LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 31 Août 2006
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce
numéro :
IAU
: Chérie, j'ai rétréci le système solaire! (31/08/2006)
Catherine
Cesarsky : Big Boss de l'UAI.
(31/08/2006)
Ce
sera Orion : C'est le nom du remplaçant d'Apollo. (31/08/2006)
E-ELT
: Un nouveau télescope géant pour l'Europe. (31/08/2006)
GALEX
: Les trous noirs géants bloquent les étoiles. (31/08/2006)
Hubble
:Une nouvelle vue de Cassiopée A
(31/08/2006)
Les rovers martiens.:.Spirit découvre un nouveau type de
roches martiennes. (31/08/2006)
Mars Express :.Des nuages d'altitude sur Mars! (31/08/2006)
SMART
: NE PAS OUBLIER LA SOIRÉE LUNE SMART À TRIEL (31/08/2006)
Les magazines conseillés ;.Pour la science ; Ciel et Espace et l'Astronomie. (31/08/2006)
Suite à mon
article de la semaine dernière, les positions ont bougé à l'IAU lors de leur
congrès à Prague ce mois d'Août 2006; le système solaire vient de perdre Pluton
à laquelle on refuse (avec raison à mon avis) le titre de vraie planète, pour
devenir une planète naine.
Manuels
scolaires et livres d'astro au pilon!
J'espère aussi
que les astrologues vont s'étrangler de rage, les "pôvres" ils n'ont
pas tenu compte aussi des autres corps aussi lourd que Pluton comme UB313!!
Enfin restons sérieux.
Les quelques
milliers de membres de l'UAI présents à Prague, après des débats tumultueux,
ont voté en majorité, comme on le voit sur la photo ci jointe (© IAU/Lars
Nielsen) contre l'extension du système solaire à 12 planètes comme présentée
lors de mon
dernier article.
Donc le système
solaire se compose très logiquement de 8 planètes qu'on appelle
"majeures" : Mercure, Vénus, la Terre, Mars Jupiter, Saturne, Uranus
et Neptune.
Dommage pour
Clyde Tombaugh, le découvreur de Pluton, mais cela n'enlève rien à sa
découverte, dont je vous conseille l'histoire
sur ce site. (signalons que la sonde New Horizons qui se dirige vers Pluton
emporte avec elle les cendres de C Tombaugh mort en 1997).
Pluton n'est
plus qualifiée du terme de planète, son statut était d'ailleurs débattu depuis
des années étant donnée sa petitesse et son orbite très excentrique, et surtout
après la découverte récente d'un objet au moins aussi gros que Pluton, 2003
UB313 baptisé familièrement Xena et qui pouvait aussi réclamer le titre de
planète.
En fait toutes
les nouvelles découvertes dans le système solaire au delà de Neptune, nous
obligeaient à être sélectif dans les définitions.
Les membres de
l'UAI ont défini une nouvelle catégorie de corps, les planètes naines (dwarf planets) dont Pluton
serait le représentant le plus important (comme le disait justement notre André
Brahic national, quand on veut mettre quelqu'un au placard, on lui donne une
promotion…), au passage la catégorie de ces objets (dont UB et Cérès) ne porte
pas le nom de "plutons" comme il avait été proposé.
Le congrès a
aussi clarifié les définitions en signalant qu'elles ne s'appliquent qu'au système solaire, et a
précisé la différence entre planète et planète naine en rajoutant à la
définition proposée du mot planète une phrase.
L'objet a "nettoyé" l'espace autour de lui,
dû à sa forte gravité.
Ce troisième
critère n'est pas retenu pour les planètes naines.
C'est quand
même pas clair pour Pluton car il possède un énorme satellite Charon et deux
autres beaucoup plus petits, mais la Terre possède un gros satellite aussi et
Saturne en possède une cinquantaine, alors démettre Pluton de ses fonctions
pour ces raisons mal définies ….
Mais bon,
l'orbite de Pluton croise celle de Neptune, alors ce fut le prétexte de
disqualification.
Voici donc le
nouveau système solaire vintage 2006. (©IAU/Martin Kornmesser)
Voyons la
résolution adoptée en détail :
Dans sa version
originale :
"The
IAU therefore resolves that 'planets' and other bodies in our Solar System be
defined into three distinct categories in the following way:
"(1) A 'planet' (1) is a celestial body that (a) is in orbit around the
Sun, (b) has sufficient mass for its self-gravity to overcome rigid body forces
so that it assumes a hydrostatic equilibrium (nearly round) shape, and (c) has
cleared the neighbourhood around its orbit. (d) is not a satellite
"(2) A 'dwarf planet' is a celestial body that (a) is in orbit around the
Sun, (b) has sufficient mass for its self-gravity to overcome rigid body forces
so that it assumes a hydrostatic equilibrium (nearly round) shape (2), (c) has
not cleared the neighbourhood around its orbit, and (d) is not a satellite.
"(3) All other objects (3) except satellites orbiting the Sun shall
be referred to collectively as 'Small Solar-System Bodies'. (...)
Ce qui pourrait
donner :
L'UAI a retenu
pour les corps de notre système solaire 3 catégories possibles.
Résolution 5A :
1) Une planète est un objet céleste qui doit
satisfaire les critères suivants :
a) L'objet doit être en orbite autour du Soleil.
b) L'objet doit être suffisamment massif pour que sa
propre gravité lui donne une forme presque sphérique. (généralement objets >
800 km de diamètre)
c) L'objet a "nettoyé" l'espace autour de lui
(dû à sa forte gravité).
2) Une planète naine est un objet céleste qui doit
satisfaire les critères suivants :
a) L'objet doit être en orbite autour du Soleil.
b) L'objet doit être suffisamment massif pour que sa
propre gravité lui donne une forme presque sphérique. (généralement objets >
800 km de diamètre)
c) L'objet n'a pas "nettoyé" l'espace autour de
lui.
d) N'est pas un satellite.
3) Tous les autres objets exceptés les satellites
orbitant le Soleil seront appelés petits corps du système solaire.
Il y des
remarques à ce texte :
·
Pluton est une planète naine et est reconnue comme
étant l'archétype d'une nouvelle catégorie d'objets Trans Neptuniens, dont il
faudra trouver un nom en remplacement de planète naine.
·
L'UAI est chargé de définir les limites entre planètes
et autres objets.
·
Charon ne fait plus partie de ces définitions (mais
qu'est ce donc alors??)
Voir les
commentaires d'astronomes français dans
le Figaro et aussi cet article du même Figaro, les
astronomes sacrifient Pluton.
Les Plutoniens
réagissent et se plaignent de la dégradation de leur "planète".
Divers
mouvements commencent à être créés surtout aux USA.
Des logos
circulent sur Internet comme celui-ci.
(Pluton me
manque!)
et le suivant
sans équivoque :
Vous pouvez manifester votre soutien à Pluton en
achetant ces auto collants ou ces Tee-shirts sur Internet comme sur ce site.
A-t-on ouvert
la boite de Pandore???
La polémique va
sûrement continuer dans les prochaines semaines.
On peut
consulter les sites suivants pour avoir une idée de la révolution qui s'est
passée.
Le NASA-Watch
aux USA (attention ce n'est pas un site de la NASA) ; les réactions sur le site de Phys.org qui
donnent un bon aperçu.
Catherine Cesarsky (Directrice générale de l'ESO) a été élue
présidente de l'IAU pour trois ans à l'issue de ce congrès. Doctorat à
Harvard et post doc au Cal Tech, puis le CEA, c'est donc une "grosse
tête" de l'astrophysique que l'UAI a choisi. C'est la première femme à
accéder à ce poste. Toutes nos félicitations. Elle est marié et a deux enfants.
(photo ©
Michael Cizek AFP)
L'IAU a été
fondée en 1919 et compte aujourd'hui près de 10.000 membres répartis sur tous
les continents.
Dr Cesarsky est directrice de l'ESO depuis 1999 et
est connue pour ses recherches en astrophysique; elle a publié plus de 250
articles et communications. Elle a personnellement poussé au développement de
l'ALMA ce réseau d'antenne millimétrique situé dans l'Atacama.
Elle participe
actuellement à la définition du télescope européen du futur, le E-ELT (European
Extremely Large Telescope) qui devrait entrer en service avant la fin de cette
décennie.
Comme
vous le savez, depuis quelques semaines, la NASA a baptisé les nouveaux
lanceurs qui devraient leur permettre d'atteindre la Lune et Mars, Ares I et V.
Cette semaine, le nom du véhicule devant transporter
les astronautes, appelé jusque là CEV
(Crew Exploration Vehicle) vient de recevoir
son nouveau nom de la NASA.
Il est baptisé du nom d'ORION, et il a été dévoilé en fait par erreur plus
tôt que prévu; c'est à Jeff Williams astronaute à bord de l'ISS que l'on doit
cette fuite, le nom n'aurait dû être révélé que le 31 Août lors du choix du
constructeur principale de cette capsule. (soit Lockheed-Martin soit
Northrop-Grumman-Boeing).
Orion devrait remplacer la navette à parti de 2014 et
aller vers la Lune vers 2020.
Orion est nommé ainsi en l'honneur de la célèbre
constellation du même nom, il devrait transporter jusqu'à six membres
d'équipage de et vers l'ISS; quatre pour des missions lunaires. Plus tard il
pourrait être aussi utilisé comme une étape dans le voyages vers Mars.
Orion ressemble à la capsule Apollo en un peu plus
grand (5m de diamètre; 25t; deux fois et demi plus de volume).
On peut se rendre compte des tailles comparatives de
quelques engins spatiaux avec le dessin suivant trouvé sur le site de Mark
Wade un fanatique d'astronautique et des missions spatiales.
De gauche à droite
à la même échelle : Orion; Apollo et le module de service; Gemini étendu
(projet US); module russe TKS (projet en partie abandonné); capsule Soyuz et
Shenzu chinois. (© Mark Wade)
Vision for
Space Exploration Program de la NASA.
E-ELT : European Extremely Large Telescope.
On comprend par
télescope extrêmement grand, des télescopes dont le miroir primaire est bien
plus grand que ceux des télescopes actuels (VLT : 8,2 m par exemple), soit de l'ordre de trente mètres et
plus, jusqu'à 100m..
L'ESO vient
d'annoncer qu'elle créé une commission dédiée à la construction d'un
télescope géant, le ESO's Extremely Large Telescope Project Office qui sera
dirigée par Jason Spyromilio ancien Directeur de l'Observatoire du Paranal.
L'Europe a donc
décidé de franchir le pas et de se
doter d'un tel télescope géant.
Voici la situation
actuelle (dessin © ESO) : à gauche l'hémisphère Nord, à droite l'hémisphère
Sud.
Liste de quelques
grands télescopes et projets en cours (d'après
Wikipedia)
(non exhaustif)
TÉLESCOPE |
Diamètre (m) |
Type de miroir |
Nationalité |
Site |
Première lumière |
2x8.4 = 11.8 m |
2x Miroirs simples |
USA, Italie, Allemagne |
Mount Graham Int. Observatory, Ariz |
2007 |
|
10.4m |
Mosaïque |
Espagne , Mexique USA |
Iles Canaries |
2006 |
|
10m |
Mosaïque |
USA |
Mauna Kea Observatory, Hawaii |
1993 & 1996 |
|
10m |
Mosaique |
Afr du Sud, USA,UK, Allem;, Pologne, NZ |
Le Cap Afr du Sud |
2005 |
|
9.2m |
Mosaïque |
USA, Allemagne |
McDonald Observatory, Texas |
1997 |
|
NLT Subaru |
8.3m |
Miroir simple |
Japon |
Mauna Kea Observatory, Hawaii |
1999 |
VLT 1, 2, 3, 4 |
8.2m |
Miroir simple |
Europe, Chili |
Paranal Observatory, Chili |
1998-2001 |
8.1m |
Miroir simple |
USA, UK, Can., Chili, Austr, Arg, Brésil |
Mauna Kea Observatory, Hawaii |
1999 |
|
8.1m |
Miroir simple |
USA, UK, Can., Chili, Austr, Arg, Brésil |
Cerro Tololo Inter-American Observatory, Chili |
2001 |
|
6.5m |
Miroir simple |
USA |
Whipple Observat., Arizona |
2002 |
|
6.5m |
Miroir simple |
USA |
Las Campanas Observatory, Chili |
2000-2002 |
|
5m |
Miroir simple |
USA |
Mont Palomar,
Californie |
1948 |
Bien entendu, de
telles dimensions de miroirs comme les 30 ou 100 m envisagées, ne sont possible
qu'avec des miroirs
segmentés montés en mosaïque, en effet au delà d'une dizaine de mètres
le miroir d'un seul tenant s'effondrerait sous son propre poids.
Les nouvelles
recherches de planètes extra solaires ainsi que les galaxies lointaines
nécessitent une collection de lumière de plus en plus grande pour une
sensibilité plus grande; donc des miroirs de plus en plus grands.
La sensibilité
d'un télescope est proportionnelle à la quantité de photons détectée donc à sa
surface c'est à dire au carré de son diamètre.
Passer de 10m à
disons 20m de diamètre permet un gain de 4sur la luminosité des corps à
visualiser ou de mesurer la même luminosité deux fois plus loin.
La seule vraie
possibilité pour augmenter la sensibilité est donc d'augmenter sensiblement le
diamètre du miroir.
C'est le nouveau
projet de l'ESO de mettre au point un télescope géant; en fait, il y a déjà
trois projets de diverses organisations mondiales, en cours d'étude et l'ESO
devra faire un choix parmi ceux ci.
Ce sont les
projets connus sous les noms suivants :
OWL : Over
Whelmingly Large Telescope : télescope extrêmement grand littéralement (100m)
TMT : Thirty Meter
Telescope : Télescope de Trente mètres.
GMT : Giant
Magellan Telescope : Télescope Géant Magellan
Le résultat
devrait être un de ces trois projets ou une combinaison de ces projets.
Examinons
rapidement ces trois variantes.
LE PROJET OWL.
Owl veut dire
aussi Hibou en anglais, oiseau qui possède une excellente vision nocturne d'où
le logo de ce télescope.
Le projet OWL est très
ambitieux il s'agit de construire un télescope avec un miroir de 100m de
diamètre.
Il serait de type
Cassegrain.
Le miroir primaire
serait constitué de plus de 3000 miroirs hexagonaux de 1,6m de diamètre et
sphériques donc identiques (afin de réduire les coûts). Le miroir secondaire
serait de 25m de diamètre et est aussi une mosaïque de plus deux cents
segments, il est plan .
Afin de compenser
les aberrations sphériques et les variations atmosphériques, un correcteur à 4
miroirs est nécessaire avec optique adaptative.
Vue d'artiste du
projet OWL. La structure du
télescope se déformera quand il sera incliné de telle façon que les miroirs
restent alignés. Mais le vrai
défi c'est aussi le mécanisme d'entraînement car le télescope pèsera quelque
chose comme 15.000 tonnes. Le dôme de
protection de 100m de haut se déplacera sur des rails pour découvrir le
télescope. |
Le miroir
primaire de 100m est segmenté et sphérique; le miroir secondaire de 25m est
plan. Le système des
autres miroirs assure la correction de la sphéricité du miroir primaire,
ainsi que l'optique adaptative ; ces miroirs ont un diamètre de 8.2 m, c à d
autant que les miroirs primaires du VLT actuellement. |
Le problème
principal de ce projet n'est pas l'aspect technique contrairement à ce que l'on
pourrait croire, mais le coût, il tournerait autour de 1 milliard d'Euros!
Le
concept du télescope OWL (anglais) : très détaillé et clair.
Tous les détails
sur les spécifications
techniques de OWL (anglais).
Rapport
de 10 pages pdf sur le télescope OWL (anglais).
LE PROJET TMT.
Le projet TMT , télescope de trente mètres de
diamètre est un projet américano-canadien.
Donc trois fois plus grand que le record actuel du
Keck de Hawaï qui fait 10m, il devrait donc récolter 9 fois plus de lumière.
Le miroir sera composé de plus de 700 miroirs
hexagonaux de un mètre et qui seront contrôlés par ordinateur.
On voit sur le
dessin ci-contre (© TMT/Caltech) la comparaison entre le TMT et le Keck (10m)
et l'ancêtre de Palomar de 5m.
Bien entendu
une optique adaptative est prévue aussi avec pointage Laser de neuf rayons vers
le ciel. Les mesures serviront à corriger le miroir et compenser ainsi la
distorsion atmosphérique.
Il devrait
"voir" entre 0,3 et 28 microns donc aussi dans l'IR.
Design
et specs originales 306 pages au format pdf.
LE PROJET GMT
C'est le Giant Magellan
Telescope,
Le GMT est basé sur 7 miroirs en pétale de
8,4m de diamètre pour former un ensemble de 18m de focale et de approx 25m de
diamètre.
Il doit être
installé au Chili a Las Campanas dû à
l'extrême qualité du ciel à cet endroit, ce site possède déjà deux télescopes
Magellan simples mais quand même de 6,5m de diamètre.
Ce télescope géant
est principalement dédié à la découverte d'exo-planètes, mais aussi à la
découverte de nouvelles galaxies et à l'étude des trous noirs; il doit avoir 10
fois la résolution du télescope spatial Hubble!!
Il est prévu pour
2016.
Voir astronews
précédent à ce sujet.
Basé sur tous ces projets en cours l'ESO devrait être
capable de définir le projet qui va être réalisé réellement.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les différents projets
de télescopes géants en format pdf de 10 pages.
Présentation très
bien faite Power Point de 6 MB sur le E-ELT
par S D'Odorico de l'ESO.
Galex, le télescope spatial en UV, vient de faire une découverte intéressante; les
trous noirs super massifs qui se trouvent au centre de certaines galaxies,
créent un environnement si hostile, qu'ils empêchent la formation de nouvelles
étoiles.
Cette étude est basée sur l'analyse de plus de 800
galaxies elliptiques proches.
Les astronomes ont remarqué une chose curieuse, plus
la galaxie était importante et moins elle semblaient posséder de jeunes étoiles,
or comme les galaxies massives possèdent en leur centre un trou noir lui aussi
massif, ils ont pensé que ces
trous noirs avaient une influence néfaste sur la naissance des jeunes étoiles.
Comme on le voit sur ce graphique (Crédit :
NASA/JPL-Caltech/Yonsei University/Tim Pyle (SSC)), en vertical la masse des
trous noirs et en horizontal la masse des galaxies étudiées, où la couleur
bleue indique que ces galaxies possèdent des nouvelles étoiles, le rouge
indique qu'elles n'en ont pas. La taille des points noirs dans les galaxies est
proportionnelle à la taille des TN détectés.
On remarque parfaitement sur ce graphique que la masse
des TN augmente, moins les galaxies ont de nouvelles étoiles.
La ligne blanche (mieux visible sur la photo en haute
résolution) représente le fait que pour chaque galaxie, quelque soit sa masse,
son trou noir doit atteindre une taille critique avant qu'il n'ait une
influence négative sur la formation des étoiles.
La conclusion de cette étude qui parait dans Nature du
24 Août 2006, est donc que si on veut trouver beaucoup de jeunes étoiles , il
vaut mieux regarder dans les galaxies les plus modestes.
Cette étude a pu se mener car Galex, est extrêmement
sensible au rayonnement UV des jeunes étoiles.
Les trous noirs situés au centre des galaxies et leurs
galaxies hôtes augmentent de taille au cours du temps, mais pas à la même vitesse.
Cette étude montre que les TN des galaxies elliptiques
augmentent jusqu'à une certaine taille par rapport à sa galaxie, taille à
partir de laquelle, l'environnement qu'ils créent est néfaste pour la formation
de jeunes étoiles.
Comment cet effet se matérialise-t-il?
Il y aurait plusieurs possibilités, tout d'abord, les
jets émis par le TN pourrait éjecter dans l'espace aussi de la matière servant
à "créer" des étoiles, ou alors, il se pourrait que le TN en attirant
le gaz interstellaire autour de lui le réchauffe tellement qu'il ne peut plus
s'accrêter pour former des étoiles.
(Photos: NASA/ESA/STScI)
Les super novas sont essentielles à l'Univers car
elles permettent par leurs explosions de disséminer dans l'espace de la matière
"complexe", plus riche en éléments lourds que la matière primordiale
à base principalement de H et He.
Cassiopée A (Cas A) est le
reste d'une supernova de notre propre galaxies, qui a explosé en 1572 et dont a
été témoin Tycho Brahé ce qui l'a mené à se poser des questions fondamentales
sur l'Univers.
C'est le plus jeune reste de SN de notre galaxie et
c'est vers elle que s'est tourné Hubble. Il a vu au cours des années
l'évolution de ses restes.
L'image qu'il nous en donne est particulièrement
intéressante, ce que nous voyons ici, est une image composite de 18 images de
la caméra ACS, qui montre que ce reste de SN est composé d'un anneau incomplet de
résidus filamenteux de matière.
Ces débris brillent à cause de la chaleur dégagée par
l'onde de choc de l'explosion, les différentes couleurs étant relatif aux
différentes compositions chimiques.
Le vert correspond à l'Oxygène, le rouge et violet au
Soufre, et le bleu principalement l'Hydrogène et l'Azote.
Dans la dernière campagne d'observations, deux jeux
d'images ont été prises à neuf mois d'intervalle, même ce cours laps de temps
peut être détecté sur l'évolution de la SN. La comparaison de ces images montre
un mouvement de matière vers la gauche de la photo à grande vitesse : de l'ordre
de 15.000 km/s.
Cas A est située à 10.000 années lumière de nous dans
la constellation de Cassiopée évidemment.
Hubble nous donne à voir aussi quelques petites vidéos
de cette SN.
On voit ici une simulation de l'explosion de la SN,
dont est extrait ces quelques photos, en cliquant sur l'image vous pouvez voir
ou télécharger le film vidéo mpeg (6,9MB) sinon aller sur la page de HST Europe
pour choisir les formats désirés.
Il y a aussi une vidéo d'un zoom vers
Cassiopée A que vous pouvez voir.
Plein d'autres vidéo
sur la page correspondante.
Vous vous intéressez aux SN voir
les archives correspondantes sur ce site.
(Photos NASA/JPL)
Spirit au lieu de
se reposer pendant ses vacances martiennes hivernales, continue quand même son
étude du sol du cratère Gusev, et il vient de
mettre au jour une nouvelle sorte de roche ignées.
Les roches ignées
proviennent sur Terre du refroidissement du magma et selon la vitesse de
refroidissement on distingue trois types de roches : les roches magmatiques
(refroidissement lent) comme le granit; les roches volcaniques (refroidissement
rapide) comme l'obsidienne, la basalte et le quartz; et les roches porphyriques
(a subit deux refroidissements l'un lent et l'autre rapide) comme le porphyre.
Le diagramme
suivante représente en abscisses la proportion de silicates (SiO2) dans les
roches martiennes et en ordonnées la proportion d'alcalis (Carbonates,
hydroxydes, silicates, etc. de métaux alcalins comme le sodium, ou le
potassium. Les alcalis sont des substances basiques. ) les lignes vertes
séparent les deux domaines. Les valeurs sont
en % de la masse totale des roches. Les roches de Gusev sont identifiées dans
le tableau du coin en haut à droite. On remarquera qu'elles sont toutes
situées dans la partie gauche du graphe, donc alcalines. Ces roches alcalines
ignées sont une découverte, car sur Mars les roches précédentes étaient plus
riches en SiO2. |
Spirit pendant ses
plus de deux ans et demi passés sur le sol de Gusev a analysé différents types
de roches garce à son spectromètre Alpha et X, ou APXS.
Cet instrument
mesure la proportion des composants principaux dans le sol de Mars.
Spirit au cours de
ses analyses a découvert un
type inconnu de roche volcanique connu sous le nom de alcaline ignée.
Une façon de
classer les roches ignées par les géologues est de s'intéresser aux quantités
de Sodium (Na) et de Potassium (K) par rapport à la Silice (Si), le matériau le
plus abondant dans les roches, tout du moins sur Terre.
La quantité de Si
dans les roches volcaniques donnent des indices sur le genre de volcanisme en
présence, et le Na et K eux sont plus une indication de l'histoire passée de la
roche.
Les roches avec
plus de Si ont plus tendance à correspondre à des éruptions explosives.
Une plus grande
concentration en Na et K comme dans les roches alcalines de Gusev, peuvent
indiquer une création du magma à haute pression; donc plus profond dans le
manteau.
L'abondance en K
et Na détermine le type de minéraux qui compose la roche ignée.
Les roches du
cratère Gusev sont en fait une nouvelle catégorie pas encore détectée sur Mars,
comme on le voit sur la courbe ci dessus élaborée par le professeur Harry Mc
Sween, géologiste de l'Université du Tennessee
Signalons que
Harry Sween est aussi actif pour la mission
DAWN (qui a quand même été sauvé malgré les coupes sombres de
l'administration US) vers les astéroïdes Vesta et Cérès (qui a gagné les galons
de planète naine maintenant!).
Si vous vous intéressez
à la géologie, voir Origine géologique des minéraux
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos NASA/Pathfinder Mission)
Les scientifiques de la mission Mars Express et en
particulier de l'instrument SPICAM (Spectromètre UV et IR mis au point par le
laboratoire d'Aéronomie de Verrières le Buisson, France) viennent de déclarer qu'ils ont découvert les
nuages les plus élevés situés au dessus d'une surface planétaire.
Cet instrument a détecté des nuages de CO2 à une altitude de 80 à 100 km,
lors du passage d'une étoile derrière Mars (occultation stellaire) et que sa
lumière a pu traverser l'atmosphère martienne et être ainsi analysée.
On s'en est rendu compte en étudiant le profil de la
lumière détectée, il s'affaiblissait notablement vers l'altitude de 90 à 100km,
cet effet a été noté de nombreuses fois, si bien qu'on en est arrivé à cette
conclusion.
C'est Franck Montmessin de Verrières qui annonce cela,
ces nuages sont très fins et ne pourraient être vus de la surface de Mars qu'en
lumière réfléchie avec un fond de ciel sombre. Ils ressemblent aux nuages noctilucents
terrestres (ou nuages mésosphériques) qui sont situés à 80km au dessus de la
surface de notre planète, là où la densité atmosphérique est similaire à celle
de Mars à 35.000m. les nuages de Mars apparaissent donc dans une zone encore
plus raréfiée.
Vers les 100km
d'altitude au dessus de la surface martienne, la température est de l'ordre de
–193°C, ce qui veut dire que les nuages ne sont certainement pas à base d'eau,
le composant principal ne peut en être que le gaz carbonique CO2 sous forme de
glace bien sûr.
Comment se
forment ces nuages?
SPICAM a trouvé
une population de petits grains de poussières, jusque là inconnue, dans
l'atmosphère de Mars vers les 60km, ces grains sont de l'ordre de 100nm de
diamètre et serviraient ainsi de points de condensation (ou plutôt de cristallisation)
pour les cristaux de CO2 qui pourraient ainsi se former et créer des nuages.
Cette
découverte des nuages d'altitude peut être importante pour les futures missions
martiennes, cela veut dire que la haute atmosphère de Mars serait plus dense que
prévue. (important pour les techniques d'aerobraking).
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
En cette rentrée 2006 de nombreux magazines sont intéressants
à lire.
Sommes-nous
seuls dans l’Univers ? Peut-être, mais plus les années passent, moins cela
paraît vraisemblable. Il y a à peine une vingtaine d’années, nombreux étaient
ceux qui doutaient de l’existence de planètes en orbite autour d’autres étoiles
que la nôtre, le Soleil. Or depuis 1995 et jusqu’à ce jour, les astronomes en
ont découvert plus de 180 ! De plus, les observations ont révélé il y a moins
d’un an une première exoplanète tellurique, c’est-à-dire une planète
extrasolaire rocheuse, donc de même catégorie que la Terre. Et la moisson est
loin d’être terminée. C’est à ces extraordinaires avancées de l’astronomie que Pour la Science consacre
ce mois-ci un dossier – des avancées qui posent aussi de nouveaux défis aux
théoriciens de la formation des planètes. Et si des voyages aussi lointains ne
vous enthousiasment pas, vous pourrez toujours vous consoler en contemplant de
spectaculaires photographies d’ondes de choc, en balayant quelques idées reçues
sur les cormorans ou en comprenant pourquoi les feuilles de lotus et les pattes
du gerris ne se mouillent pas. Bonne lecture !
Pour la Science
Septembre 2006 avec
à son sommaire notamment ces articles
pour nous astronomes:
Dossier exoplanètes :
·
à la
recherche des exoplanètes
·
planètes de
type terrestre, la moisson annoncé
·
la naissance
tumultueuse des planètes
mais aussi d'un intérêt général :
·
l'effet Lotus
·
les ondes de
choc prises sur le vif
·
les secrets
de la règle à calculs
L'Astronomie, revue de la SAF de
Septembre 2006 est parue.
Si
vous n'êtes pas membre de la SAF, vous pouvez la trouver soit :
** au siège de la SAF 3, rue Beethoven, 75016 Paris
Tél. +33 (0)1.42.24.13.74 Fax. +33 (0)1.42.30.75.47
Observatoire +33 (0)1.40.46.20.00 Atelier +33 (0)1.40.46.24.98 , détails sur le
site Internet de la SAF.
** à la Maison de l'Astronomie rue de Rivoli à Paris.
En voici le sommaire :
Éditorial
par Nicole Mein
Actualité
Des nouvelles de Red spot junior –
Deux planètes sans étoile –
Des lacs de méthane sur Titan
par Claude Picard
Le point du spécialiste
l’Univers des hautes énergies
dévoilé par Intégral
par Yaël Nazé
Introduction à l’astronomie
10 – La distance et la masse
de la Lune
par Gérard Oudenot
Histoire
Les débuts de la coopération
spatiale franco-soviétique
par Philippe Varnoteaux
Bicentenaire de la publication
Base du système métrique décimal
par Suzanne Débarbat
Dossier l’astronomie à l’école
Olympiades de physique
au Palais de la découverte
Dossier rassemblé par Marie-Claude
Paskoff
Analyse spectrale de la lumière
solaire diffusée par la Lune
par Bernard Chéron
Peser la Terre par
l’expérience de Cavendish
par Georges Paturel
Solstice d’été
à la Bibliotheca Alexandrina
par Mireille Hartmann
Vie de l’association
Exposition Art-Science Camille
Flammarion
par Bernard Clouet
Commission des Comètes
par Nicolas Biver et Alain-Jo
Motte
Commission Radioastronomie
par Jean-Louis Rault et Christian
Paillart
Observer le ciel
L’éclipse annulaire du 22 septembre
2006
par Daniel Crussaire
Activité solaire 2005-2006
par Claude Courdurié
Mais aussi
La rose de l’Observatoire par M.-C.
Paskoff
Hommage à André Le Bœuffle
Portraits célestes par Denis Joye
Éphémérides de septembre 2006
@stronet par Jean-Pierre Martin
Bibliothèque
Courrier des lecteurs
Cadrans solaires (40) par Alain
Ferreira III
Agenda astro
Conférences
Réunions de Commissions
Université Ouverte Paris 7
Cours à l’Observatoire de Paris
Manifestations
Ciel
et Espace de
Septembre est aussi paru.
Beaucoup de bonnes choses dans ce numéro de rentrée, notamment
un dossier sur Smart et la Lune.
Sinon voici le sommaire
Un as de la photo
publie ses secrets |
Thierry Legault |
L’astrophotographe Thierry Legault publie ce mois-ci un
ouvrage où ce talentueux chasseur de panoramas étoilés livre ses secrets.
Nous saisissons cette occasion pour présenter un florilège de ses plus belles
images. |
|
Autour des soleils
mourants, une seconde chance pour la vie |
Émilie Martin |
Quand une étoile comme notre Soleil meurt, elle gonfle jusqu’à
consumer ses planètes les plus proches. Pourtant, la vie pourrait tout de
même perdurer autour de ces étoiles. Selon une étude récente, ces astres
agonisants seraient même une cible prometteuse pour la recherche du vivant.
La fin de leur existence est en effet ponctuée par deux périodes “calmes”,
pendant lesquelles la vie pourrait se développer autour de leurs planètes
lointaines. |
|
Galaxies naines :
la jeune génération bouscule les modèles |
Julien Bourdet |
Les rencontres sont toujours fécondes… même chez les galaxies.
Pour preuve, les galaxies naines qui naissent lors de la collision de ces
gigantesques ensembles d’étoiles. Deux chercheurs français affirment même que
ces nouveau-nées représentent 10 % des galaxies naines de l’Univers. Un
résultat qui n’arrange guère les cosmologistes pour leurs modèles de
formation galactique… |
|
L'ESA précipite
Smart 1 sur la Lune |
David Fossé |
Le 3 septembre, la sonde Smart 1 s’écrasera sur la Lune. Un
événement programmé par l’ESA, que les astronomes amateurs pourront tenter
d’observer à l’oculaire. Ce cratère artificiel s’ajoutera aux nombreux
impacts que compte déjà la surface lunaire. Sur le satellite de la Terre,
comme dans le reste du Système solaire, ces cratères sont riches
d’enseignements sur l’âge ou la nature des astres. |
|
Roger-Maurice
Bonnet : "Les Etats-Unis déstabilisent la recherche spatiale" |
Alain Cirou, Julien Bourdet, Jean-François Haït |
Roger-Maurice Bonnet est le président du Comité mondial de la
recherche spatiale. Dans un domaine largement dominé par les Américains, il
juge aujourd’hui les coopérations entre les autres pays indispensables. Il
revendique aussi plus de moyens pour l’Europe si celle-ci ne veut pas reculer
encore davantage face aux États-Unis. Ni être rattrapée trop vite par les
pays émergents comme la Chine. |
|
Anticythère :
l'horloge mystérieuse |
Myriam Détruy |
Astrolabe, horloge astronomique, calendrier ? Quoi qu’il en
soit, le mécanisme trouvé dans une épave romaine du Ier siècle av. J.-C.
semble terriblement anachronique ! Depuis sa découverte au large de l’île
grecque d’Anticythère, en 1900, le mystère persiste. Or, pour la première
fois, une équipe pluridisciplinaire s’est constituée pour résoudre cette
énigme. Nous avons rencontré ces chercheurs à Athènes. |
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Cinq bonnes raisons
de ne pas quitter notre galaxie |
Stéphane Fay |
Vous souhaitez partir à la conquête du cosmos ? Visiter toutes
les galaxies de l’Univers, à l’image de ces explorateurs qui posèrent le pied
sur chaque atoll du Pacifique ? C’est hélas impossible ! La cosmologie impose
des limites strictes à votre voyage extragalactique. À cause de l’énergie
sombre, vous pourriez même ne pas aller bien loin... |
|
Avis d'éclipse ! |
Jean-Luc Dauvergne |
Deux éclipses le même mois, quelle aubaine ! Le 7 septembre,
la Lune passe dans la pénombre de la Terre. Quinze jours plus tard, c’est le
Soleil qui s’éclipse. Ces deux événements seront observables en France...
mais dans des contrées bien différentes. |
Plus les rubriques habituelles.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI