LES
ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 09/11/2025
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : 12 Nov 2025 (CNAM amphi
déterminé quelques jours avant) 19 H
avec Jean Michel FAIDIT Historien sur «
FLAMMARION ET SON ŒUVRE, de
l'Astronomie populaire au manuscrit des objets de Messier.»
Réservation comme d’habitude à
partir du 16 Oct 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : le 10 Dec :
HERA et DART, missions de défense planétaire
Transmission
en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
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:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
Pharao, horloge atomique sur ISS :
CR conf SAF du 15 Oct par D Massonnet
(09/11/2025)
Table ronde cosmo :
CR conf SAF (Cosmo) du 27 Sept 2025
(09/11/2025)
Comètes :
Swan et Lemmon, les deux comètes.
(09/11/2025)
Neutrinos :.Juno,
le plus grand détecteur du monde !
(09/11/2025)
JWST :
Des organiques complexes autour d’une étoile en formation dans le LMC
(09/11/2025)
SpaceX :.NASA
déçue, demande un nouvel appel d’offre pour la Lune !
(09/11/2025)
NASA :
Un nouvel administrateur, le retour !!!!!
(09/11/2025)
Starship
: Vol 11, un vrai succès !
(09/11/2025)
Trou noir :
Deux TN tournant l’un autour de l’autre !
(09/11/2025)
JUNO :.La
NASA va-t-elle lui couper les crédits ?
(09/11/2025)
Gaia :.Ses
données semblent confirmer la matière noire.
(09/11/2025)
Livre conseillé. :.
Les Rêves de l'Origine : Récits extraordinaires de la création du Monde de JMBB
(09/11/2025)
Livre conseillé
:.Le grand atlas de l’Astronomie 10ème ed.
(09/11/2025)
Les magazines conseillés .Jupiter
dans Pour la Science de Novembre 2025.
(09/11/2025)
COMÈTES :
SWAN ET LEMMON LES 2 COMÈTES.
(09/11/2025)
Ce mois d’Octobre 2025 nous donne à voir dans le ciel
deux comètes brillantes en
même temps. C’est un phénomène extrêmement rare.
C/2025 A6 Lemmon
et C/2025 R2 Swan.
Quelques détails techniques :
LA COMÈTE LEMMON. C/2025 A6 LEMMON
Découverte cette année par le télescope automatique du Catalina Sky Survey situé
au Mt Lemmon en Arizona.
Cette comète provient du confins du système solaire, du nuage de Oort, on estime
sa période à 1350 ans.
Vous remarquerez sur les photos publiées sa très grande queue qui la rendait
visible à l’œil nu (les auteurs m’ont donné l’autorisation de les publier)
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Comète Lemmon photographiée par Hugues Talbot de l’association VEGA
le 23/10/2025 dans la région de Tours. 25mn avec objectif Nikon
180mm f2.8 fermé à 4.0 ; caméra ZWO ASI533MC, monture Star
Adventurer 1.0, filtre dual-bande Ha+OIII, pas de suivi. Traitement
Pixinsight et PixelMator. |
Comète Lemmon vue par Jean Paul Queau de l’Association Vega le
18/10/2025 dans la région de Villepreux avec un Seestar S50 (50mm de
diamètre et 250mm de focale), 140 de pauses de 20s, empilées avec
Siril et traitées avec Pixinsight |
Lemmon est passée près du Soleil le 8 Novembre dernier, elle se dirige vers son
aphélie, située vers les 250 UA.
Au plus proche de nous elle était à 90 millions de km.
LA COMÈTE SWAN, C/2025 R2 SWAN
Découverte grâce à l’Instrument SWAN monté à bord du toujours vaillant satellite
SOHO (lancé en 1995 !) cette année aussi.
Comme sa collègue, elle provient du nuage de Oort. Sa période est estimée à 670
ans.
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Comète Swan photographiée par Hugues Talbot de VEGA capturée dans la
banlieue de Tours le 23/10/2025. 40mn avec objectif Nikon 180mm f2.8
fermé à 4.0 ; caméra ZWO ASI533MC, monture Star Adventurer 1.0,
filtre dual-bande Ha+OIII, pas de suivi.
Traitement Pixinsight et PixelMator. |
Swan vue par Jean Paul Queau de Vega, prise, depuis le Chili
(observatoire Sadr), avec Emmanuel Valin et Gaëtan Leroy, avec une
lunette Tek140 (diamètre 140mm et 890mm de focale) et une camera
Asi6200 et des filtres R V B, le 11/10/2025, 10 pauses de 30
secondes, empilées avec Siril et traitées avec Pixinsight |
Swan est passée près du Soleil le 12 Septembre.
Au plus proche de nous elle était à 40 millions de km.
Nos amis de la SAF et notamment le grand spécialise des comètes Nicolas Biver
nous propose
un article intéressant
avec cartes du ciel. Contient un grand nombre de photos de ces deux comètes.
RAPPEL : NOMENCLATURE DES COMÈTES.
Commence par une lettre :
P/ : périodique (moins de 200 ans)
C/ : non périodique (en fait > 200 ans)
D/ : comète disparue
X/ : comète dont on ne peut pas déterminer l’orbite
I/ : nouveau : objet interstellaire.
Ensuite on trouve l’année de la découverte ainsi qu’une indication de la partie
de l’année et éventuellement un numéro.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Deux comètes pour le prix d’une
Les photos les plus spectaculaires des comètes Lemmon et Swan, un ballet
astronomique majestueux
Lemmon et SWAN, deux comètes dans le ciel d’octobre
La comète Lemmon sur le site de l’Association VEGA.
NEUTRINOS :.JUNO LE PLUS GRAND DÉTECTEUR DU MONDE !
(09/11/2025)
Le lieu : le Sud de la Chine, près de Hong Kong, dans un endroit situé à exacte
distance de deux réacteurs nucléaires, afin d’étudier la fameuse oscillation de
ces particules insaisissables que sont les neutrinos.
(voir rappel à la fin de l’article)
C’est là que l’on a construit le plus grand détecteur de neutrinos du monde à ce
jour.
C’est le projet et la collaboration JUNO, acronyme de Jiangmen Underground
Neutrino Observatory.
Il commence à travailler depuis aout 2025.
Illustration : Collaboration Juno.
Le neutrino est une particule neutre, c’est la particule élémentaire la plus
nombreuse dans l’Univers. Des milliards et des milliards de neutrinos nous
traversent chaque seconde et nous ne ressentons rien, car ils interagissent très
très peu avec la matière, de plus on pense leur masse infime. D’où leur extrême
difficile détection.
On a pu établir que le neutrino existait en trois types (voir plus bas) et
qu’ils peuvent passer de l’une à l’autre pendant leur parcours (phénomène
d’oscillation). La mission de Juno est de se consacre à ce phénomène
d’oscillation afin d’approcher les valeurs de masse de ces différents types de
neutrinos.
Une collaboration internationale, dont de nombreux instituts Français, participe
à la construction d’un détecteur géant appelé JUNO,
situé à 700 m sous terre (loin de possibles perturbations) dans le Sud de
la Chine, situé exactement
entre deux centrales
nucléaires, sources abondantes de neutrinos.
Elle est conduite par l’Académie des sciences chinoise (CAS) via l’Institute of
High Energy Physics (IHEP).
|
JUNO, la sphère de détection
Crédit : Juno Collaboration. |
Juno, construction de la sphère.
Crédit : Juno Collaboration. |
Le
détecteur est une cuve sphérique de
35 m de diamètre rempli
de 20.000 tonnes de liquide scintillant à base de fluor.
Les détecteurs sont des Tubes PM (Photo
Multiplicateurs),
il y en a plus de 43.000 !
Cette cuve est elle-même plongée dans un contenant d’eau extra pure de 44 m de
diamètre superposée par un élément appelé « top tracker ».
Crédit : Juno Collaboration.
Le liquide de détection est un mélange composé principalement d’hydrocarbure
liquide (LAB) de fluorophores (PPO) et MSB.
De plus afin de lutter contre le bruit de fond, cette cuve est entourée de
plusieurs couches de protection, notamment une avec de l’eau ultra pure.
Principe de détection :
Quand un neutrino interagit (rarement) avec un proton du liquide, il produit un
positron et un neutron.
Le positron provoque une scintillation immédiate (flash de lumière).
Le neutron est ensuite capturé par un proton, produisant un second flash (après
environ 200 microsecondes).
Ce double signal caractéristique
permet d’identifier
les
événements
de neutrinos.
Ci-contre un évènement vient de se produire, les hexagones rouges ont été
activés permettant de remonter à l’origine, la direction et l’énergie du
neutrino.
Crédit : IHEP
/ JUNO collaboration
D’autres lieux sur Terre ont des systèmes similaires de détection, comme le
réseau méditerranéen
KM3NeT,
notamment dans la baie de Toulon (collaboration Antares bien connue). De même en
Antarctique avec
IceCube
dont nous avons déjà parlé. La différence, ceux-ci étudient les neutrinos
« solaires ».
Pourquoi les neutrinos sont-ils intéressants à étudier ?
·
Ce sont les particules élémentaires les plus nombreuses et on en connait très
peu sur eux
·
Leur masse individuelle n’est pas connue
·
On suppose qu’ils sont liés à la dissymétrie matière/antimatière.
·
Quel rôle ont-ils joué dans l’architecture de notre Univers.
RAPPEL SUR LES NEUTRINOS : LES NEUTRINOS DANS LE MODÈLE STANDARD.
Si toute la matière semble être faite de neutrons, protons et électrons, on ne
se rend peut-être pas compte que cet ensemble est très minoritaire ; car pour
chaque proton, il y a 1 milliard de neutrinos.
Notre corps est traversé chaque seconde par 100.000 milliards de neutrinos
solaires.
D’autre part, notre même corps contient 30 millions de neutrinos originaires du
Big Bang !
Le neutrino interagit très très peu ; sa probabilité d’interaction avec un
humain est par exemple de 10-16 !!
Sa détection est pour le moins…..difficile !
On sait que parmi les quatre forces fondamentales de la nature : Gravitation,
électromagnétisme, force forte et force faible, le neutrino n’est sensible qu’à
la force faible (et à la gravitation comme tout le monde bien sûr).
Mais oublions la gravitation pour le moment.
Un neutrino sur 10.000 milliards est intercepté par la Terre, il faut donc un
débit énorme de neutrinos si on veut en détecter quelques-uns, alors où les
trouver ?? Près d’une centrale nucléaire bien sûr ! C’est comme cela que les
premiers neutrinos ont été détectés.
En fait il faut se rappeler qu’il existe (au moins ?) trois sortes de neutrinos
(trois saveurs) :
· le neutrino électronique,
· celui associé au muon et
· celui associé au Tau.
Les neutrinos peuvent changer spontanément de saveur au cours de leur voyage
(oscillation), comme on le voit sur cette slide.
En fait le neutrino a plusieurs états (saveurs) statistiques suivant sa position
le long du trajet.
Longtemps on a pensé que les neutrinos étaient sans masse,
Différentes expériences actuelles, permettent de donner des limites et des
rapports entre les masses des différentes sortes de neutrinos.
Le neutrino serait 10 milliards de fois moins massif que l'électron, néanmoins,
il contribue au bilan massique de l'univers et ne peut excéder quelques
pourcents, ce qui est tout de même du même ordre de grandeur que la masse de
toutes les étoiles (0,3% de tout l'Univers)!

Sur la représentation ci-contre on voit les limites en masse des différents
neutrinos.
Les neutrinos électroniques, muoniques et tauiques sont représentés en rouge,
les quarks up, charme et top en bleu, les quarks down, strange et bottom en
rouge.
Toute masse comme il est d’usage dans le domaine des particules exprimées en
multiples d’eV.
Rappelons qu’un proton = 1,6 10-27 kg soit 938 Mev.
Illustration tirée de :
Les neutrinos :
CR de la conf SAF de Th Lasserre du 10 Juin 2020
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le plus grand détecteur de neutrinos du monde a commencé sa mission
JUNO : un grand observatoire de neutrinos
À 700 mètres sous terre, JUNO et l’énigme des neutrinos
JUNO : un géant pour écouter la discrète valse des neutrinos
JUNO : un détecteur géant pour percer les mystères des neutrinos
JUNO : un géant pour écouter la discrète valse des neutrinos
Nombreuses images de la construction de l’expérience disponibles sur la
photothèque IN2P3
:
Vidéo :
Timelapse de la construction du détecteur – vidéo Collaboration JUNO
JWST : DES ORGANIQUES COMPLEXES AUTOUR D’UNE ÉTOILE EN FORMATION DANS LE LMC
(09/11/2025)
Une équipe dirigée par une astronome de l’Université du Maryland, Marta Sewilo ,
détecte pour la première fois de
grandes molécules
organiques complexes (COM Complex Organic Molecules) dans de la glace
située en dehors de la Voie lactée dans le Grand Nuage de Magellan LMC), autour
d’une étoile en formation, offrant un aperçu de la chimie de l’univers primitif.
C’est grâce au JWST et à son instrument MIRI (Mid IR Instrument) que l’on a
observé ce phénomène autour de l’étoile ST6 du LMC situé à 160.000 al de nous.
Les principaux organiques détectés sont :
La plupart n’avait jamais été observés en dehors de notre Galaxie.
|
Schéma montrant les diverses molécules complexes découvertes sur les
grains de glace autour de ST6.
Crédit : NASA's Goddard Space Flight Center |
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Spectre IR obtenu grâce à la sensibilité exceptionnelle de
l’instrument MIRI du James Webb montrant les signatures des
différentes molécules organiques complexes détectées.
Crédit :
NASA's Goddard Space Flight Center/M. Sewilo et al. (2025)
|
C’est une découverte importante, car ces molécules sont les briques du vivant ou
du moins de molécules comme l’ADN ou l’ARN, bases du vivant. Leur présence dans
un environnement aussi lointain et hostile montre que la chimie nécessaire à la
vie pourrait s’être développée partout dans l’univers, et peut être bien plus
tôt qu’on ne le pensait.
Il semble que l’on ait aussi mis au jour un autre signal possédant des
caractéristiques spectrales similaires à celles du
glycolaldéhyde,
une molécule apparentée au sucre et
précurseur de
biomolécules plus complexes.
Le Grand Nuage de Magellan (LMC Large Magellanic Cloud) est une galaxie
satellite de la nôtre dont la métallicité est faible (pauvre en éléments lourds,
c’est-à-dire en éléments au-delà de l’Hélium !) et exposée à des rayonnements
extrêmes, un peu comme au début de la formation de l’Univers.
Même si cette découverte ne prouve pas l’existence de vie ailleurs, elle montre
que les ingrédients
nécessaires à la vie sont bien plus répandus que prévu dans le cosmos.
Les recherches continuent !
Film d’animation sur l’instrument MIRI
https://youtu.be/jqzevHm6nFA
Ce film
d’animation a été produit et co-financé par le CEA, le Cnes, le CNRS,
Observatoire de Paris, et l'OSUPS et réalisé par la société Fab&Fab. Expertise
scientifique : P-O. Lagage (CEA), C. Cossou (CEA), A. Boccaletti (observatoire
de Paris), P. Baudoz (observatoire de Paris), D. Dicken(CNRS)
POUR ALLER PLUS LOIN :
Scientists Discover Building Blocks of Life in Ice Around a Forming Star in
Neighboring Galaxy
Building Blocks Of Life Located In Ice Around A Forming Star In A Neighboring
Galaxy
Le télescope James-Webb a vu des molécules organiques dans une autre galaxie et
c'est une première !
Tout sur le JWST sur planetastronomy.
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
TROU NOIR :.DEUX
TROUS NOIRS TOURNANT L’UN AUTOUR DE L’AUTRE !
(09/11/2025)
Des astronomes de l’EHT (Event Horizon Telescope) qui ont déjà de nombreuses
premières à leur actif (M87 et SagA* notamment) ont observé pour la première
fois deux trous noirs en
train de se tourner autour l’un l’autre dans le quasar OJ287, situé à
environ 4 milliards d’années-lumière dans la constellation du Cancer.
Les quasars ou AGN sont les régions centrales des galaxies possédant un TN
central super massif (TNSMou SMBH en anglais), ceux-ci provoquant l’attraction
de matière causant la formation d’un disque d’accrétion.
Ce procédé relâche une quantité énorme de radiations dans toutes les longueurs
d’onde.
Illustration d’artiste de OJ 287 Crédit : AAS 2018
Le système est constitué d’un trou noir principal d’environ 18,35 milliards de
fois la masse du Soleil, et d’un second trou noir beaucoup plus petit, d’environ
150 millions de fois la masse du Soleil.
Le second trou noir accomplit une orbite d’environ 12 ans autour du principal.
Ce système (très brillant) était déjà suspecté depuis les années 1980 quand on
remarquait que la luminosité de OJ287 variait de façon périodique, ce qui
suggérait deux objets en interaction.
Lors du passage par le plan d’accrétion, le petit TN émet des jets de
radiations, que l’on vient de détecter pour la première fois.
Ce trou noir secondaire émet un jet de particules particulier, dont le
profil est tordu (« en forme de serpent ») à cause de son mouvement rapide
autour du trou noir principal.
Illustration du système OJ 287. Crédit : Valtonen, M. et al. (2025)
Le TN primaire est entouré d’un disque d’accrétion, les interactions spin/orbite
font que la partie centrale de ce disque est légèrement incliné par rapport au
plan du disque principal. Émission du jet principal.
On voit le TN secondaire à différentes époques de son orbite avec ses plus
petits disques d’accrétion.
Comment ils ont confirmé
Ils ont utilisé des observations radio ultraprécises grâce à un projet
international de VLBI (interférométrie à très longue base) incluant notamment le
satellite RadioAstron, permettant une résolution suffisante pour « voir »
indirectement les deux trous noirs.
En comparant leurs images aux calculs théoriques, ils ont constaté que les
positions des deux objets correspondaient exactement à ce qui était prévu — ce
qui prouve que deux trous noirs co-orbitaient bien.
Ce système permet d’étudier le comportement de trous noirs super-massifs en
interaction, ce qui est très rare à observer.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Deux trous noirs qui se tournent autour ont été pris en photo pour la première
fois
Two Black Holes Observed Circling Each Other for the First Time
Scientists capture an image of two black holes circling each other for the first
time
GAIA :.IL SEMBLE BIEN CONFIRMER L’EXISTENCE DE LA MATIÈRE NOIRE.
(09/11/2025)
On sait que de nombreux physiciens mettent en cause l’existence même de la
matière noire et envisagent une modification de la loi de la gravitation à
grande distance (théorie MOND).
La matière noire a été introduite il y a plusieurs décennies (F Zwicky, V Rubin)
pour pallier le problème
du manque de matière autour des galaxies, les étoiles extérieures ne se
comportaient pas comme prévu, elles tournent plus vite que prévu par la théorie.
Phénomène similaire avec les vitesses des galaxies dans les amas galactiques.
Il avait fallu introduire une quantité de matière « invisible » autour des
galaxies pour expliquer le phénomène ? Cette matière s’est vite appelée matière
noire (dark matter).
Courbe de rotation d’une galaxie.
La courbe rouge correspond à ce que l’on devrait mesurer.
La courbe jaune est ce que l’on mesure effectivement, la zone externe possède
une vitesse beaucoup plus élevée. D’où l’idée de l’existence d’une masse
invisible située autour de la galaxie
Crédit illustration : Consortium Euclid.
La théorie de MOND
a été proposée par Mordehai Milgrom en 1983, précisément pour offrir une
alternative qui n'a pas besoin de postuler l'existence d'une matière inconnue
dont on ne trouvait pas les particules la constituant.
Au lieu d'ajouter de la masse invisible, MOND suggère de modifier la loi de la
gravité de Newton elle-même, mais seulement à grande distance, lorsque
l'accélération gravitationnelle devient inférieure à une certaine valeur
critique
Voilà, on en était là quand fut lancé le satellite astrométrique Gaia chargé
notamment d’étudier les étoiles de notre Galaxie.
Après étude des premières données astrométriques de Gaia, il semble bien que
l’on ait mis au jour le moyen de trancher entre ces deux théories ; ce serait la
matière noire qui gagnerait !
Cela a fait l’objet d’une publication par deux astronomes Français de l’IRAP :
Cosmological implications of the Gaia Milky Way declining rotation curve.
Les auteurs (Alain Blanchard et Even Coquery) se sont basés sur des modèles
impliquant le champ de gravitation que produirait la matière « normale » dans
notre Galaxie. Normalement vers l’extérieur de la Galaxie, les vitesses des
étoiles devraient décroitre, mais ce n’est pas ce que l’on a observé.
Alors MOND est-il en danger, oui probablement ; la matière noire a-t-elle gagné,
pas encore, ces mesures doivent encore être vérifiées par d’autres équipes.
Donc prudence pour le moment.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le satellite Gaia a-t-il enfin démontré l'existence de la matière noire ?
La matière noire vient-elle de triompher de son alternative, la théorie Mond ?
Pleins feux sur la matière noire :
CR de la conf IAP de N. Pal. Delabrouille du 4 sept 2018
La matière noire :
CR de la conf SAF de F Combes du 15 Juin 2018
SPACEX :.NASA DÉÇUE DEMANDE UN NOUVEL APPEL D’OFFRE PUR LA LUNE !
(09/11/2025)
En effet, malgré le récent succès de Starship 11 (voir plus loin), il semble
bien que les dernières « sautes d’humeur » entre D Trump et son « ex meilleur
ami » Elon Musk ait laissé quelques traces qui ont contaminé jusqu’à la NASA et
son nouveau Directeur par intérim S Duffy. Des noms d’oiseaux ont volé de tous
les côtés !
Il n’empêche que malgré cette embrouille l’entreprise d’Elon Musk
accumule un peu de
retard sur le calendrier des missions Artemis. Les USA commencent à
imaginer que les Chinois mettront le pied sur notre satellite avant eux.
C’est
la raison pour laquelle la NASA
relance un appel d’offre
(gagné par SpaceX en 2021) pour l’atterrisseur lunaire HLS (Human Landing
System) qui devait être employé la première fois avec la mission Artemis III
(2028 ??). Tout ceci remet entre autres Blue Origin de J Bezos dans la course.
Évidement colère chez Elon ! Mais on le connait, il s’accroche et prétend
respecter les délais.
Bezos avait proposé à l’époque son atterrisseur Blue Moon, va-t-il le
reproposer, il était sélectionné pour la mission Artemis V, va-t-on avancer le
programme ?
Qui va l’emporter de SpaceX et de Blue Origin ?
Probablement…..les Chinois !
Crédit illustration : Eureka.
Voir aussi.
Pour comprendre le système HLS voir absolument cette vidéo :
https://search.app/oMC6j
POUR ALLER PLUS LOIN :
Coup de théâtre : déçue de SpaceX, la Nasa relance la compétition lunaire pour
Artémis III
Et si la Nasa abandonnait SpaceX pour battre la Chine sur la Lune ?
Human Landing Systems
de la NASA
STARSHIP : VOL 11, UN VRAI SUCCÈS !
(09/11/2025)
C’est le 13 Octobre 2025 que le
11ème vol de la super fusée Starship
a eu lieu.
Vol parfait qui a rempli tous les objectifs.
Une mission sans réelle nouveauté sauf l’utilisation du booster Super Heavy pour
la deuxième fois et aussi la dernière fois que l’on utilisera le dernier étage
dans sa version Block 2. Mechazilla n’est pas prévu dans cette mission, il
faudra attendre 2026. On va déployer encore une fois des faux Starlink, mais
surtout et c’est là, la réelle originalité, un test des briques céramique pour
en voir les limites. Des manœuvres de rallumage du Raptor dans l’espace est
aussi prévu.
Toutes photos : SpaceX
|
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Le booster
super Heavy réutilisé du vol 8 comprenait aussi 24 des
Raptors du 8 sur
les 33 !
Une
autre vue.
De nombreux essais d’allumage/ extinctions de ces moteurs ont eu
lieu.
Le retour s’effectue maintenant sur 5 moteurs, amerrissage parfait
dans l’océan. Il n’était pas prévu de récupération. |
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Quant au Starship, pas de problème, il atteint son orbite pour
larguer les faux starlink, ensuite retour dans l’atmosphère, on voit
ici les volets de guidage.
Le bouclier (avec une protection dégradée volontairement) a
parfaitement
tenu la température supérieure à 1400°C. |
Un réallumage dans l’espace du Raptor a eu lieu avec succès.
Mais les nouveaux essais portaient principalement sur le bouclier thermique.
SpaceX a volontairement enlevé quelques tuiles pour voir la résistance de ce
bouclier, et tout a parfaitement fonctionné.
On voit sur la photo ci-contre
l’excellent état du
Starship malgré la rentrée atmosphérique. En zoomant sur l’URL de
l’image, on voit nettement le revêtement alvéolaire du bouclier thermique.
De même les ailerons de contrôle et l’ensemble ont très bien résistés à la
rentrée.
La structure a donc bien résisté dans l’ensemble, ce qui est positif pour les
vols futurs où SpaceX espère pouvoir réutiliser le matériel.
Amerrissage parfait
près de l’Australie.
Une vidéo courte du vol résumant toutes les phases :
https://www.youtube.com/watch?v=9Qnul9q0iAk
6 min
Une plus longue, la totalité du vol (1h10) :
https://www.youtube.com/watch?v=5TZ59Pnza_0
Les prochains vols.
Ils auront lieu avec une nouvelle version du Starship (la 3ème) où
les Raptors devraient être plus puissants et les réservoirs plus grands.
À cette occasion SpaceX devrait tester la manœuvre nécessaire pour le vol vers
la Lune : le ravitaillement en vol, utilisé pour la mission Artemis III.
Justement, à ce niveau-là,
la NASA commence à
douter et vient d’engager un nouvel appel d’offre pour concurrencer
SpaceX qui avait gagné le précèdent. La NASA ne veut pas mettre tous ses œufs
dans le même panier !
Il faut aussi noter que pendant ce temps-là
POUR ALLER PLUS LOIN :
la mégafusée Starship de SpaceX n’a pas explosé, Elon Musk jubile
SpaceX referme le livre de la version 2 de sa méga-fusée (et vous allez adorer
la suite)
SpaceX révèle dans quel état sont le Starship et son bouclier thermique après le
retour sur Terre
SpaceX réussit le 11e vol de la fusée géante Starship dans un contexte lunaire
très incertain
Le Starship ne s’est pas désintégré et a réussi à survivre dans l’atmosphère une
nouvelle fois
Starship V3 : tout savoir sur les prochaines évolutions et défis de la mégafusée
d'Elon Musk
Pendant que le monde regardait ailleurs ce week-end, SpaceX a franchi trois
jalons simultanément
SpaceX sort une vidéo grandiose de la fusée géante Starship avec des images
inédites du 10e vol
NASA : UN NOUVEL ADMINISTRATEUR, LE RETOUR !!!
(09/11/2025)
On se rappelle que
Jared Isaacman,
astronaute et copain d’Elon Musk avait été nommé administrateur de la NASA, puis
la brouille, pour ne pas dire plus, avait scellé le sort de celui-ci, donc exit
Jared. Il est remplacé temporairement
par Sean Duffy,
ancien procureur et acteur de téléréalité, bref un grand spécialise
astronautique !
Mais il semble que Donald et Elon se rabibochent, et revoilà Jared que le
Président propose comme administrateur.
Est-ce la fin de l’épisode ? On sait qu’il prévoit une certaine privatisation de
la NASA.
Au moins Jared Isaacman connait l’astronautique, il a été deux fois dans
l’espace.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Jared Isaacman renommé pour diriger la Nasa, sur fond de polémique sur la place
de la science
JUNO : LA NASA VA-T-ELLE LUI COUPER LES CRÉDITS ?
(09/11/2025)
JUNO lancée en 2011 et orbitant Jupiter depuis 2016 est toujours opérationnelle
malgré l’usure due aux fortes radiations joviennes.
La tache rouge de Jupiter filmée par la JunoCam.
Crédit : Nasa/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Gerald Eichstadt/Sean Doran - CC NC SA
Seulement un danger est suspendu au-dessus de sa tête :
la coupe drastique dans
les budgets exigée par le nouveau gouvernement Trump, qui exige une
réduction des financements des missions planétaires. À cela peut s’ajouter les
conséquences de la politique de "shutdown"
actuelle.
Cette mission (officiellement prolongée jusqu’en Sept 2025) ne serait alors plus
prioritaire et on appuierait sur le bouton « OFF » si on ne peut plus payer les
équipes. C’est comme cela aux USA !
Cette incertitude budgétaire pourrait donc arrêter la mission.
Affaire à suivre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
« Juno est toujours en vie ! », la sonde est dans la tourmente, mais s’accroche
Que vont devenir les activités spatiales de la Nasa pendant le shutdown
américain ?
LIVRE
CONSEILLÉ :
LES RÊVES DE L'ORIGINE : RÉCITS EXTRAORDINAIRES DE
LA CRÉATION DU MONDE
(09/11/2025)
Jean Marc Bonnet-Bidaud, célèbre astrophysicien et expert en astronomie
ancienne, nous propose aujourd’hui un merveilleux ouvrage qui nous transporte à
travers huit cosmogonies anciennes. Les superbes illustrations sont de Guillaume
Duprat.
Voilà
l’intro :
Au commencement, le monde a la forme d'un œuf, qui renferme une graine de
céréale – parcelle d'énergie absolue. L'œuf se brise, libérant cette énergie en
un tournoiement spiralant et chaotique.
Au commencement, les dieux et les démons, aidés du serpent Vasuki, brassent la
mer de lait : un barattage cosmique, qui initie un cycle d'infinis
renouvellements.
Au commencement, il y a le silence et l'immobilité absolue. Un ciel vide, une
mer imperturbable, aucune lumière. L'esprit de l'orage et du déluge se déchaîne,
les eaux se retirent pour laisser la place à la Terre...
Face à l’énigme du ciel étoilé, toutes les sociétés humaines ont imaginé des
récits pour expliquer l’apparition du Soleil et de la Lune, des montagnes, des
rivières et des êtres vivants.
Voyage fascinant à travers l’imaginaire humain, de l’Égypte à la Grèce et à
l’Europe, des Dogons aux Mayas, de l’Inde à la Perse et à la Chine, et jusqu’au
big bang, notre cosmogonie actuelle.
En remontant à la source même de ces textes fondateurs et en retraçant la façon
dont ils sont parvenus jusqu’à nous,
Les Rêves de l’Origine invite à un cheminement à la croisée des sciences, de la
littérature et de l’Histoire.
Sommaire :
Prologue – Le ciel de l’universalité
Les lieux et les civilisations
CHINE – L’énigme du vide
DOGONS – Le chaos primordial – Bleng-Balam
ÉGYPTE – Le mystère de la dualité
GRÈCE – L’invention de la matière
PERSE – Le combat de la Lumière
INDE – L’ombre des âges sombres
MAYAS – La puissance du feu
EUROPE – La création divine
UNIVERS – Big bang – Le cosmos en expansion
Épilogue – L’éternelle quête cosmique
à la Librairie "Le Verre Liseur"
Edition Tana 192 pages — 25,90 €
Un ouvrage exceptionnellement riche !
Note : À cette occasion JMBB nous donnera une conférence exceptionnelle dans le
cadre des conférences mensuelles de la SAF au CNAM le
mercredi 8 Avril 2026 à
19H. Réservation possible à partir du 12 Mars.
POUR ALLER PLUS LOIN :
LIVRE CONSEILLÉ :. LE GRAND ATLAS DE L’ASTRONOMIE ;
10ème ÉDITION.
(09/11/2025)

Superbe ouvrage préfacé par notre ami le regretté
Hubert Reeves, il nous plonge au cœur des découvertes qui ont fait
l‘Astronomie. En partenariat avec l’ESA.
Présentation :
Véritable voyage à travers l’espace, ce magnifique atlas propose des textes
exigeants, mais à la portée de tous, pour découvrir une multitude d’informations
sur la configuration de notre Univers : du système solaire aux étoiles et
galaxies, de la description des constellations aux dernières prouesses
technologiques. Élaboré par un collectif d’auteurs scientifiques spécialistes de
l’astrophysique, en collaboration avec la prestigieuse Libreria Geografica, ce
Grand Atlas de l’Astronomie comporte :
- Une préface signée Hubert Reeves, célèbre astrophysicien et vulgarisateur
émérite
- Des images satellites provenant d’agences spatiales, notamment de la NASA
ainsi que des photographies prises par le Télescope James Webb
- Une impressionnante documentation d’archives qui revient sur les premières
découvertes mais intègre également les recherches spatiales les plus récentes
(les photos de trous noirs, les détections d’ondes gravitationnelles, les
dernières découvertes d’exoplanètes, le rover Perseverance et les dernières
découvertes sur Mars, les missions spatiales : Solar Orbiter, missions Proxima
et Alpha avec Thomas Pesquet, ou encore la mission Artemis qui prévoit le retour
de l'Homme sur la Lune, les missions Dart et Artémis 1)
- Une section répertoriant 88 constellations avec pour chacune d’entre elles,
une carte précise indiquant leur localisation dans l’espace ainsi que leur
magnitude stellaire
- Une liste des observatoires de France et du monde ainsi qu’un glossaire
complet.
320 pages 39,95 €
EAN 9782344071953
POUR ALLER PLUS LOIN :
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.JUPITER, POUR LA SCIENCE NOV 2025.
(09/11/2025)
Depuis les premières observations jusqu’à la sonde Juno, Jupiter n’a cessé de
défier nos modèles.
Ce numéro explore les mystères d’une planète géante à la structure riche en
surprises.
Plongez au cœur des mondes joviens !
Avec les articles suivants :
Mission Juno : une plongée pleine de surprises au cœur de Jupiter
Marius Millot : « l’hydrogène métallique est la clé pour comprendre Jupiter »
Et aussi :
Le JWST dévoile la chimie complexe du cœur de la nébuleuse du Papillon
Des bosons W et Z à celui de Higgs : une quête qui a façonné la physique des
particules au CERN
7,50€ bien investit
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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