LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 4 Août 2023
BONNES VACANCES À TOUS !!!
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : la première de la nouvelle
saison, le mercredi 13 Septembre (CNAM amphi JB Say EXCEPTIONNELLEMENT°) 19 H
avec
Jean Pierre LUMINET
astrophysicien LAM sur « L’écume de l’Espace-Temps » On pourra acheter ses
ouvrages sur place pour ceux qui le
désirent. Il lui sera remis la médaille Janssen à cette occcasion
Réservation comme d’habitude à
partir du 15 Août 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : le 11 Octobre :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
École Chalonge :
Conf cosmologie du 7 Juillet 2023.
(4/08/2023)
Chimie des étoiles :
CR de la conf SAF d’A Toutens du 14 juin 2023.
(4/08/2023)
JWST :.Découverte
d’une molécule organique importante : CH3+.
(4/08/2023)
JWST :
Au cœur d’une pouponnière d’étoiles !
(4/08/2023)
JWST :.Des
nanodiamants dans les premières étoiles ?
(4/08/2023)
Euclid :
L’exploration du côté sombre de l’Univers !
(4/08/2023)
Euclid :
Les premières images sont prometteuses !
(4/08/2023)
Ariane 5 :.Dernière
mission, et maintenant ?
(4/08/2023)
SpaceX :.Falcon
Heavy met 9 tonnes en orbite géostationnaire.
(4/08/2023)
Cosmologie
:.Premiers pas vers la gravitation quantique.
(4/08/2023)
BepiColombo :.Troisième
survol de Mercure.
(4/08/2023)
Chandrayaan-3 :
L’Inde vise de nouveau la Lune !
(4/08/2023)
Parker Solar Probe :.Les
secrets du vent solaire.
(4/08/2023)
Livre conseillé
:.Histoire
d’une science impossible, la cosmologie !
(4/08/2023)
JWST :.DÉCOUVERTE D’UNE MOLÉCULE ORGANIQUE IMPORTANTE : CH3+.
(04/08/2023)
Comme l’indique ce
communiqué du CNRS
que je reprends en partie, le télescope spatial James Webb a détecté pour la
première fois une molécule organique fondamentale dans un système planétaire en
formation :
Une équipe de recherche internationale impliquant des scientifiques de
laboratoires CNRS-INSU et INP, a pour la première fois détecté la molécule
CH₃+ (méthyle cation)
dans l'espace, grâce au spectromètre MIRI du James Webb Space Telescope (JWST).
Cette détection a été rendue possible grâce à la collaboration entre astronomes
et physiciens expérimentalistes et théoriques à partir d'observations obtenues
dans le cadre du projet PDRs4All, l’un des 13 programmes Early Release Science
du JWST.
CH₃+ est une molécule qui est recherchée depuis plusieurs décennies par les
astronomes, car elle est considérée comme étant cruciale dans la chimie
extraterrestre. En effet, les modèles théoriques prédisent que c’est en passant
par CH₃+ que de nombreuses molécules plus complexes peuvent être produites. CH₃+
est en quelque sorte à la racine de la chimie organique.
La découverte est d’autant plus étonnante que la molécule a été trouvée dans un
disque protoplanétaire, c’est à dire un disque à partir duquel se forment des
planètes autour d’une étoile jeune, dans la Nébuleuse d’Orion. Cet environnement
est soumis à un fort rayonnement ultraviolet provenant d’étoiles massives
voisines. D'après les auteurs de l'étude, c’est la présence de ce rayonnement
ultraviolet qui permettrait la formation de CH₃+.
Cette découverte est importante car elle pourrait avoir des implications fortes
dans la chimie des systèmes planétaires en formation, y compris celle du système
solaire, il y a plus de 4 milliards d'années. Le JWST a permis cette découverte
grâce à la détection de l'émission infrarouge de CH₃+, qui se serait avérée
impossible avec un télescope "classique".
Image
de gauche : partie centrale de la barre d’Orion appartenant à la nébuleuse
d’Orion prise à la NIRCam, sujet de l’étude publiée. Orion se trouve à 1350 al
de nous.
À droite partie supérieure : zoom de la partie représentée par un carré, vue
avec l’instrument MIRI
Au centre de cette image, se trouve un disque protoplanétaire (abrégé en proplyd
en anglais) nommé d203-506.
Zoom sur ce proplyd dans la partie droite inférieure en combinant les
informations de MIRI et NIRCam. 18 filtres ont été utilisés pour obtenir cette
image, couvrant 1,4 à 25,5 microns en IR.
Crédit :
ESA/Webb, NASA, CSA, M. Zamani (ESA/Webb), PDRs4All ERS
La molécule détectée (CH3+) dans ce proplyd
n’avait jamais été
détectée auparavant, elle serait fondamentale dans la fabrication
d’éléments organiques complexes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb makes first detection of crucial carbon molecule in a planet-forming disc
Formation of the Methyl Cation by Photochemistry in a Protoplanetary Disk
l’article de Nature.
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
JWST :.AU
CŒUR D’UNE POUPONNIÈRE D’ETOILES !
(04/08/2023)
C’est pour fêter la première année d’observation avec le JWST que la NASA a
publié une époustouflante photo d’une zone de naissance d’étoiles proches de
nous (390 al) située dans Rho Ophiuci.
Dans cette petite zone on compte une cinquantaine de bébé étoiles, la plupart
étant de masses similaires à celle du Soleil.
En
juste une année de fonctionnement le Webb a transformé notre vue et notre
perception de l’espace, comme ici avec cette pouponnière d’étoiles.
Cela est dû à ses instruments perfectionnés opérant principalement dans l’Infra
Rouge.
Ici avec NIRCam filtres : F187N, F200W, F335W, F444W, F470N
Alors que voit-on dans cette superbe image ?
Au centre une zone sombre domine, elle correspond à la zone de nuages les plus
denses où se forment des protoétoiles.
Une étoile particulière, S1, attire notre attention, on ne la distingue pas,
mais on note les jets
d’Hydrogène moléculaire (en rouge) qui s’en échappent presque
verticalement dans la partie droite de l’image. Cette étoile est plus massive
que notre Soleil.
D’autres jets moléculaires sont visibles dans la partie supérieure de l’image à
gauche et à droite, toujours en rouge.
Crédits: NASA, ESA, CSA, STScI, K. Pontoppidan (STScI)
Ces jets apparaissent quand pour la première fois perce son enveloppe de
poussières, des jets opposés de matière se forment et se propagent dans
l’espace.
Que remarque-t-on aussi :
une énorme cavité située
au centre, illuminée par l’étoile S1 ; elle a sculpté cette cavité dans
les nuages de poussières qui lui ont donné naissance.
Les étoiles munies des 6 pics de diffraction sont des étoiles proches.
Pleine résolution de cette image
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb Space Telescope reveals moment of stellar birth, dramatic close-up of 50
baby stars
Webb Celebrates First Year of Science With Close-up on Birth of Sun-like Stars
Le JWST célèbre sa première année dans l'espace avec cette image époustouflante
de notre Univers
Le télescope spatial James Webb épie la naissance d’étoiles à 390 années-lumière
de la Terre
Les images du Webb sur Flickr.
JWST : DES NANODIAMANTS DANS LES PREMIÈRES ETOILES ?
(04/08/2023)
Pour la première fois, le télescope spatial James Webb (JWST) a observé la
signature de grains riches en carbone, pouvant être des
grains de…diamant,
dans des étoiles vieilles de seulement 1 milliard d’années après le Big bang.
Généralement on découvre de tels grains dans un Univers plus récent lié aux
fameuses molécules PAH (Hydrocarbone aromatique polycyclique).
Découvrir
du carbone à une époque aussi proche du BB
est une surprise,
elle pose des questions aux cosmologistes ; en effet cela signifierait que les
galaxies et les étoiles
évolueraient plus vite que ce que l’on croyait.
C’est le Dr
Joris Witstok
de l’Université de Cambridge qui a procédé à cette étude
publiée dans Nature.
Dans le carré, la galaxie JADES-GS-z6.
Crédit : © ESA, Webb, Nasa, CSA, B. Robertson (UC Santa Cruz), B. Johnson
(Center for Astrophysics, Harvard & Smithsonian), S. Tacchella (University of
Cambridge, M. Rieke (Univ. of Arizona), D. Eisenstein (Center for Astrophysics,
Harvard & Smithsonian), A. Pagan (STScI)
Il se trouve que ces grains absorbent la lumière UV aux alentours des 217,5 nm
ce qui a été observé est très proche, l’absorption a été détectée à 226,3 nm, ce
qui pourrait signifier une légère variation de composition ou tout simplement
des erreurs de mesure.
Une telle découverte est surprenante si tôt dans l’évolution de l’Univers.
De tels grains peuvent être associés à des étoiles de type Wolf Rayet (étoiles
massives très chaudes qui expulsent de la matière avant d’exploser en SN) ou à
des éjectas de Supernovae.
Une telle découverte n’a été rendue possible que grâce à l’extrême sensibilité
des nouveaux instruments à bord du Webb, en particulier le spectro
révolutionnaire
NIRSpec
(fourni par l’ESA) dans le proche IR.
Ces observations faisaient partie de
l’étude JADES
(JWST Advanced Deep Extragalactic Survey) consacrée à l’étude des galaxies
lointaines faiblement lumineuses.
En conclusion on pense que les étoiles très massives étaient la norme au début
de l’Univers. Les galaxies auraient évolué plus vite si bien que certains
pensent que l’âge actuel de l’Univers (13,8 Ga) serait sous-évalué !???
Voir article de Futura.
De même doit-on revoir le modèle standard comportant de la matière noire ?
À suivre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
À consulter absolument :
Webb sees carbon-rich dust grains in the first billion years of cosmic time
Ces nanodiamants observés par le James-Webb intriguent sur les débuts de
l'Univers
EUCLID :.L’EXPLORATION DU CÔTÉ SOMBRE DE L’UNIVERS !
(04/08/2023)
Ça y est, enfin, le 1er Juillet 2023 la sonde Euclid sensée
s’intéresser à la matière sombre et l’énergie noire a décollé de Cape Canaveral
à bord d’une Falcon 9.
Une vue d’Euclid dans la coiffe
de la fusée Falcon.
Lancement parfait, que nous avons vu en direct et dont je publie quelques
captures d’écran.
Grande émission télé sur ESA-TV avec de nombreux scientifiques de la mission.
(voir les vidéos plus loin)
|
|
|
|
Quelques captures d’écran du lancement. La dernière photo montre
l’arrivée du premier étage sur la barge de récupération |
On peut revoir ce lancement avec la vidéo suivante :
Version courte :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2023/07/001/2307_001_AR_EN.mp4
Ou
https://youtu.be/S_oJcqXty4c (6
min)
l’interview des scientifiques (1h30) en anglais.
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2023/07/003/2307_003_AR_EN.mp4
par l’ESA
Version longue :
https://youtu.be/NIwvwYVUuxg
Revenons aux fondamentaux, en quelques mots simples :
LA MATIÈRE NOIRE C’EST QUOI ?
En quelques mots simples, en étudiant les galaxies, on s’est aperçu que les
étoiles les plus externes étaient toujours liées à leur galaxie, et qu’elles
tournaient très vite. Or la faible masse des étoiles visibles ne pouvait pas
retenir la dispersion de ces étoiles, elles auraient dû être éjectées. Comme ce
n’était pas le cas, on en a déduit qu’il existait une
masse invisible de
matière qui entourait ces galaxies. On l’a appelé matière noire ou sombre
(dark en anglais). On ne connait pas la nature de cette matière qui représente
quand même près de 25% en masse/énergie de l’Univers.
L’ÉNERGIE NOIRE C’EST QUOI ?
Que savait-on ; depuis sa naissance il y a 13,8 milliards d’années, l’Univers
entre en expansion (Hubble l’a prouvé), mais nous sommes tous soumis à la loi de
la gravitation qui attire les corps entre eux. Il n’était donc pas absurde de se
poser la question de savoir si à un moment donné, la gravitation prendrait
l’ascendant sur l’expansion. D’où dans les années 1990 l’idée de mesurer l’état
de l’expansion, en principe il devrait ralentir suite à l’effet de la
gravitation. Las ! Les différentes mesures montrèrent que ce cette expansion au
lieu de décélérer,
accélérait ! Il existait donc une mystérieuse force ou énergie qui
semblait étirer l’Univers encore plus. Faute de mieux on la baptisa énergie
noire. On ne sait rien aussi de sa nature, bien qu’elle représente près de 70%
de la masse/énergie de l’Univers.
C’est à la suite de ces deux mystères que la mission Euclid a été élaborée.
LA MISSION EUCLID, C’EST QUOI ?
C’est une collaboration internationale : 1600 scientifiques, 250 laboratoires,
17 pays dont 14 européens membres de l’ESA
France (1er contributeur) : 350 scientifiques soutenus par le CNES, le CNRS
(INSU/IN2P3), le CEA,
et des universités et observatoires de Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Paris et
Toulouse.
La mission Euclid doit donc mesurer des effets physiques infimes de l’énergie
sombre et de la gravitation sur :
À cet effet il faudra observer l’évolution de la distribution et la
structuration tridimensionnelle à grande échelle de :
Depuis aujourd’hui, jusqu’à la période de transition ou la matière noire
dominait l’énergie sombre
On va donc observer l’évolution de la matière noire et des galaxies, et on va
essayer de se situer par rapport à l’époque de la transition (période où la
matière noire dominait l’énergie sombre) déjà évoquée. Quelle est l’origine de
cette expansion de l’Univers ?
Des effets infimes vont devoir être mesurés, et il faudra donc construire de
nouveaux outils et établir le protocole de nouvelles expériences.
Il va falloir avec ce télescope spatial :
À QUOI RESSEMBLE EUCLID ?
C’est un télescope de 1,2m de diamètre, le maître d’œuvre est Airbus Defense &
Space à Toulouse, en liaison avec Thales. Le télescope en carbure de silicium
(SiC) devra fonctionner dans des conditions de froid extrême autour de 100
kelvins (-170°C). Il s'appuie sur l'expertise de pointe d'Airbus dans la
technologie du carbure de silicium pour l'espace, qui a déjà fait ses preuves en
orbite sur les missions Herschel et Gaia de l'ESA.
Il va fournir la lumière à deux instruments :
Ces deux instruments sont développés par un consortium européen et sont sous la
responsabilité scientifique de
Yannick Mellier,
chercheur à l'IAP .
Le lancement était prévu par une fusée Soyuz-Fregat depuis Kourou, mais les
évènements d’Ukraine ont changé la donne. Ce sera une Falcon 9 de SpaceX depuis
la Floride.
Masse : 2 tonnes.
Coût du projet : 1 G€, flux de données 850 Gb/24h,
LES RELEVÉS D’EUCLID.
(d’après le site de la mission)
• Observer
1/3 de la voute céleste
(15 000 deg2) en 6 ans, avec les instruments visible VIS et infrarouge NISP
d’Euclid,
• Détecter plus de 10 milliards de galaxies, distribuées sur 10 milliards
d’années-lumière (73% des 13.8 milliards d’années de l’histoire de l’Univers),
• Mesurer avec des précisions impossibles sur Terre
• Les effets
de lentille gravitationnelle
de la matière noire sur 1,5 milliards de galaxies (imagerie VIS)
• Mesurer les BAO (Oscillations
acoustiques baryoniques)
• Les distances (redshifts) de 30 millions de galaxies lointaines (spectroscopie
NISP),
• Construire la distribution 3D des galaxies et de la matière noire par tranche
de temps,
• Caractériser la nature de l’énergie sombre avec une précision 30 fois plus
élevée qu’aujourd’hui
• Construire une mine d’or de données pour toute l’astrophysique
POUR ALLER PLUS LOIN :
The ESA Euclid space mission
by Yannick Mellier IAP.
Euclid à la recherche de la matière noire et de l’énergie sombre
par Rêves d’espace
Euclid Launch Kit en français
in
english
Euclid et l'énergie noire :
CR de la conf SAF de F Bernardeau du 9 Fev 2022 à consulter
Frémir avec Euclid et David Elbaz E04/12
avec D Elbaz
Euclid, l’énergie noire en ligne de mire
par le CNRS
Euclid, the space telescope aiming to unlock the secrets of the Universe
par Airbus
ESA’s Euclid Mission Launches to Explore ‘Dark Universe’
du JPL
ESA’s Euclid lifts off on quest to unravel the cosmic mystery of dark matter and
dark energy
Last glimpse of Euclid on Earth
EUCLID :.LES PREMIÈRES IMAGES SONT PROMETTEUSES.
(04/08/2023)
La sonde de l’ESA, Euclid, lancée il y a près d’un mois vient de rejoindre son
lieu de travail en L2 à 1,5 millions de km de la Tere.
Et les premiers tests de ses deux caméras viennent d’être effectués.
Ils sont très prometteurs !
L’IMAGEUR DANS LE VISIBLE.
Le VIS (Visible Instrument), donc mesurant dans la partie visible du spectre (de
0,55 à 0,9 micron) a photographié
une toute petite partie du ciel
que l’on voit ici.
Première image de VIS (clic sur l’image pour plus de résolution) après une pose
de 566 secondes.
Le
VIS
comporte 36 capteurs CCD, pour atteindre en tout près de 600 Giga pixels !
Cette grande précision permettra de pouvoir mesurer la forme de très nombreuses
galaxies.
Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA
LE SPECTRO-IMAGEUR DANS L’INFRA ROUGE.
Le NISP (Near-Infrared Spectrometer and Photometer) fonctionne lui aussi
parfaitement comme on peut le voir
sur l’image
suivante prise pendant cette période de validation des instruments.
Première image du NISP (clic sur l’image pour plus de résolution) d’un temps de
pose de 100 secondes.
Cette caméra à une double fonction :
** Imager les galaxies en IR (0,9 à 20 microns) et
** Mesurer la quantité de lumière dans chaque longueur d’onde afin de déterminer
leur distance.
À cette fin chaque la lumière de ces galaxies passe au travers d’un filtre
multiprisme (grism)
pour la décomposer en ses diverses longueurs d’onde.
Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA
La combinaison de ces informations avec celles du VIS sur leur forme, devraient
permettre de donner une idée de la répartition des galaxies dans l’Univers et
comment elle évolue au cours du temps.
De plus, cette carte 3D de l’Univers devrait nous en apprendre plus sur la
matière noire te l’énergie noire.
Rappelons que toutes ces images sont « brutes » et non traitées, donc on espère
encore mieux pour plus tard.
Un grand merci à tous les collaborateurs Euclid et surtout à notre ami
YANNICK MELLIER
responsable du
Consortium Euclid.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Euclid test images tease of riches to come
Euclid livre ses premières images
The EUCLID NISP grisms flight models performance
Voir sur ce site
Euclid :
L’exploration du côté sombre de l’Univers !
Euclid et l'énergie noire :
CR de la conf SAF de F Bernardeau du 9 Fev 2022
Origine Univers et Euclid :
CR conf SAF de H Dole du 12 Avr 2019
Euclid, et énergie sombre : CR
de la conf SAF (Cosmologie) de Y Mellier du 19 Janv 2013
La mission Euclid:
CR de la conf IAP de Y Mellier du 7 Avril 2015
ARIANE 5 : DERNIÈRE MISSION, ET MAINTENANT ?
(04/08/2023)
Après
près de 30 ans de bons et loyaux services, la fusée européenne Ariane 5 a pris
son envol pour la 117ème
(vol VA 261) et dernière
fois de Kourou, emportant deux satellites, le 5 Juillet 2023. Elle a eu 6
échecs au cours de sa carrière, ce qui n’est pas si mal que ça.
Photo du lancement de 117ème vol. Crédit ESA.
Vidéo du lancement :
https://youtu.be/1bM0NgTpogg
On pourra consulter l’épopée de la création des lanceurs Ariane, en consultant
quelques références ci-après.
En fait, c’est grâce (ou plutôt à cause) des Américains que le programme Arianne
a été développé ; on se rappelle que dans les année 1970 l’Europe souhaitait
mettre en orbite un satellite de communication devant être lancé par nos amis
US, ceux-ci acceptèrent avec la seule condition….qu’il ne soit pas utilisé !!!
l’Europe comprit ce jour-là qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même.
C’est ainsi que le programme Ariane démarra pour devenir un franc succès, succès
tel que la NASA confia à Ariane le lancement de JWST.
Mais tout cela était une autre époque, la donne a changé,
de nouveaux acteurs ont
fait leur apparition, notamment la puissante SpaceX. Ariane est devenue
trop chère !!! De plus rien n’est récupérable. Fatal error ! On n’envisage même
pas encore d’utiliser le Méthane à la place de l’Hydrogène.
On espère qu’Ariane 6, successeur d’Ariane 5 pourra relever le défi, mais
n’est-il pas trop tard ? Est-elle déjà dépassée ? Je le crois malheureusement.
Son premier vol devrait avoir lieu …bientôt !
Mais elle n’est pas réutilisable comme la Falcon 9, alors.. Tout n’est pas
négatif, le moteur supérieur d’Ariane 6, le Vinci est réallumable.
De plus les coûts du lancement sont de l’ordre de deux fois plus que pour une
Falcon 3.
Il faudra encore certainement attendre la génération suivante, bref il semble
que l’on soit toujours en retard (d’une guerre ?).
C’est Elon Musk qui doit rire ! Je crois me rappeler qu’il y a une douzaine
d’années il souhaitait une coopération avec Ariane, on lui rit au nez !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Analyse : avec la fin d’Ariane 5, l’Europe face à plusieurs incertitudes avec
Ariane 6
Ariane 5 a fait son dernier tour de piste : les photos remarquables du vol
d’adieu
CNES merci Ariane 5 :
https://youtu.be/K3yJjad3fbg
Voir aussi cette vidéo :
https://youtu.be/5595NV-jXdc
The Last Ariane 5 Launch Was Apparently Perfect
Ariane 5 bows out in style: dual payloads, perfect delivery
Adieu Ariane 5 ! Retour sur les missions emblématiques du lanceur européen
L’histoire d’Ariane :
Voir dossier Lanceur sur ce site.
ARIANE :
Bon anniversaire, 25 ans déjà!
Ariane 6 :
Feu vert Européen !
Ariane 6 :
Du nouveau : des moteurs et des décisions
Ariane 5 :.250ème
lancement d’une fusée Ariane
SPACEX :.FALCON HEAVY MET 9 TONNES EN ORBITE STATIONNAIRE !
(04/08/2023)
Le 28 Juillet 2023 (le 29 à 5 h du matin pour la France), SpaceX a lancé sa
puissante fusée Falcon Heavy de cap Canaveral avec comme charge utile un super
satellite de communication de Hughes de plus de
9 tonnes,
fabriqué par Loral Space en direction de l’orbite géostationnaire (36.000 km).
C’était le plus lourd
satellite lancé au monde vers cette orbite. Son nom Jupiter-3 (ou
EchoStar 24).
C’est un satellite dédié à Internet pour le continent américain N et S.
Signalons que quelques jours auparavant, le compte à rebours s’était arrêté une
minute avant le lancement !
C’était le 7ème lancement avec ce lanceur depuis 2018, le troisième
cette année et c’était le
51ème
lancement SpaceX cette année !
C’est aussi la 255ème mission SpaceX et la 249ème avec
succès, dont la 221ème consécutive sans échec !
Superbe lancement (voir photos diffusées par SpaceX et prises issues de
Numerama), les deux boosters ont été récupérés comme d’habitude, le propulseur
central n’a pas été récupéré, volontairement, afin d’économiser les ergols.
Nous avons pu suivre toutes les phases du vol en direct même le largage du
satellite sur son orbite quelques trois heures après le lancement.
Encore un beau succès pour SpaceX, ce même lanceur devrait procéder encore à
deux autres lancements cette année.
Les 27 moteurs Merlin 1D en pleine action le deuxième étage ne
comportant qu’un seul Merlin version pour vide. LOX et Kérosène. |
Le lanceur vient de décoller à pleine puissance et commence à percer
les nuages au-dessus Toutes photos : SpaceX |
Une très longue pose permet de voir
le décollage à
gauche et l’atterrissage
des deux boosters à droite, sur la même image.
Entre les deux on peut voir la Jupiter C du musée du cap Canaveral, qui a servi
aux premiers lancements Mercury !
On peut voir une petite vidéo de l’atterrissage de ces
boosters ICI.
Crédit : SpaceX
Trois heures et demie après le lancement,
mise en orbite géostationnaire
du satellite.
La vidéo complète du lancement (3h1/2)
Une version plus courte (34 min) :
POUR ALLER PLUS LOIN :
Falcon Heavy sends Jupiter-3 broadband giant toward geostationary orbit
Vol du Falcon Heavy : SpaceX partage ses meilleures photos de la fusée
La mission Jupiter 3 par SpaceX.
Space X :.Falcon
Heavy pari réussi! (03/03/2018)
COSMOLOGIE :.PREMIERS PAS VERS LA GRAVITATION QUANTIQUE.
(04/08/2023)
On sait qu’un des grands défis de la physique moderne est l’unification des deux
grandes lois qui paraissent incompatibles entre elles :
Jusqu’à présent une théorie réunissant ces deux lois n’a pas pu être mis au
jour, même si de nombreuses théories ont été essayées comme la théorie des
cordes ou la gravitation quantique.
Il semble bien que l’on progresse sur le chemin de la gravitation quantique. Et
ce sont les neutrinos qui vont nous aider !
Les neutrinos, un rappel !
Ce sont des particules élémentaires neutres et de masse presque nulle.
Si toute la matière semble être faite de neutrons, protons et électrons, on ne
se rend peut-être pas compte que cet ensemble est très minoritaire ; car pour
chaque proton, il y a 1 milliard de neutrinos.
Notre corps est traversé chaque seconde par 100.000 milliards de neutrinos
solaires.
D’autre part, notre même corps contient 30 millions de neutrinos originaires du
Big Bang !
Le neutrino interagit très très peu ; sa probabilité d’interaction avec un
humain est par exemple de 10-16 !!
Sa détection est pour le moins…..difficile !
On sait que parmi les quatre forces fondamentales de la nature : Gravitation,
électromagnétisme, force forte et force faible, le neutrino n’est sensible qu’à
la force faible (et à la gravitation comme tout le monde bien sûr).
Un neutrino sur 10.000 milliards est intercepté par la Terre, il faut donc un
débit énorme de neutrinos si on veut en détecter quelques-uns, alors où les
trouver ?? Près d’une centrale nucléaire bien sûr ! C’est comme cela que les
premiers neutrinos ont été détectés.
En fait il faut se rappeler qu’il existe (au moins ?) trois sortes de neutrinos
(trois saveurs) :
·
le neutrino électronique,
·
celui associé au muon et
·
celui associé au Tau.
Les neutrinos peuvent changer spontanément de saveur au cours de leur voyage
(oscillation
En fait le neutrino a plusieurs états (saveurs) statistiques suivant sa position
le long du trajet.
Longtemps on a pensé que les neutrinos étaient sans masse,
Différentes expériences actuelles, permettent de donner des limites et des
rapports entre les masses des différentes sortes de neutrinos.
Le neutrino serait 10 milliards de fois moins massif que l'électron, néanmoins,
il contribue au bilan massique de l'univers et ne peut excéder quelques
pourcents, ce qui est tout de même du même ordre de grandeur que la masse de
toutes les étoiles (0,3% de tout l'Univers)!
Il y a de nombreuses sources de neutrinos :
· L’atmosphère
· Le Soleil
· Les réacteurs nucléaires
· La Terre (neutrinos géologiques)
· Les accélérateurs de particules
· Les explosions d’étoiles : les supernovas
· Les accélérateurs astrophysiques (trous noirs…)
· L’Univers et ses neutrinos cosmologiques.
Il existe de nombreux observatoires à neutrinos, ils permettent de remonter aux
évènements qui les ont créés.
C’est notamment le cas de
l’Observatoire IceCube
en Antarctique dont nous avons abondamment parlé ici.
Le Icecube Neutrino
Observatory, est un piège à neutrinos de 1km3 est construit au Pôle Sud
géographique, sous la glace à côté de la base polaire US Amundsen-Scott.
Il consiste en plus de 5000 détecteurs (les DOM : Digital Optical Modules)
installés entre 1500 et 2500m de profondeur sur 86 colonnes de 60 capteurs.
Pourquoi si profond ? Jusqu’à 1500m de profondeur, la glace n’est pas encore
assez tassée et possède des petites bulles d’air qui peuvent produire du bruit
de fond et dévier les photons de la lumière Tcherenkov et ainsi fausser les
mesures, après cette profondeur de 1500m il n’y a plus de bulles.
Cette nouvelle étude effectuée par nos collègues Italiens (menée par Giovanni
Amelino-Camelia de l’université de Naples de l’INFN), établissent un lien entre
certains neutrinos et des sursauts gamma (GRB).
Les sursauts gamma, rappel :
Les sursauts gamma
(Gamma Ray Burst GRB en anglais) sont les évènements les plus violents de
l'Univers depuis le Big Bang, ce sont des "flash" de rayonnements gamma (comme
la lumière mais en beaucoup plus énergétique) qui durent un très court instant
et sont produits dans des galaxies très distantes (heureusement !).
Ils correspondent à la fin de vie de certaines étoiles, celles les plus
massives.
Que contient cette nouvelle étude publiée dans
Nature Astronomy.
Ils
ont trouvé que pour certains neutrinos très énergétiques, il existe un lien
entre l’énergie de ces neutrinos et leur retard dans le temps par rapport aux
photons gamma émis par ce GRB.
Ils résument cela par cette phrase : plus l’énergie des neutrinos est grande et
plus ils sont retardés par rapport aux photons émis par le GRB. On en déduit une
possible structure quantique de l’espace-temps !
Afin de tester cette hypothèse, ils ont travaillé sur les données de IceCube et
du télescope spatial gamma, Fermi.
Illustration : en haut, le télescope spatial Fermi et en bas de l’image,
l’Observatoire IceCube au Pôle Sud.
Crédit : NASA / Fermi / Aurore Simonnet, Sonoma State University.
Les GRB sont étudiés par Fermi et les neutrinos de très forte énergie par
IceCube.
Certains gammas et certains neutrinos auraient le même déclencheur mais seraient
observés à différents instants. Cela concorderait avec les modèles de
gravitation quantique d’après les chercheurs.
Les neutrinos concernés (il y en a peu, je le concède), sont bien « retardés »
par rapport aux photons et cela de manière proportionnelle à leur énergie.
Ces retards peuvent être
de l’ordre de plusieurs heures à plusieurs jours.
Les recherches sur la gravité quantique vont continuer, on vous tien au courant.
POUR ALLER PLUS LOIN
La gravité quantique ralentit-t-elle les neutrinos ?
à lire absolument.
Could quantum gravity slow down neutrinos?
Could quantum gravity slow down neutrinos?
En pdf et lecture gratuite sur Arxiv
Une vidéo
(en fait audio) explicative.
BEPICOLOMBO :.TROISIÈME SURVOL DE MERCURE.
(04/08/2023)
Comme vous le savez maintenant, se mettre en orbite autour de Mercure, la
planète la plus proche du Soleil, est très complexe, il est plus facile de se
rendre vers Jupiter.
En effet, il faut lutter pour ne pas se laisser happer par l’énorme attraction
gravitationnelle de notre étoile,
il faut freiner !!
Comme la quantité de carburant qui pourrait nous servir pour freiner est
limitée, il faut se servir de Newton, et donc d’assistance gravitationnelle, en
passant près de planètes pour leur céder un peu de notre énergie (et non pas
voler une peu de leur énergie quand on va dans le fond du système solaire).
Rappel :
L’assistance gravitationnelle est une technique de navigation spatiale
permettant
d’augmenter (ou de diminuer suivant les cas) la vitesse d’une sonde
spatiale ainsi que
sa direction, afin de lui faire atteindre des objectifs extrêmes.
En effet, les lanceurs actuels ne permettent pas d’emporter une quantité
énorme de carburant pour pouvoir propulser les sondes aussi loin que l’on
voudrait.
C’est donc une
technique élégante pour économiser le carburant.
L’idée c’est de faire entrer la sonde spatiale dans la sphère d’influence
d’une planète, son champ d’attraction gravitationnel doit l’attirer de plus
en plus, la sonde accélère donc. Bien entendu on évite une trajectoire de
collision.
La sonde ayant reçu ainsi un coup de pied bien placé, ressort de la sphère
d’influence avec une vitesse plus grande qu’à l’arrivée, de plus sa
direction est changée. (Effet de fronde on slingshot en anglais).
Sa vitesse a considérablement changé, en grandeur et en direction car la
planète lui a communiqué une partie de sa vitesse.
Suivant que l’on frôle la planète dans le sens de sa rotation ou dans le
sens contraire, on
accélère la sonde ou on la ralentit.
C’est la raison pour laquelle cette mission requiert
9 assistances gravitationnelles,
et celle-ci, datant du 19 Juin 2023, est la 6ème mais la 3ème
autour de Mercure. Il ne lui en reste plus que 3 ; la prochaine sera le 5
Septembre 2024.
Après la dernière assistance, donc après celles de Décembre 2024 et Janvier
2025, sa vitesse sera suffisamment réduite pour pouvoir entrer en orbite autour
de Mercure.
Lors de ce dernier survol de Juin 2023 qui a réduit sa vitesse à 3,6 km/s, la
sonde, en fait la multisonde, puisque ‘elle est composée de deux parties et même
trois, est passée à 236
km de la surface de la planète.
Des photos ont fait apparaître de nouveaux cratères.
Par contre la caméra haute résolution est encore cachée par l’assemblage des
deux sondes, donc les photos proviennent d’une caméra moins performante.
Ce troisième survol de Mercure s’est produit à 19h34 UTC (21:34
CEST) le 19 Jin 2023, au plus près, à 236 km de la surface ‘mais on
survolait la face nuit de Mercure).
Ici un composite des trois photos non annotées. Crédit ESA |
|
Une douzaine de minutes après le point le plus proche, la sonde sort
de la face nuit et l’ESA nous transmet cette première photo, nous
sommes déjà à près de 3500 km de la surface.
Un nouveau cratère (Manley) de 218 km de diamètre est repéré et
marqué sur la photo ci-contre.
D’après les scientifiques de la mission (D Rothery UK), le fond de
ce cratère pourrait contenir des restes de la croûte primitive de
Mercure. De plus, le fond de l’intérieur du cratère semble contenir
de la lave.
On remarque aussi la faille Beagle Rupes, falaise de 600 km de long.
Visibles dans le coin supérieur gauche : antenne grand gain et une
partie de la sonde.
Crédit ESA
BepiColombo, MTM, CC BY-SA 3.0 IGO |
Deuxième photo publiée, on voit mieux le cratère Manley,
nouvellement nommé. Nous sommes à 4000 km de la surface.
Crédit ESA BepiColombo, MTM, CC BY-SA 3.0 IGO
|
|
Nous nous éloignons de plus en plus, nous sommes maintenant à
approx. 12.000 km de Mercure.
On distingue le bassin de Raditladi (260 km) dont l’origine est
mystérieuse.
Vers le Terminateur, le bassin Rembrandt (> 700 km) un des plus
grand de la planète, le plus grand : le bassin Caloris de 1550 km.
On remarque aussi un cratère d’impact très brillant le cratère Xiao
Zhao.
Crédit ESA BepiColombo, MTM, CC BY-SA 3.0 IGO
|
Une compilation de plus de 200 images prises lors de troisième survol de Mercure
de 1740 km à 330.000 km pour la dernière séquence.
ESA/BepiColombo/MTM, CC BY-SA 3.0 IGO
POUR ALLER PLUS LOIN :
ESA’s BepiColombo probe conducts third flyby of Mercury
Exploration de Mercure : la sonde BepiColombo va réaliser son plus proche survol
A trio of images highlight BepiColombo’s third Mercury flyby
BepiColombo’s third Mercury flyby: the movie
La sonde BepiColombo vient de survoler la planète Mercure
Premières images et vidéos de Mercure survolée par la sonde BepiColombo
Troisième survol de Mercure par BepiColombo
L’assistance gravitationnelle :
Mais comment ça marche ?
CHANDRAYAAN-3 : L’INDE VISE DE NOUVEAU LA LUNE !
(04/08/2023)
Après l’échec (de très peu) en 2019 de la mission précédente, l’Inde tente de
nouveau d’atteindre la Lune pour y déposer un
atterrisseur-rover sur
la région du Pôle Sud lunaire.
Ce serait un exploit formidable qui propulserait l’Inde dans le club très fermé
des nations comme les USA, la Russie et la Chine, qui ont un ou plusieurs rovers
sur la surface lunaire.
C’est ce 14 Juillet 2023 que l’Inde, alors que son chef d’état N. Modi était
l’invité d’honneur de notre défilé, a lancé sa fusée LMV3
avec succès vers la Lune.
Le trajet, pour des raisons d’économie de carburant et de roupies ! va durer un
peu plus d’un mois avant d’arriver dans la zone d’atterrissage.
Décollage le 14 Juillet 2023 de la fusée emportant Chandrayaan-3
vers la Lune de la base Sriharikota dans l’Andhra Pradesh |
Trajectoire économique pour atteindre la Lune. On cercle plusieurs
fois la Terre et la Lune avant d’arriver.
Tous documents : ISRO |
Vidéo du lancement :
https://youtu.be/fkDTej1FMy4
Voir aussi celle-ci :
https://youtu.be/VIUKP8HSiAw
avec de bonnes explications.
Une longue vidéo de l’explication de la mission :
https://youtu.be/QiLYrT-f114
L’atterrisseur-rover s’appelle bien logiquement Chandrayaan-3 (signifie véhicule
lunaire en sanskrit), il comporte donc l’atterrisseur Vikram (valeur) et le
rover Pragyan (sagesse).
En principe des
prélèvements de glace lunaire sont prévus afin d’être analysés. Les
informations recueillies sont particulièrement intéressantes, car c’est la zone
d’atterrissage choisie pour les futures missions US (et autres certainement)
Chandrayaan-3 avant son lancement. La partie inférieure est l’étage
de propulsion. |
La partie supérieure est l’atterrisseur-rover, on voit sur cette
image la porte qui s’ouvre pour laisser sortir le rover sur une
rampe, similaire à la technique Chinoise.
Tous documents : ISRO. |
Signalons que les stations de suivi de l’ESA vont participer à cette mission
en aidant au suivi
de la trajectoire et aux communications avec la sonde.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’Inde repart à la conquête de la Lune ce 14 juillet
India launches rocket to land spacecraft on Moon
ESA ground stations support Chandrayaan-3 Moon mission
Documents ISRO :
https://www.isro.gov.in/Chandrayaan3.html
https://www.isro.gov.in/Chandrayaan3_Details.html
yes yes
https://www.isro.gov.in/media_isro/image/index/Chandrayaan3/Picture7.jpg.webp
PARKER SOLAR PROBE :.LES SECRETS DU VENT SOLAIRE.
(04/08/2023)
Notre
étoile est un astre turbulent, il émet des particules (plasma) appelé le vent
solaire, dans l’espace, ces particules sont de temps en temps dirigées vers la
Terre et provoquent des perturbations électromagnétiques désagréables ainsi que
le phénomène des aurores, spectacle superbe.
Ce vent solaire est en fait en deux parties, un vent lent ‘400 km/s) et un vent
rapide (deux fois plus rapide), c’est celui-ci qui est essentiellement la cause
des tourments magnétiques.
La sonde Parker (PSP) est passée
à moins de 8 millions de km
de la surface de notre étoile récemment, et a pu étudier plus en détail le vent
solaire.
Illustration : NASA.
Elle a ainsi pu se pencher sur ce qui semble être à l’origine du vent rapide,
les trous coronaux
(coronal holes).
Les trous coronaux sont des régions du Soleil où les lignes de champ magnétique
émergent de la surface sans se reboucler vers l'intérieur
La sonde a mis au jour que le flux de particules de haute énergie émis (de
l’ordre de la dizaine ou centaine de keV !) par ce vent, est en lien avec le
phénomène de super
granulation à l’intérieur des trous coronaux. Les cellules de cette
granulation donnent naissance à des champs magnétiques qui interfèrent entre eux
et se reconnectent en libérant une forte énergie. Énergie communiquée aux
particules de ce vent solaire rapide.
Ces trous coronaux, générateurs du vent rapide, se produisent généralement dans
les zones polaires du Soleil et ceci pendant la période « calme » du Soleil,
mais lorsque le Soleil devient plus actif, ces trous coronaux se déplacent vers
les zones équatoriales et peuvent ainsi diriger leur vent de particules vers
notre planète. On se rend bien compte qu’étudier l’évolution de ces trous
coronaux donne une idée de la météo solaire en permettant d’y améliorer ses
prévisions.
Donc comprendre le mécanisme de formation de ce vent est fondamental pour notre
planète afin de prédire les tempêtes solaires.
C’est le
but du rapport
qui vient d’être publié dans la revue Nature (7 Juin 2023), sous la direction de
Stuart Bale de Berkeley. Le processus complexe y est bien expliqué
On peut consulter aussi cet
article en pdf ICI.
Bientôt la sonde devrait se rapprocher encore plus, à 6 millions de km de la
surface solaire, d’autres mesures seront alors effectuées.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Parker Solar Probe flies into the fast solar wind and finds its source
de Berkeley News, à lire
La sonde Parker Solar Probe de la NASA résout un vieux mystère concernant le
Soleil
Parker Solar Probe a effleuré le Soleil pour percer le secret des vents solaires
La sonde Parker résout un mystère de longue date à propos du Soleil
NASA's sun-kissing Parker Solar Probe finds source of 'fast' solar wind
Parker Solar Probe Flies into the Fast Solar Wind and Finds Its Source
Parker Solar Probe Detected Something We've Never Seen Before on the Sun's
Surface
vidéo
La source du vent solaire rapide identifiée
de Pour la Science.
La mesure des particules solaires les plus énergétiques
du LESIA
Le site de parker solar probe au JHUAPL
L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.
LIVRE CONSEILLÉ : HISTOIRE D’UNE SCIENCE IMPOSSIBLE : LA COSMOLOGIE
(04/08/2023)
Sous-titré, Cosmologie et épistémologie de 1917 à nos jours. Aux
éditions de la Sorbonne.
Par Gauvin Leconte-Chevillard, il a étudié à l'Observatoire de Paris-Meudon et à
l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il a soutenu sa thèse de doctorat en
philosophie des sciences. Il enseigne aujourd'hui en lycée dans le nord de la
France et à l'Observatoire de Paris-Meudon. Il a été nommé lauréat du prix
Marc-Auguste Pictet 2023 décerné par la Société de physique et d'histoire
naturelle de Genève pour le présent ouvrage.
Voici ce qu’on trouve sur la dernière de couverture :
« Au lieu d'une induction des principes théoriques à partir des phénomènes
empiriques, on ne nous offre qu'une pseudo-science cosmythologique invertébrée
et on nous enjoint de nous suicider pour éviter de mourir. » Herbert Dingle,
1937
« L'idée d'un Univers unique, d'un Tout vraiment solidaire, correspond à une
totalisation négligente, à une unification trop tôt faite, bref à une définition
non systématique d'un système. » Gaston Bachelard, 1939
« Ce n'est pas de la science, d'après ma conception. » Karl Popper, 1994
« La bonne méthodologie scientifique ne consiste pas en un ensemble de règles
abstraites dictées par des philosophes. » Leonard Susskind, 2008
De quoi parlent ces scientifiques et ces philosophes en des termes aussi forts ?
De la cosmologie physique, une science très particulière tant par son objet —
l'Univers — que par son histoire. Elle a en effet connu, depuis un siècle, de
vives controverses non seulement scientifiques mais aussi philosophiques.
Comment une connaissance de la structure englobant tous les phénomènes physiques
est-elle possible ? Qu'est-ce qu'une hypothèse scientifique légitime ? Une
théorie doit-elle être fondée sur des observations ? Comment différencier la
science de l'Univers de la métaphysique ? Ces questions, habituellement
réservées aux ouvrages de philosophie, ont été débattues par les cosmologistes
dans les plus prestigieuses revues scientifiques.
Ce livre retrace l'histoire de ces controverses, depuis la question de
l'expansion de l'Univers jusqu'à celle des univers multiples,
afin de démontrer par l'exemple l'intérêt des interactions entre science et
philosophie.
Prix : 20€
Une remarque : Mr Leconte-Chevillard sera notre invité pour la première réunion
de rentrée de la commission de cosmologie le samedi 30 septembre 2023 à 15h au
siège de la SAF.
Il nous présentera une conférence sur ce sujet.
Les membres de la commission recevront une invitation 15 jours avant.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux Astronews
du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des Astronews :
cliquez ICI.