Conférences et
Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
Astronews
précédentes : ICI dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce
numéro :
Les
cordes cosmiques : CR de la conférence de M Sakellariadou à l'IAP. (16/07/2006)
Les
anisotropies du CMB : CR de la conférence de R Durrer à l'IAP. (16/07/2006)
Andromède
: Des détails à la loupe.
(16/07/2006)
Andromède encore : Une nouvelle vue due au LAM. (16/07/2006)
Spitzer
: Les plus anciens amas.
(16/07/2006)
Interaction
de galaxies : Ce n'est pas un long fleuve tranquille. (16/07/2006)
HD
149026b : Une Saturne chaude au grand cœur! (16/07/2006)
Ares
le nouveau nom de super Apollo : La NASA baptise les nouvelles missions
spatiales. (16/07/2006)
MetOp-A
: Une nouvelle race de satellite météo. (16/07/2006)
Hubble
: Ça y est, il refonctionne.
(16/07/2006)
Venus-Express : Vol au dessus d'une planète nuageuse. (16/07/2006)
Cassini-Saturne :.Mimas/Encelade l'un est brillant l'autre
pas! (16/07/2006)
Nix et Hydra : Les noms officiels des nouvelles lunes de
Pluton. (16/07/2006)
M57, M comme Marc Jousset : aussi beau que les
professionnels. (16/07/2006)
Un site Internet à découvrir :.Joel Bavais à l'honneur. (16/07/2006)
Les magazines conseillés :..Espace Magazine de Juillet/Août est
arrivé! (16/07/2006)
(Photos : MPI)
Une étude récente par ondes radio de notre voisine la
galaxie d’Andromède nous la montre avec plein de détails.
Ils viennent de publier
un communiqué de presse en anglais que je vous résume.
Ce sont des scientifiques franco-allemands du célèbre Max Planck Institut pour
la Radio Astronomie de Bonn et de l’Institut de Radioastronomie
millimétrique (IRAM) de Grenoble qui sont à
l’origine de cette découverte.
Cette nouvelle carte montre avec détails la
répartition des gaz froids dans Andromède, révélant ainsi les lieux où les
jeunes toiles naissent.
Cette étude a nécessité plus de 800 heures
d’observations au télescope et est une des plus exhaustive jamais faite sur le
sujet dans le domaine de l’astronomie millimétrique.
Comment se forment les étoiles, c’est une des
questions les plus fondamentales en astronomie et en astrophysique.
On sait qu’elles se forment au sein de nuages de gaz froids de molécules d’Hydrogène (vers 50K
220°C), car seules ces régions de l’espace possédant une densité suffisante
conduisent à un effondrement gravitationnel favorisant l’allumage des réactions
nucléaires au sein des étoiles en devenir.
Les molécules d’H2 ont des spectres caractéristiques
dans l’Infra Rouge, qui ne peuvent être détectées depuis la Terre car absorbées
par l’atmosphère, par contre une autre molécule, le CO est toujours associée à
H2 et celle là émet dans la longueur d’ode de 2,6mm et qui peut donc être
observée par les radio télescopes d’altitude.
Le CO est un marqueur de conditions favorables à la
genèse d’étoiles.
Dans notre galaxie l’étude des molécules de CO est
biaisée par le fait que nous nous trouvons nous même dans la galaxie, cela
fausse les mesures, il faut pouvoir voir de l’extérieur.
C’est ce qui a été fait avec M31, la galaxie
d’Andromède notre voisine située à 2,5 millions de km.
M 31 est représentative de notre galaxie, elle
est en spirale comme la notre, et est très proche de nous et couvre une grande
surface du ciel (5 degrés soit 6 fois la largeur de la Lune) ce qui facilite
les mesures. Le seul problème est qu’on la voit presque par la tranche.
En 1995 nos amis astronomes franco allemands ont
commencé leur étude de cartographier le CO dans la totalité de M31 .
L’instrument utilisé à cet effet est le radio
télescope de 30m de l’IRAM situé sur le Pic Veleta près de grenade en Espagne.
Sa résolution est de 23 secondes d’arc à la longueur d’onde de 2,6mm (115GHz),
ce qui a conduit à un million et demi de points de mesure en utilisant de
nouvelles méthodes de mesure optimisées.
En fait pour chaque point de mesure, on n’a pas
enregistré qu’une seule valeur, mais 256 valeurs simultanées sur tout le
spectre, si bien que la masse de données est l’ordre de 400 millions de
valeurs.
La position exacte de l’émission à 2,6mm nous donne
une information sur la vitesse du gaz, grâce à l’effet Doppler, il y a décalage
vers le rouge (longueur d’onde plus longue) si la source s’éloigne de nous et
décalage vers le bleu (longueur d’onde plus courte) si elle se
rapproche.
Les observations étaient terminées en 2001 avec plus
de 800 heures d’observation et le traitement des données vient juste d’être
révélé et publié en 2006. (voir figure ci dessous).
Les gaz froids de M31 sont concentrés dans les
filaments de bras spiraux, qui sont situés à des distances entre 25.000 et
40.000 années lumière du centre, c’est dans ces bras que la formation des
étoiles se produit.
Le bulbe central contient principalement des étoiles vieilles,
on s’en rend compte en remarquant la signature du CO beaucoup plus faible.
La deuxième figure
nous donne une indication de la vitesse des gaz, sur la partie gauche, le CO se
déplace vers nous à la vitesse de 500km/s et parait donc bleu , de l’autre côté
à droite, les gaz s’éloignent de nous avec seulement 100km/s et apparaissent
donc rouge (le fameux redshift).
Mais comme vous le
savez certainement dans l’immense mouvement des galaxies qui s’éloignent les
unes des autres, Andromède est une exception locale, elle s’approche de nous à
300km/s et va nous rencontrer dans quelques milliards d’années, de plus elle
tourne autour de son axe central à 200km/s aussi.
De plus les nuages
de CO internes se déplaçant sur une orbite plus courte vont dépasser ceux qui
sont plus extérieurs favorisant la structure en spirale.
La densité du gaz
moléculaire dans les bras spiraux est plus grande que dans les régions inter
bras, où la répartition du gaz sous sa forme atomique cette fois est plus
uniforme. Cela semble indiquer que le gaz moléculaire se forme à partir du gaz
sous forme atomique de l’espace inter bras, et spécialement d’une zone étroite
en forme d’anneau. L’origine de cet anneau est encore inconnue.
Cette zone de
forte naissance dans notre propre galaxie s’étend de 10.000 à 20.000 années
lumière du centre galactique et est plus petite que celle de M31 mais contient
quand même 10 fois plus de gaz moléculaire.
Comme toutes les
galaxies ont semble t il le même age approximativement, cela veut dire que
notre Voie Lactée a été très parcimonieuse
avec ses matières premières stellaires.
D’un autre côté la
grande quantité d’étoiles vieilles proches du centre de M31 indique que le taux
de formation des étoiles était plus important dans le passé que maintenant,
presque toute la matière première a déjà été utilisée.
Le LAM (Laboratoire
d'Astrophysique de Marseille) communique :
Lia Athanassoula, chercheuse au Laboratoire
d’Astrophysique de Marseille (OAMP/CNRS/Université de Provence) vient de
dévoiler une nouvelle facette de la galaxie d’Andromède.
Cette galaxie, bien connue des astronomes, qu’ils
soient professionnels ou amateurs, se révèle être une galaxie spirale BARRÉE
avec un anneau externe. Cette
découverte étonnante sera prochainement publiée dans le « Monthly Notices of
the Royal Astronomical Society ».
Il est facile de distinguer une barre dans une galaxie
vue de face, mais ceci devient très difficile pour les galaxies très inclinées
par rapport à la ligne de visée. Toutefois, même dans ce cas, la présence d’une
barre peut être révélée par de nombreux indices, à condition que l’observateur
sache les déceler et les interpréter.
C'est en fait un véritable jeu de piste auquel c’est
livrée Lia Athanassoula, spécialiste de la modélisation des galaxies, en
collaboration avec Rachael Beaton, étudiante (niveau licence) à l'Université de
Virginie aux USA, pour étudier sous toutes les coutures la galaxie d’Andromède.
L’élément déclencheur de toute cette recherche fut en
fait un simple coup d’œil sur un cliché de cette galaxie pris dans l'infrarouge
proche, seule longueur d’onde permettant de rendre « visible » une barre
lorsque la galaxie observée est très inclinée (dans les autres longueurs
d’onde, la poussière cache la barre). Grâce à une connaissance pointue de la
structure des galaxies barrées, acquise par la réalisation de ses simulations
numériques, Lia Athanassoula a immédiatement soupçonné Andromède d’avoir en son
centre une barre relativement forte en regardant le cliché.
En effet, une forme rectangulaire légèrement de biais
avec des protubérances asymétriques de part et d’autres. apparaissait très
nettement. Ces structures principalement composées de vieilles étoiles
détectables dans l’infrarouge, sont généralement la signature caractéristique
des galaxies barrées très inclinées.
Elle a donc modélisé, à l'aide d'une série de
simulations numériques, les propriétés d'une barre dans une galaxie inclinée de
77 degrés (comme Andromède) par rapport à l’axe d’observation.
Elle a ainsi reproduit par simulation les profils
morphologique, photométrique et cinématique d’Andromède et obtenus des
résultats en parfaite adéquation avec les résultats observationnels.
Ses travaux de recherche lui ont permis de prouver
qu'Andromède est bien une galaxie barrée, mais aussi de donner des informations
sur les propriétés de sa barre, comme sa longueur, son orientation et sa force.
Cette découverte est intéressante à double titre.
Nous connaissons deux familles de galaxies à disque :
les barrées et les non barrées. Or, des observations en infrarouge proche ont
montré que près de 90% des galaxies à disque sont barrées. Ce pourcentage issu
des résultats observationnels concorde d’ailleurs avec les simulations
numériques qui ont permis de mettre en évidence que les barres se forment de
façon naturelle dans toutes les galaxies à disque et qu'elles sont le moteur
interne principal de l’évolution de la structure et de la morphologie de ces
galaxies au cours du temps.
Andromède était donc un sujet d’étude particulièrement
passionnant. Si les résultats des recherches de Lia Athanassoula n’avaient pas
permis de révéler la présence d’une barre il aurait été intéressant d’en
poursuivre l’étude afin de tenter de comprendre pourquoi cette galaxie à disque
échappait à la « règle » visiblement dictée par les simulations.
Mais Andromède se révèle être effectivement une
galaxie barrée et cette découverte permet d’éclairer les chercheurs sur les mécanismes
qui régissent son évolution au cours du temps.
Un nouveau secret d’Andromède, notre « voisine »,
vient donc d’être dévoilé. Elle rejoint désormais la famille des galaxies dites
barrées.
Les différentes
formes de galaxies.
Andromède vue
par Spitzer.
Une
nouvelle Andromède par Spitzer.
(Photo : Spitzer/NASA/JPL Caltech)
Spitzer, notre
observatoire IR spatial, vient de mettre au jour 300 amas de
galaxies situés à des distances cosmologiques : de 8 à 10 milliards
d’années lumière.
Ce n’est pas
nouveau de trouver de tels amas à de telle distance, mais ce qui est nouveau
c’est la quantité.
Cela donne ainsi
aux astronomes la possibilité d’étudier la formation et l’évolution de tels
amas.
Cette découverte a
été faite grâce donc à Spitzer et à des observations terrestres.
Parmi ces 300 amas
une centaine au moins sont très distants et remontent à un temps où notre
Univers n’avait qu’un tiers de son age actuel.
Les amas de
galaxies sont à l’Univers ce que sont les grandes agglomérations aux nations
sur Terre.
Un amas
peut contenir jusqu’à une centaine de galaxies comme la notre.
Cette étude nous
permet d’examiner des galaxies comme elles étaient il y a 8 à 10 milliards
d’années, à leur grande époque !
Les plus vieilles
et les plus massives des galaxies vivent dans ces amas, et ce nouvel
échantillonnage est passionnant dans le fait où pour la première fois on a la
possibilité de voir comment se forment ces amas et ainsi de mieux comprendre
quand elles donnent naissance à leurs étoiles.
Ces récentes
découvertes ont été faites grâce à Spitzer dans l’espace et au télescope de Kitt Peak en Arizona, d’un coup on a
multiplié par 6 la quantité d’amas de galaxies connus.
Les
galaxies distantes se révèlent en IR (à cause du décalage Doppler) avec Spitzer
mais malheureusement ne peuvent pas être distinguées de galaxies plus proches,
c’est grâce aux observations de Kitt Peak que l’on fait la différence et que
l’on peut faire ressortir les plus distantes.
On aboutit ainsi à
cette mosaïque regroupant des milliers de photos de Spitzer raccordées ensemble
(en anglais « stitched together » du verbe to stitch, cela sert beaucoup
en photo numérique) et couvrant 20° dans le ciel.
Les amas
les plus anciens sont repérés en orange.
Les amas les plus
anciens sont à voir sur les zones à côté, les amas apparaissent comme des
concentrations de points rouges près du centre de chaque photo.
Ces photos sont en
fausse couleur et sont une combinaison des images IR et de Kitt Peak ; le
bleu et le vert représentent le visible à 0,4 et 0,8 micron, le rouge
correspond quant à lui à l’infra rouge de 4,5 micron.
XMM vient aussi
de découvrir un amas situé à 10 milliards d'années lumière.
(Photos : ESO)
Le VLT, notre
télescope austral de l’ESO situé au Chili s’est intéressé à la rencontre de
galaxies ; ces rencontres déforment les galaxies d’origine et peuvent
aussi favoriser la naissance de nouvelles étoiles.
Et justement le télescope du Paranal vient de
prendre deux galaxies en flagrant délit de rencontre très intime, ce qui a même
déclenché l’explosion d’une étoile.
Ces explosions d’étoiles et notamment d’un type très
particulier, les Super novas de type Ia sont très recherchées par les
astronomes, car elles servent de bornes kilométriques dans l’espace (on dit
chandelles standard ou « standard candles » en anglais).
Le VLT s’est
tourné vers une région du ciel particulièrement intéressante que l'on voit sur
la photo de gauche.
MCG-01-39-003 (en
bas à droite, MCG veut dire : Morphological Catalog of Galaxies) est une
galaxie spirale spéciale, qui présente une forme de crochet d'un côté (se voit
plus facilement sur l'image HR) due à l'interaction avec une autre galaxie,
très probablement avec sa voisine du dessus NGC 5917 (en haut à droite).
En poussant les
contrastes sur cette photo, on peut même se rendre compte qu'il y a un échange
de matière qui va de MCG à NGC. Ces deux galaxies sont bien entendu situées à
une distance égale par rapport à nous (87 millions d'années lumière dans la
Balance) sinon cet échange ne pourrait pas avoir lieu.
Pour
information NGC 5917 a un diamètre de 40.000 al et a été découverte par W
Herschel en 1835.
En bas à gauche
de l'image une petite galaxie spirale barrée qui n'a pas encore
d'identification.
Cette région de
l'espace est aussi intéressante par le fait que l'année dernière une étoile a
explosé en super nova près du crochet de cette galaxie et près du pont de
matière (ou pont de marée, en anglais : tidal bridge) entre les deux galaxies;
cette SN a été répertoriée sous le numéro SN 2005cf grâce au robot KAIT (Katzman Automatic
Imaging Telescope) de l'Observatoire Lick de Californie, spécialisé dans la
recherche automatique de SN. Des études ultérieures ont montré qu'elle était du type Ia et qu'elle éjectait
de la matière avec une vitesse énorme : 15.000km/s!
Il existe aussi
une photo
annotée de ces galaxies et de la SN que l'on peut voir.
Il y avait
beaucoup d'indications jusqu'à présent que les rencontres ou interactions entre
galaxies favorisent la formation d'étoiles, et en conséquence favorisent le
nombre de super novas de type Ia.
La supernova a
été suivie pendant son évolution entière (télescope équipé de FORS1), d'environ dix jours
avant que l'objet atteigne sa luminosité maximale jusqu'à plus d'une année
après l'explosion. Au fur et à mesure que la SN devient de plus en plus faible,
des télescopes de plus en plus grand sont nécessaires.
Un an après
l'explosion, l'objet est en effet approximativement 700 fois plus faible qu'au
moment du maximum.
Notre ami Roger
Gromik nous fait part de cette découverte passée
presque inaperçue d'une nouvelle planète extra solaire qui possède un grand cœur
solide. Ce serait le plus gros noyau découvert sur une planète extra solaire
jusqu'à ce jour.
C'est la planète
qui tourne autour de HD 149026, une étoile voisine située à 260 années lumière
proche de M13 dans la constellation d'Hercules.
La planète HD 149026b est approximativement
égale en masse à Saturne (0.36 fois la masse de Jupiter ou environ 115 fois la
masse de la Terre), mais elle est sensiblement plus petite en diamètre.
C'est pour cette
raison qu'on l' appelé une Saturne chaude par analogie avec les Jupiter chauds.
Elle tourne en
2.87 jours autour de son étoile hôte à une distance de 0.042 unité
astronomique, et la température de la haute atmosphère est de quelques milliers
de degrés.
La modélisation de
la structure de la planète montre qu'elle a un noyau solide d'environ 65 à 70
fois la masse de la Terre.
(Image : San Francisco State University)
C'est peut être
une étape importante dans la théorie de l'évolution des planètes, en effet
plusieurs théories sont en lisse et l'une d'elle prédit aussi de planètes
gazeuses avec de gros noyaux solides.
Tout sur l'étoile HD 149026 et sa
planète.
25 pages pdf sur le
rapport de cette découverte avec tous les détails techniques.
(illustrations : NASA)
La NASA vient
d'annoncer les nouveaux noms des nouveaux véhicules spatiaux qui doivent
(r)amener des humains sur la Lune et les faire fouler le sol de Mars pour la
première fois.
Le véhicule pour lancer l'équipage sera appelé Ares I
et le véhicule cargo sera nommé Ares V en l'honneur de la fusée lunaire de Von
Braun, Saturn V.
Ares est aussi un des noms communs de Mars en grec.
Ces noms
veulent à la fois honorer le passé et sont un challenge pour le futur.
On voit ici à
gauche le nouvel emblème auquel il faudra s'habituer, la fusée de gauche est
Ares V et à droite Ares I.
Un nouveau nom
pour le remplaçant de la capsule Apollo appelé jusqu'à présent CEV (Crew
Exploration Vehicle) n'a pas encore été dévoilé.
Ares I va
comprendre une fusée solide dérivée des boosters du lanceur de la navette comme
premier étage et comme second étage un dérivé du moteur J2 du second étage de
Saturn (merci encore VB!) à base de propergols cryogéniques (H2 et O2). On
pourra ainsi mettre en orbite basse terrestre une charge utile de l'ordre de 22
tonnes.
Ares V doit
pouvoir elle lancer des charges beaucoup plus importantes, de l'ordre de 150
tonnes en orbite basse terrestre, à cet effet elle sera constitué de 5 moteurs
cryogéniques montés sur un réservoir similaire mais plus important que celui du
lanceur de la navette actuelle. Deux boosters solides devraient assister ce
premier étage.
Une deuxième étage
utilisera le même moteur cryogénique que le deuxième étage d'Ares I.
L'ensemble devrait
faire une centaine de m de haut et sera utilisé pour transporter les charges en
orbite basse terrestre avant de partir pour la Lune ou…pour Mars.
Voir article précédent : Retour
sur la Lune ….peut être.
L'Agence spatiale européenne (ESA) communique sur le
prochaine lancement de son satellite météo nouvelle génération.
L'Europe lance son premier satellite météorologique
sur orbite polaire
MetOp-A,
premier membre d'une nouvelle famille de satellites européens conçus pour la
surveillance de l'atmosphère en orbite terrestre basse, sera lancé de Baïkonour
(Kazakhstan) le 17 juillet. Il complétera les satellites européens Météosat
exploités avec succès en orbite géostationnaire et prendra place au sein d'un
système intégré élaboré avec les États-Unis afin d'améliorer les prévisions
météorologiques et les données climatiques.
La série de satellites MetOp est un programme mené en
commun par l'Agence spatiale européenne (ESA) et par l'Organisation européenne
de satellites météorologiques (Eumetsat), qui sera chargée de l'exploitation en
orbite. Ces nouveaux satellites constitueront le segment spatial du Système
polaire d'Eumetsat (EPS) destiné à étudier l'atmosphère avec une grande
précision depuis une orbite héliosynchrone. Ils survoleront le globe d'un pôle
à l'autre à une altitude d'environ 817 km en recueillant des données à haute
résolution afin de compléter le suivi de l'atmosphère conduit à l'échelle
hémisphérique par le système Météosat depuis l'orbite géostationnaire.
Ces nouveaux satellites européens seront exploités en
parallèle avec le système de satellites météorologiques sur orbite polaire de
l'Administration nationale américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA), les
données ainsi obtenues permettant de suivre le climat de notre planète et
d'améliorer les prévisions météorologiques. Tandis que les satellites de la
NOAA fonctionnent sur "l'orbite de l'après-midi" (le franchissement
de l'équateur ayant lieu l'après-midi, en heure locale), les satellites
européens MetOp assureront le service de "l'orbite du matin".
|
|
Les satellites MetOp ont été conçus et réalisés par
une équipe industrielle placée sous la conduite d'EADS Astrium, Toulouse. Trois
modèles de vol ont été commandés et sont, pour l'essentiel, achevés ; ils
seront lancés de manière échelonnée afin d'assurer la continuité des données à
l'horizon 2020. Mesurant 6,5 m de hauteur et pesant environ 4 tonnes, MetOp-A,
premier satellite de cette nouvelle série, emporte 11 instruments fonctionnant
en synergie.
La charge utile comprendra une nouvelle génération
d'instruments européens, fournis par l'ESA, Eumetsat et le CNES, qui offriront
aux météorologues et aux climatologues des capacités de télédétection
améliorées : le spectromètre IASI mesurera la température et l'humidité avec
une haute précision, le spectromètre GOME-2 sondera l'atmosphère afin de
déterminer les concentrations d'ozone et de gaz à l'état de traces, le
diffusiomètre ASCAT mesurera la vitesse et la direction des vents à la surface
des océans, tandis que l'instrument GRAS fournira des profils atmosphériques
par la technique d'occultation des signaux radio des satellites GPS. L'instrument
MHS, qui remplace l'AMSU-B des précédents satellites américains, procédera à
des mesures de l'humidité par hyperfréquence.
Le satellite emportera également un groupe
d'instruments fournis par les Etats-Unis, qui ont déjà fait la preuve de leurs
capacités : le radiomètre d'imagerie globale AVHRR, le sondeur hyperfréquence
AMSU /A, le sondeur infrarouge HIRS, un système Argos de collecte de données de
haute technologie, un instrument de recherche et sauvetage et le spectromètre
SEM-2 chargé de mesurer les flux de particules ionisées dans l'espace au
service de la "météorologie spatiale".
Le premier satellite MetOp se trouve actuellement à
Baïkonour (Kazakhstan), où il est soumis à ses derniers préparatifs avant le
lancement, qui sera assuré par un lanceur russe Soyouz ST/Frégate le 17
juillet. Le lancement est prévu à 18 h 28 heure de Paris (16 h 28 TU).
Le service ESA TV retransmettra le lancement en direct
depuis l'ESOC, le Siège d'EUMETSAT et le cosmodrome de Baïkonour.
Site de MetOp en
langue anglaise.
Après plus de deux
semaines de panne, la caméra ACS de Hubble est pleinement opérationnelle de nouveau.
L'alimentation électrique défectueuse a été dérivée
vers une alimentation de secours.
La caméra a repris ses opérations le 4 Juillet 2006 et
nous envoie ses premières photos.
La photo la plus à gauche montre un espace contenant
un amas de galaxies distants de 9 milliards d'al (facteur de redshift = 1,4).
Cet amas contient un reste de Super Nova Ia (les
chandelles standard) qui est étudié périodiquement par le télescope spatial.
En avril 2006, cette SN n'était pas détectable (image
en haut à droite). En juin de la même année Hubble détecta la SN et mesura la
distance : z=1,2 un petit peu (un milliard d'al!!) plus près que l'amas de
galaxies. En Juillet 2006 on la perçoit encore dans sa plénitude.
La qualité de ces images montre le fonctionnement
parfait de la caméra qui est prête au travail pour les astronomes du STScI.
Ne perdons pas de vue que Hubble nécessite une mission
de maintenance (gyroscopes, batteries etc..) probablement fin 2007 si Discovery
se comporte bien.
(Photos ESA).
La dernière fois nous avions vu grâce à Venus Express
le double vortex du Pôle Sud de la planète.
On a maintenant plus de
détails sur celui-ci.
Il est en fait beaucoup plus compliqué que prévu, cela
peut être vu en voyant l'animation gif qui se déclenchera quand vous cliquerez
sur l'image.
(Credits: ESA/VIRTIS/INAF-IASF/Obs. de Paris-LESIA)
Images prise le 29 Mai 2006 d'une altitude de 64.000km
par la caméra VIRTIS qui travaille dans différentes longueurs d'onde IR.
Plus la luminosité est forte et plus le rayonnement
s'échappe des couches atmosphériques. Le point le plus brillant correspond au
centre du vortex.
La raison de la complexité de ces vortex n'est pas
encore connue.
Mais aussi lors de son positionnement pour son orbite
définitive, Venus Express a imagé les formations nuageuses de notre planète
sœur.
Ce petit film gif (clic sur l'image) en fausse couleur
a été construit à partir des images UV prise par la VMC (Venus Monitoring
Camera) à bord de la sonde le 22 Mai 2006. Elle survolait alors la planète
entre 22.000 et 39.000km.
Les images sont prises avec le filtre de 365nm (proche
UV donc), on se rend compte ainsi de la complexité de la dynamique de l'atmosphère
vénusienne.
(Credits: ESA/MPS, Katlenburg-Lindau, Germany)
Le sommet des nuages paraît plus sombre car il absorbe
la plus grande quantité d'UV (la moitié), on ne sait pas aussi pourquoi.
La zébrure des nuages provient de la violence des
vents.
On a même pu établir une première carte atmosphérique
de Vénus en IR que voici :
(Crédits:
ESA/VIRTIS/INAF-IASF/Obs. de Paris-LESIA)
Image nocturne de la planète prise à 1,7microns par
VIRTIS le 12 Avril 2006 pendant son orbite de capture.
La surface couvre une grande partie de l'hémisphère
Sud. On voit clairement les nuages entraînés par les vents.
On commence même à déterminer la vitesse des vents.
Les occultations stellaires sont une technique qui
permet de déterminer la composition atmosphérique en observant la passage d'une
étoile au travers de l'atmosphère, cette technique est utilisée par Venus
Express.
Et c'est Jean Louis Bertaux du service d'aéronomie de
Verrières qui en est en charge.
Il explique son étonnement de l'opacité de
l'atmosphère vénusienne. Le phénomène de brouillard peut être dû à la
condensation de l'eau en cristaux de glace sur la partie nuit de la planète,
mais d'autres hypôthèses sont aussi possibles; le travail commence.
JL Bertaux est satisfait de la détection d'eau lourde
dans l'atmosphère planétaire ce qui a été mesuré par le spectro SOIR , cet
élément est important car il donne une indication de la présence originelle d'eau
sur la planète et quelle proportion s'en est échappée.
La quantité d'eau actuelle dans l'atmosphère est bien
entendu très faible, elle couvrirait à peine de 3cm la surface de la planète.
Mais si on trouve que l'eau lourde est présente en grande quantité dans les
couches hautes d'où elles peuvent encore plus facilement s'échapper, alors , un
tel phénomène permettrait de supposer qu'une plus grande quantité d'eau aurait
pu être présente sur Vénus originellement.
On estime que la quantité originale d'eau lourde dans
l'atmosphère aurait pu couvrir la planète d'une couche de plusieurs centaines
de mètres.
L'aventure
Venus Express sur votre site préféré.
(photos : NASA/JPL)
La face non éclairée
des anneaux qui brillent grâce à la lumière diffusée de Saturne.
Cassini voit ce 11
Juin 2006 deux satellites dont l'un (le plus à gauche, Mimas) nous montre sa
face non éclairée alors que l'autre (le plus à droite Encelade, mais le plus
éloigné) nous montre sa face éclairée par la lumière de sa planète.
Cette merveilleuse
image a été prise dans le visible d'une distance de 4 millions de km de
Saturne.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains survols
: http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
Comme
vous le savez, Hubble avait découvert il y a peu deux nouveaux satellites
en plus de Charon à la dernière planète officiel du système solaire.
L'Union Astronomique Internationale vient
de les baptiser officiellement des doux noms de Hydra pour 2005/P1 (le
satellite le plus externe) et de Nix pour 2005/P2 (le stellite intérieur).
Ces noms sont tirés de la mythologie grecque, Nix est
la déesse de la nuit, mère de Charon et Hydra c'est en français l'Hydre cette
bête possédant 9 têtes et qui sera vaincu par Hercules.
Cette découverte va intéresser la sonde New Horizons
en route pour Pluton, elle va les ajouter à son programme d'étude de
l'environnement plutonien et les cartographier en détail.
Gageons que l'approche de New Horizons permettra la
découverte très probable d'autres satellites de Pluton, nous en reparlerons.
Hydra et Nix sont approximativement 5000 fois moins
lumineux que Pluton lui même et sont deux à trois fois plus éloigné de Pluton
que son gros satellite Charon (découvert en 1978).
Rappelons que Pluton commence par P et L les initiales
de Percival Lowell celui qui a consacré sa vie (sans succès) à rechercher cette
planète et que Nix et Hydra rendent hommage par leurs initiales à la mission du
bout du monde, New Horizons.
Rappelons que périodiquement on dénie le statut de
planète à Pluton à cause de sa taille et à cause de découverte d'astéroïde de
la ceinture de Kuiper plus gros qu'elle.
Ce thème devrait être discuté lors d'une prochaine
session de l'IAU (en Août 2006) et nous en reparlerons certainement.
Mon point de vue tout personnel : bien entendu Pluton
n'est pas une planète , elle ne cadre pas avec les planètes terrestres près du
Soleil et les planètes gazeuse au delà de la ligne des glaces.
C'est probablement un gros astéroïde de la ceinture de
Kuiper, mais…..le poids de l'Histoire est important, ce fut une révolution au
moment de sa découverte et cela étendit la dimension dus système solaire, alors
je pense que l'on peut pour ces raisons historiques garder le nom de planète
pour Pluton.
La
découverte de Pluton par Clyde Tombaugh, quelle aventure, sur ce site.
La
mission New Horizons sur ce site
Où est New Horizons
maintenant?
Véga, association
d'astronomie de Plaisir (Yvelines) possède de nombreux astro photographes
artistes du ciel.
Un des plus fameux
qui publie souvent sur Astrosurf est bien connu de vous, c'est Marc
Jousset.
Il nous comble en
ce mois de Juillet. Voici ses dernières œuvres.
|
|
Prise par Marc Jousset, avec
caméra CCD couleur ATIK ATK16 C14 à f/6,2 sur G11. L = 27 poses de 30s |
M57 vue par
Subaru l'Observatoire japonais en diverses longueurs d'onde. |
|
|
Par Marc
Jousset, faite avec caméra ATIK ATK16 C14 à f/6,2. 24 poses de 2 min (L) + 10 poses de 1min
(RGB) + 8 poses de 5min (Ha) |
Prise par
l'observatoire de Kitt Peak (Ariz) |
Mais que reste il donc aux grandes, pour paraphraser une
pub célèbre!!!
Apod m57
http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/ap010729.html
Apod sur M27
http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/ap050603.html
(ce paragraphe est
le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à
nous contacter)
Notre ami Joel
Bavais de Belgique vient d'ouvrir un site Internet de ses photos astro
notamment.
Voici son adresse
que je vous conseille de visiter : http://users.skynet.be/joelociel/
Voici son matériel
:
Meade ETX 105EC
Télescope
Maksutov-Cassegrain, D=105mm, F=1470mm, f/d=14 - tube optique monté en usine :
aucun souci concernant la collimation même après de nombreuses manipulations,
traitement UHT, alimentation par 8 piles de type AA ou secteur, léger et
facilement transportable. Il est très bien pour le planétaire
Son site propose
toutes sortes de liens et notamment vers les logiciels les plus utilisés en
astro photographie.
Allez voir sa
galerie de photos aussi.
Il habite près de
Mons , là où leur club astro a pris le nom très original de Olympus Mons bien entendu et que je
vous conseille de visiter aussi il est très fourni.
Le numéro 22 est paru !
Crash sur la Lune !
Smart-1, première sonde lunaire européenne, va bientôt être volontairement
crashée sur notre satellite naturel. Le but : recueillir de nombreux données
scientifiques sur la Lune. De son côté, la NASA prépare également d'autres
"missions à impacts" dans le but de rechercher des oasis lunaires !
Interview de Bernard Foing, responsable scientifique de la mission Smart-1.
STS-121 et Astrolab
Sauf report, au début du mois de juillet, Discovery s'élancera vers la Station
Spatiale Internationale. Outre une étape décisive du retour en vol des navettes
américaines, cette mission STS-121 marquera le retour aux équipages permanents
à 3 à bord de la Station avec l'Européen Thomas Reiter (mission Astrolab).
American Rocketeers
Aux USA, des amateurs ont atteint l'espace avec une fusée qu'ils ont eux-mêmes
fabriquée ! Découvrez ce que certains appellent déjà "l'autre programme
spatial américain" !
Viking : un premier pied sur Mars
Voici 30 ans, les sondes Viking 1 et 2 signaient le premier atterrissage sur la
Planète rouge.
Apollo 15 : une Jeep sur la Lune
En 1971, des hommes roulent pour la première fois ailleurs que sur la Terre...
et avec une voiture électrique ! Interview de David Scott, commandant de la
mission Apollo 15.
Et aussi :
Gaia, la carte du ciel la plus précise - Mission Space à EPCOT Center -
Sensations spatiales pour tous - Virgin Galactic recrute ses astronautes -
Titan revisitée - SW3, la comète brisée...
Posters (50x70 cm) - Réservés aux abonnés (malheureusement!!!)
Apollo 15 : l'équipage et la Jeep lunaire.
Et bien d’autres sujets passionnants.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI