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Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 11/10/2025     

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Prochaine conférence SAF. : le mercredi 15 Octobre 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H sur « PHARAO, UNE HORLOGE ATOMIQUE DANS L'ESPACE.! » avec Didier MASSONNET Chef du projet Pharao au CNES
Réservation comme d’habitude à partir du 11 Sept 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 12 Nov 19h Flammarion et son œuvre par JM Faidit. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

 

Prix Nobel de Physique : Michel Devoret en 2025 co-lauréat. (11/10/2025)

JWST : 300 objets improbables dans le jeune Univers. (11/10/2025)

Mars 2020 :.Des indices de vie passée, peut-être ? (11/10/2025)

Insight :.Mars, un noyau solide et un manteau hétérogène. (11/10/2025)

Charon : Des montagnes et des canyons. (11/10/2025)

Neptune :.Pour la première fois, des aurores ! (11/10/2025)

Encelade :.De Nouvelles découvertes. (11/10/2025)

Le Soleil :.Le télescope D.K. Inouye. (11/10/2025)

Vu d'en haut :.Shanghai, la plus grande ville de Chine. (11/10/2025)

Astromaths : N° 48 Carl Friedrich Gauss. (11/10/2025)

Livre conseillé. :.Extraordinaires planètes extrasolaires par G Hébrard. (11/10/2025)

Livre conseillé :.Chutes de météorites en Occitanie par JM Faidit. (11/10/2025)

 

 

 

NOBEL DE PHYSIQUE :.MICHEL DEVORET CO-LAURÉAT 2025. (11/10/2025)

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Encore un prix Nobel de Physique pour un scientifique Français.

 

En effet, Michel DEVORET (ancien de Télécom Paris) a reçu avec deux autres collègues ont été reconnus pour un « effet tunnel quantique ».

 

Pas simple à expliquer, aussi je ne me lancerais pas dans une discussion technique, je vous laisse consulter les références plus bas.

 

Même s’il a passé ses premières années en France (Paris Saclay), il a effectué toute sa carrière aux USA, où il est actuellement professeur à l’Université de Yale (Connecticut).

 

Dommage que nos meilleurs scientifiques aillent de l’autre côté de l’Atlantique, mais je comprends, meilleures conditions de travail, meilleurs salaires…

Seul parmi les Nobels récents, Alain Aspect est resté en France.

 

 

Crédit photo : Univ de Cornell.

 

 

 

 

Un grand bravo à nos trois lauréats qui font avancer la science.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Prix Nobel : qui est Michel Devoret, ce Français qui a repoussé les frontières de la physique quantique ?

 

Prix Nobel de Physique 2025 : Michel Devoret co-lauréat pour des travaux fondateurs du calcul quantique moderne

 

Michel Devoret Prix Nobel de Physique

 

Le prix Nobel de physique 2025 récompense la mise en évidence de l’effet tunnel quantique macroscopique

 

Michel Devoret, le prix Nobel français devenu responsable scientifique de l’ordinateur quantique de Google

 

 

 

 

 

 

JWST : 300 OBJETS IMPROBABLES DANS LE JEUNE UNIVERS ! (11/10/2025)

 

Il y a une dizaine d’années je disais, que ferait-on sans Hubble, maintenant je dis que ferait on sans le JWST !

 

En effet, le télescope James Webb a découvert dans l’Univers extrêmement jeune, plus de 300 objets mystérieux, on ne sait pas trop comment les nommer d’ailleurs.

 

Si ce sont des galaxies elles sont, d’après nos théories actuelles, trop brillantes pour leur jeune âge.

Ces découvertes ont été faites dans l’IR proche et lointain, NIRCam et MIRI, car la lumière de ces objets lointains subit le décalage vers le rouge (expansion de l’Univers).

 

 

Une image contenant capture d’écran

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Ces objets de l’univers primordial Crédit : Bangzheng «Tom» Sun, Université du Missouri

 

Ces objets très lointains (approx 13 milliards d’annéesl) ont été mis en évidence par la méthode du « dropout » ou discontinuité de Lyman. (Lyman break en anglais).

Explications et rappels :

 

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L'hydrogène est le premier atome de la classification périodique. Il est formé d'un proton et d'un électron.

L’électron ne peut pas avoir n’importe quelle position, ses orbites sont « quantifiées » (discrètes si on veut).

 

Lorsque H est excité par un gamma par exemple, l’électron peut passer d’un niveau haut à un niveau bas. L’atome émet alors un photon correspondant à la différence d’énergie.

En fonction des différentes orbites, on obtient des photons de longueur d’onde bien caractéristique, ce qu’on appelle le spectre de cet atome.

 

Crédit : Wikipedia

 

 

 

 

Ces différentes raies sont groupées par paquets :

 

La limite la plus basse est donc celle de Lyman à 91,2 nm, c’est ce que l’on appelle la limite de Lyman.

 

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Crédit : Wikipedia.

 

 

En quoi cela nous concerne en astronomie ?

 

Les atomes d’hydrogène (neutres, constituant principalement le milieu interstellaire) absorbent très fortement la lumière ultraviolette de longueur d’onde plus courte que 91,2 nanomètres (la "limite de Lyman").

Résultat : quand on regarde une galaxie lointaine (soumise au décalage vers le rouge), toute la lumière qui est en dessous de cette longueur d’onde est bloquée, et donc on observe une coupure brutale dans son spectre lumineux.

Le spectre observé semble « coupé » (dropout), les fréquences en dessous de la limite de Lyman ont …disparu !

 

Avec différents jeux de filtres on peut distinguer les galaxies qui disparaissent dans les filtres bleus, elles sont donc très lointaines. La lumière des objets très lointains est tellement étirée par l'expansion de l'univers (redshift) que leur lumière ultraviolette nous parvient dans l’infrarouge. Ces objets apparaissent donc dans les longueurs d'onde rouges, mais "disparaissent" dans les plus bleues. C'est cette signature spectrale qui a permis de les isoler.

Une galaxie qui est visible en lumière rouge mais invisible en lumière bleue est donc probablement très distante.

 

 

Fin du rappel.

 

 

Ces objets étant trop brillants pour l’Univers primordial, on se demande si ce sont vraiment des galaxies, des galaxies anciennes ou alors ces galaxies contiendraient des Trous Noirs super massifs.

Ces découvertes de l’Université du Missouri, posent problème aux cosmologistes, nos théories sur la formation des galaxies primordiales est-elle fausse ou incomplète ?

En principe, les premières galaxies (vers quelques centaines d’années après le BB) seraient plutôt petites et peu brillantes, leur évolution dans le temps les amènerait à grossir.

 

 

Des données supplémentaires sont nécessaires.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Ces 300 objets mystérieux découverts dans notre Univers primitif pourraient bouleverser notre vision du cosmos !

 

Spectre de raies par le CLEA.

 

Le télescope James Webb découvre 300 galaxies "impossibles" dans l'univers primitif

 

James Webb Space Telescope uncovers 300 mysteriously luminous objects. Are they galaxies or something else?

 

On the Very Bright Dropouts Selected Using the James Webb Space Telescope NIRCam Instrument

 

 

 

Tout sur le JWST sur planetastronomy.

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE SOLEIL :.LE TÉLESCOPE D.K.INOUYE. (11/10/2025)

 

 

Le télescope solaire terrestre Daniel K. Inouye (DKIST) est situé à Hawaï sur l’ile de Maui (au NO de la grande ile d’Hawaii où sont situés les autres observatoires). Il est en service depuis 2022 au sommet du volcan Haleakalā à 3000 m d’altitude.

 

Le nom de ce télescope a été donné en l’honneur du sénateur d’origine nippo-américaine US Daniel Ken Inouye (1924-2012), qui était un héros de la dernière guerre et héros de guerre décoré. Sénateur d’Hawaii pendant un demi-siècle, il a toujours défendu la science et en particulier l’astronomie.

 

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La résolution de ce télescope est inédite, 20 km sur le Soleil !

Son miroir de 4 m ainsi qu’un système de correction adaptative permettent d’atteindre cette valeur extrême.

 

C’est le plus grand télescope solaire terrestre.

 

Il peut notamment observer les structures fines à la surface de notre étoile.

Il permet aussi d’observer le champ magnétique solaire.

 

 

 

Crédit photo : National Solar Observatory (NSO)

 

 

 

 

Afin de pouvoir résister à la chaleur solaire directe, ce télescope nécessite plus de 11 km de tuyaux de refroidissement, des systèmes optiques actifs corrigent en permanence les effets des variations atmosphériques.

 

 

 

 

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Une des vues les plus pointue de la surface solaire.

 

On remarque des sortes de « stries » magnétiques très fines (20 km de large approx.).

 

La structure classique de la surface du Soleil en « grain de riz » ont des dimensions de l’ordre de 1000 km.

 

Elles correspondent au sommet des cellules de convection transportant le plasma des zones internes vers la surface.

 

Image prise à 789 nm.

 

Crédit : NSO/NSF/AURA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le 8 Aout 2024, ce télescope a surpris une éruption solaire très puissante (classe X1.3). Une vue la plus fine jamais obtenue.

 

On remarque les boucles coronales du Soleil (plasma à quelques millions de degré) se développant entre deux zones brillantes. Ce genre d’image nous donne l’occasion de comprendre mieux l’architecture magnétique de notre étoile.

 

Image produite en H-alpha (656.28 nm)

Largeur de l’image : 4 Terre.

 

Étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters.

 

Crédit: NSF/NSO/AURA

 

 

 

 

 

 

 

Il existe aussi une animation de cet évènement ainsi qu’un composite expliquant celui-ci.

 

Rappel :

Une éruption solaire (solar flare en anglais) ou protubérance (prominence en anglais) est une explosion à la surface du Soleil (due à une variation brutale du champ magnétique) qui émet des particules gamma et X, protons et électrons très énergétiques.

Quand ces particules atteignent la Terre, elles donnent naissance au phénomène d'aurore (northern lights ou aurora en anglais), mais elles peuvent surtout si elles sont puissantes, perturber toutes les installations électriques terrestres. (voir problème du pic de 1989 au Québec il y a quelques années qui a plongé la Belle Province dans le noir pendant une journée !).

Les éruptions solaires sont classées en 3 catégories suivant la puissance de leur intensité rayons X (en W/m2):

C : commun (activité en n 10-6 W/m2)

M : modérée (ne cause que quelques perturbations radio) (activité en n 10-5 W:m2)

X : très énergétique (événement majeur : peut perturber un pays entier) (activité en n 10-4 W/m2)

Chaque catégorie possède "n" sous catégories (correspondant au n de l'intensité), donc la plus dangereuse est celle avec le plus grand "n".

Un événement C5.9 signifie type C de 5,9 10-6 W/m2

À titre d'information la perturbation de Mars 1989 au Québec était une X15!!!

Plus de détails sur la classification ICI.

Les éruptions sont en général plus importantes quand les taches solaires augmentent.

Fin du rappel.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La toute première observation ultra-détaillée d’une éruption solaire par le télescope Inouye révèle des détails jamais vus auparavant

 

The NSF Inouye Solar Telescope Delivers Record-Breaking Images of Solar Flare, Coronal Loops

 

Inouye Solar Telescope

 

Le soleil observé comme jamais à vingt kilomètres près par ce nouveau télescope

 

Les images les plus détaillées de la surface du Soleil révélées

 

World's Most Powerful Solar Telescope Captures Breathtaking Image of Solar Flare

 

Articles récents intéressants liés au Soleil :

 

Quand le magnétisme donne un coup de chaud au Soleil

 

Couronne solaire : ses températures révèlent leur mystère

 

 

 

 

 

NEPTUNE : POUR LA PREMIÈRE FOIS, DES AURORES. (11/10/2025)

 

On les a cherchées pendant plus de trente ans (Voyager 2 en 1989), et on les a finalement trouvées, des aurores dans l’atmosphère de Neptune.

 

Les aurores apparaissent lorsque les particules chargées émises par le Soleil, frappent l’atmosphère des planètes.

En effet la plupart des planètes de notre système solaire en possède.

Mais pour cela il faut au moins deux conditions :

Et c’est le cas de : Terre, Mars (faiblement), Jupiter, Saturne et Uranus. Quant à Neptune, on en n’était pas sûr.

 

C’est le JWST qui a levé le doute en en détectant.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.À gauche Neptune vue par Hubble, à droite image combinée du Webb (en IR) et de Hubble.

 

On y remarque les fameuses aurores.

Ce sont les taches cyan (bleu-vert) on remarque aussi un grand nuage blanc.

 

 

CRÉDIT : NASA, ESA, CSA, STScI, Heidi Hammel (AURA), Henrik Melin (Northumbria Univ), Leigh Fletcher (Univ of Leicester), S. Milam (NASA-GSFC)

 

 

 

 

 

 

 

 

Si, sur Terre les aurores sont principalement dans les zones polaires, sur Neptune, dont l’axe du champ magnétique est fortement incliné par rapport à son axe de rotation (approx 50°), elles sont dans les latitudes moyennes.

 

C’est le spectrographe NIRSpec dans l’infra-rouge proche qui a permis cette découverte et aussi la température (plus froide qu’en 1989) et la composition de la planète bleue.

Les scientifiques ayant participé à cette découverte ont aussi mis au jour grâce à cet instrument, une production d’ions H3+, que l’on trouve aussi dans les mêmes phénomènes auroraux sur d’autres planètes.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

NASA’s Webb Captures Neptune’s Auroras For First Time

 

Discovery of H3+ and infrared aurorae at Neptune with JWST

 

Neptune comme vous ne l’avez jamais vue : le télescope James-Webb révèle ses aurores mystérieuses

 

Pour la première fois, Neptune révèle ses aurores spectaculaires, sous l’œil de James Webb

 

Des aurores boréales… sur Mars ?

 

 

 

 

 

 

 

 

ENCELADE :.DE NOUVELLES DÉCOUVERTES. (11/10/2025)

 

En analysant de nouveau les données de la sonde Cassini, des chercheurs ont trouvé de nouvelles molécules organiques dans l’océan interne de cette lune de Saturne de 500 km de diamètre (Saturne compte plusieurs centaines de lunes de la plus grosse à la plus petite de la taille d’un rocher).

C’est peut-être un élément majeur vers la vie ou une certaine forme de vie sur ce corps, un des plus prometteur de notre système solaire.

 

Ils ont publié leurs résultats dans Nature Astronomy.

 

C’est la sonde Cassini qui avait mis la puce à l’oreille des exobiologistes sur des possibilités de vie extraterrestre.

 

En effet lors du passage près de cette lune, on remarqua des jets de vapeur d’eau s’échappant de fissures près du pôle Sud de ce corps.

Des analyses ont montré à l’époque qu’ils contenaient des matières organiques.

 

 

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Illustration : coupe transversale d’Encelade. : une surface glacée entoure un océan liquide et un noyau rocheux.

L’eau de l’océan interagit avec le fond rocheux se réchauffe, remonte et s’échappe par les fissures de surface.

Cela s’apparente à des sources hydrothermales.

 

Crédit : ESA; Surface: NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute/Lunar and Planetary Institute

 

 

 

Ces multiples survols ont donc mis au jour un océan interne liquide (eau salée) sous plusieurs dizaines de km de glace.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

 

Voici comment les matières organiques provenant du noyau interagissent avec l’eau puis la glace en remontant à la surface et finalement se retrouvent dans ces jets de grains de sable et de sable.

Qui se retrouvent ensuite détectés par les instruments de Cassini, notamment par le l’analyseur de poussières cosmiques CDA (Cosmic Dust Analyzer).

 

Les nouveaux traitements de données (avec l’IA) de la sonde indiquent la présence de composants essentiels à la vie comme : CH4, CO2, P et différents sels.

 

 

Toutes les conditions nécessaires à la vie semblent être présentes sur Encelade.

 

Il faudrait y envoyer un atterrisseur pour poursuivre les analyses, l’ESA voudrait y consacrer sa prochaine mission.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech/Southwest Research Institute

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

« Encelade réunit désormais les trois conditions essentielles pour pouvoir abriter la vie »

 

Cassini proves complex chemistry in Enceladus ocean

 

Enceladus Isn't Throwing As Much Ice Into Orbit As We Thought

 

Cette découverte sur une lune de Saturne relance la quête de la vie extraterrestre !

 

Des molécules organiques complexes découvertes sur Encelade, une lune de Saturne

 

 

 

 

 

 

MARS 2020 :.DES INDICES DE VIE PASSÉE, PEUT-ÊTRE ? (11/10/2025)

 

La NASA nous tient en haleine depuis quelques jours, elle annonce une conférence de presse historique (10 sept2025) sur les dernières découvertes du rover Perseverance, sur Mars depuis Février 2021.

Je sais que l’on est en période budgétaire « difficile » à cause de la nouvelle administration, alors est-ce de l’esbrouffe pour ne pas annuler certaines missions (dont le retour d’échantillons) ou y-a-t-il vraiment du nouveau, c’est-à-dire biologique ?

 

Il semble bien qu’il y ait une vraie découverte qui pointerait sur une présence passée possible de traces biologiques.

Celle-ci est d’ailleurs parue en même temps dans la revue Nature.

 

La mission de Perseverance est de trouver des traces de vie passée.

 

Même s’il faut être prudent, un échantillon de roche martien est apparu très intéressant, de possibles biosignatures s’y trouveraient. C’est quand même l’indice le plus fort trouvé sur Mars concernant une possible vie biologique passée.

 

On y a trouvé des composés chimiques que des microbes auraient pu utiliser comme fournisseur de « nourriture » ainsi que des minéraux qui auraient pu être crées par des réactions biologiques. Oui je sais il y a beaucoup de conditionnel mais..

 

Alors que s’est-il passé ?

 

Perseverance se déplace dans le cratère Jezero, dans ce qui pourrait avoir été le lit d’une ancienne rivière, et en Juillet 2024, il était en train d’explorer une zone baptisée Bright Angel, zone dans laquelle il fit des carottages.

Survol de cette zone.

 

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Images de la zone de la découverte.

 

Cette région est riche en argile et en limon, éléments qui peuvent abriter la vie microbienne.

Des éléments comme des organiques, du Fer, du Soufre et du Phosphore ont été trouvés dans ces roches sédimentaires. Tous étant de potentiels nutriments pour des anciens microbes.

 

La ligne blanche et les flèches indiquent la marche du rover vers la prise d’échantillon, point nommé Cheyaya Falls (nom d’une chute du Grand canyon).

L’image inférieure montre l’environnement vu du rover.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS

 

 

 

Une belle vue du rover en position

 

.

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant capture d’écran, carte, rocher

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.L’échantillon baptisé Sapphire Canyon possèderait de possibles biosignatures, amis en plus les chercheurs ont découvert que la roche avait des motifs qu’ils ont nommés « de type léopard ».

 

Ces motifs (de l’ordre du  mm) ont été analysés et portent la signature de deux corps riches en Fer, la vivianite et la greigite, minéraux généralement associés à la vie microbienne. Ces taches pourraient avoir été laissées par des métabolismes microbiens.

 

De nombreux scientifiques se demandent si c’est cela la fameuse biosignature tant espérée.

 

Crédit :  NASA/JPL-Caltech/MSSS/image de fond/ NASA/JPL-Caltech/MSSS/

 

 

 

 

Ces échantillons ont été analysés avec les instruments :

 

 

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Une vue du site Cheyava Falls (à gauche) avec le carottage. Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSS

Une vue avec localisation des différents points.

 

 

 

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Étrangement, les roches analysées sont relativement jeunes.

 

Cela veut-il dire que la vie aurait pu se développer plus longtemps que ce que l’on pensait ?

 

 

 

En conclusion, les scientifiques ont établi une échelle de « qualité » ou de « confiance » de biosignatures à 7 niveaux allant du plus faible (1) au plus fort (7).

 

Cette échelle s’appelle CoLD pour Confidence of Life Detection.

 

Les nouvelles découvertes se placeraient entre 3 et 4 d’après la NASA.

 

Crédit illustration : NASA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme le dit la NASA : ce ne sont pas des preuves de vie, mais c’est ce qui est le plus positif à ce jour !

Bien entendu comme dit en introduction, la conclusion des chercheurs était que pour avoir plus de certitudes il fallait ramener ces échantillons (pour le moment il y en a 27 en tout) sur Terre pour analyse plus poussée.

Un rêve dans les conditions budgétaires US actuelles !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Has NASA Detected Convincing Evidence Of Ancient Life On Mars?

 

https://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/mars-dossier.htm#MARS_2020

 

3 questions sur les « signes de vie » que la Nasa soupçonne avoir détecté sur Mars

 

« Le signe le plus convaincant à ce jour » : la NASA pense avoir détecté d'anciennes traces de vie sur Mars

 

NASA Says Mars Rover Discovered Potential Biosignature Last Year

 

Vie sur Mars : « C’est sans doute le meilleur indice que nous ayons jamais eu »

 

Des associations minérales et organiques inédites découvertes dans le cratère Jezero sur Mars

 

 

 

 

 

 

INSIGHT :. MARS, UN NOYAU SOLIDE ET UN MANTEAU HÉTÉROGÈNE. (11/10/2025)

 

Vous vous rappelez la mission InSight de la NASA qui emportait notamment le séismomètre Français de SEIS ; eh bien, elle a parfaitement fonctionné pendant 4 ans de 2018 à 2022 année où elle a cessé d’émettre.

Des quantités énormes de données ont été recueillies par les scientifiques concernant les fameux « tremblements de Mars », données sismiques qui ont été analysées et ont mené à la publication des deux articles techniques (un dans Science et l’autre dans Nature) qui décrivent clairement la structure interne de Mars.

 

Comme la Terre, la planète rouge possède un cœur solide (graine) à l’intérieur d’un noyau liquide et un manteau hétérogène.

 

 

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Structure interne de Mars : la graine, le noyau externe, le manteau, la croûte et l'atmosphère.

Crédit : IPGP  (Institut de Physique du Globe de Paris ) David Ducros

 

Pendant cette période InSight a détecté 1319 tremblements de Mars, cumulant toutes les vibrations du sol martien, comme : le vent, les impacts météoritiques et les séismes.

C’est la qualité de ce sismomètre qui a permis cette grande collecte, cet instrument était protégé, on s’en souvient par une « cloche à fromage ». Ceci nous a donné des informations sur la taille, la profondeur et la composition de la croûte du manteau et du noyau de cette planète.

En effet les vibrations ne se propagent pas de la même façon à travers les différentes couches, leur propagation dépend de la composition, l’état liquide ou solide, la densité et de la température. (voir schéma plus bas)

 

Les dernières publications concernent le manteau et la « graine » du noyau.

 

 

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La structure interne de la Terre et de Mars (rayon 3390 km).

 

Structures similaires mais proportionnellement plus petite.

Croûte : épaisseur 40 à 70 km.

Le manteau jusqu’à 1800 km de profondeur.

Puis vient le noyau (liquide et solide) vers les 1800 km jusqu’à 3400 km.

 

 

Crédits : H. Bi et al., Nature, doi.org/10.1038/s41586-025-09361-9, 2025

 

 

 

 

 

C’est la graine et la zone profonde du manteau qui ont fait l’objet de ces nouvelles études.

Nos amis de l’IPGP, notamment Philippe Lognoné ont fait partie de ces études.

 

 

 

 

Comment en est-on arrivé à ces résultats ?

Les séismes qui se produisent sont plus ou moins éloignés du lieu où se trouve le sismomètre, plus ils sont éloignés et plus ils traversent les entrailles de la planète, alors que les séismes proches donnent eux des informations sur les régions plus proches de la surface. De même les fréquences analysées informent sur la structure des sols.

 

D’après les textes de spécialistes de l’IPGP : « Les géophysiciens ont observé deux phases sismiques. En sismologie, une phase est le trajet caractéristique suivi par une onde sismique depuis son point d’émission jusqu’à la station d'enregistrement. D’une part, la phase PKKP qui traverse en entier le noyau, de l’autre PKiKP qui se réfléchit seulement s’il y a un noyau interne solide (cf. illustration ci-dessus). Les ondes PKiKP ont permis d’indiquer la présence d'un noyau interne solide et de localiser la limite noyau interne/externe.

Les ondes sismiques de la phase PKKP sont arrivées sur le sismomètre SEIS entre 50 et 200 secondes plus tôt que prévu si le noyau martien était entièrement liquide, suggérant la présence d’un noyau solide interne (une graine). Des calculs complémentaires permettent de déduire que le rayon de cette graine est d’environ 613 kilomètres. »

De plus on a pu déterminer la composition de cette graine, c’est une graine solide (à cause des conditions de pression) composée de fer et d’oxygène

 

Concernant le manteau martien, il est plus « visqueux » que le nôtre ; des roches de l’ordre de quelques km ont été détectés en profondeur, il semble donc être hétérogène. Ces roches proviendraient d’anciens chocs météoritiques dont les restes plongeaient dans le manteau et y restaient en l’absence d’une tectonique de plaques martienne recyclable.

 

 

Grâce aux données d’InSight nous n’avons jamais vu l’intérieur de Mars avec des détails aussi fins.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La mission InSight révèle un noyau interne solide de Mars et des hétérogénéités dans son manteau  à lire absolument

 

Mars : la découverte inattendue d’une «graine» dévoile les entrailles de la planète

 

Au cœur de Mars, une graine solide et un manteau surprenant révélés par InSight

 

 

NASA Marsquake Data Reveals Lumpy Nature of Red Planet’s Interior

 

Au cœur de Mars, une graine solide et un manteau surprenant révélés par InSight

 

Ancient preserved heterogeneities discovered in Mars’ mantle thanks to data from the InSight mission

 

Mars : des vestiges intacts de collisions cataclysmiques se cachent dans ses profondeurs

 

 

Articles plus anciens mais intéressants :

 

L'énigme de la structure interne de Mars

 

InSight dévoile les  profondeurs de Mars

 

 

 

 

CHARON : MONTAGNES ET CANYONS. (11/10/2025)

 

Si la sonde New Horizons a survolé le système Pluton/Charon en 2015, les scientifiques travaillent toujours sur la quantité incroyable de données envoyées.

Aujourd’hui nous nous intéressons à Charon, l’énorme satellite de Pluton, son rayon 600 km, deux fois moins que Pluton.

 

Une image contenant lune, objet astronomique, nature, planète

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La surface (visible) est couverte de montagnes et de canyons et de peu de cratères, surtout au Sud.

La surface Nord serait donc relativement jeune et signe d’une certaine activité géologique.

 

Ce qui nous laisse à penser qu’il existe une géologie active sur ce corps ou au moins une histoire géologique tourmentée.

 

Ce qui frappe après l’impressionnante tache brune au Pôle Nord (des tholins organiques), c’est l’énorme canyon de 1600 km qui balafre la planète (nommé Serinity Chasma) et qui continue probablement de l’autre côté.

 

Crédit : NASA/JHUAPL/SwRI

 

 

 

 

 

 

 

 

Toutes ces informations laissent à penser que Charon pourrait posséder un océan liquide (eau + ammoniac) sous la surface, il donnerait naissance alors à des fissures lors de séquences de gel, où il se dilate (la glace prend plus de place que l’eau !) et donc à des cryovolcans qui laisseront échapper plus tard lors du dégel, des éjections de liquide glacé.

 

 

NH continue l’exploration de système solaire lointain et se trouve actuellement à approx 5 milliards de km de nous !

Il est entré en mode « hibernation » jusqu’à sa prochaine cible.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Charon  : des paysages avec du relief, une histoire « complexe et violente »

 

Charon, la méga-lune qui faisait pousser les montagnes

 

SwRI Models Explain Canyons On Pluto’s Moon Charon

 

Survol de Charon.

 

The challenges of driving Charon's cryovolcanism from a freezing ocean

 

Pluto’s Big Moon Charon Reveals a Colorful and Violent History

 

 

 

 

 

 

 

VU D’EN HAUT :.SHANGHAI, LA PLUS GRANDE VILLE DE CHINE. (11/10/2025)

 

 

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C’est pendant l’expédition 73 à bord de l’ISS que cette superbe photo de nuit de l’agglomération de Shanghai a été prise (vue : iss073e0420094).

 

La ville est sa banlieue compte près de 25 millions d’habitants.

 

 

Près du centre et en haut de l’image on note l’aéroport international Shanghai Hongqiao et complètement vers le bas l’aéroport international de Shanghai Pudong.

 

Crédit NASA/JSC

 

 

 

 

Elle est située à la jonction du Yang Tse Kiang et du Huangpu.

 

 

 

 

 

Le Huangpu est un affluent du Yangtsé qui traverse le centre de Shanghai. Il sépare notamment les deux zones emblématiques de la ville :

 

Le Bund, bien connu de tous les visiteurs, est une grande promenade historique qui longe la rive ouest du fleuve Huangpu, dans le quartier de Puxi. On y trouve des bâtiments coloniaux construits entre la fin du XIX siècle et le début du XX siècle, à l’époque où Shanghai était une concession internationale

En face, de l’autre côté du fleuve, on voit Pudong, avec ses gratte-ciels modernes comme la tour de la Perle de l’Orient, la Shanghai Tower et le Jin Mao Tower.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

ASTROMATHS : N° 48 CARL FRIEDRICH GAUSS. (11/10/2025)

 

« Cérès retrouvée par le Prince des Mathématiciens »

Le 1ier janvier 1801, à l’Observatoire de Palerme, Guiseppe Piazzi (1746,1836) découvre un nouvel objet entre Mars et Jupiter pensant être une comète. 

Piazzi, prêtre et mathématicien, enseigna la théologie et les mathématiques à Gênes, Ravenne, Cremone et Rome. Il eut à Rome pour collègue-enseignant et ami Barnaba Chiaramonti qui deviendra en 1800 le pape Pie VII lequel aura maille à partir avec Napoléon (voir le tableau de David sur son couronnement).  Piazzi fut nommé en 1786 titulaire de la chaire d’astronomie de « l’Accademia de Regi Studi » devenue l’Université de Palerme, équipée d’un petit observatoire installé dans le palais Castrone Santa Ninfa. Le gouvernement de Naples (dont dépendait la Sicile) lui demande également d’établir un système métrique uniforme pour le royaume.

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Fier de sa nomination à Palerme, et en vue de moderniser son observatoire, il part visiter les observatoires de Paris, Londres et Milan. Il va rencontrer Joseph Lalande à Paris, William Herschel à Londres et Barnaba Oriani (1752,1822) à Milan. Il contacte également le plus grand constructeur d’instruments astronomiques du moment : Jesse Ramsden à qui il commande un cercle azimutal : le « Grand cercle de Palerme » avec un diamètre de 1m50, le plus grand et le plus précis pour l’époque. Le but de Piazza fut d’abord d’établir et de publier un catalogue d’étoiles (il obtiendra en 1803 et en 1804 pour son catalogue (6784 étoiles) le prix de l’Académie des sciences de Paris). Pour ce faire Piazza, en cherchant la 87 ième étoile du catalogue de Lacaille, tombe en janvier 1801 sur un corps céleste inconnu et mobile situé entre Mars et Jupiter.

      

Piazza écrit sa découverte à Oriani, à Lalande et à Johann Elert Bode (1747,1826). Oriani pense à une planète. En effet la loi empirique de Titius-Bode a un « trou » entre Mars et Jupiter. Cette loi, sans déduction rationnelle et sans calculs préalables, invoque une relation empirique entre les rayons des orbites des planètes selon une progression arithmético-géomètrique de raison 2 :

                                               R = 0,4 + 0,3 × 2 exp (n-1)

où R est exprimé en unités astronomiques, n est le « rang » de la planète dans la loi :

-∞ (moins l'infini) pour Mercure, 1 pour Vénus, 2 pour la Terre, 3 pour Mars, 4 pour une ceinture inconnue, 5 pour Jupiter, 6 pour Saturne. Le 13 mars 1781 Herschel allait découvrir Uranus, dernière planète où la « loi » de Bode s’applique.

L’UA, l’unité astronomique des distances dans le système solaire, a été introduite au cours de l’Année de Géophysique en 1958 (année où les satellites Explorer découvrirent la ceinture de van Allen). En 2012, lors de l’Assemblée Générale de l’Union Astronomique Internationale de Pékin, l’UA fut fixée à : 149 597 870 700 mètres, l’année-lumière étant de 63 241 unités astronomiques. Auparavant Ératosthène (-Ille siècle av. JC) utilisait le rayon terrestre et Ptolémée (II siècle après JC), pour son système géocentrique utilisait, dans son Almageste, le rayon de l’orbite lunaire pour les distances soleil-planètes. Jean Richer et Giovanni Domenico Cassini ont réalisé en 1672 la première mesure précise de la distance Terre-Mars par parallaxe, ce qui a permis d'estimer pour la première fois la distance Terre-Soleil (environ 140 millions de km, proche de la valeur moderne).

                                                     Loi de Titius-Bode    distances en UA. 

 

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Piazzi nomme le corps découvert « Cérès Ferdinandea », nom du roi de Naples (Ferdinand I ier) (imitant Galilée avec ses satellites de Jupiter (étoiles ou astres médicéens) en l'honneur de Cosme II Médicis Grand-Duc de Toscane). Cérès est le nom de la déesse romaine de l’Agriculture et la protectrice de la Sicile. L’attribution des noms des planètes vient de la Mythologie romaine : Mercure est la planète la plus près du soleil et orbite très vite comme le dieu Mercure messager des commerçants, Vénus, déesse de l’amour et de la beauté rappelle la planète la plus brillante attirant l’œil, Mars la planète rouge rappelle la couleur sang de Mars dieu de la guerre, Jupiter est la plus grosse planète, position dominante du souverain, Saturne est la planète la plus lointaine (à l’époque), Uranus dieu du Ciel première planète découverte à l’aide d’un télescope (Herschel en 1781), Neptune dieu de la mer et planète bleue, Terre vient du latin terra venant du sanscrit « dher » pour « soutenir » ou « porter »

Oriani rend publique la découverte de Piazzi en supposant qu’il s’agit d’une nouvelle planète correspondant à la loi de Bode. Franz von Zach (1754,1832), directeur de l’Observatoire de Seeberg et initiateur d’un magazine d’astronomie (Monatliche Correspondenz), retrouve Cérès par lui-même … et la perd aussitôt.

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« Mes AstroMaths étant illustrés par des timbres postes, il est intéressant de savoir que le premier timbre-poste français représente Cérès et fut émis le premier janvier 1849 par la deuxième jeune république issue de la Révolution de 1848 (la première république fut proclamée le 21/09/1792 et le premier timbre-poste émis au monde le fut au Royaume Unis le 1/01/1840 à l’effigie de la reine Victoria) ». 

Recherchant Cérès disparu, von Zach, convaincu qu’il s’agit d’une nouvelle planète complétant le tableau de Bode, va créer un groupe de 24 astronomes dans toute l’Europe afin de rassembler toutes leurs mesures et les publier dans le Monatliche Correspondenz. Piazza envoie aussi ses mesures (40) réalisées du 1ier janvier au 11 février 1801. Malgré toutes sortes de rapprochement de mesures et l’effervescence de trouver une nouvelle planète depuis l’Antiquité Cérès est introuvable. Von Zach demande alors l’aide du « Dr Gauss de Brunswick », qui consultait la revue Monatlich Correspondant, suggérant à Gauss que cette nouvelle planète pouvait avoir une orbite elliptique. Gauss, le Prince des mathématiciens, était déjà un astromath et travaillait à cette époque à de nouvelles tables lunaires en vue d’un prix de l’Académie des Sciences de Paris sur l’orbite précise de la Lune. Gauss écrivait à son ami Schumacher : « J’avais depuis peu commencé ce travail de préparation quand je reçu l’annonce d’une nouvelle planète par Piazza : cela redirigea mes intérêts vers une direction tout à fait nouvelle ».

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Gauss, étudiant avec précision l’orbite de la Lune au cours de ses phases, devenait bien un mathématicien-astronome car il se posait déjà la question de savoir pourquoi, en raison de la formule d’attraction de Newton, la Lune tournait autour de la Terre et non autour du soleil, ignorant encore l’origine de la Lune (collision de Théa), la géométrie différentielle de son futur élève Riemann et la courbure de l’espace-temps au voisinage de la Terre et du couple Terre-Lune par rapport au soleil selon la relativité générale.

 

 

Carl Friedrich Gauss (1777,1855) nait à Brunswick en Prusse qui se relève de la « Guerre de Sept ans » (1756,1763), première guerre mondiale concernant l’Europe de l’Ouest, les Amériques, l’Afrique et l’Inde. Les « casus belli » étaient la guerre franco-britannique en Nouvelle France (futur Canada -Québec- la Louisiane française et le Mississipi) et l’attaque-invasion de la Prusse de Frederic II contre la Saxe.  Les vainqueurs seront surtout la Grande Bretagne, l’Autriche et la Prusse qui sortira ravagée mais libérée du sacro-Saint Empire Romain Germanique. La Prusse adhéra au mouvement du Siècle des Lumières et fut admirative des débuts de la Révolution française puis s’en éloigna lors de la Terreur (1793,94) et des guerres de Napoléon, Hanovre -où habitait Gauss- étant un département français. S’en suivra pour la Prusse un âge d’or artistique et scientifique dans lequel va évoluer Gauss admiratif du redressement de la France (regroupement des académies en l’Institut de France, des Grandes Écoles (X, Normale, A&M), des générations de savants (et ce malgré les ravages des guerres napoléoniennes). La fin de la Révolution française donna aux mathématiques la consécration de l’analyse (Lagrange, Laplace, Legendre), puis la Prusse suivra par la théorie des nombres, les probabilités, la géométrie algébrique, le discontinu, puis les Britanniques avec la théorie des ensembles, l’algèbre linéaire et de nouveaux outils (tenseurs, matrices) prémices accompagnant l’essor de la physique quantique.

Fasciné par les prouesses mathématiques du jeune Gauss, le Duc de Brunswick le surnomma « Prince des Mathématiciens » et le dota toute sa vie d’une importante pension. Gauss présenta son doctorat en 1799 portant sur le théorème fondamental de l’algèbre, c’est-à-dire la résolution des équations polynomiales admettant autant de racines que le degré du polynôme avec une difficulté à partir du degré 5. (Ce qui préoccupera Galois (1832) et lui permettra d’introduire la théorie des groupes, de permutations de racines, problème d’équations de degré 5 non encore aujourd’hui pas complètement résolu).

Von Zach transmet à Gauss toutes les mesures recueillies de Cérès perdu. Lors de ses recherches sur la théorie des nombres (publication de son traité « Disquisiones arithmeticae ») Gauss commence à s’intéresser aux tracés algébriques des courbes notamment avec les travaux d’Étienne Bezout (1730,1783) indiquant que l’on peut tracer une courbe (donc une orbite) avec seulement 5 points (donc 5 mesures). Gauss va considérer que les mesures transmises sont imprécises pour « viser » l’astre inconnu et va donc introduire des marges d’imprécisions à partir des mesures fournies. Il va améliorer une méthode déjà énoncée par Adrien Legendre (encore lui) perfectionnée par Gauss en la « méthode des moindres carrés ». Cette méthode statistique permet d’ajuster des courbes à des données expérimentales (mesures) même approximatives (exemples : coordonnées d’objets célestes)

Les coordonnées des positions observées de Cérès par plusieurs observateurs vont constituer un nuage de points et les écarts entre des mesures voisines seront élevées au carré pour minimiser ces écarts. Il s’agit de comparer des données expérimentales parfois imprécises à un modèle mathématique (ici une orbite elliptique) censé décrire ces données.

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Avec N mesures (yi), f (x; 0), fonction décrivant les données mesurées, ri(0) sont les écarts les mesures et les prédictions f(x). « La somme des carrés des différences entre les quantités observées et les quantités calculées doivent être minimum ».

 

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Dans le cas de Cérès observé, Gauss va tracer une droite dont le prolongement des points mesurés donnera la suite de la trajectoire où l’on pourra chercher Cérès autour d’un point précis.

 

Ce qui fut fait et von Zach va pointer son télescope vers le point de coordonnées communiquées par Gauss. Von Zach a ainsi retrouvé Cérès grâce à Gauss.  

 

 

 

En fait Gauss étudiait déjà les orbites elliptiques et pensait que Céres devait se trouver beaucoup plus loin que l’endroit initialement observé avec seulement quelques mesures. Le 7 décembre 1801 von Zach pointa le ciel selon les coordonnées transmises par Gauss et y trouva un point lumineux (Cérès est retrouvé !), le 1 ier janvier suivant un autre astronome (Heinrich, Wilhem Olbers (1758, 1840 - le gars du paradoxe de la nuit noire -)) retrouva aussi Cérès à l’endroit indiqué. Deux découvertes dans des villes éloignées confirmèrent donc la découverte. Gauss et sa méthode devinrent immédiatement célèbres dans la communauté scientifique. Le 28 mars 1802 Olbers découvrit, dans le voisinage de Cérès, un autre nouvel objet, lumineux mais plus petit, objet qu’il appela Pallas en l’honneur d’Athéna, déesse protectrice des cités, de la guerre, des arts et des techniques. (C’était le temps où l’on apprenait le grec et l’Antiquité grecque au lycée). À la même époque, le médecin-chimiste britannique William Wollaston découvre un nouveau corps qu’il nommera « palladium » en l’honneur du nouvel objet céleste Pallas. Olbers (astronome à Brême) deviendra l’ami de Gauss à qui il demandera de nommer un nouveau corps découvert en 1807 : Vesta. Ces corps, Pallas et Vesta (donc nommé par Gauss), formeront, avec d’autres, la première ceinture d’astéroïdes ainsi appelée à partir du mot grec « asteroides asteroides - « en forme d’étoiles » -. Olbers découvrira le 6 mars 1815 une comète : 13P/Obers. Olbers invitera Gauss plusieurs fois à son observatoire de Brême.

En 1846, après la redécouverte de Cérès par le calcul, Urbain Le Verrier (1811,1877) -mathématicien astronome-, à la demande de François Arago alors directeur de l’Observatoire de Paris, calculera, en tenant compte des perturbations gravitationnelles d’Uranus, les coordonnées de la future Neptune observée par l’astronome prussien Gottfried Gale (les britanniques Adams et Challis avaient aussi « vu » un objet lumineux au même endroit.

 

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Charles Messier (1730,1817) avait déjà trouvé un objet inconnu, en fait Pallas le 5/04/ 1779 en dessinant la trajectoire de la comète Bode (voir le trait rouge sur la carte ci-dessous) :

 


Gauss va améliorer sa méthode pour trouver des trajectoires célestes à partir de quelques mesures précises et en extrapoler des orbites elliptiques.

 

 

Continuant ses recherches en mathématiques, n’aimant pas enseigner (bien qu’ayant eu des élèves célèbres comme Dedekind, Riemann, Moebius) il va se concentrer sur l’astronomie au point de devenir directeur de l’Observatoire de Göttingen en établissant des tables d’éphémérides. Au fil des ans Gauss va passer de la théorie des nombres à l’astronomie, de la physique à la géométrie, de la géodésie à l’analyse complète. La découverte de Cérès va rendre Gauss célèbre dans le monde scientifique, sa méthode (encore utilisée de nos jours en probabilités et en statistiques, …-et en sondages-) étant très efficace pour « entourer » des mesures avec une marge de fiabilité. La confirmation de l’existence du boson de Higgs en juillet 2012 sera la publication d’un graphe avec des piles d’énergies (ou des barres d’erreurs selon le détecteur)) autour de 125 GeV à 5 s (en fait 7).

Gauss, qui abordait l’astronomie par les mesures les plus exactes possibles, savait donc déterminer la valeur la plus fiable d’une mesure. Il fallait maintenant savoir comment les erreurs se distribuent autour de la valeur réputée « fiable » : ce sera la fameuse courbe de Gauss en forme de cloche utilisée dans toute publication de mesures scientifiques. À partir d’une série d’hypothèses sur des observations (coordonnées, températures, pressions, …) et des différents types d’erreurs possibles Gauss déduit une courbe de distribution des erreurs.

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La courbe en forme de cloche dite « gaussienne » est un pont théorique entre la théorie des erreurs et le calcul des probabilités. C’est une fonction exponentielle de l’opposée des abscisses (m est l’espérance mathématique et s est l’écart type). La probabilité est l’aire sous la portion comprise entre m-s , s, et m+s . Le sommet de la cloche est le point de la plus grande concentration d’erreurs, les plus faibles en – ou + sont symétriques par rapport à m. 

La méthode des moindres carrés est appliquée en astronomie, en physique et même en économie (Gauss, directeur de l’Observatoire de Göttingen, gérait ainsi le budget du fonds d’aides aux employés (astronomes et assistants).

L’apports aux mathématiques du « Prince des mathématiciens » est considérable :

Arithmétique (Réciprocité quadratique (désignation de nombres par leur reste d’une division par d’autres, premier ou non, …).

 

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Géométrie sphérique (avec les coordonnées célestes -ascension droite, déclinaison-) et géodésie : Gauss (inventa des instruments de visées -l’héliotrope- pour des mesures topologiques précises) revisita la carte du Duché de Hanovre par l’étude des surfaces courbes. La fréquentation de son ami hongrois Janos Bolyai va conduire Gaussi vers les géométries non euclidiennes (en dépassants les postulats d’Euclide et en étudiant des droites non parallèles dans des espaces autres que le plan), préconisant notamment la géométrie différentielle établie plutard par Riemann (« Einstein disait que les relativités n’auraient pas existé sans l’apport de Gauss »).

 

 

 

Fonctions elliptiques et hypergéométriques.

Topologie (études des formes).

Gauss va travailler avec le prussien Wilhem Weber (1804, 1891) sur l’électromagnétisme (découverte de l’interaction électromagnétique), sur la théorie des circuits au point d’inventer un télégraphe (le premier !) pour communiquer entre eux lorsqu’ils enseignaient chacun dans des universités éloignées. Gauss va énoncer ce qui deviendra la première loi de Maxwell : Le flux du champ électrique sortant d’une surface fermée est proportionnel à la charge électrique totale contenue dans le volume délimitée par cette surface (e0 permittivité diélectrique du vide) :

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Heinrich Olbers, le grand ami de Gauss avec qui il passa d’innombrables nuits à observer les étoiles mourut en 1840.

 

Gauss, mathématicien, physicien, astronome, véritable astromath, s’éteignit le 23 février 1855 à Göttingen, royaume de Hanovre.

 

 

Bernard LELARD

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :. EXTRAORDINAIRES PLANÈTES EXTRASOLAIRES PAR G HÉBRARD. (11/10/2025)

 

Nous connaissons bien Guillaume Hébrard de l’IAP et de l’OHP, il vient de publier un ouvrage résumant l’état de nos connaissances sur les planètes extra solaires.

Il est spécialisé depuis longtemps sur la recherche d’exoplanètes et a donné de nombreuses conférences sur ce sujet.

Il fera une présentation sur ces planètes extra solaires le 11 Février 2026 au CNAM pour la SAF.

 EXOPLhEBR

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Voilà la présentation de ce livre :

 

Après des siècles d’attente, la première planète en orbite autour d’une étoile autre que le Soleil a été découverte il y a tout juste 30 ans, en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence dans le Sud de la France.

Des milliers d’autres planètes extrasolaires ont été détectées depuis avec des télescopes au sol et depuis l’espace.

Ces découvertes constituent une révolution en astrophysique et pour la connaissance humaine en général.

 

 

Appuyé par des illustrations originales et destiné à tous les publics, ce livre présente ces nouvelles planètes, leurs propriétés et les moyens qui ont permis l’acquisition de ces connaissances inédites et extraordinaires en seulement quelques années.

Science encore toute jeune, l’exoplanétologie n’en est qu’à ses débuts.

 

 

 

 

À mettre entre toutes les mains pour comprendre les différentes techniques et découvertes.

 

 

88 pages, 38 illustrations. 13€

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :. CHUTES DE MÉTÉORITES EN OCCITANIE PAR JM FAIDIT (11/10/2025)

 

Notre ami Jean Michel Faidit, Docteur en histoire de l’Astronomie, nous propose aux éditions Les Presses du Midi, un ouvrage sur les météorites tombées en Occitanie (32 sur 80 en France).

 

Voici ce qu’on peut lire sur la quatrième de couverture.

 FAIDIT MET

Une image contenant texte, carte, capture d’écran

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Parmi ces chutes depuis le XVIIe siècle, les plus anciennes sont dans les Alpes-Maritimes, telle Caille, une météorite de fer.

 

Certaines ont acquis une célébrité mondiale, comme la météorite d’Orgueil en 1864, seconde chondrite carbonée de classe CI1 après la météorite d’Alais en 1806. Tout comme la météorite d’Aubres, qui a ouvert la classe des Aubrites en 1836. Ou bien les eucrites de Juvinas en 1821 et de Bouvante en 1978, en provenance de l’astéroïde Vesta.

 

Ou encore la météorite de Saint-Séverin en 1966, en Charente occitane, de composition semblable à la célèbre météorite d’Ensisheim. Ou enfin la météorite de Saint-Sauveur, près de Toulouse, unique chondrite à enstatite connue en France, tombée à la veille de la guerre de 1914.

 

Certaines ont une histoire atypique, comme celle de Montferré (Aude), découverte en 1966, 43 ans après sa chute et disparue depuis 1999 avec la mort de son découvreur qui l’avait cachée... Il y a aussi les grandes météorites qui ont donné des astroblèmes.

 

 

 

 

Que ce soit celui de Rochechouart-Chassenon il y a 200 millions d’années, identifié en 1967, ou celui du Lévézou, soupçonné il y a 300 millions d’années. Ou le cratère météoritique de Cabrerolles (Hérault). Et, enfin, les météorites actuelles, recherchées grâce au nouveau réseau de surveillance Fripon /Vigie-Ciel. Le récit passionnant de leurs chutes, relatées par les témoins de ces phénomènes.

 

 

Prix : 24€

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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