LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 17 Juillet 2012    
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
Les branes et cordes : CR de la conférence de C Deffayet à la SAF (Cosmologie) le 28 Juin 2012 (17/07/2012)
Le Boson de Higgs : Enfin sa découverte est annoncée. (17/07/2012)
Une expo à Londres : La science au XVIIIème siècle. (17/07/2012)
Univers primordial : L’ESO détecte des galaxies « noires ». (17/07/2012)
Pluton : Hubble découvre une 5ème lune à cette fausse planète. (17/07/2012)
La matière noire : Des filaments de cette matière relient des galaxies. (17/07/2012)
Naine Brune : Entre étoile et planète. (17/07/2012)
Le Soleil :.Il fête lui aussi le 14 Juillet ! (17/07/2012)
L’eau des océans terrestres : Nouvelles études. (17/07/2012)
Vu d’en haut : Le Mont Saint Michel. (17/07/2012)
Cassini-Saturne :.On change d’orbite ! (17/07/2012)
Mars Express :.Des détails intéressants. (17/07/2012)
Observation : Jupiter occultée par la Lune. (17/07/2012)
Les magazines conseillés : La Recherche spécial « La Physique du XXIème siècle ».! (17/07/2012)
Bulletin Professionnel :. Le n° du bulletin de l’ESA. (17/07/2012)
 
 
 
 
LE BOSON DE HIGGS : ENFIN SA DÉCOUVERTE EST ANNONCÉE ! (17/07/2012)
 
Comme je vous l’avais déjà laissé entendre à plusieurs occasions , nos amis du CERN ont enfin annoncé le 4 Juillet 2012 (pied de nez aux Américains ??) la découverte de la fameuse particule recherchée par tous les physiciens du monde : le Boson de Higgs.
 
Cette découverte est affirmée avec 99,9999% de certitude !!
 
Sa masse : 125 Gev, soit 130 fois la masse d’un atome d’Hydrogène (0,938 Gev).  
 
Ouf! On n'a pas construit le LHC pour rien!
 
Cette découverte MAJEURE de ce chaînon manquant de la physique actuelle, permet de valider le modèle de la physique des particules, appelé le modèle standard.
En effet, cette particule, ou plutôt ce champ de Higgs, a la particularité de donner une masse aux particules, ce champ daterait de l’instant du Big Bang et aurait affecter toutes les particules, avec une exception : le photon sans masse. Au tout début de l’Univers, les particules seraient produites sans masse, et c’est l’interaction avec ce champ qui leur donnerait une masse.
L’analogie classique fournie par tous les scientifiques : l’eau ! Si un humain et un poisson nagent dans l’eau, on se rend compte que l’homme a plus de résistance de la part du milieu que le poisson ; l’eau jouerait le rôle du champ de Higgs, communiquant des résistances (des masses) différentes aux deux particules que sont l’homme et le poisson.
 
 
 
Ce sont les 3 physiciens Peter Higgs, Robert Brout et François Englert qui ont émis cette hypothèse dans les années 1960.
 
Le physicien Peter Higgs (82 ans) assistait à cette conférence de presse , son collègue F Englert était aussi présent, Robert Brout est décédé en 2011, il ne verra pas contrairement à ses deux autres collègues, la réussite de sa théorie.
Le commentaire de P. Higgs lors de séminaire : "C'est extraordinaire que cela soit arrivé de mon vivant"
 
Futurs Prix Nobel ??
 
(Photo CERN)
 
 
 
 
 
 
Le CERN a publié un communiqué de presse à cette occasion que je reprends en partie :
 
Genève, le 4 juillet 2012. À l’occasion d’un séminaire qui s’est tenu aujourd’hui au CERN en prélude à la grande conférence de physique des particules de l’année, ICHEP2012, qui s’ouvrira demain à Melbourne, les expériences ATLAS et CMS ont présenté leurs derniers résultats préliminaires concernant la recherche du boson de Higgs tant attendu. Les deux expériences observent une nouvelle particule dans la gamme de masses au voisinage de 125-126 GeV.
« Nous observons dans nos données des indices clairs d’une nouvelle particule, au niveau de 5 sigmas, dans la gamme de masses autour de 126 GeV. La performance remarquable du LHC et d’ATLAS et les efforts considérables qui ont été déployés nous ont conduits à ce résultat exaltant, a déclaré la porte-parole de l’expérience ATLAS, Fabiola Gianotti, mais il nous faut un peu plus de temps pour qu’il puisse être publié.
« Ces résultats sont préliminaires, mais le signal de 5 sigmas observé au voisinage de 125 GeV est remarquable.
Il s’agit effectivement d’une nouvelle particule. Nous savons que ce doit être un boson et qu’il s’agit du boson le plus lourd jamais observé, souligne le porte-parole de l’expérience CMS,Joe Incandela. Les conséquences sont considérables ; c'est précisément pour cette raison que nous devons être extrêmement rigoureux dans toutes nos études et vérifications. »
 
« Il est difficile de ne pas s’enthousiasmer, a indiqué le Directeur de la recherche du CERN, Sergio Bertolucci. Nous avions dit l’année dernière qu'en 2012, soit nous trouverions une nouvelle particule semblable au boson de Higgs, soit nous exclurions l’existence du Higgs du Modèle standard. Avec toute la prudence qui s’impose, nous nous trouvons, il me semble, à un croisement : l’observation de cette nouvelle particule nous montre la voie à suivre dans l’avenir pour mieux comprendre ce que nous observons dans les données. »
Les résultats présentés aujourd’hui sont qualifiés de préliminaires. Ils reposent sur les données recueillies en 2011 et 2012, les données de 2012 étant toujours en cours d’analyse. Ils devraient pouvoir être publiés vers la fin du mois de juillet. Une représentation plus complète des observations faites aujourd’hui se dégagera plus tard dans l’année, lorsque les expériences auront reçu du LHC davantage de données.
Il s’agira ensuite de déterminer la nature précise de la particule et son importance pour notre compréhension de l’Univers. Ses propriétés sont-elles celles qu’on s’attendait à trouver dans le boson de Higgs tant attendu, le maillon manquant du Modèle standard de la physique des particules ? Ou est-ce quelque chose de plus exotique ? Le Modèle standard décrit les particules fondamentales dont nous sommes faits, comme toute chose visible dans l'Univers, ainsi que les forces qui les unissent. Il s’avère toutefois que l’Univers visible ne représente pas plus de 4 % environ de l’ensemble. Une version plus exotique du boson de Higgs pourrait nous permettre de comprendre les 96 % de l’Univers qui restent obscurs.
 
 
La foule des grands jours dans la salle de conférences du CERN, tout le monde applaudit à cette immense découverte (photo CERN)
Michel Spiro Président du Conseil du CERN qui félicite Fabiola Gianetti (de dos) de l’expérience ATLAS (photo CERN)
 
 
On était sur la piste de cette particule depuis longtemps, notamment lorsque Yves Sirois de CMS trouve les premières vraies preuves.
 
Mais il fallait attendre une confirmation extrêmement sûre pendant une période de temps longue, car en fait on ne voit pas le boson, on ne ressent que ses effets lors de collisions avec d’autres particules.
Ce fut le cas ce 4 Juillet 2012, où les ingénieurs et scientifiques du CERN étaient suffisamment sûrs pour faire l’annonce.
 
Mais il ne faudrait pas croire que l’aventure est terminée, non, pas du tout ; il reste encore beaucoup de problèmes à résoudre en physique des hautes énergies comme :
·         l’énigme de l’anti matière ; où se cache-t-elle ?
·         la matière noire, de quoi est-elle composée ?
·         même question sur l’énergie noire
     ·         le neutrino
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le CERN annonce l'existence du boson de Higgs, par Sciences et Avenir.
 
Communiqué de l’expérience ATLAS.
 
Communiqué de l’expérience CMS.
 
Le boson de Higgs découvert avec 99,9999 % de certitude, article du Monde.
 
La «particule de Dieu» enfin dévoilée par Leral .net.
 
 
Actualité du monde des particules sur planetastronomy.
 
The science of Higgs boson explained, article et video de la BBC.
 
10 vidéos expliquant le boson de Higgs.
 
Moins sérieux de notre ami Roland Querry : The Particle Physics Song et aussi La chasse au bison de Higgs.
 
Voici quelques vidéos explicatives choisies parmi les nombreuses que l’on peut trouver sur le net :
 
Vidéo
Le boson de Higgs expliqué en dessin animé. une video explicative par Daniel Whiteson

 
 
 
 
 
 
 
Vidéo  
 
 
 

 
 
 
 
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UNE EXPO À LONDRES : LA SCIENCE AU XVIIIème SIÈCLE. (17/07/2012)
 
 
Nous venons de passer une semaine à Londres et nous n'avons pas pu résister à revoir une fois de plus  le célèbre Musée des Sciences.
Il y avait une exposition temporaire sur la science au XVIIIème siècle avec la présentation de la collection des instruments scientifiques du roi George III.
Notamment quelques instruments d’astronomie que je vous présente ci-après.
 
 
Un des plus beaux planétaires (orrery en anglais) de son temps, il date de 1733 et a été fabriqué par Thomas Wright.
Planétaire fabriqué par le même T Wright vers 1740, la poignée sert à faire tourner la Terre autour du Soleil, l’anneau extérieur indique les signes du zodiaque
Sphère armillaire fabriqué en 1731 par Jonathan Sisson pour le Prince de Galles. La terre est au centre. La bande circulaire extérieure contient les signes du zodiaque (avant la réforme du calendrier)
Quadrant fabriqué en 1771 par John Bird, un instrument similaire a été utilisé pour le passage de Vénus de 1769.
 
 
Il y a aussi quelques objets uniques comme :
 
 
 
Globes terrestres et célestes fabriqués par George Adams pour George III en 1766. on y voit les constellations de l’hémisphère Sud observées par La Caille
Détail de la sphère céleste de G Adams on y remarque notamment Hercules et le Serpentaire.
Micromètre utilisé conjointement avec un télescope pour mesurer la séparation entre deux étoiles. Fabriqué par J Sisson vers 1750
Les miroirs de William Herschel, l’un d’eux est en métal (alliage de cuivre et d’étain) et l’autre en verre. Vers 1782
 
 
Bien entendu, il y a aussi de nombreuses autres parties à voir dans ce musée, se rapporter à la dernière visite de la SAF à Londres.
 
 
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UNIVERS PRIMORDIAL : L’ESO DÉCOUVRE DES GALAXIES « NOIRES ». (17/07/2012)
 
 
Pour la première fois, des galaxies noires ont été observées.
Les galaxies noires correspondent à l’une des premières phases de la formation des galaxies, prédite par la théorie, mais qui n’avait jamais été observée jusqu’à présent.
Ces objets sont essentiellement des galaxies riches en gaz et sans étoiles.
En utilisant le très grand télescope de l’ESO, le VLT, une équipe internationale a détecté ces objets difficiles à voir en les voyant briller alors qu’ils étaient illuminés par un quasar.
 
L’ESO communique sur ce sujet :
 
 
 
 
Les galaxies noires sont de petites galaxies riches en gaz de l'Univers primordial qui ont beaucoup de mal à de former des étoiles.
Elles sont prédites par les théories de formation des galaxies et sont supposées être les blocs élémentaires des galaxies lumineuses et riches en étoiles d'aujourd'hui. Les astronomes supposent qu'elles ont dû fournir la majorité du gaz des grandes galaxies qui par la suite a formé les étoiles qui existent actuellement.
 
Étant pratiquement dépourvues d'étoiles, ces galaxies noires n'émettent pas beaucoup de lumière, ce qui les rend très difficiles à détecter. Pendant des années les astronomes ont essayé de développer de nouvelles techniques pour confirmer leur existence.
De petites raies en absorption dans le spectre de sources lumineuses d'arrière-plan ont laissé supposer leur existence.
Cependant, cette nouvelle étude correspond à la première fois où de tels objets ont été observés directement.
 
 
« Notre approche du problème de détection des galaxies noires a été simplement de les éclairer avec une lumière puissante » Explique Simon Lilly (ETH Zurich, Suisse), coauteur de l'article. « Nous avons cherché le rayonnement fluorescent du gaz dans les galaxies noires quand elles sont illuminées par la lumière ultraviolette émise par un quasar proche et très brillant. La lumière du quasar fait s'illuminer les galaxies noires par un processus semblable à la manière dont les vêtements blancs s'illuminent avec une lampe ultraviolette de lumière noire dans une discothèque. » 
 
 
 
L'équipe a tiré parti de la grande surface collectrice et de la sensibilité du VLT ainsi que d'une série d'observations avec de très longs temps de pose, pour détecter la lumière fluorescente extrêmement faible des galaxies noires. Ils ont utilisé l'instrument FORS2 pour cartographier une région du ciel autour du quasar brillant  HE 0109-3518, à la recherche de la lumière ultraviolette émise par l'hydrogène quand il est soumis à d'intenses rayonnements. Du fait de l'expansion de l'Univers, avec le temps qu'il faut à cette lumière pour atteindre le VLT, elle est en fait observée comme une nuance de violet.
 
Photo : image autour du quasar HE0109-3518 (cercle rouge), sa lumière fait briller une douzaine de galaxies noires (cercles bleus)
Cette image combine des observations faites avec le VLT, dédiées à la détection d'émissions fluorescentes produites par un quasar illuminant les galaxies noires, avec des données couleur provenant du Digitized Sky Survey 2.
Crédit: ESO, Digitized Sky Survey 2 and S. Cantalupo (UCSC)
 
 
 
 
 
 
« Après plusieurs années de tentatives pour détecter l'émission fluorescente (La fluorescence est l’émission de lumière par une substance illuminée par une source lumineuse. Dans la plupart des cas, la lumière émise a une longueur d’onde plus longue que celle de la source lumineuse. Par exemple, les lampes fluorescentes transforment le rayonnement ultraviolet – qui nous est invisible- en lumière visible. La fluorescence apparaît naturellement dans certains éléments comme les roches ou les minéraux, mais elle peut aussi être ajoutée intentionnellement comme dans les détergents qui contiennent des substances chimiques fluorescentes pour que les habits blancs apparaissent plus blancs sous la lumière normale) des galaxies noires, nos résultats démontrent le potentiel de notre méthode pour découvrir et étudier ces objets fascinants et auparavant invisibles, » déclare Sebastiano Cantalupo (University of California, Santa Cruz), le premier auteur de cette étude.
 
L'équipe a détecté près de 100 objets gazeux situés dans un rayon de quelques millions d'années-lumière autour du quasar. Après une analyse méticuleuse conçue pour exclure les objets dont l'émission pourrait être provoquée par la formation stellaire interne aux galaxies et non pas par la lumière du quasar, ils ont finalement réduit leur recherche à 12 objets. Il s'agit là de l'identification des galaxies noires de l'Univers primordial la plus convaincante à ce jour.
 
Les astronomes ont aussi été capables de déterminer quelques propriétés des galaxies noires. Ils ont estimé que la masse de leur gaz équivaut à environ 1 milliard de fois la masse du Soleil, ce qui est typique pour les galaxies de faible masse riche en gaz de l'Univers primordial. Ils ont également pu estimer que l'efficacité de la formation stellaire est réduite d'un facteur 100 par rapport aux galaxies à formation d'étoiles typiques trouvées à une phase similaire de l'histoire cosmique.
« Nos observations avec le VLT ont fourni la preuve de l'existence de nuages noirs compacts et isolés. Avec cette étude, nous avons fait un pas capital vers la découverte et la compréhension des premières et obscures phases de la formation des galaxies et sur la manière dont les galaxies acquièrent leur gaz, » conclut Sebastiano Cantalupo.
Le spectrographe intégral de champ MUSE, qui sera mis en service sur le VLT en 2013 sera un outil extrêmement puissant pour étudier ces objets.
 
 
L’article technique correspondant.
 
 
 
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PLUTON : HUBBLE DÉCOUVRE UN 5ème SATELLITE À CETTE FAUSSE PLANÈTE. (17/07/2012)
 
 
Avant l’arrivée de la sonde New Horizons en 2015, le télescope spatial Hubble défriche le terrain, après avoir découvert deux nouveaux satellites, Nix et Hydra en 2005, puis un nouveau satellite (baptisé provisoirement P4) autour de Pluton en 2011, ce qui en faisait 4 ; il vient d’en découvrir un 5ème !
 
 
 
Cette petite lune est très irrégulière de l’ordre de 10km de diamètre et tourne autour de Pluton sur une orbite circulaire de 90.000km de diamètre.
 
Les scientifiques sont surpris de la complexité du système satellitaire d’un tel petit objet, ils pensent que tous ces satellites sont des restes d’une collision ancienne de Pluton avec un autre objet de la ceinture de Kuiper.
 
Cette découverte est importante pour préparer la trajectoire la plus sûre et le programme d’exploration de la sonde New Horizons.
 
On rappelle que la première lune de Pluton, Charon a été découverte en 1978.
 
 
 
 
 
 
On pourra consulter aussi les informations de science at Nasa.
 
Ainsi que la très intéressante vidéo de la NASA.
 
 
 
 
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LA MATIÈRE NOIRE :DES FILAMENTS DE CETTE MATIÈRE RELIENT DES GALAXIES. (17/07/2012)
 
 
Des scientifiques, notamment de l’Université de Munich et de l’Université du Michigan ont mis au jour pour la première fois un lien de matière noire entre deux galaxies. On rappelle que la matière noire semble essentielle comme « colle » assurant la cohésion des galaxies.
 
 
 
L’Univers est bâti principalement autour d’amas de galaxies, mais certaines galaxies sont situées le long de filaments qui relient ces amas.
 
Les cosmologistes pensent que ces filaments sont constitués de matière noire, et sont une sorte d’échafaudage (scaffolding en anglais) de la structure de l’Univers.
 
Ceci a déjà été théoriquement prédit grâce à des simulations numériques, mais jamais cela n’a été détecté.
 
Photo :un filament de matière noire entre Abell 222 et Abell 223, les lignes jaunes sont des équidensités de matière.
Crédit : Jörg Dietrich, U-M Department of Physics
 
 
 
 
 
Pour la première fois, on est capable de voir ces filaments de matière noire, c’est ce qu’affirme le physicien Jörg Dietrich de l’Université du Michigan qui publie ces résultats dans la revue Nature du 12 Juillet.
 
La matière noire dont la composition est encore mystérieuse, n’émet ni n’absorbe de lumière, elle est donc invisible au télescope, on ne peut la détecter que grâce à ses effets gravitationnels. Et Dietrich et ses compagnons ont pu détecter ces filaments grâce au phénomène de lentille gravitationnelle. Les objets massifs comme les amas de galaxies jouent le rôle de lentille grossissante sur la lumière d’objets encore plus lointains. Cet effet de distorsion (qui est le plus important lorsque les différents éléments sont parfaitement alignés avec la Terre) leur ont permis de mesurer l’effet gravitationnel et la masse de Abell 222 et 223. Un pont de matière apparaît entre ces deux galaxies qui ne peut pas être expliqué autrement que par cette matière noire.
 
Les données utilisées proviennent du télescope Subaru et de XMM-Newton.
 
La matière noire représente 25% de tout l’Univers, et 5% est seulement de la matière visible dont nous sommes faits vous et moi ainsi que les étoiles, les planètes etc…
 
 
Le dossier matière noire sur votre site préféré.
 
Article de Pour la Science sur le sujet.
 
 
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NAINE BRUNE : ENTRE ÉTOILE ET PLANÈTE. (17/07/2012)
(crédit photo : NASA/Spitzer)
 
 
Une équipe internationale dirigée par le laboratoire AIM  (CEA-CNRS- Université Paris Diderot) vient de visualiser la toute première étape de la formation d'une naine brune, un de ces astres de très faible masse, entre étoile et planète.
Si l'on sait aujourd'hui détecter les naines brunes, malgré leur faible rayonnement, en revanche leur gestation reste mystérieuse.
C'est grâce au grand interféromètre de l'IRAM (CNRS), sur le plateau de Bure, que les astrophysiciens ont pu localiser une condensation de gaz et de poussières indiquant la formation d'une naine brune.
 
Cette découverte et son interprétation sont présentées dans la revue Science du 6 juillet 2012.
 
Voici le communiqué du CNRS :
 
 
Des astres de toutes masses peuvent se former dans l'Univers. Certains sont des étoiles, d'autres des planètes.
La frontière s'établit en fonction de leur masse.
L'« entre-deux » correspond à un domaine de masse entre 13 et 80 fois la masse de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, soit, aussi, une masse inférieure à 8% de celle du Soleil. Ni vraiment étoile, ni vraiment planète, l'astre atteint une température suffisante pour la fusion du deutérium, mais qui ne permet pas de déclencher la réaction de fusion de l'hydrogène, réaction  qui est la source d'énergie des étoiles.
 
C'est à la fois ce domaine de masse intermédiaire et un mode de formation distinct de celui des planètes, qui caractérisent les naines brunes. Celles-ci rayonnent si peu qu'il a fallu attendre 1995 pour que la première, baptisée Teide-1, soit détectée au cœur de l'amas des Pléiades par son émission infrarouge. Depuis, plusieurs centaines ont été découvertes par de grands sondages infrarouges, sans que le mécanisme exact de leur formation soit bien établi.
 
Pour observer cette phase très précoce de formation d'étoiles, où celles-ci sont encore des objets « froids » sans source d'énergie interne, les chercheurs ont utilisé le grand interféromètre IRAM (Institut de Radioastronomie Millimétrique) du plateau de Bure (Hautes-Alpes, France), opérant dans le domaine des ondes millimétriques. En plus de cette gamme de longueur d'onde particulièrement adaptée, l'interféromètre IRAM offre, grâce à ses six antennes mobiles de 15 mètres de diamètre, une résolution inatteignable avec des télescopes à antenne unique, comme celui de l'observatoire spatial Herschel par exemple.
 
 
 
La naine brune en formation (cercle rouge) observée par les chercheurs, nommée Oph B-11, est une condensation de gaz et de poussières située au sein d'une vaste région de formation d'étoiles, le nuage sombre de Rho Ophiuchi, à environ 450 années-lumière de la Terre. La très bonne résolution de l'interféromètre de l'IRAM a permis d'estimer que sa taille est d'environ 140 unités astronomiques (UA), soit la taille approximative du Système solaire : rapportée au nuage de Rho Ophiuchi, c'est une taille très compacte.
 
 
 
Comme Oph B-11 n'est pas détectée dans l'infrarouge, notamment par le satellite Herschel, les astronomes en déduisent que sa température n'excède pas 10K (-263°C). Ces caractéristiques, ajoutées à l'émission millimétrique détectée avec l'interféromètre de l'IRAM, indiquent que la masse du nuage ne dépasse pas 2 à 3% la masse du Soleil, exactement le domaine des naines brunes.
« Nous avons choisi une zone particulière d'Ophiuchus, la région L1688, car il y règne une pression supplémentaire qui pouvait favoriser la formation d'une naine brune ; De plus, nous avions déjà identifié une source, mais via un autre télescope, dont la résolution ne permettait pas de mesurer la taille de l'objet »,  explique Philippe André, du CEA-Irfu. « C'est la première fois que nous découvrons un fragment de nuage suffisamment compact et dense pour former une naine brune par effondrement, exactement comme se forment les étoiles plus massives. »
Cette découverte démontre que certaines naines brunes au moins se forment exactement comme les autres étoiles. Pourtant, cette hypothèse était jusqu'ici plutôt écartée car la gravité d'un fragment de nuage de très faible masse semblait insuffisante pour provoquer son effondrement.
Les chercheurs imaginent que d'autres forces que la gravité pourraient contribuer à la formation des étoiles, notamment les mouvements turbulents de la matière au sein des nuages sombres. Cette turbulence  pourrait être également responsable des filaments de matière découverts récemment dans ces nuages par le satellite Herschel.
Les naines brunes, qui sont des astres très peu brillants, commencent tout juste à être étudiées. On estime leur nombre dans la galaxie entre 50 à 100 milliards, soit de 20 à 40% des astres de la Galaxie, et il est possible qu'une de ces naines brunes encore non détectées soit plus près de la Terre que la plus proche étoile actuellement connue, Proxima du Centaure.
 
 
 
 
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LE SOLEIL :.IL FÊTE LUI AUSSI LE 14 JUILLET ! (17/07/2012)
Crédit photos : NASA/SDO
 
 
Notre étoile semble s’activer , si bien que le 12 Juillet 2012, le groupe de taches (sunspots en anglais) AR 1520 (on ne numérote pas les taches, mais les régions sur le Soleil) a déclenché une éruption (solar flare) majeure de classe X1.4 (les éruptions solaires sont classées en 3 catégories suivant la puissance de leur intensité rayons X en W/m2, la X est la plus intense) qui a pris le chemin de notre planète.
C’est le deuxième en une semaine, le précédent date du 6 Juillet et était de classe X1.1, le 6ème de classe X de l’année.
 
Ces particules solaires chargées constituant une éjection de masse coronale (CME : coronal mass ejection) ont touché la Terre ce 14 Juillet à la vitesse énorme de 1400km/s, et devraient créer des orages géomagnétiques.
 
Le satellite SDO a assisté à cette éruption et nous propose quelques images et vidéos.
 
 
La région AR1520 le 12 Juillet 2012 prise dans la longueur d’onde de 304 Angstrom.
La CME se dirige vers la Terre (soleil au centre, la Terre en bleu. Clic sur l’image pour voir l’animation gif.
 
 
Ces régions de taches sont normales à cette époque du cycle solaire, en effet, celui-ci approche de son max en 2013.
 
 
Représentation des particules frappant le champ magnétique terrestre.
 
Le choc compresse la magnétosphère terrestre et déclenche une tempête magnétique.
 
 
Amis amateurs d’aurores boréales (northern ou southern lights) vous devez aussi être à la fête.
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici quelques vidéos représentatives que j’ai sélectionnées :
 
Forte éruption solaire de classe X1.4 face à la Terre, le 12 juillet 2012, sur AR 1520 (3 minutes)
 
Très belle Vidéo    
 

 
 
 
 
 
 
Vidéo : Multiple Views of X1.4 Solar Flare on July 12, 2012 (1 minute)
   
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de Spaceweather nous parle du Soleil.
 
Rapport de Msnbc sur le sujet.
 
Le cosmographe nous informe aussi sur cette éruption.
 
Toutes les vidéos sont disponibles au GSFC.
 
 
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L’EAU DES OCÉANS TERRESTRES : NOUVELLES ÉTUDES. (17/07/2012)
 
 
Les astronomes ont toujours pensé que les comètes et un type bien particulier de météorites (les chondrites carbonées, les plus primitives) étaient à l’origine des éléments volatils (H, N, C…) terrestres. Il est important de déterminer d’où viennent ces éléments pour trouver l’origine de l’eau et de la vie sur notre planète.
 
Des nouvelles études menées par Conel Alexander de l’institution Carnegie (Washington DC), semblent indiquer que la glace qui a été répartie dans le système solaire ne proviendrait pas des mêmes matériaux que ceux qui ont formé la Terre.
 
Contrairement aux idées reçues, il n’y aurait pas de relation entre comètes et chondrites carbonées ; la glace (et par conséquence l’eau terrestre) proviendrait principalement des météorites et de leurs parents ; les astéroïdes.
 
 
 
Chondrules
C’est en s’intéressant au rapport D/H (D = Deutérium, isotope lourd de H et H = Hydrogène) que l’on peut avoir une idée de l’endroit où la glace s’est formée. Les objets qui se forment loin dans le système solaire ont généralement un D/H plus important que ceux qui se forment plus près du Soleil. Les corps qui se forment dans le même région doivent avoir le même D/H.
Donc en comparant ce ratio des chondrites carbonées et des comètes, il est possible de savoir si elles se sont formées au même endroit.
 
 
Photo : quelques chondrites carbonées. C Alexander
 
 
 
 
 
On pensait que ces deux types d’objets s’étaient formés au delà ou, bien au delà de l’orbite de Jupiter et qu’ensuite ils auraient migré vers le système solaire interne, apportant ainsi leurs éléments volatils à la Terre naissante.
Si c’était le cas, le D/H des comètes et de ces chondrites devrait être similaire.
 
L’équipe C Alexander a analysé 85 chondrites carbonées et ils ont pu montrer (D/H plus faible) que celles-ci ne s’étaient pas formées dans la même région que les comètes.
Ils pensent qu’elles se sont formées en fait au niveau de la ceinture principale d’astéroïdes.
 
D’après eux, les volatils les plus importants proviennent de ces chondrites et non pas des comètes.
 
 
Histoire à suivre…..
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Supplementary Materials de l’article publié dans Science Express
 
La matière organique dans les chondrites carbonées par l’ENS Lyon
 
Les océans terrestres : D’où vient l’eau? On est sur une piste.
 
Nos océans : Sont-ils extraterrestres?
 
 
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VU D'EN HAUT :.LE MONT SAINT MICHEL! (17/07/2012)
Credits: CNES 2012/Astrium Services/Spot Image
 
Prise par les satellites Pléiades, voici une vue haute résolution du Mont St Michel vu de 700km d’altitude le 3 Mai 2012.
 
Vue de la baie
Détail du Mont lui même
 
Le Mont est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
 
 
 
 
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CASSINI –SATURNE :.ON CHANGE D’ORBITE ! (17/07/2012)
(images : NASA/JPL)
 
Une des grands facultés de la sonde Cassini est sa possibilité de changer d’orbite autour de Saturne.
On sait que c’est un des grands sujets de discussion au JPL entre ceux qui veulent étudier Saturne (orbite polaire), ceux qui veulent s’intéresser aux anneaux (orbite inclinée) et ceux qui s’intéressent aux satellites (orbite équatoriale).
 
 
Après avoir passé près de deux ans et demi en orbite équatoriale, la sonde vient de se mettre sur une orbite inclinée, qui devrait maintenant nous donner à voir de beaux spectacles d’anneaux, et ceci pendant 3 ans.
 
 
 
 
Voici donc une des toutes premières images des anneaux avec la nouvelle orbite.
 
 
Prise le 24 Mai 2012 avec filtres clairs cL1 et CL2
 
 
 
 
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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MARS EXPRESS :DES DÉTAILS INTÉRESSANTS. (17/07/2012)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
 
 
En attendant l’atterrissage le 6 Août de Curiosity sur Mars, les autres sondes martiennes sont en fonctionnement comme Mars Express par exemple.
 
Relevé topographique de la région Melas Dorsa. Le rouge est plus haut que le bleu.
 
 
La sonde européenne s’est intéressée à une zone située au Sud de Valles Marineris, Melas Dorsa, qui présente de nombreux détails de terrain intéressants, aussi bien de tectonique que d’impact.
Cette zone est volcanique et on remarque des mouvements de terrain typiquement associés à ces zones.
 
 
 
Mais c’est aussi l’occasion de voir ces fameux cratères « splotch », qui se sont formés lors d’un impact sur un sol contenant de la glace en sous-sol, il y a fonte autour du cratère avant solidification.
 
Le plus bel exemple est celui du cratère ci-contre qui fait 16km de diamètre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
D’autres cratères comme celui-ci ont été remplis après l’impact, est-ce volcanique ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une remarque sur les photos de la HRSC, super caméra allemande de nos amis de Berlin, en fait leur site est un peu différent de celui de l’ESA et assez complémentaire, je vous conseille d’aller le voir, car ils mettent à notre disposition de grandes photos zoomables de différentes régions martiennes.
Alors bonne chasse.
 
 
Tout sur Mars Express sur votre site préféré.
 
 
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OBSERVATION : JUPITER OCCULTÉE PAR LA LUNE. (17/07/2012)
 
Notre ami niçois, JC Thorel nous signale que son collègue Florent Dubreuil a immortalisé l’occultation de Jupiter par la Lune du 14 Juillet 2012, il a mis ses photos en ligne, vous pouvez les consulter ici.
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.: LA RECHERCHE SPÉCIAL « LA PHYSIQUE DU XXXème SIÈCLE » !. (17/07/2012)
 
 
Si vous ne savez pas quoi faire cet été sous la pluie, voici une revue qui fait le point sur les différents aspects de la physique actuelle.
 
De la physique en été ! Une fois n’est pas coutume, La Recherche consacre son numéro spécial à ce domaine riche en rebondissements en 2012. Certes, les neutrinos, particules qui ont semblé, un temps, aller plus vite que la lumière, sont rentrés dans le rang. Mais l’histoire illustre la façon dont des résultats expérimentaux interrogent les fondements de la physique. Et ce sont ces liens entre théories et expériences qu’explore ce numéro au gré de questions clés de la physique du XXIe siècle. Nous avons sélectionné celles pour lesquelles des résultats décisifs sont attendus prochainement. Où se cache le boson de Higgs ? Les particules supersymétriques existent-elles ? Détectera-t-on les ondes gravitationnelles ? De quoi est faite la matière noire ? Autant de prédictions théoriques qui vont passer l’épreuve de l’expérience et, qui sait, ouvrir de nouveaux horizons.
 
 
Voici notamment le sommaire de la partie concernant la physique du XXI ème siècle :
 
LA PHYSIQUE du XXIe siècle
·        La PHYSIQUE du XXIe siècle
·        Les neutrinos défient les physiciens
·        Là où se cache le boson de Higgs
·        La supersymétrie ébranlée par l'expérience
·        L'insaisissable nature de la matière noire
·        « Cet Univers semble fou, mais c'est bien celui dans lequel nous vivons »
·        Les nouveaux détecteurs d'ondes gravitationnelles
·        La théorie de l'inflation vue par Planck
·        Le monde quantique à notre échelle
·        L'anomalie Pioneer enfin expliquée ?
·        Les trous noirs rayonnent en laboratoire
·        Le principe d'équivalence testé en orbite
·        Comment les théoriciens composent avec les expériences
·        Multiplier les théories... raisonnablement
 
 
 
LA PHYSIQUE du XXIe siècle - Livres
·        Matière noire et autres cachotteries de l'Univers
·        LHC
·        Demain, la physique
·        Le Monde quantique
·        LA RECHERCHE A PUBLIÉ
·        SUR LE WEB
·        Supersymétrie
·        Jongler avec la lumière
·        Forme et origine de l'Univers
·        Rien ne va plus en physique !
·        LHC : enquête sur le boson de Higgs
·        Le Destin de l'Univers
 
 
 
 
 
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BULLETIN PROFESSIONNEL :.LE N° 150 DU BULLETIN DE L’ESA. (17/07/2012)
 
 
 
Pour sa 150ème édition, l’ESA publie un bulletin exceptionnel avec de nombreuses vues en 3D anaglyphes, une lunette bleu/rouge étant livrée avec le magazine.
 
 
Je vous rappelle qu’il est distribué gratuitement tous les trimestres, il suffit de s’inscrire auprès de l’ESA, rue Mario Nikis à Paris.
 
 
Ce magazine peut être lu on-line (en anglais).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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