LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 16 Juillet 2019      

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Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. . 11 Sept 19H attention nous changeons de lieu (CNAM 292 rue St Martin Paris 3 amphi Grégoire) et de jour (en principe le deuxième mercredi du mois)

MARS, LE PROCHAIN DÉFI ? avec François Forget. Entrée libre mais :

réservation obligatoire à partir du 3 Août 09H00 .

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

École Chalonge : CR de la session du 27 Juin 2019. (16/07/2019)

L’expérience Qubic : CR conf SAF (Cosmologie) de JC Hamilton du 15 Juin 2019. (16/07/2019)

J. des Commissions de la SAF : CR de cette journée du 8 Juin 2019. (16/07/2019)

Apollo, chroniques : CR conf UIA94 de JP Martin du 28 Mai 2019. (16/07/2019)

Cycle 50 ans Apollo : CR de ces confs au Palais de la Découv. En Mai/juin 2019. (16/07/2019)

Table ronde Apollo : CR conf SAF du 14 Juin 2019. (16/07/2019)

Le Temps : CR Académie des Sciences du 21 Mai 2019. (16/07/2019)

Galaxies et JWST : CR conf SAF de P Guillard du 17 Mai 2019. (16/07/2019)

Battre la NASA ? : CR conf IAP de RM Bonnet du 7 Mai 2019. (16/07/2019)

Le volcanisme de Mercure : CR conf SAF (Planétologie) d’O. Barraud du 11 Mai 2019. (16/07/2019)

Apollo : Il y a 50 ans…l’exploit ! (16/07/2019)

La Tour Eiffel : Elle donne l’heure ! (16/07/2019)

Voyage vers Mars : Les radiations !!! (16/07/2019)

La Lune :.Grâce aux instruments d’Apollo, on peut mesurer son noyau. (16/07/2019)

Hayabusa 2 :.Pour la deuxième fois : The Falcon has landed ! (16/07/2019)

JUNO :.Un périjove 20 extraordinaire ! (16/07/2019)

InSight :.La Taupe, peut-être une solution ? (16/07/2019)

Radioastronomie : NenuFAR en service. (16/07/2019)

TESS : Elle découvre sa plus petite exoplanète. (16/07/2019)

Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir été 2019 sur le Temps. (16/07/2019)

 

 

 

APOLLO : IL Y A 50 ANS, L’EXPLOIT ! (16/07/2019)

 

Oui, ces jours-ci nous allons fêter les 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, rassurez-vous je ne vais pas en parler longuement, étant donné que j’ai donné de nombreuses conférences à ce sujet cette année anniversaire (se reporter aux différents comptes rendus si vous le souhaitez).

 

Une image contenant homme, personne, mur, photo

Description générée automatiquementPhoto : Votre serviteur en 1969, avec quelques kilos de moins que maintenant !!

 

Mais je voulais vous faire part de mes impressions étant donné que j’ai pleinement vécu ce moment.

Que d’émotion en cette nuit du 20 au 21 Juillet 1969, il y eu d’abord l’alunissage puis quelques heures après la première sortie, un évènement plein d’émotion que nous avons vécu devant notre petite TV noir et blanc.

 

Voilà c’est fait, l’Homme vient de mettre le pied sur un monde extraterrestre, plus rien ne sera comme avant.

 

 

 

 

 

 

 

Il aura fallu l’énergie et la détermination de tout un peuple, galvanisé par le pari fou de JFK en 1961 et la peur des Soviétiques, pour y arriver.

 

Dommage, la course étant gagnée, la Lune n’intéressait plus personne, on allait l’oublier pendant presque un demi-siècle !

 

Depuis cette époque, on a perdu en savoir-faire pour les expéditions lunaires, on n’a pas (encore) un lanceur de la classe à Saturn 5 capable d’envoyer des hommes sur la Lune, a-t-on même l’envie ?

 

Heureusement, cet esprit de compétition (contre les Chinois cette fois) semble reprendre, peut-être allons-nous revivre une nouvelle épopée…..

 

Peut-être vous souvenez vous qu’il y a quelques temps je vous avais signalé que les bandes originales de l’alunissage avaient été perdues (voir « un petit pas pour l'homme, une grosse bêtise pour l'humanité »), eh bien ils semblent qu’elles aient réapparues ces jours-ci !

 

Elles auraient été achetées par un stagiaire de l’époque quelques années après l’exploit.

Pourquoi ? On n’a pas eu d’explications nettes de la NASA. Une erreur ?

 

En tout cas ce stagiaire ne s’est pas rendu compte tout de suite de son précieux achat, mais seulement beaucoup plus tard.

 

S’en rendant compte, il va mettre en vente ces précieuses bandes pour le …20 Juillet prochain !!!!!

 

 

Une remarque, la plupart des séquences filmées d’Apollo 11 ont été remasterisées et peuvent être vues à cette URL.

 

 

Bon ciel à tous

JPM

 

PS : la Cité des Sciences et le Palais de la Découverte vont fêter dignement cet évènement.

 

 

 

 

 

LA TOUR EIFFEL : ELLE DONNE L’HEURE ! (16/07/2019)

 

 

À l’occasion du futur congrès international sur le Temps (TimeWorld) des 21, 22 et 23 Nov 2019 à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris, les organisateurs ont présenté lors de leur conférence de presse, un petit film de Anne Odru, sur comment on a transformé la Tour Eiffel en un cadran solaire géant.

 

Cette idée originale vient de notre ami astrophysicien, Jean Philippe Uzan basée sur une réalisation précédente de Denis Savoie avec l’Obélisque de la Concorde.

On a filmé à partir du haut de la Tour Eiffel, le déplacement de son ombre au cours de la journée, transformant ainsi notre symbole national en un simple gnomon.

 

Voici ce film : https://youtu.be/oEW2AUrXZ-k

 

 vidéo :

 

 

 

On rappelle que le déplacement de l’ombre correspond à la rotation de la Terre en 24 heures.

Au cours de la journée l’ombre est longue au lever (très longue d’ailleurs en hiver) puis raccourci jusqu’à midi au Soleil, où elle est la plus courte, puis rallonge jusqu’au soir.

 

Rappelons que même sur Mars, des gnomons ont été embarqués (sur Curiosity et sur Insight) .

 

On se souvient aussi que c’est notre collègue Denis Savoie qui a utilisé le gnomon d’Insight afin de déterminer le Nord sur Mars, ce qui était nécessaire pour le sismomètre embarque.

Cette aventure vous a été contée dans les astronews.

 

Voir la vidéo explicative de D Savoie.

 

 

 

 

Dossier de presse.

 

 

 

 

 

VOYAGE VERS MARS : LE PROBLÈME DES RADIATIONS. (16/07/2019)

 

 

Nous avons déjà parlé dans ces colonnes du problème des radiations lors des longs voyages spatiaux, soit vers la Lune ou pire encore vers Mars, je voudrais encore insister sur ces questions qui compromettent tout voyage de longue durée hors de l’atmosphère terrestre.

 

Quelques rappels :

Il y a principalement deux types de rayonnements dangereux pour nos astronautes durant le voyage :

·         Les rayons cosmiques galactiques ou GCR (galactic cosmic rays), et

·         Les particules solaires énergétiques ou SEP (solar energetic particles

 

L’exposition aux radiations est mesurée en Sievert (Sv) ou plutôt en milliSievert (mSv), une radio passée chez le médecin vaut approx. 0,4 mSv.

La législation de chaque pays impose des limites, chez nous : la limite pour les personnes du public est de 1 mSv/an alors que pour les travailleurs du nucléaire, elle est de 20 mSv/an. Une remarque, une dose de 5000 mSv a 50% de chance de favoriser un cancer.

 

De récents calculs, font apparaitre qu’un astronaute en mission martienne pourrait recevoir jusqu’à 700 fois la dose qu’il recevrait sur Terre. L’ESA est concerné avec ce problème et a réunis un groupe d’experts pour analyser les protections possibles pour les futurs voyageurs vers Mars.

 

On sait que l’on a déjà détecté des signes de cataracte précoce chez les astronautes de l’ISS due aux cosmiques.

On a aussi remarqué un changement dans l’ADN de l’astronaute Scott Kelly en le comparant à celui de son vrai jumeau, Mark Kelly, resté au sol.

 

Les experts résumaient ainsi leur conclusion : un jour passé dans l’espace est équivalent à une année sur Terre, pour les astronautes.

Alors comment lutter ?

 

On sait qu’à bord de l’ISS, un sursaut de radiations solaires va annuler toute sortie extravéhiculaire (EVA) et va forcer les astronautes à se mettre dans la partie la plus protégée de la Station.

 

Donc un voyage vers Mars serait avec les normes et les protections d’aujourd’hui, non recommandé, voire impossible à autoriser.

 

Il faut poursuivre les études sur la protection des astronautes, et c’est ce que l’ESA est en train de faire, elle a effectué des meures à l’aide d’accélérateurs de particules, simulant les radiations cosmiques, les résultats ont montré que le Lithium semblerait être un bon candidat pour la protection de futures missions.

Les études se poursuivent.

 

L’ESA publie deux infographiques très intéressantes que voici :

 

Une image contenant capture d’écran

Description générée automatiquement

L’échelle des différents risques au point de vue radiations auxquels sont soumis les astronautes. (Crédit ESA)

Comment lutter contre les différents types de radiations dans l’espace. (Crédit ESA)

 

 

L’ESA vient de développer une technique qui pourrait peut-être s’avérer utile en cas de problème :

De la peau et des os imprimés en 3D et à l’envers pour les humains qui partent vers Mars

Tous les détails dans l’article d’Internet.

Utilité : remplacer un bout de peau ou d’os en cas de nécessité !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The radiation showstopper for Mars exploration par l’ESA.

 

NASA’s Landmark Twins Study Reveals Resilience of Human Body in Space

 

Voyages spatiaux : Le défi des radiations ! (11/02/2019)

 

Les radiations sur Mars, on ne peut pas y échapper par l’Obs.

 

The Most Dangerous Problem On Mars - High Energy Radiation, vidéo YouTube.

 

ESA studying radiation impacts of hardware and humans

 

Investigating the Biological Effects of space Radiation

 

 

 

 

 

 

 

 

LA LUNE : GRÂCE AUX INSTRUMENTS D’APOLLO, ON PEUT MESURER SON NOYAU. (16/07/2019)

 

 

L’Observatoire de Paris communique cette information :

 

En utilisant les données de la télémétrie laser-Lune, une expérience cinquantenaire débutée grâce à la mission Apollo 11, une équipe de chercheurs issus de l’Observatoire de Paris – PSL, de l’Observatoire de la Côte d’Azur, du CNRS et de Sorbonne Université parvient à déterminer le rayon du noyau de la Lune à 381 km avec une précision de +/- 12 km, améliorant ainsi d’un facteur 3 les estimations précédentes.

 

Ce résultat fait l’objet d’un article paru en ligne dans la revue Geophysical Research Letters, le 8 juillet 2019.

 

Vous trouverez ci-après le communiqué de presse relatif à cette information.

 

 

Communiqué de presse | Observatoire de Paris

Nouvelle estimation de la taille du noyau de la Lune grâce aux mesures Laser-Lune

Publié le 9 juillet 2019

 

Le 21 juillet 1969, avec les premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin à la surface de la Lune, a aussi démarré une expérience scientifique sans précédent. Les astronautes ont déposé un panneau de réflecteurs qui, depuis 50 ans, est utilisé pour mesurer la distance Terre-Lune et ce, grâce au chronométrage du temps de parcours des photons émis par des stations laser à la surface de la Terre. Au total, cinq panneaux de réflecteurs de ce type ont successivement été déposés à la surface lunaire.

 

Une image contenant moniteur, écran, intérieur

Description générée automatiquementVue d’artiste de la structure interne de la Lune.

Elle montre l’emplacement des cinq panneaux de réflecteurs laser (Apollo 11, 14, 15, Luna 17 et 21) et les faisceaux laser provenant des stations à la surface de la Terre, symbolisés par des traits verts. L’analyse précise des mouvements de rotation de la Lune et de son orbite a permis de déterminer avec une précision inégalée le rayon de la limite noyau-manteau lunaire à 381 km (± 12 km) et son aplatissement ((2,2 ± 0,6) x 10-4). 
© Y. Gominet / IMCCE / Observatoire de Paris – PSL

 

 

 

 

Dans les années 1980, cette technologie a permis de mettre au jour indirectement l’existence d’un noyau fluide au sein de la Lune, présence confirmée par la suite par des données magnétiques et sismiques.

Néanmoins, les estimations de la taille du noyau fluide variaient de +/- 55 km.

 

Station de télémétrie laser Lune de l’Observatoire de la Côte d’Azur, implantée sur le plateau de Calern.

(nous avons pu visiter le Plateau de Calern il y a quelques années, voici le reportage)

 

Les observations obtenues par télémétrie laser-Lune sont régulièrement traitées et exploitées dans INPOP (acronyme pour « Intégration numérique planétaire de l’Observatoire de Paris »), qui est un ensemble de modèles et de programmes de calcul des éphémérides planétaires et lunaire, que développent conjointement, depuis 2003, les équipes de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides – IMCCE (Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Sorbonne Université) et du laboratoire Géoazur (OCA). L’éphéméride lunaire permet de calculer le mouvement orbital et rotationnel de la Lune avec une incertitude de l’ordre du centimètre sur 10 ans.

 

L’introduction d’un modèle dynamique de noyau fluide dans INPOP a permis d’améliorer de façon significative les écarts entre les prédictions et les observations et de sonder l’intérieur de la Lune. Le modèle de noyau introduit dans les années 1980 dans le programme de calcul américain des éphémérides développé par la NASA supposait que l’interface noyau-manteau était sphérique puis en 2004, ils introduisirent une interface axisymetrique. Dans une étude à paraitre à paraître en ligne dans la revue Geophysical Research Letters, le 10 juillet 2019, les chercheurs de l’équipe d’INPOP renouvellent cette approche en introduisant un modèle de noyau légèrement aplati et explore son influence de façon systématique : c’est l’ajustement de cet aplatissement obtenu grâce aux données de télémétrie qui a permis de déduire la taille du noyau lunaire.

Pour cela, l’équipe a comparé les valeurs ajustées aux données de télémétrie avec la valeur théorique de l’aplatissement du noyau lunaire à l’équilibre. L’intersection des deux courbes (valeurs ajustées aux observations de télémétrie et valeurs théoriques) permet de contraindre la taille du noyau lunaire et la valeur de l’aplatissement de l’interface noyau-manteau.

 

 

 

Détermination du rayon du noyau lunaire.

 

 

L’aplatissement du noyau lunaire est tracé en fonction du rayon de la limite noyau-manteau. Les points noirs avec la zone d’incertitude rouge sont obtenus par l’analyse des données de télémétrie laser lunaire.

Les courbes bleue et rose expriment les contraintes données par un modèle hydrostatique considérant deux valeurs différentes de l’épaisseur de la croûte lunaire (34 ou 43 km) avec une incertitude de ± 18 kg/m3 sur la densité moyenne de la croûte lunaire.

 

La zone d’intersection correspond aux valeurs déterminées du rayon du noyau fluide lunaire et de son aplatissement. 
© Viswanathan, V et al., Geophysical Research Letters, 8 juillet 2019.

 

 

 

 

INPOP tient compte également des dernières mesures du champ de gravité déterminées en 2011-2012 par la mission spatiale de la NASA GRAIL .

 

Cette nouvelle mesure de la taille du noyau fluide est importante pour les modèles d’évolution de la Lune.

Elle va permettre notamment de mieux comprendre les mécanismes qui ont permis l’apparition, puis la disparition du champ magnétique lunaire.

Aujourd’hui l’exploration lunaire est en pleine croissance et l’ajout de nouveaux réflecteurs à sa surface permettrait de poursuivre le sondage de son intérieur et de développer de nouveaux tests relativistes.

 

 

 

Référence

Viswanathan, V., Rambaux, N., Fienga, A., Laskar, J., Gastineau, M., 2019, "Observational constraint on the radius and oblateness of the lunar core-mantle boundary", Geophysical Research Letters, publié en ligne le 8 juillet 2019.
https://doi.org/10.1029/2019GL082677

Ce travail a bénéficié du soutien du Labex Exploration Spatiale des Environnements Planétaires - ESEP, du PNGRAM et des observations continues des stations laser, notamment la station MEO (OCA), France.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Nouvelle estimation de la taille du noyau de la Lune grâce aux mesures laser-Lune par le CNRS

 

Lune : la taille de son noyau déterminée avec une précision record grâce à Apollo par Futura Sciences

 

 

 

 

 

 

HAYABUSA-2 : POUR LA DEUXIÈME FOIS : THE FALCON HAS LANDED ! (16/07/2019)

 

Oui, en cette année de commémoration des 50 ans d’Apollo où The Eagle has landed avait été annoncé par Armstrong en atterrissant sur la Lune, j’ai honoré cet instant en citant une phrase similaire pour la sonde Hayabusa 2 (Hayabusa = faucon en Japonais) qui vient de faire un deuxième touchdown sur Ryugu pour prendre des échantillons du sous-sol.

 

On se rappelle qu’en Avril 2019, Hayabusa 2 avait lancé un objet lourd (une boule de pétanque) sur Ryugu afin d’y creuser un cratère important pouvant mettre au jour une partie plus profonde de l’astéroïde. C’était une opération risquée, au vu de la structure de la surface de cet astéroïde, plein de cailloux, très peu de zones relativement plates.

 

Mission réussie, il fallait donc programmer un deuxième touchdown de la sonde afin de procéder à un prélèvement.

 

Cela a été fait ce 11 Juillet 2019 avec succès ! Bravo les Japonais de la JAXA, ils sont très forts, bien sûr aucune nouvelle sur nos chaines d’informations !

« Nous avons recueilli des échantillons correspondant à l’histoire du Système Solaire » a déclaré immédiatement le responsable du projet Yuichi Tsuda lors de la conférence de presse, il ajoute « C’est la première fois que nous recueillons des échantillons du sous-sol d’un corps extraterrestre, à part la Lune bien sûr »

 

 

Une image contenant gâteau

Description générée automatiquement

Positions des deux points de prise d’échantillons à la surface de Ryugu.

 

 

Crédit: JAXA, University of Tokyo, Kochi University, Rikkyo University, Nagoya University, Chiba Institute of Technology, Meiji University, University of Aizu, AIST.

 

 

 

 

 

La descente de la sonde commence en fait le 10 Juillet à la vitesse de 40 cm/s, à 5 km d’altitude, elle est réduite à 10 cm/s (voir graphique plus bas) la descente doit durer près de 24 heures. À la fin du touchdown on repart à 65 cm/s.

Précédemment, en Juin, la sonde avait lancé un marqueur au sol (Target Marker) pour aider à la descente dans le cratère crée par l’impacteur.

 

Une image contenant objet d’extérieur, étoile

Description générée automatiquement

On voit ici le lieu de l’impact (zone sombre) du SCI (Small Carry-on Impactor).

 

La région prévue pour ce deuxième touchdown est proche du point marqué C01-C (à « onze » heure) avec un cercle en pointillé.

On pense que c’est là où il y aurait le plus de matériau à recueillir.

 

 

Crédit image: JAXA, University of Tokyo, Kochi University, Rikkyo University, Nagoya University, Chiba Institute of Technology, Meiji University, University of Aizu, AIST and Kobe University

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquement

La stratégie de descente pour le deuxième touchdown sur Ryugu. Crédit JAXA)

 

Il existe une vue plus détaillée pour l’approche en dessous de 30 m. (TM est le marqueur servant à la descente, LRF est le Laser Range Finder chargé de pointer sur le marqueur)

 

La JAXA nous fournit une animation vidéo très intéressante du mouvement de la sonde pendant la descente (simulation).

L’animation commence à 8,5 m du sol jusqu’au touchdown, la vitesse est multipliée par 16.

L’image dans le coin inférieur droit représente le champ de vision de la caméra ONC.

Le cercle vert correspond à la zone d’atterrissage. Une vue stéréoscopique de cette zone.

 

 

Une image contenant neige, extérieur, arbre

Description générée automatiquement

Une image contenant extérieur, terrain, personne

Description générée automatiquement

Image de la Small Monitor Camera (CAM-H) prise 4 secondes avant le contact

Image de la Optical Navigation Camera grand angle (ONC W1) 4 secondes après le contact.

Crédit : JAXA

 

Il existe aussi une vue d’ensemble de la zone au moment du contact prise aussi par l’ONC.

 

 

En décembre la sonde repart pour la Terre, la capsule devant être récupérée en Décembre 2020.

 

Le Dr Patrick Michel de l’OCA très impliqué dans ces missions japonaises nous fait parvenir le mail suivant :

"Patrick Michel" OCA
Envoyé: Jeudi 11 Juillet 2019 09:34:30
Objet: [oca] Hayabusa2: deuxième récolte réussie

 

 

 

 

 

Cher(e)s Collègues,

 

Avant de tomber de ma chaise, tant ma joie est immense, je partage avec vous ce succès extraordinaire de la mission Hayabusa2 qui a réussi cette nuit sa deuxième récolte d’échantillon de l’astéroïde Ryugu! 

 

C’est une première dans l’histoire du spatial: comme vous le savez, une première récolte avait réussi (déjà une première) en Février, à laquelle j’avais eu l’honneur et le bonheur de participer depuis le centre des opérations à Tokyo, et pour la première fois, deux récoltes d’échantillon sur un même astéroïde ont donc été effectuées. Opérations extrêmement délicates, j’étais plutôt défavorable à tenter une deuxième fois (et je leur avais dit), mais mes collègues japonais qui n’ont pas peur des risques y sont allés, non sans énormes efforts pour s’assurer que tout était au vert! 

 

La deuxième récolte s’est effectuée à proximité du cratère produit par l’expérience d’impact d’Avril dernier (encore une première), et il est donc probable (enfin, on espère) que les échantillons contiendront de la matière initialement en sous-surface, ce qui permettra de comparer avec les échantillons récoltés en surface en Février. 

 

Bref, j’attache deux images prises par la caméra située sur un côté du satellite, qui vous montrent la quantité de matière éjectée pendant la récolte de cette nuit, démontrant le succès total!

 

Pour l’anecdote, Brian May m’avait envoyé juste avant une vidéo manifestant son soutien, juste avant son premier concert à Vancouver, qui ouvre le Queen Tour de cet été aux US et que mes collègues Japonais ont tout de suite mis sur le site de la mission. Ça leur a porté chance a

http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20190710e_Message_DrMay/

 

A bientôt, bonne journée, et pardonnez-moi d’être dans tous mes états comme une particule élémentaire avant qu’on la regarde

 

Patrick

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Hayabusa-2 a réussi son deuxième touchdown sur l'astéroïde Ryugu de Futura Sciences.

 

Astéroïde Ryugu : le bouquet final d'Hayabusa-2 avant le retour sur Terre par Sciences et Avenir

 

La sonde japonaise Hayabusa-2 réussit à se poser une seconde fois sur l’astéroïde Ryugu

 

Japan's Hayabusa2 probe makes 'perfect' touchdown on asteroid

 

Hayabusa2 makes second touchdown on asteroid Ryugu de la Planetary Society.

 

Hayabusa2 continues to achieve milestones at Asteroid Ryugu

 

 

Le site de la JAXA.

 

 (1) Approach to the 2nd touchdown –Part 1: observations near the touchdown point−
 (2) Approach to the 2nd touchdown –Part 2: details of the touchdown point−
 (3) Approach to the 2nd touchdown –Part 3: to go, or not to go−

 

 

 

 

 

 

 

JUNO : UN PÉRIJOVE 20 EXTRAORDINAIRE ! (16/07/2019)

 

Depuis Juillet 2016, la sonde américaine Juno est en orbite autour de Jupiter et nous transmet en plus des informations scientifiques, des photos superbes de la plus grosse planète de notre Système Solaire.

 

Juno attaque son 20ème tour autour de la planète (noté Périjove 20) et j’ai sélectionné quelques images pour vous :

 

 

Une image contenant mollusque, animal, invertébré, chat

Description générée automatiquement

 

Superbe vue de la séquence complète du périjove 20.

Crédit: NASA / SwRI / MSSS / Gerald Eichstädt / Seán Doran © CC NC SA

 

 

 

Une image contenant mur, canapé, intérieur

Description générée automatiquement

Une image contenant assis, table, tasse, intérieur

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Strucure bizarre dans l’atmopshère jovienne

Crédit : Hubert © CC NC SA

Image composite de 3 iamges prises en Février 2019 lors du PJ17. Juno était entre 27.000 et 95.000 km de Jupiter. Crédit : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill

 

 

Et une dernière pour la route :

 

 

Une image contenant animal

Description générée automatiquement

Lors du PJ20. Crédit: NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill © CC BY

 

 

 

Juno passant régulièrement dans le champ de radiations de Jupiter, sa durée de vie est limitée, car les instruments sont détériorés progressivement par ces radiations. À priori, la fin de mission serait prévue pour 2021.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The Latest Insanely Beautiful Image of Jupiter Captured by Juno par Universe Today.

 

NASA's Juno Finds Changes in Jupiter's Magnetic Field

 

 

 

 

Le site de la mission.

 

 

 

 

 

INSIGHT : LA TAUPE, PEUT-ÊTRE UNE SOLUTION ? (16/07/2019)

 

On sait depuis la dernière fois que l’instrument HP3, baptisé la Taupe de la sonde Insight s’est bloqué dans le sol martien, les scientifiques ne semblaient pas être capable de trouver une solution.

 

 

Une image contenant terrain, bâtiment

Description générée automatiquement

Cet instrument développé par nos amis Allemands de la DLR a pour but de s’enfoncer progressivement dans le sol martien (à l’aide de coups de marteau) afin de mesurer le flux de chaleur de l’intérieur de la planète. Pour qu’il puisse correctement effectuer ses mesures, il doit au moins être enfoncé de quelques mètres, mais voilà, il est bloqué à …30 cm !

 

On pense qu’il a touché une roche et est resté ainsi bloqué, peut-être même sous un angle de 15°.

 

 

Crédit ; NASA/JPL/Caltech

 

 

 

 

 

 

 

 

Une mission de sauvetage de la Taupe a été mise en place et une vidéo explicative est à notre disposition :

 

 

https://youtu.be/G9sJl3lacpQ

vidéo :

 

 

 

Après des études plus poussées, on pense qu’il pourrait y avoir une cavité dans le sol créée par les coups de marteau répétés, or dans ces conditions, la friction nécessaire à l’avancement n’existerait plus, bloquant la progression.

 

Afin de vérifier cette hypothèse, il faudrait être capable de voir dans le trou.

 

La NASA a donc décidé de s’aider du bras robotisé pour lever le support de la Taupe, afin d’examiner le trou.

On ne peut malheureusement pas tirer la Taupe du trou avec le bras, car il n’y a pas de prise sur celle-ci et de toutes façons si on la sort du trou, on ne serait pas capable de la remettre.

Cette opération a eu lieu avec succès.

 

On voit sur cette image gif dans le coin gauche le support en train d’être levé.

Une meilleure animation est disponible ici.

 

La caméra de la sonde a ensuite été capable de voir le trou et son environnement, confirmant ce que l’on suspectait, effectivement, une cavité s’est formée autour de la Taupe.

 

Les scientifiques sont plein de ressources, ils ont trouvé une possibilité pour résoudre le problème.

Le bras robotisé de Insight est équipé en son extrémité d’une petite pelle qui pourrait servie à boucher le trou avec du régolithe martien afin que la cavité se remplisse. Une vue plus détaillée de cette pelle.

 

À suivre pour la prochaine étape….

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

NASA’s Still Trying to Get InSight’s Mole Working Again. Progress is Slow

 

InSight Uncovers the 'Mole' on Mars

 

InSight : la sonde thermique enfin visible à la surface de Mars ! par Sciences et Avenir.

 

InSight's Team Tries New Strategy to Help the 'Mole'

 

 

 

Le site de la mission. Et aussi.

 

 

 

 

RADIOASTRONOMIE : NENUFAR EN SERVICE. (16/07/2019)

 

Le radiotélescope NenuFAR, fruit d’une collaboration entre l’Observatoire de Paris - PSL, l’Université d’Orléans et le CNRS, se déploie depuis 2015 à la station de radioastronomie de Nançay en Sologne.

Labellisé « éclaireur » du futur radiotélescope mondial Square Kilometre Array (SKA), l’instrument débute ses grands programmes d’observations le 1er juillet 2019.

 

Opérant aux fréquences radio les plus basses observables depuis le sol, NenuFAR sera, dans sa catégorie, un des radiotélescopes les plus puissants de la planète.

 

L’Observatoire de Paris nous communique :

 

Acronyme pour New Extension in Nançay Upgrading LoFAR, NenuFAR est un réseau constitué de près de 2 000 antennes déployées sur une superficie de 60 000 m2 à Nançay, sur la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris, au sein de l’unité scientifique de Nançay - USN (Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Université d’Orléans).

Appelé à s’étendre davantage, NenuFAR est déjà opérationnel. Le lundi 1er juillet 2019, il débute ses grands programmes d’observation : naissance des galaxies, exoplanètes magnétisées, pulsars, éruption solaires… Une quinzaine de programmes ont été proposés par 140 scientifiques français et étrangers pour la phase dite « Early Science ».

 

Une image contenant ciel, arbre, extérieur, herbe

Description générée automatiquement

NenuFAR sur le site de Nançay (crédit Observatoire de Nançay)

 

 

NenuFAR observe le ciel en ondes radio, dans les fréquences les plus basses observables depuis le sol : de 10 à 85 MHz, soit 3,5 à 30 m de longueur d’onde, ce qui en fait l’instrument le plus puissant de la planète dans sa bande de fréquence.

 

NenuFAR combine électroniquement les signaux de ses milliers d’antennes pour pointer vers la source céleste étudiée et ainsi produire des images (cartes d’intensité en fonction des coordonnées dans le ciel) et des spectres dynamiques (cartes d’intensité en fonction du temps et de la fréquence).

Ses antennes bénéficient d’un préamplificateur de très haute performance, développé conjointement par le laboratoire Subatech à Nantes (IMT Atlantique / CNRS / Université de Nantes) et la Station de Radioastronomie à Nançay.

Ses récepteurs résultent également d’un développement original. Une interface utilisateur a été spécifiquement développée pour la programmation de cet instrument complexe.

 

NenuFAR fonctionnera selon 3 modes :

 

·         Un mode imagerie grand champ,

·         Un mode multi-faisceau dédié aux études temporelles et spectrales, comme celles des pulsars (étoiles mortes hyperdenses et fortement magnétisées en rotation rapide) et sources transitoires,

·         Un mode imagerie à haute résolution par couplage avec les 50 stations européennes du radiotélescope LOFAR (LOw Frequency ARray), dont le cœur est situé aux Pays-Bas.

 

Les objectifs scientifiques principaux de NenuFAR sont : la détection radio et l’étude des exoplanètes, orbitant autour d’autres étoiles ; le signal de l’Aube Cosmique, moment de la formation des premières étoiles et galaxies, 100 à 200 millions d’années après le Big Bang ; et l’étude des pulsars. De nombreuses autres études sont envisagées : émissions radio d’étoiles éruptives ou magnétisées, galaxies et amas de galaxies, raies spectrales dans le milieu interstellaire, éclairs d’orages planétaires, sursauts radio de la magnétosphère de Jupiter et du Soleil.

 

Comme aucun autre radiotélescope n’a encore observé dans cette bande de fréquences avec une telle sensibilité, l’espoir est réel de découvrir de nouveaux types de sources radio, par exemple des signaux liés aux événements catastrophiques provoquant l’émission d’ondes gravitationnelles.

 

À travers son engagement dans LOFAR, NenuFAR a été labellisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, comme une ″Infrastructure de Recherche″. C’est aussi un précurseur officiel, labellisé « éclaireur », du futur radiotélescope mondial SKA, le Square Kilometre Array.

 

Les principaux laboratoires portant NenuFAR sont le LESIA (Observatoire de Paris – PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Diderot), l’unité scientifique de Nançay - USN (Observatoire de Paris - PSL / CNRS / Université d’Orléans) et le LPC2E (Université d’Orléans / CNRS / CNES).

 

La phase « Early Science », programmée jusqu’à fin 2021, conjuguera les observations scientifiques, avec une fin de construction et de mise au point de l’instrument. Son inauguration officielle aura lieu le 3 octobre 2019.

 

 

 

Le site de NenuFAR à Nançay.

 

 

 

 

TESS : ELLE DÉCOUVRE SA PLUS PETITE EXOPLANÈTE. (16/07/2019)

 

Le nouveau télescope spatial TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) dédié à la recherche des exoplanètes a été lancé en Avril 2018, il arrivé à son orbite finale et tout va bien à bord.

 

La méthode de détection est originale, voir cet astronews qui l’explique en détail.

 

TESS s’intéresse surtout aux étoiles proches, et ça commence bien !

 

Il vient de détecter trois exoplanètes proches, à 35 al de la Terre dans le système stellaire nommé L 98-59a, et parmi celles-ci, une est de taille inférieure à notre planète (approx 80% la taille de la Terre), c’est L 98-59b. ses sœurs sont c et d de 40% et 60% plus grosse que la Terre.

C’est la plus petite exoplanète découverte par TESS à ce jour.

 

 

Les planètes de L 98 (crédit NASA GSFC)

 

 

Cette nouvelle petite exoplanète orbite une étoile naine rouge type M de taille 1/3 inférieure à celle de notre Soleil

Les naines rouges sont les étoiles les plus communes de notre Galaxie.

 

Néanmoins, les scientifiques pensent que ces planètes n’ont rien de sympathique, elles sont en dehors de la zone habitable de leur étoile. De plus on ne sait rien sur leur atmosphère éventuelle.

L 98 59b orbite son étoile en ….2,25 jours et reçoit près de 20 fois plus de flux lumineux que la Terre.

Pour information c orbite en 3,7 jours et d en 7,5 jours.

 

 

Une vidéo explicative : https://youtu.be/f5hVF7Kyb-E

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

TESS Finds Its Smallest Planet Yet

 

Le satellite TESS découvre une exoplanète plus petite que la Terre

 

TESS, le télescope spatial est opérationnel, un ancien astronews.

 

NASA's TESS Mission Finds Its Tiniest Alien Planet Yet par Space.com

 

The L 98-59 System: Three Transiting, Terrestrial-size Planets Orbiting a Nearby M Dwarf article publié à ce sujet.

 

 

 

Site de la mission au MIT.

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS : SCIENCES ET AVENIR ÉTÉ 2019 LE TEMPS. (16/07/2019)

 

 

Sciences et Avenir 869/870 : les dernières nouvelles du temps cosmique, relatif, humain

 

Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir, présente en texte et en vidéo l'édito du numéro 869/870, daté juillet/août 2019, consacré au temps.

 

Forcément, on a souri à l’annonce du sujet de philo du bac : "Est-il possible d’échapper au temps?" Voilà déjà plusieurs semaines que l’équipe de Sciences et Avenir et plus particulièrement Hugo Jalinière, Azar Khalatbari et Elena Sender n’y échappaient pas, arc-boutés qu’ils étaient sur l’écriture du dossier spécial "Temps", pour nos fidèles lectrices et lecteurs de l’été! Du temps arrêté dans un trou noir au voyage dans le temps, du changement de perception du temps avec l’âge à la durée de transmission des informations dans le cerveau, les découvertes leur ont effectivement laissé peu de temps libre.

 

Disons-le d’emblée pour éviter tout malentendu, il est moins question ici de saint Augustin, Épicure ou Nietzsche que de Stephen Hawking, Planck (et sa barrière), Newton ou Einstein. Du moins dans la partie cosmique, si on ose écrire, du propos. C’est bien là que l’intuition peut faire défaut, où l’on (ré)apprend qu’on ne saurait évoquer à la légère un… "temps zéro". La physique ne sait en effet pas quoi en dire. De fait, la fraction de seconde jusqu’à laquelle il est possible de remonter pour évoquer l’Univers et ses péripéties a de quoi remplir tout autant de perplexité : un dix-millionième de milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde… Une fraction qu’on rencontre peu souvent en temps ordinaire.

 

En même temps, rappel fondamental, on saisit que telle vision des physiciens, aussi grands fussentils comme Galilée ou Newton, avait fait son temps. Avec Einstein, il y a beau temps qu’on a compris la nécessité d’évoquer en cosmologie une trinité nouvelle : matière-espace-temps! Cette liaison a d’étonnantes conséquences, qui donnent de quoi tuer le temps pour qui sennuierait en vacances : on vieillit plus vite au sommet de lEverest et la descente dans un trou noir nous rendrait… éternels. C’est bien avec cette éternité ("c’est long, surtout vers la fin", a professé Woody Allen) que l’humain préfère jongler.

 

Du cosmos et son infini à nos neurones qui battent la mesure, il faut cependant du temps pour comprendre. Non que notre cerveau n’ait ses repères, mais bien peu d’entre nous savent qu’il possède pas moins de "trois horloges"! La découverte très récente de cette complexité est passionnante. En clair, limportant, on laura compris, est de prendre son temps pour tourner les pages. Par les temps qui courent, il devient parfois, on le sait, difficile de fixer son attention. Mais en un rien de temps, parmi nos miscellanées, on trouvera matière à s’étonner. Alors, cela n’aura été pour personne du temps perdu.

 

 

 

Nombreux articles sur le sujet.

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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