est déployé parfaitement.
 
Gaia est maintenant sur ses rails et nécessitera encore deux allumages dans les semaines qui viennent pour se diriger vers le point de Lagrange n°2 (1,5 millions de km derrière la Terre), zone relativement stable. Cette orbite devrait être atteint mi-Janvier 2014.
Après quelques semaines de tests en L2, Gaia pourra enfin commencer sa phase de mesure.
 
 
Vidéo : du lancement à la mise en orbite, animation de l’ESA.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gaia a été conçu et fabriqué par Astrium en Europe et a pour mission de dresser une carte très précise en 3D de la position et du mouvement d’un pourcent (1 milliard ) des étoiles de notre Galaxie, donc plutôt les étoiles proches du Soleil.
Gaia devrait aussi s’intéresser aux astéroïdes et aux planètes extra solaires.
Cette sonde emporte les instruments les plus modernes dont le télescope le plus sensible jamais réalisé en technologie de Carbure de Silicium (SiC) développée par Boostec pour Astrium. (c’était le même fournisseur que pour Herschel)
Le capteur permet de distinguer un cheveu à 700km de distance ! Il est composé d’un milliard de pixels et de 106 CCD.
 
Gaia est le successeur à la puissance dix d’Hipparcos qui avait ouvert la voie en astrométrie.
 
Sa mission nominale est de cinq ans.
 
Gaia balaie le ciel de façon continue, en 5 ans elle devrait étudier chaque étoile en moyenne 70 fois !
Les principaux paramètres mesurés : la position et les principales caractéristiques physiques, y compris la brillance, la température et la composition chimique d’un milliard d’étoiles. Méthode : parallaxe.
On espère bien découvrir de nombreuses supernovae ainsi que des planètes terrestres autour d’étoiles proches. Les astéroïdes ne seront pas en reste, si leur albédo le permet, on devrait pouvoir compléter la liste de ces petits corps et affiner l’orbite de ceux que l’on connaît.
 
Le problème sera l’énorme quantité de données qu’un seul centre ne pourra pas traiter, le monde entier devra s’y mettre.
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
GAIA : Un concentré d'innovations technologiques par Astrium.
 
Gaia, une sonde pour une carte en 3D de notre galaxie par Astrium
 
Gaia satellite - 1,000,000,000 pixel space camera vidéo par Astrium. Intéressant à voir pour la quantité d’informations produite.
 
Poster sur Gaia.
 
Le lancement de Gaia par le CNES.
 
Le lancement rapporté par l’ESA.
 
 
 
GAIA et l’astrométrie : CR de la conf SAF (Cosmo) de B Rocca du 16 nove 2013.
 
De Hipparcos à Gaia : CR de la conférence de C Turon à la SAF du 10 Avril 2008
 
La mission Gaia au CNES.
 
Gaia chez wikipedia.
 
Un astronews précédent sur Gaia.
 
Des détails sur la mission à l’Observatoire de paris.
 
Site de la mission Hipparcos.
 
Site de la mission Gaia et des diverses photos et images.
 
Petit résumé de deux pages sur Gaia en anglais.
 
Un article de l’Observatoire de Paris sur Gaia.
 
Gaia blog
 
 
 
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CHANG’E 3 : TOUT VA BIEN SUR LA LUNE. (03/01/2014)
 
Comme vous le savez avec les dernières news, la sonde chinoise s’est posée avec succès sur la Lune et son rover s’est déployé parfaitement.
Il faut signaler que l’ESA a aussi joué un rôle dans ce succès, car elle a fourni son réseau d’antennes de suivi spatial pour aider à la détermination exacte de la position de la sonde sur le terrain.
 
 
 
Plusieurs milliers d’images ont déjà été transmises au sol depuis l’alunissage du 14 décembre.
 
Tout semble en ordre ; les 6 roues de Yutu (le lapin de Jade) fonctionnent parfaitement ; le rover se déplace tout autour de l’atterrisseur sans problème et nous donne à voir le drapeau chinois sur l’un des flancs de la sonde.
Une autre belle photo en couleur.
 
 
Photo : Yutu prend une photo de Chang’e 3 le 21 décembre 2013, on voit les traces du rover derrière le lander à droite. Crédit : CNSA.
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce rover de 120kg fait le tour de l’atterrisseur de 1200kg si bien que celui-ci peut le photographier aussi en haute résolution.
 
Yutu est d’une taille confortable ; de l’ordre d’une petite voiture de golf : 1,5 par 1m hauteur 1,5m !
Son bras a été déployé avec succès.
 
Crédit photo : News.cn
 
 
 
 
 
 
Après ces photographies où chacun prend l’autre ; Yutu va vivre sa vie et s’éloigner de son atterrisseur pour les 3 prochains mois.
 
Chang’e 3 prend cette photo du rover le 22 décembre 2013, il se déplace vers le Sud pour ses prochains objectifs.
Crédit photo : CNSA / Gordan Ugarkovic
 
Chacun va vivre sa vie séparément, le rover possède un radar qui peut pénétrer jusqu’à 100m de profondeur pour étudier la structure de la Lune. Une caméra UV étudiera, elle, l’interaction du vent solaire avec la Terre, un télescope s’intéressera aux objets célestes.
Le prochain défi : survivre à la nuit lunaire (–180°C alors que le jour on a +100°C). Le rover devrait entrer en hibernation, alors qu’un générateur isotopique devrait fournir la chaleur nécessaire pour protéger les instruments et l’électronique.
 
 
 
Ce 26 décembre 2013, Yutu et Chang’e 3 sont donc passés en mode « veille »
 
 
La sonde américaine LRO est passée au dessus du site de Chang’e 3 à 50km d’altitude et l’a photographié.
 
On voit l’atterrisseur (flèche du haut) et le rover (flèche du bas).
 
La NASA fournit aussi un gif « avant-après » atterrissage de la sonde chinoise.
 
Et aussi une vue combinée du panorama pris par l’atterrisseur et vu d’altitude par LRO.
 
 
Cliché : NASA/LRO.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le blog d’Emily Lakdawalla de la Planetary Society sur le sujet.
 
 
China’s 1st Lunar Lander snaps 1st landing site Panorama par nos amis de Universe today.
 
Et aussi : Stunning Chang’e-3 Lunar Landing Video gives Astronauts Eye View of Descent & Touchdown
 
Un petit film (en chinois) sur le rover en train de rouler sur la Lune.
 
 
 
 
 
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CHANG ‘E 2 : LES CHINOIS LÈVENT LE VOILE SUR LA MISSION ANTÉRIEURE À L’ALUNISSAGE . (03/01/2014)
 
J’ai souvent parlé de la deuxième mission lunaire chinoise, Chang’e 2, mais sans trop de détails, car ces détails n’avaient pas été diffusés. Ce n’est plus le cas maintenant, on en sait un peu plus. Encore une grande première Chinoise !
 
Cette sonde de 2500kg a été lancée vers la Lune le 1er Octobre 2010 avec une fusée Longue Marche 3C. en deux semaines elle se met en orbite basse autour de la Lune à 100km d’altitude ; sa mission est de photographier les futurs sites d’atterrissage (dont Sinus Iridum de Chang’e 3). Par moment l’altitude est abaissée à 15km pour avoir plus de détails.
Une cartographie complète de la Lune est effectuée.
 
Chang’e 2 après avoir survolé la Lune et photographié les futurs sites d’atterrissage et possédant encore du carburant, les scientifiques Chinois l’ont dirigé à partir d’Avril 2011, vers le point de Lagrange L2 (atteint en Août 2011) avant de l’ envoyer dans l’espace interplanétaire à la recherche d’un astéroïde, en l’occurrence, Toutatis.
 
Voyons cela en détail.
 
Quelques vues de Sinus Iridum où se posera Chang’e 3. Crédit: CNSA / China Lunar Exploration Program
 
Une autre vue d’ensemble de cette baie de l’arc en ciel.
 
Pendant ces 6 mois en orbite lunaire, la sonde a imagé la presque totalité de notre compagne, avec des points forts à haute résolution comme les futurs sites d’atterrissage. La résolution est comparable à celle des Lunar Orbiter (1m par pixel).
 
 
Mais, les ingénieurs chinois, ne doutant de rien, décident après le succès de cette première partie de mission de dévier la sonde vers le point de Lagrange L2 (1,5 millions de km derrière la Terre) pour s’exercer au pilotage spatial et c’est une réussite. Elle y reste 6 mois.
 
Enhardis par ces deux succès, ils décident à nouveau, une nouvelle aventure : aller à la rencontre de Toutatis, astéroïde géocroiseur de faible dimension (quelques km).
 
 
La sonde va réussir cette mission en survolant Toutatis à 3km d’altitude et à grande vitesse (10km/s). Au plus près elle frôla la surface à seulement moins de 1km. (3m par pixel !)
 
Des images nous sont fournies maintenant par nos amis Chinois.
 
Le rendez vous a lieu le 3 Décembre 2012 alors que Toutatis était à 7 millions de km de la Terre.
 
La taille de ce corps céleste put être déterminée : 4,75km long par 2km large.
On remarque un cratère à une de ses extrémités.
 
Vue sa forme, on pense que Toutatis est l’assemblage de plusieurs morceaux (un peu comme Itokawa).
 
 
 
Une autre photo un peu plus complète de la séquence de survol, on remarquera que les panneaux solaires bloquent la vue pour les images les plus proches.
 
 
On se souvient que Toutatis a été (re)découvert par un Français, Ch Pollas qui lui donna ce nom, peut être en l’honneur de la série de BD Astérix.
C’est un dangereux géocroiseur de période 4 ans, il est donc suivi particulièrement depuis la Terre. Son passage en 2004 fut très « juste » et le prochain passage dangereux semble être 2069.
 
On remarquera sur cette photo la bonne approximation que les images radar avaient donné de cet astéroïde, par rapport à la réalité.
 
Un rapport très complet sur ce survol est publié par le LPI ; à voir absolument.
 
 
Prochain défi pour les Chinois : viser un autre astéroïde, pourquoi pas Apophis. Donc, affaire à suivre….
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Les premières images du survol de la Lune par la NASA.
 
La rencontre avec Toutatis par Emily Lakdawalla de la Planetary Society. Et la mise à jour.
 
Le survol de Toutatis par Space Com
 
Chinese flyby of asteroid shows space rock is "rubble"
 
 
 
 
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APOLLO 8 REVISITÉ : COMMENT LA PHOTO DU SIÈCLE A ÉTÉ PRISE. (03/01/2014)
 
 
Si tout le monde se souvient des premiers pas d’Armstrong sur la Lune en Juillet 1969, moins nombreux sont ceux qui ont été frappés par la mission la plus « coup de poker » de la NASA, je veux dire la mission Apollo 8.
 
 
En effet Apollo 8 ne devait pas faire le tour de la Lune, mais plutôt, tester le LM autour de la Terre; il se trouve que celui-ci n’était pas prêt ; et que la CIA avait détecté une énorme fusée à Baïkonour. Les Américains pensaient que les Russes allaient tenter un gros coup dans les jours à venir, aussi ils improvisent cette mission extraordinaire de faire le tour de la Lune et de devenir ainsi les premiers humains en orbite lunaire et les premiers à voir la face cachée de la Lune.
 
L’équipage est briefé sur cette nouvelle mission : ce sont Frank Borman, le commandant de bord avec Jim Lovell et Bill Anders.
 
 
 
 
Comme on le sait cette mission sera un énorme succès et donnera lieu à la publication d’une des plus belles photos de tous les temps : le lever de Terre vu de la Lune (Earthrise en anglais). Une photo qui deviendra mythique.
 
Photo : NASA.
 
 
C’était donc le 24 Décembre 1968 (Noël 1968, mon Dieu, il me semble que c’était hier..) que Frank Borman, Jim Lovell et Bill Anders vont être les premiers à voir ce lever de Terre. C’est Anders qui aura le réflexe de prendre la photo tout d’abord en Noir et Blanc et ensuite en couleur après avoir désespérément cherché le chargeur couleur.
La NASA a disséqué chaque instant afin de nous faire vivre la chronologie de ces instants fabuleux.
 
 
 
 
Nos amis de la NASA, pour les 45 ans de cet exploit nous font revivre les instants qui ont mené à cette illustre photo, grâce à une animation vidéo que je vous propose de voir ci-après :  
 
 

 
 
 
 
 
 
 
Si la conquête lunaire vous intéresse, voir son histoire en quatre volets :
 
50 ans de conquête spatiale : Comment tout a commencé; première partie par JP Martin
50 ans de conquête spatiale : Comment tout a commencé; deuxième partie
50 ans de conquête spatiale : Comment tout a commencé; troisième partie 
50 ans de conquête spatiale : Comment tout a commencé; quatrième et dernière partie
 
et plus spécifiquement sur le coup de poker d’Apollo 8.
 
 
 
 
 
 
 
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LADEE : ATMOSPHÈRE ATMOSPHÈRE , MÊME LA LUNE EN A UNE ! (03/01/2014)
 
 
J’avais oublié d’en parler tant cette fin d’année 2013 était riche en actualité astronomique et spatiale, la NASA a lancé le 6 septembre 2013 une nouvelle sonde lunaire, un peu particulière.
Elle s’appelle LADEE, acronyme de Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer, et comme son nom l’indique elle est dédiée à l’étude de la (faible, très faible) atmosphère lunaire.
 
Elle a été développée par le centre Ames de la NASA en coopération avec le centre Goddard (GSFC dans le Maryland), et lancée, non pas de Cape Canaveral, mais depuis la côte est de Wallops Island (Virginie) avec une « petite » fusée Mintotaur V à 5 étages de l’US Air Force, en fait un missile balistique reconverti en fusée scientifique.
 
La fusée Minotaur V prête pour le lancement sur le site de Wallops Island (cliché NASA)
La sonde en train d’être mise sous la coiffe de la fusée (cliché  NASA/T. Zaperach)
 
 
 
Une fois lancée, LADEE va procéder à une série d’orbites qui la mène à être en fait « capturer » par l’attraction lunaire en l’espace d’un mois, et se mettre en orbite équatoriale rétrograde de 24 heures approximativement.
Une série de manœuvres l’amène ensuite à une orbite quasi circulaire de 250km d’altitude le 12 Octobre.
 
Depuis mi Novembre, LADEE a changé d’altitude et s’est rapprochée du sol, elle est entre 12 et 60km d’altitude pour mener à bien sa mission. En circulant à cette altitude particulièrement basse, elle effectue de fréquents passages entre le jour et la nuit, permettant ainsi d’étudier les variations même ténues de l’atmosphère lunaire.
Elle pourra aussi « renifler » la poussière lunaire éventuellement en suspension.
Elle a assez de carburant pour une centaine de jours, on doit constamment ajuster l’altitude à cause des influences gravitationnelles de la Lune, si près du sol. On gardera une quantité suffisante pour ensuite la faire percuter le sol lunaire.
 
 
 
 
La sonde est de taille moyenne, moins de 400kg et équipée de 3 instruments de mesure.
 
·        Le LDEX (Lunar Dust Experiment) pour collecter et analyser les particules de poussières de la faible atmosphère. Il a déjà enregistré plusieurs impacts depuis la mise en orbite, de l’ordre de un par minute pour des particules plus petites que un micron !
·        L’UVS (Ultraviolet and Visible Light Spectrometer) pour sonder l’atmosphère lunaire .
·        Le NMS (Neutral Mass Spectrometer) mesure les variations long terme de l’atmosphère lunaire, orbite après orbite.
 
 
 
 
 
En plus, LADEE possède un communicateur Laser le LLCD (Lunar Laser Communication Demonstration), il est chargé de transmettre les informations vers la Terre à un taux record : 622 Mbits/sec. C’est la première fois que l’on utilise une communication Laser bidirectionnelle au lieu de la liaison radio classique. C’est un démonstrateur technologique dont la mise au point devrait servir aux autres missions spatiales. Voir cette vidéo sur LLCD.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Le lancement de LADEE par Universe Today.
 
LADEE Successfully Enters Lunar Orbit on Oct. 6 par Universe Today, à voir pour la capture par la Lune.
 
LADEE Instruments Are Healthy and Ready for Science par Space Ref.
 
La sonde LADEE en route pour la Lune par Science et Avenir.
 
 
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ICECUBE : LES NEUTRINOS QUI VENAIENT DU FROID ! (03/01/2014)
 
 
Une nouvelle extraordinaire a marqué (sans réveiller nos chaînes de télévision malheureusement) la fin de l’année 2013, nous avons enfin trouvé des neutrinos cosmiques possédant une énergie énorme (de l’ordre du million de milliard d’ev), correspondant aux évènements les plus violents de l’Univers, trous noirs, sursauts gamma, quasars etc.. .
 
Mais pour cela il a fallu construire un détecteur de taille imposante (1km3) sous le Pôle Sud de notre planète.
Bref une expérience plutôt ….cool (je n’ai pas pu résister !).
 
Mais pourquoi tout ceci ?
 
D’abord , les neutrinos, en quoi sont ils importants ?
 
Un rappel historique :
Le neutrino est une particule élémentaire de spin ½ c'est donc un fermion ; il appartient à la famille des leptons (particules légères) c'est à dire qu'il n'est sensible qu'à l'interaction faible (cause de la désintégration bêta) et à la gravitation; et aux dernières nouvelles il serait de masse non nulle et de charge nulle. Son interaction avec la matière est TRÈS FAIBLE, les neutrinos traversent tout en étant très peu freinés.
Il faudrait une épaisseur de Plomb de une année lumière pour arrêter la moitié des neutrinos!!!!!
Signalons qu'il existe aussi trois sortes de neutrinos, chacune ayant une saveur (flavor en anglais) différente : les neutrinos basés sur l'électron, le muon et le tau, ces deux dernières particules étant plus lourdes que l'électron.
 
Les neutrinos sont liés à la radioactivité et en particulier à la radioactivité bêta.
La radioactivité bêta posait un problème, un électron était éjecté du noyau avec une énergie variable ce qui semblait prouver qu'une certaine quantité d'énergie était émise (conservation de l'énergie, une grande loi de la physique) mais non détectée.
Un noyau (A, Z) se transforme en un noyau (A, Z+1) avec émission d'un électron, mais on ne trouvait pas de trace d'une autre particule.
C'est Wolfgang Pauli, célèbre physicien Autrichien, qui en 1930 émit l'hypothèse qu'une particule neutre devait être émise en même temps que l'électron. Cette particule, il l'appelle d'abord….neutron, mais quelques temps plus tard James Chadwick découvre la particule neutre qui compose le noyau, et qu'il va appeler neutron, alors cette nouvelle particule non encore détectée est baptisée par Enrico Fermi neutrino (petit neutre).
C'est d'ailleurs Fermi qui élabore la théorie de la désintégration bêta qui est le résultat de la transformation d'un neutron en un proton (ou d'un proton en un neutron pour la bêta moins).
 
C'est en 1956 que Reines et Cowan montèrent une expérience pour détecter des neutrinos, c'est l'époque des premiers réacteurs nucléaires et nos deux physiciens pensèrent qu'un important débit de neutrinos devait être produit à l'occasion de ces réactions nucléaires (désintégration bêta qui suit tout le processus de désintégration et qui émet des neutrinos, en fait des anti neutrinos).
Ces anti neutrinos vont (très faiblement) interagir avec des protons pour donner naissance à des neutrons qui eux vont interagir avec les atomes de Cd du chlorure de Cadmium ajouté par nos expérimentateurs, le Cd est un grand absorbeur de n et devient radioactif en émettant des gamma qui vont être détectés.
L'expérience est un succès, on détecte 4 neutrinos par heure quand le réacteur est en fonctionnement et seulement un à l'arrêt.
 
Les neutrinos sont sensibles à l’interaction faible.
 
Mais pourquoi le Pôle Sud ?
En fait, l’énergie des neutrinos est très variable et dépend de leur origine :
·        les neutrinos solaires (de l’ordre du keV)
·        les neutrinos des super novas, géologiques  , et les neutrinos produits dans les centrales nucléaires (de l’ordre du MeV)
·        les neutrinos atmosphériques (de l’ordre du Mev au Tev)
·        les neutrinos des quasars (de l’ordre du PeV) appelés aussi neutrinos cosmiques.
Ce sont ceux de cette dernière catégorie (les plus énergétiques) que l’on souhaiterait détecter.
Bien entendu comme tous les neutrinos ils traversent tout : galaxies, planètes êtres vivants presque sans interaction (heureusement, nous sommes traversés toutes les secondes par des dizaines de millions de milliards de neutrinos).
 
 
Alors, comment les détecter ?
 
La question se pose alors de la détection de telles particules insaisissables, peut on vraiment les détecter?
On a calculé la section efficace (probabilité de rencontre) des neutrinos : une année lumière de plomb (soit approx 10.000 milliards de km!), comment va t on faire; il faudrait une quantité énorme de neutrinos pour en faire interagir un seul.
 
Ils sont donc très difficiles à détecter, mais de temps en temps quand ils rencontrent un atome, ils émettent une faible lumière bleue (effet Tcherenkov) que l’on peut détecter. Mais les probabilités étant tellement faibles, il faut être dans une environnement très favorable (sous terre, loin de toute autre source) et posséder un nombre énorme de détecteurs afin de pouvoir mettre en évidence quelques dizaines de neutrinos.
 
De plus pour détecter les plus énergétiques, il faut se protéger de toutes autres influences et des autres neutrinos moins énergétiques, d’où l’idée de creuser des galeries dans la glace du Pôle Sud afin de détecter, les neutrinos venant……de l’hémisphère Nord, et qui auront donc traversé toute la Terre avant de donner de temps à autre une petite lumière bleue que l’on va recueillir
La Terre aura fait effet de filtre pour les neutrinos les moins énergétiques.
Cela a donné le projet IceCube, un km cube de détecteurs à neutrinos sous la glace.
 
ICECUBE.
 
Le Icecube Neutrino Observatory, est un piège à neutrinos de 1km3 est construit au Pôle Sud géographique, sous la glace à côté de la base polaire US Amundsen-Scott.
 
 
 
Le site de IceCube en coupe   Crédit: IceCube/NSF
On descend un détecteur dans un des puits
Crédit : IceCube Collaboration/NSF
 
 
Voici une vue de la base polaire, le IceCube Lab.
 
C’est là que l’on collecte les informations des détecteurs et que l’on procède au premier tri des données. Les données intéressantes sont ensuite envoyées par satellite à l’Université du Wisconsin à Madison, responsable de ce projet.
 
Credit: Sven Lidstrom. IceCube/NSF
 
Une autre belle vue de nuit avec aurores.
 
 
 
 
 
Les détecteurs.
 
Il nous faut détecter en fait des photons dans le bleu
 
Chque DOM est un détecteur à part entière, il comprend un tube photomultiplicateur (PMT, un Hamamatsu de 10’’ pour ceux qui connaissent) et l’électronique qui va avec. Un PMT transforme le signal photo en un courant d’électrons qui peut être amplifié et donner un signal électrique que l’on peut ensuite transmettre au centre de calcul et traiter.
 
Détails du détecteur DOM, la plus grande partie est prise par le PMT et son optique d’entrée.
Crédit IceCube Collaboration/NSF
Les détecteurs sont montés en grappe, il y en a 86 avec chacune 60 capteurs. Chaque capteur est indépendant et envoie ses signaux au centre de calcul Crédit IceCube Collaboration/NSF .
 
 
Il consiste en plus de 5000 détecteurs (les DOM : Digital Optical Modules) installés entre 1500 et 2500m de profondeur sur 86 colonnes de 60 capteurs. Pourquoi si profond ? Jusqu’à 1500m de profondeur, la glace n’est pas encore assez tassée et possède des petites bulles d’air qui peuvent produire du bruit de fond et dévier les photons de la lumière Tcherenkov et ainsi fausser les mesures, après cette profondeur de 1500m il n’y a plus de bulles.
 
La construction a officiellement démarré en 2004 et s’est terminée fin 2010.
 
Signalons qu’un principe similaire a été utilisé dans l’expérience Antares au large de Toulon avec des centaines de détecteurs au fond de la Méditerranée.
 
 
 
 
Les premiers résultats.
 
En avril 2012, on détecte deux ( !!) neutrinos de haute énergie puis 26 en 2013 ; ce qui fait 28 évènements de haute énergie (plusieurs dizaines de milliers de milliards d’électronvolts, donc de l’ordre du PeV, Peta électron volt 1015 eV) qui ont donné lieu à de nombreuses publications. Les neutrinos se déplaçant en ligne droite, on peut déterminer la direction d’où ils proviennent lorsqu’ils frappent plusieurs détecteurs; mais pas encore la véritable source dans l’espace. On cherche toujours.
 
Ces neutrinos proviennent certainement de trous noirs super massifs comme celui au centre de la Voie Lactée ou par des sursauts gamma ou autres objets exotiques (AGN).
 
Est-ce une nouvelle fenêtre vers l’Univers que nous entrouvons avec IceCube, un nouveau type de télescope ?
La chasse continue…..La suite pourrait être un réseau encore plus important de détecteurs s’étendant sur 3km3 cette fois, peut être au large de la Sicile, bref à suivre.
 
Illustration : l événement le plus énergétique, détecté le 3 Janvier 2012, il est noté à 1,14PeV et a été baptisé du petit nom de Ernie.
L’échelle des couleurs représente le temps de détection de chaque détecteur : rouge : 0,5 µsec ; vert 2 à 3 µsec ; bleu 4 à 5 µsec. Les rouges sont arrivés avant les verts, eux mêmes avant les bleus. La taille des blocs est fonction du nombre de photons détectés.
 
Crédit IceCube Collaboration
 
 
 
 
 
Une vidéo explicative (?) est aussi disponible.
 
 
Le IceCube Neutrino Observatory  a été construit sous la responsabilité de la NSF (National Science Fondation des USA), l’Université du Wisconsin en  a été le responsable scientifique. Elle a travaillé en collaboration avec de nombreuses institutions internationales de Suède, Allemagne Belgique, Japon, Suisse, Canada GB etc…
Francis Halzen en est le PI (Uni Wisconsin).
Un astrophysicien français d’origine britannique Paschal Coyle, du Centre de physique des particules de Marseille (IN2P3) a participé aussi à l’aventure.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de IceCube au Wisconsin dont la galerie d’images à voir.
 
Neutrinos on Ice Now the Coolest New Astronomy Tool par Penn State et une vidéo des travaux.
 
Des neutrinos cosmiques capturés en Antarctique, article de Le Temps, Suisse.
 
L’astrophysique touchée par la glace, article de Libération.
 
Evidence for High-Energy Extraterrestrial Neutrinos at the IceCube Detector, article technique suite à la découverte.  
Searching for Cosmic Accelerators Via IceCube  par  Berkeley Lab
 
Deux neutrinos d’un PeV ; le début d’un rêve ? par Science ACO.
 
Neutrino Detection Could Help Paint an Entirely New Picture of the Universe par Universe Today.
 
 
Les conférences sur les neutrinos sur votre site préféré :
 
Le mystère des neutrinos : CR de la conf SAF de D Vignaud du 16 Déc 2009
 
L'Univers des Neutrinos : CR de la conférence SAF de Th Lasserre
 
La mystérieuse nature des neutrinos : CR de la conf. de Th Lasserre RCE 2010 le 14 Nov 2010
 
Le charme discret des neutrinos : CR de la conférence de H Reeves aux RCE 2006 le 12 Nov 2006
 
 
 
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ESA : LES NOUVELLES MISSIONS. (03/01/2014)
 
Fin 2013, l’Agence Spatiale Européenne (l’ESA) a annoncé son nouveau programme de missions dirigées vers l’Univers invisible.
 
Voici le communiqué émis par l’agence :
 
L’annonce a été faite aujourd’hui: l’Univers chaud et dynamique et la recherche d’insaisissables ondes gravitationnelles seront l’objet des deux prochaines grandes missions scientifiques de l’ESA.
 
Ces deux sujets feront le lien entre les domaines fondamentaux de l’astrophysique et de la cosmologie en étudiant dans le détail les processus qui sont cruciaux pour l’évolution à grande échelle de l’Univers et la physique sous-jacente. 
 
Le thème scientifique “L’univers chaud et dynamique” a été sélectionné pour L2 – la seconde grande mission de l’ESA du programme scientifique Vision Cosmique – qui devrait être poursuivie grâce à un laboratoire à Rayons X avancé. 
Cette mission, dont le lancement pourrait avoir lieu en 2028, abordera deux questions clés.
Pourquoi et comment la matière ordinaire s’assemble-t-elle pour former les galaxies et les amas galactiques que nous observons aujourd’hui, et comment les trous noirs grandissent-ils et influent-ils sur leur environnement ? 
Les trous noirs, qui se cachent au centre de presque toutes les galaxies, sont considérés comme l’une des clés de la compréhension de la formation et de l’évolution des galaxies. 
 
La mission L3 étudiera la gravité de l’Univers en cherchant des ondulations dans le tissu de l’espace-temps qui seraient créées par des objets célestes ayant une forte gravité, comme deux trous noirs en train de fusionner. 
La théorie de la relativité générale d’Einstein a prédit ces vagues gravitationnelles, qui sont la promesse d’ouvrir une complète nouvelle fenêtre sur l’Univers, mais elles n’ont encore jamais été détectées directement..
Prévue pour un lancement en 2034, cette mission nécessitera le développement d’un observatoire spatial de vagues gravitationnelles, ou d’un ‘gravimètre’ d’une extrême précision, un projet ambitieux qui va repousser les limites des technologies actuelles. 
 
« L’ESA a un remarquable bilan dans le développement d’observatoires spatiaux à la pointe de la technologie qui ont révolutionné notre connaissance de la manière dont les étoiles et les galaxies naissent et évoluent, » explique Alvaro Gimenez, directeur Science et Exploration Robotique à l’ESA. 
« En poursuivant des recherches sur ces deux thèmes, nous allons continuer à repousser les frontières scientifiques et dévoiler les mystères de l’Univers invisible. » 
 
Le processus de sélection des missions L2 et L3 a débuté en mars 2013, lorsque l’ESA a invité la communauté scientifique européenne à suggérer des thèmes scientifiques à poursuivre dans le programme de grandes missions Vision Cosmique. 
32 propositions ont été reçues et évaluées par le Haut Comité d’Enquête, et après de nombreuses interactions avec la communauté scientifique, deux thèmes majeurs ont été recommandés au directeur Science et Exploration Robotique. 
« Notre tâche a été difficile puisqu’il a fallut sélectionner des thèmes scientifiques parmi de nombreuses excellentes propositions, mais nous avons la conviction que des missions chargées d’étudier l’Univers chaud et dynamique et les ondes gravitationnelles vont mener à des découvertes de la plus haute importance en cosmologie, astrophysique et en physique de manière générale, » déclare Catherine Cesarsky, présidente du Haut Comité d’Enquête. 
 
Bien que les dates de lancement pour les missions L2 et L3 soient dans plus d’une décennie, les activités de préparation de ces missions vont commencer très bientôt. Début 2014, un appel à concepts pour la mission L2 sera lancé pour recueillir des propositions pour une nouvelle génération d’observatoire à Rayons X. Une procédure similaire sera suivie ultérieurement pour la mission L3. 
« Nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle feuille de route scientifique pour l’Europe, grâce à laquelle nous resterons à l’avant-garde de ce domaine pendant les deux décennies à venir en développant et en implémentant de nouvelles technologies pour ces deux passionnantes missions, » ajoute le professeur Gimenez.
 
 
 
 
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CURIOSITY :.PROBLÈMES DE ROUES ! (03/01/2014)
Photos : NASA/JPL/Caltech
 
Certaines roues de Curiosity à force de rouler sur les pierres martiennes commencent à subir l’outrage des ans ; en effet ces roues en aluminium de 50 cm de diamètre, présentent des déformations et des trous, causés par les bords coupants de certaines pierres.
Curiosity n’a pourtant parcouru que 4,5km depuis qu’il s’est posé sur Mars.
 
 
Voici une image qui résume la situation, elle date du 22 décembre 2013.
 
Crédit: NASA/JPL/MSSS/Ken Kremer /Marco Di Lorenzo
 
Une autre vue.
 
 
Ces défauts et dégâts dans les roues vont forcer les programmeurs de trajets a repenser justement ces trajets que devra emprunter le rover afin de ne pas trop user les roues elle-mêmes, il faudra passer par des terrains plus « doux ».
 
Il semble que l’on ait été surpris par une telle usure, on ne pensait traverser des terrains aussi rudes.
 
Il reste maintenant à parcourir encore quelques 10km pour arriver au bas du Mont Sharp avant l’escalade.
 
 
 
 
 
 
Mais ces jours ci, en fait le 1er Janvier 2014, on célèbre les 500 jours de Curiosity sur Mars, et à cette occasion, l’équipe de MSL nous propose un beau panorama du Mont Sharp pris le 26 Dec 2013
 
Le mont Sharp s’élève à 5500m. La cible ultime de Curiosity !
Image panoramique assemblée par Marco Di Lorenzo et Ken Kremer.
 
 
 
On pourra consulter les comptes rendus de nos amis de Universe Today à ce sujet.
 
Through Red Planet Rocks Rip Rover Curiosity Wheels   et
 
Happy New Year’s Day 2014 from Mars – Curiosity Celebrates 500 Sols Spying Towering Mount Sharp Destination
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.
 
Le site de la mission au JPL
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Les images brutes de Curiosity.
 
La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.
 
 
Les meilleures images prises par Curiosity
 
Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.
La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.
 
 
 
 
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LRO :.UN NOUVEAU CRATÈRE SUR LA LUNE ! (03/01/2014)
(crédit photo : NASA/GSFC/Arizona State University)
 
 
Les centres terrestres comme le NASA Lunar Impact Monitoring Program de la NASA situé au MSFC, étudient en permanence les impacts lunaires de météorites. Jusqu’à présent leur plus brillant impact est apparu le 17 Mars 2013 aux coordonnées suivantes :
20.6°N, 336.1°E     Près de Copernic dans la Mer des Pluies.
 
 
Or la sonde lunaire LRO passait au dessus de cette zone et a pu imager l’impact grâce à sa caméra télé, impact l’on voit sur l’animation gif ci-contre (clic sur l’image pour un gif en haute résolution).
 
Un cratère de 18m de diamètre a ainsi été créé.
 
 
Crédit: NASA/GSFC/Arizona State University
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de LRO. Et sa galerie d’images.
 
LRO Sees Apollo Landing Sites par la NASA.
 
LROC’s First Look at the Apollo Landing Sites
 
Les vidéos correspondantes au GSFC et aussi celles-ci.
 
Le site de LRO au GSFC.
 
 
 
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WISE : UNE NOUVELLE VIE. (03/01/2014)
 
Voilà presque exactement 4 ans que la NASA a lancé le télescope spatial infra rouge WISE (Wide-Field Infrared Survey Explorer) et qu’il a scanné complètement le ciel et envoyé plus de 2 millions d’images de galaxies, étoiles et astéroïdes.
Il a découvert plus de 33.000 astéroïdes nouveaux et identifié plus de 150.000 astéroïdes déjà connus et 19 nouvelles comètes.
 
Mais voilà, infra rouge veut dire refroidissement des détecteurs à l’Hélium et la réserve d’Hélium s’épuise fin 2010, au bout de sa mission nominale de 10 mois. La NASA met le télescope en hibernation en Février 2011.
 
Après discussions, les techniciens de la NASA décidèrent alors d’étendre la mission et de s’adapter à la situation. La nouvelle mission s’appelle désormais NEOWISE (Near Earth Objects WISE) Post-Cryogenic Mission, donc sans le refroidissement nécessaire. Évidemment, on ne peut plus viser les mêmes cibles, on va utiliser seulement deux de ses détecteurs pour s’intéresser aux objets plus proches, comme ceux de notre système solaire.
 
Les données collectées par la sonde pendant ces deux ans ont été fabuleuses.
 
Un recensement des astéroïdes dangereux, les fameux PHA : Potentially Hazardous Asteroids, est en cours. Les PHA font partie des NEO : Near Earthe Asteroids, en français : géocroiseurs.
 
On compte approximativement 5000 de ces PHA ayant une dimension supérieure à 100m ; et seulement 20à 30% de ces objets ont été identifiés. Neowise en a détecté plus d’une centaine jusqu’à présent. Il a aussi mis au jour qu’un grand nombre de ces astéroïdes étaient sur une orbite inclinée basse alignée avec le plan de l’orbite terrestre, et qu’ils avaient ainsi plus de chance de heurter ou de croiser la Terre. Cela est aussi une opportunité pour envoyer des missions robotisées sur ceux-ci afin d’en apprendre plus sur leur composition et leur origine.
 
Une des images les plus récentes de ce satellite est celle de l’astéroïde 872-Holda d’un diamètre de 42 km, il est situé dans la ceinture principale.
 
On utilise le télescope de 40cm et la caméra IR pour débusquer les NEO inconnus et les caractériser : taille, albédo, propriétés thermiques etc…. Et ces données sont plus facilement mesurables en IR, d’où Neowise.
 
Neowise a publié une carte des astéroïdes qu’il a identifié originale, c’est une vue presque par la tranche de cette fameuse ceinture d’astéroïdes.
 
 
 
Vue par la tranche de notre système solaire, chaque point correspond à un astéroïde soit un NEA en bleu et un PHA en rouge (clic sur l’image pour plus de détails), l’orbite de la Terre est en vert.
 
Cette illustration montre que l’orbite des PHA semble être plus alignés avec notre propre orbite.
 
 
 
Crédit image : NASA/JPL-Caltech.
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de WISE à UCLA et aussi à Berkeley et sur le site de la NASA.
 
Le site de NEOWISE.
 
NASA Spacecraft Reactivated to Hunt for Asteroids
 
NASA's Asteroid Hunter Spacecraft Returns First Images after Reactivation
 
NASA Survey Counts Potentially Hazardous Asteroids
 
 
 
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ÉCOLE CHALONGE :.NOUVELLES COSMIQUES. (03/01/2014)
 
 
Notre amie Norma Sanchez qui dirige l’école Chalonge d’astrophysique nous fait parvenir un complément à son communiqué d’il y a un mois, le voici :
 
 
Les Spectres Cosmologiques de la Matière Noire et les Débuts de la Formation  de Structure dans l'Univers
 
Contexte : Le 81% de la matière dans l'Univers est composé de matière noire: celle-ci  est différente de la matière visible ordinaire formée par les atomes, elle n'est pas visible et se manifeste essentiellement à travers l'action de la gravitation,  elle est une composante essentielle des galaxies: 95% a 99% de la masse des galaxies est composée de matière noire. Par conséquence, la matière noire et la gravitation jouent un rôle déterminant dans la formation et structuration des galaxies, petites et grandes structures.  

Les nouvelles : L'évolution des fluctuations primordiales pendant les différentes périodes d'expansion cosmiques donne lieu à la formation des structures de l'Univers.  Une équipe de chercheurs CNRS de l'Observatoire de Paris, Université Pierre et Marie Curie et du INFN- Université de Milano-Biccoca a résolu mathématiquement cette évolution depuis le big-bang jusqu'a nos jours et obtenu pour la première fois les spectres complets de fluctuations cosmologiques des différentes  types de matière noire,  leurs formules  explicites en termes de la masse de la particule de matière noire et paramètres fondamentaux cosmologiques. 
Ces spectres fournissent les données initiales pour la formation des structures de l'univers,  ils permettent de retracer les paramètres  physiques et cosmologiques dans les différents régimes et évolution : le  régime linéaire  (quand les fluctuations sont petites) et le régime non-linéaire (quand les structures se forment),
 
Les implications : Ces résultats théoriques sont d'une grande actualité pour comparer avec les observations  des galaxies lointaines -à grand décalage spectral vers le rouge-, et pour leurs implications pour la formation d'étoiles jeunes. 
 
Ils ont été récemment publiés  dans  la revue The Physical  Review .

Voire la suite et images dans:
 
http://chalonge.obspm.fr/Scientific_News.html
 
English version, read more and images :
http://chalonge.obspm.fr/ActualitesMatiereNoireE2013.pdf
 
 
Reference: C. Destri, H. J. de Vega, N. G. Sanchez  (L'équipe signe toujours par l'ordre alphabétique)
Warm dark matter primordial spectra and the onset of structure formation at redshift z 
Phys.
Rev. D88, 083512 (2013)
 
 
 
 
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VU D’EN HAUT : AOROUNGA, UN CRATÈRE D’IMPACT VU DE L’ESPACE . (03/01/2014)
 
 
La Terre a effacé presque toutes ses cicatrices dues aux impacts météoritiques  car c’est une planète vivante, néanmoins quelques uns sont nettement visibles de l’espace comme ce cratère appelé Aorouga situé dans les montagnes du Tibesti au Tchad.
 
Il mesure 12km de diamètre et a été photographié par le satellite japonais ALOS en Novembre 2013. On pense qu’il s’est formé il y a 340 millions d’années, donc relativement récemment.
On remarquera le pic central bien visible.
 
Les rayures sur le terrain courant en diagonales, sont dues aux vents.
 
 
Crédit image : JAXA/ESA.
 
 
 
 
 
 
 
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MARS EXPRESS :.PHOBOS SOUS TOUS LES ANGLES. (03/01/2014)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
Phobos, la lune la plus proche de Mars a été tellement de fois photographiée par la sonde Mars Express pendant ses 10 ans en orbite martienne, que cela a donné l’idée à l’ESA d’en faire un film, où on la voit sous toutes les coutures.
 
D’où ce film basé sur les images de la super caméra de nos amis de la DLR allemande, la HRSC.
On y remarque les fameuses traînées parallèles (grooves en anglais) ainsi que le cratère géant Stickney de 9km de diamètre.
Les dimensions de Phobos : 27 x 22 x 18 km.
Le 29 Décembre 2013, Mars Express passe au plus près de cette lune, à juste 45km de sa surface, trop près pour faire des belles photos, mais où l’action gravitationnelle nous donne des informations sur sa structure interne.
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le dossier Mars Express sur ce site.
 
Les archives images chez nos amis de la HRSC.
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.LE COSMOPIF A 10 ANS ! (03/01/2014)
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
 
Notre ami Pierre François Mouriaux (Pif pour les intimes) est heureux de fêter les 10 ans de son site , le Cosmopif.
 
Voici ce qu’il en dit :
 
(photo : Pif)
 
 
Tout a en effet démarré le 1er décembre 2003 avec la complicité de Pierre-Alain "Allo l'espace" Uldry ("Nous vous devons une reconnaissance éternelle !"), avec la simple volonté de rassembler les portraits d'un petit cercle de passionnés.
Mais la formule a visiblement plu et des invités de plus en plus nombreux ont accepté de se prêter au jeu du "petit" questionnaire.

Le Pif News originel -dont le sommaire était adressé chaque semaine par mail à 30 ou 40 initiés- est devenu en 2005 le Cosmopif, profitant d'un changement de webmaster -chapeau bas au passage au précieux homme de l'ombre Olivier Bergeret.
Puis, en 2010, à l'approche du 300e invité, ce fut un nouveau changement de maquette.
 
D'ici Noël cette année, malgré un rythme de mise à jour réduit à la quinzaine, la barre des 400 portraits devrait être atteinte, pour le plus grand bonheur des visiteurs.
 
En témoignent les nombreux commentaires sur la page facebook dédiée (www.facebook.com/cosmopif - plus de 400 "fans") et surtout l'incroyable fréquentation du site : plus de 22 000 visites par mois.
Qui l'eut cru, Lustucru ? me dis-je très régulièrement -et particulièrement aujourd'hui.
 
En tous cas, au risque de paraître trivial, toute cette aventure aurait vite tourné court si toutes et tous n'aviez pas répondu présent et proposé des réponses aussi intéressantes que variées. C'est donc avec vous que je souhaite célébrer ces 10 ans, en vous remerciant une nouvelle fois très sincèrement pour votre aimable participation !
 
En guise de clin d’œil pour cet anniversaire presque inespéré, le premier invité du Cosmopif a volontiers accepté d'enregistrer un petit message vidéo cet été.
Il est désormais disponible sur http://www.dailymotion.com/video/x15jo0g_cosmopif-10-ans-message-de-jean-francois-clervoy_tech
 
Site Cosmopif.
 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.CADRANS SOLAIRES DE POCHE PAR D ET E DELALANDE. (03/01/2014)
 
 
Ce livre est une merveille, il est indissociable de l’exposition qui se tient encore pour quelques jours chez les Delalande au Louvre des Antiquaires.
 
Il y a 150 pièces uniques que l’on peut voir et qui sont merveilleusement photographiées dans cet ouvrage que je vous recommande absolument.
 
 
Livre d'exposition "Cadrans solaires / Sundials"
Qibla perse datable de la fin du 17ème siècle
Cadran solaire en ivoire daté 1608
Cadran solaire signé François Laurier à Blois
Cadrans solaires en ivoire de Nuremberg
Compendium signé Wolfgang Hager
Cadran solaire d'origine perse datable vers 1700
Cadran solaire attribué à Zimmer
Compendium signé Philippe Danfrie
Cadran solaire de Johann Martin à Augsbourg
Cadran solaire attribué à Linden daté 1587
Cadran solaire en laiton de Jean Lefebvre
Cadran solaire en ivoire représentant le Christ
 
 
 
 
Dominique Delalande connaît très bien la SAF et réserve à ses adhérents un excellent accueil, merci encore à lui pour sa dédicace de cet ouvrage.
 
 
titre : "Cadrans solaires / Sundials"
tous les objets exposés (environ 150) sont photographiés et décrits en français et anglais (all sundials described in French / English)
432 pages (polychromie) / 1,6 kilo
 
Sommaire : 1) Les cadrans de la Renaissance 2) Les cadrans à fil-axe        3) Les cadrans horizontaux 4) Les cadrans de Nuremberg 5) Les cadrans équinoxiaux 6) Les cadrans analemmatiques 7) Les cadrans inhabituels     8) Glossaire / Les cadraniers / Références bibliographiques
Livre uniquement disponible auprès de la Galerie Delalande
 
Prix de vente : 100 euros + frais de conditionnement et d'expédition
 
Tel de la galerie pour commander le livre si vous n’avez pas le temps de passer : 01 42 60 19 35
 
 
 
 
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BULLETIN PROFESSIONNEL :.LE BULLETIN 156 DE L’ESA EST EN LIGNE. (03/01/2014)
 
 
Depuis un certain temps, l’ESA met en ligne la totalité de son bulletin trimestriel , il peut être vu et lu sur Internet à cette adresse.
 
 
Comme à chaque fois les reportages sont très intéressants et les images superbes.
 
En particulier cette fois-ci on prêtera attention aux articles sur les 15 ans de l’ISS et le réveil de la sonde Rosetta.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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