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Mise à jour : 30 Septembre 2006

 

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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

Une mine de galaxies : Au début des temps. (30/09/2006)

SNLS-03D3bb : Une supernova qui sort des clous. (30/09/2006)

Et en plus elle est belle : La première touriste femme de l'espace. (30/09/2006)

Ça fond à vitesse grand V : L'Arctique se dissout. (30/09/2006)

METOP : Départ en vue enfin. (30/09/2006)

Sophie : Remplace Élodie pour chercher les exoplanètes. (30/09/2006)

New Horizons : (Jupi)Terre en vue!. (30/09/2006)

Uranus : Une éclipse vue par Hubble. (30/09/2006)

Cassini-Saturne :.Le monde merveilleux des anneaux. (30/09/2006)

Les rovers martiens :.Victoire pour Opportunity! (30/09/2006)

Mars Express :.Le visage revisité! (30/09/2006)

MRO : La Super caméra fonctionne parfaitement. (30/09/2006)

Un site Internet à découvrir :. Sébastien Leboutte ouvre son site. (30/09/2006)

Les magazines conseillés : Ciel et Espace et Pour la Science d'Octobre  (30/09/2006)

 

 

 

 

 

 

UNE MINE DE GALAXIES : AU DÉBUT DES TEMPS. (30/09/2006)

(Photos HST/ES/UCSC)

 

Des astronomes de l'Université de Californie à Santa Cruz (UCSC) ont utilisé le télescope Hubble afin d'explorer le tout début des origines quelques centaines de millions d'années après le Big Bang.

 

Ils se sont aperçus d'une étonnante augmentation du nombre de galaxies aux environs de 13 milliards d'années, soit plusieurs centaines de millions d'années seulement après le BB. Ils ont pu ainsi "voir" les premiers stades d'évolution de ces galaxies primitives et ainsi confirmer la théorie de formation des galaxies : les grandes galaxies se forment progressivement au cours du temps lors de la collision de galaxies plus petites.

 

Ils ont visé les endroits les plus sombres du ciel comme ceux du Hubble Ultra Deep Field (HUDF) et du Great Observatories Origin Deep Survey (GOODS) afin d'étudier les galaxies les plus brillantes situées à ces grandes distances.

Ce sont les données IR et visibles les plus lointaines jamais recueilles.

Les chercheurs ont observé des centaines de galaxies parmi les plus lumineuses situées aux alentours de 900 millions d'années après le BB (z=6), mais lorsqu'ils observèrent plus loin vers les 700 millions d'années (z= 7 à 8) ils n'en trouvèrent qu'une.

 

Il semble donc que beaucoup de choses se soient passées pendant ces 200 millions d'années et que cette période a été le siège de multiples collisions de petites galaxies qui ont formé les grandes observées 200 millions d'années plus tard.

Cette méthode quantitative a montré à quelle vitesse se forment les galaxies importantes.

 

On voit ici 4 rangées horizontales de galaxies ayant un redshift aux alentours de 7 (l'Univers avait 750 millions d'années) examinées sous différentes longueurs d'onde avec les filtres : V: 591nm; i : 776nm; z : 944nm; J : 1119nm et H : 1604nm allant de plus en plus vers l'IR. On voit qu'elles ne sont réellement détectées qu'avec les filtres J et H.

Cette détection brusque au delà de 1000nm est un signe caractéristique de jeunes galaxies en train de former des étoiles, car la lumière est fortement absorbée par l'Hydrogène neutre présent à cette époque là.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce sont comme toujours les superbes instruments ACS (Advanced Camera for Surveys) et NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrograph) de Hubble qui sont à la base de ces révélations.

 

Les galaxies observées dans cette étude sont beaucoup plus petites que la notre ou que les galaxies récentes; elles étaient aussi baignées d'une lumière bleue correspondant à la formation des étoiles, ce bleu qui au cours du temps s'est décalé vers le rouge avant d'être détecté par Hubble.

 

On n'a pas été capable de voir les petites galaxies qui ont donné naissance à ces galaxies détectées par Hubble, mais on sait que la graine de ces galaxies originelles se trouvent dans les infimes variations de densité que l'on remarque dans le rayonnement de fond cosmologique tel que vue par WMAP et qui représente notre Univers si remarquablement homogène approximativement 3 à 400.000 ans après le BB.

Ces toutes premières galaxies originelles seront peut être observées par le successeur de Hubble le JWST (James Webb Space Telescope).

 

 

Consulter absolument le site de l'Observatoire de Lick sur les premières galaxies qui fait un point complet (en anglais) sur la question.

 

Le site de l'ESA rapporte aussi des informations sur ce sujet et aussi d'autres images complémentaires et des animations vidéo.

 

 

 

 

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SNLS-03D3bb : UNE SUPERNOVA QUI SORT DES CLOUS. (30/09/2006)

 

 

Une équipe de chercheurs menée par Andrew Howell de l'Université de Toronto, vient de découvrir une Supernova (SN) bizarre.

 

Pourquoi bizarre, mon cher cousin?

Retour historique !

 

 

Le concept de super nova, a été inventé par Fritz Zwicky vers 1930 en élargissant la notion introduite par T Brahé; c'est lui qui organise un programme de recherche systématique des SN en effectuant la comparaison de photos prises à intervalles réguliers

En près de trente ans Zwicky et son équipe ont détecté plus de 300 supernova! C'est ce même Zwicky qui en 1938 eut l'inspiration géniale sur la genèse des SN : ce serait l'effondrement du cœur d'une étoile par énergie gravitationnelle.

 

La classification des SN vient par contre de Rudolf Minkovki dans les années 1940.

Il les décomposa en deux grandes familles : les SN de type I et de type II.

 

 

Les types I n'ont pas la raie d'Hydrogène (le composant le plus abondant de l'univers!) dans leur spectre, alors que les SN du groupe II les ont.

Rien n'étant simple il existe aussi des sous classes :

Type Ia: Présence des raies du silicium ionisé.

Type Ib: Absence des raies du silicium, présence de raies de l'hélium.

Type Ic: Absence des raies du silicium et de l'hélium.

 

Type II normal: Domination des raies de l'hydrogène, présence de raies de l'hélium

Type IIb: Présence dominante des raies de l'hélium.

 

Un autre facteur important des SN est leur courbe de lumière (la luminosité observée de la SN quand elle se produit et son évolution dans le temps) qui elle aussi dépend du type de SN.

Les SN Ia sont les plus brillantes, et le maximum est atteint au bout de quelques dizaines de jours.

La décroissance est ensuite exponentielle. (voir article sur ce site sur la journée des SN à l'IAP)

Les courbes de lumière des SN Ia sont presque toutes assez semblables, on verra plus tard que cela va avoir une conséquence très positive un peu plus tard.

À son maximum d'intensité une supernova brille comme un milliard de Soleils!

 

Les SN Ia sont associées à la vieille population d'étoiles (population appelée III).

Elles correspondent à l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche qui a un compagnon plus massif qui l'alimente.

Cette explosion apparaît quand la masse de cette naine blanche dépasse une certaine masse critique (dite de Chandrasekhar et égale exactement à 1,4 la masse solaire). Il y a effondrement allumage des couches supérieures (Carbone) et destruction totale de l'étoile.

La luminosité de l'étoile au moment de l'explosion correspondant au même phénomène physique très homogène (la même masse, donc même luminosité intrinsèque), et est donc similaire pour toute les Ia, de plus ils sont très lumineux (plus lumineux que la galaxie qui les abrite) ce qui les rend éligibles au titre de CHANDELLES STANDARD (standard candles en anglais) pour étalonner l'univers. (voir texte sur la mesure des distances dans l'univers pour ceux qui ont oublié).

En effet en étudiant leur luminosité apparente, connaissant leur luminosité réelle, on en déduit la distance.

 

Et c'est là que la bât blesse; car ce que nos amis canadiens ont semble t il découvert c'est une SN Ia (numérotée SN 2003fg ou SNLS-03D3bb, elle est située à 4 milliards d'années lumière, détectée grâce au CFHT et au Keck à Hawaï) qui n'obéit pas à la règle.

Elle aurait 2,1 fois la masse de notre Soleil (au lieu des 1,4) ce qui la rend 2,2 fois plus lumineuse que les étalons standards.

 

On ne sait pas pourquoi!!!!

Une explication met en cause la vitesse de rotation de l'étoile qui aurait été si rapide qu'elle aurait créé une force centrifuge empêchant la gravité de l'écraser à la limite habituelle.

Une autre explication: l'explosion serait le résultat de la fusion de deux naines blanches.

 

Pas de panique, à priori on n'en a trouvé qu'une de ce genre, ce n'est pas encore la catastrophe, mais si le nombre de telles irrégularités augmentait, il faudrait revoir la théorie.

Donc à suivre de près.

 

 

Ils viennent de publier leurs résultats dans Nature.

 

 

On peut aussi consulter : Utilisation des supernovae de Type Ia pour déterminer les paramètres cosmologiques

 

 

 

 

 

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ET EN PLUS ELLE EST BELLE : LA PREMIÈRE TOURISTE FEMME DE L'ESPACE. (30/09/2006)

(Photos : JSC/NASA/Bill Ingalls)

 

La navette STS115 s'étant enfin posé le 21 Septembre 2006, l'attention du public put enfin se tourner vers l'expédition 14 vers l'ISS qui avait déjà démarré de Baïkonour depuis quelques jours (lancement le 18 Septembre 2006 et docking le 20).

 

 

En effet cette expédition comme les américains nomment les missions vers l'ISS présente deux nouveautés :

·                           Le touriste prévu, le Japonais Daisuke Enomota n'a pas reçu le OK pour son départ à bord de Soyuz, il n'a pas réussi tous les tests médicaux (n'oublions pas que le vol en Soyuz est, disons, plus "viril" qu'un vol à partir de la navette, aussi bien à l'aller qu'au retour)

·                           Mais même les touristes ont des backup et nous eûmes le plaisir de voir la première femme touriste de l'espace, une superbe américaine d'origine iranienne Anousheh Ansari de 38 ans.

 

La photo complète (quand on clique dessus) fait apparaître aussi les deux autres partenaires de Anoushe : Mikhail Tyurin officier Russe habitué aux vols longues durées et le commandant américain Michael E. Lopez-Alegria.

 

Une autre belle photo de cette touriste.

 

 

Voici sa courte biographie : c'est tout d'abord une businesswoman, elle a été la co fondatrice de la société Telecom Tecnologies Inc. Elle est très impliquée dans les télécoms et dans l'espace où elle fait fortune.

Elle est née à Téhéran en 1967 et émigra aux USA en 1984, elle est Ingénieur en électrotechnique et informatique, elle parle très bien le français. Elle est mariée, donc célibataires astronautes vous n'avez plus d'espoir!. Elle a payé 20 millions de $ pour participer à ce voyage.

 

L'entraînement à la Cité des Étoiles (s'appelle maintenant le centre Yuri Gagarine) de Anousheh est disponible sur le site de Space Adventures.

 

Elle publie aussi régulièrement son blog que voici. (nos amis canadiens ont un mot superbe pour ne pas utiliser le mot blog qui est de consonance anglo saxonne : babillard!!), elle y décrit notamment ses problèmes pour aller ….aux toilettes, ce qui ne semble pas simple., d'autant plus que son kit de toilette avait été prévu pour …un homme (le Japonais qui n'a pas passé les tests!).

 

 

Notre première touriste femme est retournée sur Terre sans problème avec l'expédition 13 ce 29 Septembre.

 

 

À ce moment là c'est Thomas Reiter l'astronaute européen qui sera le plus ancien à bord de l'ISS, il est arrivé avec STS 121 et retournera sur Terre en Décembre 2006 avec STS 116.

 

 

Quelques photos :

 

 

 

 

Équipés de leurs scaphandres Sokol l'Expédition 14 dit au revoir aux terriens; de bas en haut : Tyurin le Russe, Lopez-Algeria l'Américain et la touriste Ansari.

Départ du Soyuz TMA-9 de l'expédition 14 en direction de l'ISS le 18 Sept 2006 de Baïkonour

 

Il est l'heure de passer à table.

 

Les différentes étapes de l'évolution de l'ISS en photos NASA.

 

 

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ÇA FOND À VITESSE GRAND V : L'ARCTIQUE SE DISSOUT. (30/09/2006)

(Photo NASA/JPL)

 

 

Les dernières nouvelles des satellites de surveillance de la Terre de la NASA notamment (QuickScat ; Icesat; etc…) , ne nous donnent pas de bonne nouvelle de la zone polaire arctique.

 

Ces satellites nous indiquent que les glaces permanentes qui en principe ne fondent pas pendant l'été ont diminué brusquement de plus de 10% et en certains endroits de plusieurs dizaines de pour cent entre 2004 et 2005, signe d'un réchauffement qui semble irréversible.

 

La diminution de cette glace permanente arctique atteint une superficie égale à une fois et demis la surface de la France qui peut avoir une épaisseur de plusieurs mètres. Elle est remplacée par une couche de glace beaucoup moins épaisse de l'ordre de quelques dizaines de centimètres, donc plus sensible à la fonte estivale.

La conclusion logique est que cette diminution des glaces arctiques va encore battre des records cette année, comme ce fut le cas des dernières années précédentes.

 

Voici les observations du satellite QuickScat (signifie Quick Scatterometer, c'est un instrument radar qui mesure par réflexion de micro ondes l'état de surface des océans ou de la glace dans toutes les conditions météorologiques. Vient de scattering : diffusion, réflexion.)

 

C'est une méthode très performante pour détecter l'évolution des glaces.

 

Sur ce graphique on voit la comparaison entre 2004 et 2005 basée sur les données de QuickScat du JPL.

 

 

 

 

 

 

 

Cette étude menée par Son Nghiem du JPL montre que si les glaces permanentes commencent à disparaître à cause de la fonte en été, alors une énorme surface sans glace va s'ouvrir qui aura des conséquences importantes sur l'environnement et l'économie et le transport maritime.

Les chercheurs pensent que cette fonte est due à la dérive par les vents des glaces de l'Est vers l'Ouest arctique un peu plus chaud.

Si cette couverture de glace continue à diminuer, cela risque de réchauffer l'océan et l'atmosphère (car il y a plus de surface sombre , l'eau qui absorbe la lumière du soleil) ce qui provoquera encore plus de fonte, c'est un ce qu'on appelle un phénomène divergent.

Le phénomène doit quand même être analysé plus en détail et sur une plus longue période. La température de la région arctique s'est élevée de 1°C au cours des dix dernières années.

 

Ces modifications de l'océan arctique ont une influence fondamentale pour la planète et en particulier pour notre vieux continent :

·                           Cela joue sur le niveau des précipitations

·                           La densité et le type de poissons

·                           L'augmentation évidente du niveau de la mer

·                           Nouvelles routes maritimes, là où les glaces étaient permanentes

 

Sommes nous responsables de ce changement climatique, ou alors comme toujours n'avons nous qu'un rôle négligeable au niveau de la planète? De toutes façons ce n'est certainement pas bon de rejeter autant de CO2 dans l'atmosphère, donc quoi qu'il en soit, il faut le réduire.

 

Le satellite Envisat de l'ESA arrive aux mêmes conclusions.

L'ESA nous montre des images du radar ASAR de Envisat de la région du Spitzberg en Norvège cet été, où l'on voit la fragmentation de cette couche de glace permanente de l'arctique.

 

Dans le même genre d'information sur le changement climatique, des chercheurs américains de l'Université Davis de Californie, ont montré que les périodes plus chaudes pendant les dernières périodes glaciaires ont favorisé le rejet de méthane contenue dans les océans dans l'atmosphère, favorisant ainsi l'effet de serre (greenhouse effect en anglais).

 

On s'en est aperçu en effectuant des prélèvements par carottage (à bord d'un bateau français le Marion Dufresne du CNRS) et en analysant les sédiments : le méthane a été très abondant entre 16.000 et 14.000 ans et ensuite il y a 10.000ans. à ces époques là, les glaciers étaient en train de fondre et les océans se réchauffaient.

 

Les climatologues pensent que les deux dernières décennies ont été les plus chaudes depuis …..12.000ans!!!

 

 

Mais ce n'est pas tout, il y a quelques jours, un célèbre scientifique climatologue au GSFC (Goddard Institute for Space Studies) pour la NASA, James Hansen, est un empêcheur de polluer en rond; il vient de récidiver et de publier un article qui ne va pas plaire à l'équipe dirigeante américaine (on sait que les USA ne veulent pas ratifier le protocole de Kyoto); il insiste encore sur le réchauffement climatique.

Ce qui est nouveau, c'est à ce qui paraît, la NASA lui aurait demandé de censurer son article car contraire à la politique officielle US, et cela nos amis américains n'apprécient pas du tout!

 

D'après J Hansen, on aurait encore 10 ans pour essayer de renverser la vapeur (de CO2 bien sur, mauvais jeu de mots) et limiter l'augmentation de température à 1°C, après il sera trop tard et la température moyenne de la planète risque de monter de 2 ou 3°C ce qui d'après le climatologue en ferait une toute autre planète.

50% des espèces pourraient disparaître, le niveau des mers monter dramatiquement (à quand Manhattan submergé?).

Hansen félicite Terminator en Californie qui semble être parmi les quelques conscients du problème, en effet A Schwarzenegger vient de promulguer des lois courageuses anti-pollution dans cet état.

 

 

 

 

Et pour terminer une vue inquiétante de l'ouragan Katrina qui a empoisonné la vie de nos américains l'année dernière en saccageant la Nouvelle Orléans.

 

(cliché : NASA/SVS, le SVS c'est le studio d'animation de la NASA, à voir les merveilles qu'ils arrivent à faire).

 

Les différentes couleurs correspondent aux différentes températures de surface de l'océan.

 

Voir aussi les dégâts de Katrina vus de haut.

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Variabilité climatique rapide en période glaciaire : les événements de Dansgaard/Oeschger et de Heinrich et leur enregistrement dans les glaces

 

La paléoclimatologie par le CNRS.

 

Rapport complet de la NASA et didactique sur le réchauffement climatique avec film mpeg expliquant le rôle de l'effet de serre sur la fonte de l'arctique.

 

L'accélération massive de la disparition de la banquise arctique déclenche une alerte planétaire, article en français de Michael McCarthy et David Usborne publié par The Independent, le 15 septembre 2006

 

Article de MSNBC sur James Hansen.

 

La fonte des glaces du Groenland par l'Université du Texas et une belle photo NASA du Groenland par le MODIS du satellite Terra.

 

 

 

 

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METOP : DÉPART EN VUE ENFIN. (30/09/2006)

 

 

 

Metop

http://www.esa.int/esaLP/SEM8AW7LURE_LPmetop_0.html

 

Nouvelle date de lancement du premier satellite météorologique européen sur orbite polaire

 

Le lancement de MetOp-A est désormais prévu pour le samedi 7 octobre depuis Baïkonour (Kazakhstan). Premier de la nouvelle série européenne de trois satellites météorologiques opérationnels conçus pour surveiller l’atmosphère en orbite polaire autour de la Terre, il complètera les satellites européens Météosat exploités avec succès en orbite géostationnaire et constituera la contribution de l’Europe au système intégré élaboré avec les États-Unis afin d’améliorer les prévisions météorologiques et les données climatiques.

 

 

 

La série de satellites MetOp est un programme mené en commun par l'Agence spatiale européenne (ESA) et par l'Organisation européenne de satellites météorologiques (Eumetsat), qui sera chargée de l'exploitation en orbite. Ces nouveaux satellites constitueront le segment spatial du Système polaire d'Eumetsat (EPS), destiné à étudier l'atmosphère avec une grande précision. Ils survoleront le globe d'un pôle à l'autre à une altitude d'environ 817 km en recueillant des données à haute résolution afin de compléter le suivi de l'atmosphère conduit à l'échelle hémisphérique par le système Météosat depuis l'orbite géostationnaire.

 

 

 

 

 

Ces nouveaux satellites européens seront exploités en parallèle avec le système de satellites météorologiques sur orbite polaire de l'Administration nationale américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA), les données ainsi obtenues permettant de suivre le climat de notre planète et d'améliorer les prévisions météorologiques. Tandis que les satellites de la NOAA fonctionnent sur "l'orbite de l'après-midi" (le franchissement de l'équateur ayant lieu l'après-midi, en heure locale), les satellites européens MetOp assureront le service de "l'orbite du matin".

 

Les satellites MetOp ont été conçus et réalisés par une équipe industrielle placée sous la conduite d'EADS Astrium, Toulouse. Trois modèles de vol ont été commandés et sont, pour l'essentiel, achevés ; ils seront lancés de manière échelonnée afin d'assurer la continuité des données à l'horizon 2020. Mesurant 6,5 m de hauteur et pesant environ 4 tonnes, le premier satellite de cette nouvelle série, MetOp-A, emporte 11 instruments fonctionnant en synergie qui se complètent l’un l’autre et fournissent des données complémentaires à celles recueillies par d’autres systèmes de satellites météorologiques.

 

Le satellite se trouve actuellement au cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), où il est soumis à des derniers préparatifs avant son lancement par Starsem à bord d’un lanceur russe Soyouz ST/Frégate le 7 octobre 2006. Le décollage est prévu à 18 h 28 heure de Paris (16 h 28 TU).

 

Le service TV de l’ESA couvrira le lancement en direct depuis la salle de contrôle de mission principale du Centre européen d’Opérations spatiales (ESOC) de l’ESA, à Darmstadt (Allemagne). La première vidéotransmission couvrira les quinze dernières minutes du compte à rebours, le décollage et le vol du lanceur jusqu’à l’arrêt des moteurs de l’étage supérieur Frégate. Une deuxième séquence en direct est prévue quelque 75 minutes plus tard, au moment de la séparation du satellite et de l’étage supérieur du lanceur et de l’acquisition du premier signal MetOp par le centre de contrôle de la mission.

 

 

Le lancement sera également couvert par les deux sites web : http://www.esa.int/metop et http://www.eumetsat.int/

 

 

 

 

 

 

 

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SOPHIE : REMPLACE ÉLODIE POUR CHERCHER LES EXOPLANÈTES. (30/09/2006)

 

 

 

Le LAM - OHP / OAMP /CNRS / Université de Provence communique :

 

SOPHIE, le dernier né des spectrographes (SOPHIE : Spectrographe Pour L'Observation Des PHénomenes SIsmologiques et Exoplanétaires) de l’Observatoire de Haute Provence et les téléobjectifs britanniques SuperWASP découvrent et caractérisent deux nouvelles exoplanètes

Une équipe d’astronomes britanniques, français et suisses vient de découvrir deux planètes extra-solaires à transit.

 

Cette double découverte a été réalisée en utilisant les techniques combinées de transit photométrique, grâce au programme SuperWASP, et de vitesses radiales, grâce au tout nouveau spectrographe SOPHIE conçu et réalisé par l’Observatoire de Haute-Provence.

Ces deux nouvelles planètes, de type Jupiter chauds, s’ajoutent à la précieuse liste des 12 planètes extra solaires dites à transit.

Avec cette découverte, SOPHIE, spectrographe de nouvelle génération, fruit du savoir-faire français, vient de faire la preuve de sa très grande efficacité… alors qu’il n’est qu’en phase de test.

 

On connaît aujourd'hui plus de 200 planètes autour d'étoiles autres que le Soleil.

Parmi ces planètes extra solaires, la recherche et la caractérisation des planètes dites à transit font partie des études de pointe en exoplanétologie.

Elles associent deux techniques de détection.

·                           La première repose sur la faible diminution périodique de la luminosité d’une étoile lorsqu‘une planète passe devant son disque ; on parle alors de « transit photométrique ».

·                           La seconde est fondée sur l’infime perturbation du mouvement de l’étoile due à la présence d’une planète en orbite autour de celle-ci; c’est la méthode des vitesses radiales.

 

Alors que la première technique donne une information sur la taille du compagnon, la seconde permet de caractériser la masse et donc de valider la nature même de l’objet en orbite.

Ces deux paramètres, rayon et masse, permettent de déterminer la densité de ces exoplanètes et ainsi d’apporter de précieuses informations sur leurs propriétés internes, ce qui permet la comparaison aux planètes de notre système solaire.

 

Avec les moyens d’observation actuels, seule la combinaison de ces deux méthodes permet de caractériser ainsi les planètes extra solaires mais la détection des transits n’a été jusqu’à présent que très rarement possible. Parmi les 200 exoplanètes recensées à ce jour, seulement 12 planètes à transit ont été détectées et caractérisées.

La détection des transits représente donc un enjeu considérable et c’est notamment pour cette raison que le CNES lancera le satellite photométrique Corot à la fin de l’année 2006.

 

Le programme de photométrie SuperWASP, dirigé par une équipe du Royaume Uni, a réalisé au moyen de huit téléobjectifs grands angles robotisés un programme d’observations photométriques de haute précision sur plus de 200 000 étoiles afin de déceler les infimes baisses de luminosité périodiques pouvant être attribuées à un compagnon planétaire. Plusieurs douzaines de candidats ont pu ainsi être identifiés. Pour établir la nature planétaire de ces candidats, l’équipe anglo-saxonne s’est jointe à une équipe franco-suisse pour réaliser le suivi spectroscopique grâce à la méthode des vitesses radiales.

 

Ce suivi a été effectué avec SOPHIE, le nouveau spectrographe de l’Observatoire de Haute Provence dès le début septembre, alors qu’il venait à peine d’être installé au foyer du télescope de 193cm.

Quelques nuits d’observations seulement ont permis d’identifier parmi l’ensemble des candidats « SuperWASP » deux objets de type planétaire et de caractériser leur masse.

 

 

Télescope de 1m93 de l'OHP. Ce télescope a permis de détecter de nombreuses planètes extra solaires, avec l'instrument ELODIE, puis à présent avec SOPHIE

(photo : OHP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux étoiles autour desquelles ces planètes ont été détectées sont relativement comparables à notre Soleil.

L’étoile WASP-1 est légèrement plus chaude et plus volumineuse; elle est située à environ 1000 années lumière,

dans la constellation d’Andromède.

L’étoile WASP-2 est au contraire légèrement plus froide et moins volumineuse; elle est située à environ 500 années lumière dans la constellation du Dauphin.

Bien qu’invisibles à l’œil nu, ces deux étoiles sont facilement détectables avec un télescope amateur.

 

Les deux nouvelles planètes, qui portent désormais à 14 le nombre de planètes à transit connues,

portent les noms de WASP-1b et WASP-2b. Elles sont toutes deux des planètes géantes, de type

Jupiter, mais tournant à proximité de leur étoile en seulement 2,5 et 2,2 jours de période

respectivement, contre 12 ans pour Jupiter. Leur proximité à leur étoile implique que ces planètes

sont beaucoup plus chaudes que Mercure, elles appartiennent de ce fait à la classe des Jupiter chauds.

L'analyse des propriétés de ce type d'exoplanètes, et notamment leur densité, permet d'extraire des informations sur la structure interne de ces planètes gazeuses et de les comparer aux planètes géantes de notre système solaire.

Ces informations sont utiles pour mieux comprendre les processus de formation et d'évolution des planètes.

 

Cette découverte révèle la remarquable précision et l’étonnante efficacité pour détecter et

caractériser de nouvelles planètes extra solaires de l’instrument SOPHIE… alors qu’il ne fait que

ses « premiers pas ».

Réalisé grâce au financement de l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) et du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, SOPHIE est le fruit de l’expertise française dans ce domaine de la construction instrumentale pour l’astronomie.

Il est actuellement en cours de tests techniques et scientifiques sur le télescope de 193 cm de l’Observatoire de Haute Provence et sera officiellement inauguré le 30 novembre prochain.

Il remplace le célèbre spectrographe ELODIE qui avait permis en 1995 la découverte de la première planète extra solaire par M. Mayor et D. Queloz de l’Observatoire de Genève.

 

Le spectrographe SOPHIE, qui s’avère 10 fois plus sensible qu’ELODIE va démarrer un large programme de recherche et de caractérisation de planètes extra solaires. Ses excellentes performances illustrent d’ores et déjà ses capacités à pouvoir mener le suivi et la caractérisation des dizaines, voire des centaines, de candidats

exoplanètes que le satellite Corot va déceler dès ces prochains mois.

 

 

Informations :

Cette découverte vient d’être annoncée à Heidelberg lors d’une conférence internationale sur les planètes extra solaires. Une publication relatant cette découverte a été soumise à la revue « Monthly Notices of the Royal Astronomy Society ».

 

 

Pour vous remettre à niveau sur la détection des exoplanètes : la conférence de R Ferlet à la SAF.

 

 

 

 

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NEW HORIZONS : (JUPI)TERRE EN VUE! (30/09/2006)

(Photos NASA/JHUAPL)

 

 

Les marins disaient Terre, Terre quand ils apercevaient une nouvelle terre de leur poste de vigie, et bien la sonde New Horizons vient d'apercevoir une nouvelle terre dans l'océan spatial : Jupiter.

 

La caméra spéciale de NH, LORRI dont nous avons parlé récemment vient d'imager la planète géante d'une distance de 291 millions de km, prise le 4 Septembre 2006.

 

On y remarque les satellites Europe et Io et leurs ombres sur la planète.

 

Cette image est en fait une image de test avant la rencontre rapprochée avec Jupiter.

La caméra est surtout réglée pour des objets (comme Pluton et les KBO) plus sombres que Jupiter, le temps d'exposition a été ici de…6 millisecondes!

 

La vraie rencontre avec Jupiter et son système satellitaire sera en Janvier et Février prochains, les images seront beaucoup plus précises, 125 fois plus précise que ce que l'on voit maintenant et on devrait avoir les plus belles photos de Jupiter depuis le passage de Cassini en 2003.

 

La sonde est toujours à la limite de la ceinture des astéroïdes et foncent vers Jupiter à plus de 60.000km/h.

 

 

Le PI de la mission est Alan Stern du SWRI le bien nommé, et comme il le dit, ces premières photos ont ouvert notre appétit.

 

 

Description de la mission sur ce site.

 

Où est NH maintenant?

 

Le profil de la mission.

 

 

 

 

 

 

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URANUS : UNE ÉCLIPSE VUE PAR HUBBLE. (30/09/2006)

(Photos NASA/STScI)

 

 

Du jamais vu avec Uranus : le transit d'Ariel devant le disque de cette géante gazeuse.

 

C'est ce que vient de photographier Hubble dans le proche infra rouge.

 

 

Le point blanc c'est Ariel la lune d'Uranus qui fait 1000km de diamètre et qui jette son ombre représentée par le point sombre de la photo.

 

 

 

 

C'est un phénomène assez rare car les satellites d'Uranus sont sur des orbites inclinées par rapport à l'orbite d'Uranus qui elle même circule de façon très inclinée (presque 90° ce qui lui donne un cycle de saisons extrême). Ses lunes sont sur une orbite équatoriale, ce qui donne une possibilité de transits tous les ….42ans, la dernière fois c'était en 1965 mais les télescopes n'étaient pas assez puissants à cette époque pour détecter des transits.

 

Donc c'est une première aujourd'hui.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : LE MONDE MERVEILLEUX DES ANNEAUX. (30/09/2006)

(photos : NASA/JPL).

 

 

On ne s'en lasse pas, Cassini dû à la position particulière de Saturne par rapport au Soleil (opposition) nous donne à voir des images des anneaux un peu fantasmagoriques en ce moment, comme la vue suivante prise le 9 Septembre 2006 d'une distance de plus de 600.000km dans le visible.

 

 

 

La colorisation est de moi comme d'habitude, je n'ai pas pu résister.

 

 

Cassini était très proche du plan des anneaux lorsqu'il a pris cette photo.

 

 

 

 

À voir aussi de nos amis de spaceref cette collection d'images de Saturne et de ses anneaux lors de l'opposition.

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :.VICTOIRE POUR OPPORTUNITY. (30/09/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

Ça y est, notre robot Opportunity après nous avoir fait languir, vient enfin d'arriver au terme de son périple : le cratère Victoria, dont il vient d'atteindre les bords. C'est sol 951, soit le 26 Septembre 2006.

 

 

Voici la vue du cratère Victoria prise depuis MGS.

 

Plus de détails en cliquant sur l'image.

 

 

Le robot Opportunity se trouve situé vers la gauche de l'image (à 10H comme diraient les pilotes).

 

De ce point il commence à prendre des photos, dont la photo suivante montrant le bord de ce cratère de 800m de diamètre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici une vue de l'approche du cratère, un jour avant la photo suivante.

 

 

 

 

À première vue, ce cratère (bien plus grand que les précédents déjà visités) montre des parois abruptes avec des roches affleurantes et le fond rempli de dunes de sable.

 

Un rêve de géologue comme le disait récemment Steve Squyres, le papa des robots en tant que PI de Spirit et Opportunity. Il faut absolument s'approcher de ces couches de pierres, afin qu'elles nous disent si vraiment la période humide déjà découverte était étendue dans le temps ou pas.

 

Opportunity a déjà couvert plus de 9200m depuis son arrivée en Janvier 2004, dix fois plus de distance que ce qui était garanti par le constructeur, un beau succès. Une grande partie du temps a été consacrée à l'étude du cratère Endurance, nous en avons abondamment parlé, puis ce fut le long (20 mois!) et pénible chemin (ensablement tragique, on a frôlé la catastrophe) vers cet immense cratère.

 

Nous attendons beaucoup de l'étude de Victoria. Il doit comme première tache effectuer une mosaïque en couleur de la totalité du bord du cratère.

 

 

 

 

 

Grâce à notre ami Raoul Lannoy qui l'a trouvé sur le Net, il nous fait partager cette vue en très haute résolution (2,1MB) des bords du cratère Victoria, époustouflant!

 

 

 

Sortez vos lunettes bleu-rouge pour voir cette photo anaglyphe du cratère en cliquant sur les lunettes.

 

 

 

 

 

La communication avec les deux robots va être un peu réduite pendant ce mois d'Octobre 2006 car Mars passe derrière le Soleil, rendant les contacts avec la Terre plus difficiles.

 

Les robots fonctionnent si parfaitement que la NASA a décidé de prolonger d'un an la vie opérationnelle (en clair, le paiement des salaires des ingénieurs et techniciens sur Terre) de nos deux amis, de même ils prolongent la vie de deux ans pur Mars Global Surveyor (MGS) opérationnel depuis 1997 et Mars Odyssey depuis 2001.

Peut être que ces deux années de plus pour les sondes en orbite permettront d'étudier plus en détail le climat martien, que l'on dit en train de changer.

 

Tout ceci au moment où MRO commence à être en opération (voir rubrique spéciale).

 

 

 

 

Voir les dernières photos de Victoria.

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

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MARS EXPRESS : LE "VISAGE" DE MARS REVISITÉ. (30/09/2006)

(Photos ESA/G Neukum)

 

Tout le monde se rappelle l'émoi en 1976 crée par la sonde Viking en orbite autour de Mars qui avait photographié avec sa caméra un endroit de la plaine Cydonia, que l'on a tout de suite appelé "Le visage de Mars".

 

 

"Le visage" vu par Viking Orbiter en 1976 (© NASA/JPL)

Le même "visage" vu par Mars Global Surveyor 20 ans plus tard. (© MGS/M Malin)

 

Bien entendu tous les amateurs de mystères du monde y ont vu un signe de je ne sais pas quoi, mais le mystère demeura entier jusqu'à ce qu'une caméra plus performante de Michael Malin à bord de MGS photographia le même endroit et le mystère fut levé, ce n'était qu'un jeu d'ombres sur une colline martienne.

 

 

Et bien l'Europe avec Mars Express vient d'y mettre aussi son grain de sel.

L'ESA communique que Mars Express a recueilli des images de la région martienne de Cydonia, rendue célèbre par le fameux « visage de Mars ». Parmi les photos prises par la Caméra Stéréo à Haute Résolution (HRSC) figurent quelques-unes des vues les plus spectaculaires jamais renvoyées de Mars

 

 

D’avril 2004 à juillet 2006, plusieurs tentatives de photographier la région de Cydonia n’avaient pas donné de résultats satisfaisants en raison de l’altitude de survol et de la présence de poussières ou de brumes dans l’atmosphère. Il a donc fallu attendre le 22 juillet dernier pour que la caméra HRSC à bord de Mars Express puisse enfin réaliser une série de prises de vues qui montrent le fameux « visage de Mars » avec un niveau de détail sans précédent.

Les données ont été recueillies au-dessus de la région de Cydonia au cours de l’orbite n°3253, avec une résolution au sol d’environ 13,7 mètres par pixel. La région de Cydonia se situe approximativement par 40,75° Nord et 350,54° Est.

 

 

 

« Ces images de la région martienne de Cydonia sont vraiment spectaculaires », estime le Dr. Agustin Chicarro, chef de projet scientifique de la mission Mars Express à l’ESA. « Non seulement elles nous apportent une vision complètement nouvelle et détaillée d’un site célèbre auprès des amateurs de mythes spatiaux du monde entier, mais elles nous donnent aussi un impressionnant aperçu en gros plan d’une zone d’un grand intérêt pour les géologues planétaires. De plus, elles démontrent à nouveau les capacités exceptionnelles de la caméra de Mars Express. »

Cydonia se situe dans la région martienne d’Arabia Terra et appartient à la zone de transition entre les hautes terres méridionales et les vastes plaines du nord de la planète. Cette transition se caractérise par de larges vallées parsemées de débris ainsi que des monticules résiduels isolés de tailles et de formes variées.
 
 

« Le visage » fait son apparition en 1976
 
L’un de ces massifs résiduels est devenu célèbre en tant que « visage de Mars » sur une image prise le 25 juillet 1976 par l’orbiteur de la sonde américaine Viking 1.

Quelques jours plus tard, le 31 juillet 1976, un communiqué de presse de la NASA faisait mention d’une formation « ressemblant à une tête humaine ». Toutefois, les scientifiques de la NASA avaient déjà correctement interprété l’image comme résultant d’une illusion d’optique causée par l’angle d’illumination du Soleil, la morphologie de la surface de la formation et les ombres portées, qui donnaient l’impression que le massif comportait des yeux, un nez et une bouche.

En dépit de cela, le « visage de Mars » a été au cœur d’une vague de spéculation sur les origines et les significations de possibles structures artificielles sur la Planète Rouge, le « visage » lui-même devenant le sujet le plus largement débattu.

Pour quelques passionnés, l’ensemble des structures proches a même été considéré comme un paysage artificiel, avec de possibles pyramides, voire une cité désagrégée. L’idée que la planète ait pu, à une époque, abriter des êtres intelligents a depuis lors inspiré l’imagination de nombreux passionnés de Mars, et a été à l’origine d’une littérature pléthorique, plus ou moins sérieuse, allant d’articles dans la presse à des oeuvres de science-fiction et d’innombrables sites sur Internet.
 
 

Néanmoins, l’interprétation scientifique formelle n’a pas changé : le prétendu « visage » n’a jamais été qu’une interprétation par l’imagination humaine d’une surface fortement érodée.

Il a fallu attendre avril 1998 et la confirmation par de nouvelles données collectées par la Mars Orbiter Camera, à bord de l’orbiteur Mars Global Surveyor de la NASA, pour que le mouvement de spéculation populaire sur la vraie nature du « visage » ne s’essouffle. D’autres données, recueillies en 2001 par le même orbiteur n’ont fait que confirmer cette conclusion.
 
 

Grand intérêt pour les géologues planétaires

Même si ces formations ne sont pas le fruit d’une intelligence extraterrestre, elles n’en sont pas moins d’un intérêt significatif pour les géologues planétaires.

Dans les régions voisines de Cydonia, sur les surfaces en pente douce entourant les collines et les reliefs, on trouve fréquemment ce que l’on appelle des « tabliers de débris ». Ils se forment au pied des monticules résiduels et sont probablement constitués d’un mélange de débris rocheux et de glace. Dans la région de Cydonia elle-même, de tels « tabliers » sont souvent absents des massifs les plus petits. On estime que la formation de ces « tabliers de débris » pourrait résulter de la formation des talus, de la présence d’une masse de débris rocheux en pente à la base d’une falaise, et de glissements de terrain.

Sur le massif du « visage », on peut distinguer de tels glissements de terrains caractéristiques ainsi qu’une ébauche de « tablier ».

D’anciens « tabliers de débris » de plus grande taille pourraient avoir été recouverts plus tard par des coulées de lave dans les régions voisines. La façade ouest du « visage » a glissé au bas de la pente sans perdre sa cohésion. La zone de décrochement est matérialisée par un long escarpement qui s’étend du nord au sud. Les résultats d’une grande sape – un glissement des rochers vers bas de la pente – sont également visibles au pied des structures en forme de pyramides.

D’anciens « tabliers de débris » de plus grande taille pourraient avoir été recouverts plus tard par des coulées de lave dans les régions voisines. La façade ouest du « visage » a glissé au bas de la pente sans perdre sa cohésion. La zone de décrochement est matérialisée par un long escarpement qui s’étend du nord au sud. Les résultats d’une grande sape – un glissement des rochers vers bas de la pente – sont également visibles au pied des structures en forme de pyramides.

D’avril 2004 à juillet 2006, la caméra HRSC a recueilli des données sur la région de Cydonia à de nombreuses occasions.

 

 

Voici la vue d'ensemble de la région Cydonia, je n'ai pas réussi à repérer le visage, merci à celui qui le trouve.

correction : vous avez été rès nombreux à m'indiquer où se trouvait ce "visage", en plein centre de la photo, merci à tous, je savais que je pouvais compter sur vous.

 

Malheureusement, les survols à haute altitude n’ont permis des prises de vues qu’à faible résolution (orbites n°0262, 2533 et 2872) tandis que la présence de poussières et de brumes dans l’atmosphère martienne ont sérieusement réduit la qualité des données recueillies (orbites n°1216 et 2872), si bien qu’il avait été impossible jusque-là d’acquérir une imagerie de bonne qualité au-dessus de Cydonia.

Le 22 juillet, la chance a enfin été au rendez-vous au cours de l’orbite n°3253 et une large partie de la région de Cydonia a pu être photographiée par la caméra HRSC à la meilleure résolution possible et en 3D.

 

 

En fait, en plus du célèbre « visage » et des « pyramides » (voir image de gauche), une structure naturelle dont la forme évoque un crâne apparaît également sur quelques unes des images réalisées par Mars Express.

Ainsi que le disait le célèbre scientifique, vulgarisateur et écrivain Carl Sagan : « L’imagination nous emmènera souvent vers des mondes qui n’existent pas, mais sans elle nous n’irions nulle part.»

 

 

 

 

 

Note au sujet des images :

Les scènes en couleurs ont été reconstituées à partir des trois canaux couleur de la caméra HRSC. Les vues en perspective ont été calculées à partir du modèle numérique de terrain dérivé des canaux stéréos de la caméra.

 

 

Les images en anaglyphe 3D ont été réalisées à partir des canaux nadir et stéréo. La résolution des images a été diminuée pour l’utilisation sur Internet.

 

 

 

 

 

Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.

 

 

 

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MRO :.LA SUPER CAMÉRA FONCTIONNE PARFAITEMENT. (30/09/2006)

(Photo : JPL)

 

 

La sonde MRO vient de terminer sa phase de 6 mois nécessaire pour arrondir son orbite polaire afin de la rendre presque circulaire : 250 km - 316km. Rappelons que ce freinage s'est effectué principalement grâce à la technique d'aerobraking (économise le carburant emporté) possible à cause de l'atmosphère (même ténue) de Mars, des allumages calibrés des moteurs chimiques ont quand même été nécessaires pour affiner l'orbite.

Cet aérofreinage est basé sur un modèle de l'atmosphère martienne : le Mars-GRAM (Global Reference Atmospheric Model) développé à partir des résultats des missions précédentes.

Néanmoins la réalité a été différente en certains endroits, et la densité évaluée était très inférieure à la densité d'atmosphère réelle.

La densité atmosphérique varie de jour en jour sur Mars, il n'y a pas d'océan comme sur Terre qui sert "d'amortisseur" thermique, l'atmosphère martienne réagit immédiatement aux variations de température.

 

 

Il faut voir le bon côté de la chose : ils vont pouvoir perfectionner le modèle pour les missions suivantes!

 

Nos amis qui guident cette mission au JPL doivent aussi tenir compte d'un nouveau paramètre : Mars c'est presque la place de la Concorde à Paris aux heures de pointe : il commence à y avoir du monde en orbite, il faut éviter les collisions avec une autre sonde, la probabilité est faible mais non nulle.

Un programme pour éviter les collisions (COLA : Collision Avoidance) a été développé à partir de ceux utilisé sur Terre.

MRO qui a effectué 27 aérofreinages en a dédié 6 afin d'éviter une possible collision avec une autre sonde.

 

Mais en principe la probabilité devrait être de plus en plus faible, car MRO est situé sur une orbite basse afin d'obtenir les images les plus précises de la surface.

 

 

MRO vient aussi de déployer ces jours ci sa très longue antenne radar nécessaire à la détection d'eau dans les couches proches de la surface (jusqu'à 1km). C'est l'instrument appelé Sharad (Shallow Subsurface Radar) de nos amis de l'Agence Spatiale Italienne.

Une séance de test radar a eu lieu avec succès le 18 Sept 2006.

 

Cet instrument devrait être complémentaire de MARSIS situé à bord de Mars Express et mis en service l'année dernière. Ils utilisent des fréquences différents, et l'instrument à bord de MRO permet de distinguer entre des couches d'eau ou de glace plus fine que Marsis, par contre il pénètre moins profondément.

 

 

Le fait marquant de ces derniers jours c'est le test réussi de la caméra haute résolution : la HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) qui nous a envoyé sa première image à partir de son orbite de travail, ce 29 Septembre 2006. résolution : 30cm par pixel.

 

C'est une petite portion de l'image complète de Ius Chasma de Valles Marineris

On y voit des roches de l'ordre de 90cm de diamètre! On pourrait presque voir un Martien si il était sur la photo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html

 

 

Sur ce site le dossier des articles MRO.

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.SEBASTIEN LEBOUTTE OUVRE SON SITE. (30/09/2006)

(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

 

Un jeune (19 ans) astronome amateur Belge, Sébastien Leboutte de Ottignies débutte en astronomie et il vient d'ouvrir un site d'astro photo que vous pouvez visiter.

 

Il utilise un Meade LX200 de 10" couplé à une webcam.

 

Pour le moment il se consacre au planétaire et ses photos sont tout à fait correctes.

 

Nous lui souhaitons bonne continuation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :. CIEL ET ESPACE et POUR LA SCIENCE D'OCTOBRE (30/09/2006)

 

 

 

Ciel et Espace nous gatte dans sa livraison d'Octobre, il y a un CD bonus de la descente de Huygens sur Titan; rien que pour cela il faut l'acheter.

 

 

Voici le sommaire :

Je vous recommande l'article très complet sur Titan avec notamment la thèse sur la présence de méthane de nos amis Gabriel Tobie et Christophe Sotin de l'Université de Nantes et la contribution de Vera Rubin à l'Astronomie moderne.

 

 

 

Johannes Schedler
Un coup de foudre pour la beauté du ciel

Audrey Loubens

En dix ans seulement, et presque par hasard, l’astronome amateur autrichien Johannes Schedler est devenu un astrophotographe hors pair. Ses guides : une curiosité aiguisée et le goût de l'esthétique.

Pluton n'est plus une planète

David Mac Connel, Émilie Martin

Depuis août 2006, l’humanité dispose d’une toute nouvelle définition du mot « planète », qui relègue Pluton au rang de « planète naine ». Mais avant de s’entendre sur cette décision historique, les astronomes ont livré bataille. Récit d’un été tumultueux.

Exploration spatiale, les défis audacieux du Cnes

Jean-François Haït

Dès cet automne, l’agence spatiale française va sélectionner les missions qui décolleront à l’horizon 2010. Et même si ses moyens sont modestes, ses visées ne manquent pas d’ambition. Qu’il s’agisse d’observer la haute atmosphère terrestre ou de maîtriser le vol de satellites en formation.

Titan : le monde de glaces livre ses secrets

Julien Bourdet

Comprendre le satellite de Saturne, tel est désormais l’objectif des astronomes. Deux ans après avoir découvert les paysages exotiques de Titan, les scientifiques tentent de les interpréter. A coup de simulations numériques, ils commencent à faire parler ce monde régi par un volcanisme de glace. Et les premiers résultats sont à la hauteur des espérances. Au point qu’il semble désormais impensable de ne pas y retourner.

Vera Rubin, la femme qui a changé la face de l'Univers

Yael Nazé

Si vous deviez citer le nom d’un astronome qui a bouleversé notre vision du monde, vous penseriez sans doute à celui d’un homme : Hubble, Gamov ou Lemaître… Pourtant, de la matière noire à la formation des galaxies, les grands sujets de recherche actuels ont été lancés, avec quinze ans d’avance, par une femme : Vera Rubin.

Mondes, les univers ressuscités

Audrey Loubens

Dans « Mondes, mythes et images de l’Univers », Guillaume Duprat et Leïla Haddad font revivre des visions cosmiques échafaudées par les civilisations au cours des temps. Un travail rare, fruit d’une passion originale. Rencontre avec un architecte des songes.

Dobson Kepler GSO 200mm
L'observation visuelle pour tous

Jean-Luc Dauvergne

Les Dobson envahissent le marché. Parmi eux, le Kepler GSO 200 mm se distingue par un prix particulièrement attractif. Nous l’avons passé à l’épreuve du ciel et du banc optique, pour un résultat plutôt flatteur.

 

 

 

 

 

 

Et si le Gulf Stream n’était pas la cause du climat doux de l’Europe de l’Ouest ? Quand on compare les températures à des latitudes identiques  de part et d’autre de l’océan Atlantique, on enregistre des différences de températures notables : Montréal est à la latitude de Royan !  Ces différences de températures transatlantiques tiendraient plus aux mouvements des masses atmosphériques qu’au Gulf Stream. Autre sujet étonnant : découvrez comment on conçoit un robot doué de curiosité et progressant à mesure qu’il explore son environnement. Découvrez aussi un nouvel homme du Néolithique ou du moins ses vêtements retrouvés sur un col séparant la Suisse de l’Italie. Ce col a été régulièrement recouvert d’un glacier qui a préservé les objets perdus sur ce chemin praticable durant les périodes chaudes : pièces de monnaie, fibules...  Aujourd’hui, le glacier fond, et divers objets sont mis au jour naturellement. Découvrez aussi comment certains animaux se dirigent grâce au champ magnétique terrestre, ou encore comment de « vieux » gènes insérés dans le génome en perturbent parfois l’expression.

Le réchauffement climatique est un des thèmes de cette édition français de Scientific American et qui cadre tout à fait avec l'article écrit plus haut sur le changement climatique.

 

Les autres thèmes astro avec notamment : un article obligé sur Pluton; les satellites de la voie lactée; et le Deutérium manquant.

 

 

Bloc-notes

 

Pour une recherche de la politique

 

Cachez ce Nobel que je ne saurais voir

 

Une nouvelle invention : la désinvention

 

Doutez du doute

Science et gastronomie

 

Artificiel ou synthétique ?

Tranches de vie

 

Des poux et des hommes

 

Un phœnix chez les bactéries

Science et économie

 

L’arrogance de l’idéal

Questions ouvertes

 

L’extrême prématurité : quel pronostic et quels problèmes éthiques ?

Présence de l’histoire

 

L’ère oubliée des puces cérébrales

Perspectives scientifiques

 

Pluton banni du cortège des planètes

 

Insectes et plantes : chacun pour soi

 

Le Lucky Strike et sa chambre magmatique

 

Une pollution moyenâgeuse

 

Vous avez dit pathogène ?

 

La biodiversité de l’Amazonie piégée dans l’ambre

 

Nanotrieur de molécules

 

Des satellites à foison pour la Voie lactée

 

Une mâchoire fourmi...dable

 

La RMN optique

 

Ensilage ou nécropole ?

 

Le blindage de la moule

 

Le deutérieum manquant

 

Quand la Manche était un fleuve

 

Les médailles Fields 2006

Tribunes des lecteurs

 

L’avenir est-il derrière ?

 

Une histoire de cougourdette

 

Un télescope du passé

Dossier

 

Un robot curieux

 

Gulf Stream et douceur du climat européen

 

Des boussoles chez les animaux

 

Mondialisation et pauvreté

 

Les pseudogènes : des gènes fossiles

 

Les dinosaures avaient le sang chaud

 

Avion spatial : la piste des réacteurs hypersoniques

 

Le chasseur néolithique du col du Schnidejoch

Logique et calcul

 

Impossible ! En êtes-vous certain ?

Art et science

 

Dans l’œil du cyclone

Idées de physique

 

À la chaleur des micro-ondes

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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