LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 22 Mars 2006
Conférences et
Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
Astronews
précédentes : ICI dossiers à télécharger par ftp : ICI
Sommaire de ce
numéro :
qSciences
Islamiques : Visite de l'exposition à l'IMA. (22/03/2006)
qLes
équations de la cosmologie : par Alain Mertz de la SAF.
(22/03/2006)
qWMAP : De nouveaux
résultats enfin! (22/03/2006)
qLa Face cachée du Soleil
: Elle est maintenant entièrement visible! (22/03/2006)
qGiotto : Halley
déjà vingt ans ! (22/03/2006)
qSpitzer : Le cigare est en feu !
(22/03/2006)
qStardust : Le
Fer et la Glace ! (22/03/2006)
qLa Navette : Ça ne
s'arrange pas! (22/03/2006)
qLes rovers martiens.:.Spirit
: Adieu Homeplate! (22/03/2006)
qMars Express
:.Le cratère du sablier revisité. (22/03/2006)
qMRO : Mise en orbite
débutée. (22/03/2006)
qLes galaxies lointaines
: Vous dansez Mesdames? (22/03/2006)
qUn site Internet à découvrir
:.De S Lerique à Wancourt (Pas de Calais). (22/03/2006)
qLivre conseillé : Le
secret de Copernic par Jean Pierre Luminet. (22/03/2006)
qLes magazines conseillés
:. Espace Magazine spécial Mars. (22/03/2006)
(dessins et photos NASA/WMAP)
Enfin après trois ans d'études, la NASA met enfin à notre disposition les résultats des trois dernières années
d'étude du rayonnement cosmologique (CMB).
Les dernières données de WMAP (d’abord baptisé MAP (Microwave
Anisotropy Probe) puis WMAP en l’honneur de David Wilkinson de Princeton qui
eut l’idée du concept des sondes COBE et MAP. Il meurt en 2002 et la NASA lui
rend ainsi honneur) permettent à nos scientifiques d'approcher de plus en plus
l'instant zéro et de confirmer la plupart des valeurs cosmologiques déjà
publiées.
Ce sont les données de trois années d'observations continues
du rayonnement cosmologique qui ont ainsi été mises à la disposition du public
et des professionnels.
IL VA FALLOIR DU TEMPS POUR FAIRE DES REMARQUES
PERTINENTES SUR CES RAPPORTS (la totalité des rapports doit couvrir au
moins cinq cents pages et votre serviteur n'a pas encore tout lu!!); par contre
vous trouverez tous ces rapports en anglais et en pdf à
cette page.
En quelques mots et en quelques images voilà ce que l'on peut
dire.
Comme le signalait C Picard lors de la réunion de cosmologie :
"Globalement, les résultats
précédents sont confortés, avec une forte diminution des incertitudes
La polarisation du rayonnement cosmologique a pu
être mesurée. Ceci permet de contraindre les modèles, en particulier en ce qui
concerne l'inflation.
L'estimation du paramètre w de l'équation d'état se
rapproche lentement, mais sûrement, de -1, ce qui vient conforter l'idée d'une
constante cosmologique et repousser les autres modèles comme moteur de
l'accélération de l'expansion."
Le scénario de l'inflation qui suivit presque immédiatement le
Big Bang et plusieurs fois évoqué ici même est confirmé.
La formation des premières étoiles vers 400 millions d'années
a aussi été confirmée.
On est ainsi amené à la représentation ci dessous de la
formation de l'Univers.
Les derniers résultats sont publiés dans Astrophysical
Journal.
|
Données de WMAP de la première année,
carte bien connue du ciel découvrant le bruit de fond cosmologique. (reproduced from
Bennet et al) |
|
Données des trois années suivantes qui ne
font que confirmer la carte précédente en réduisant les marges d'erreur. |
Mais ce qui est intéressant c'est le nouveau spectre en
puissance de ces données. (Angular Power Spectrum en anglais) . il est très
comparable à l'ancien, les marges d'erreurs étant réduites.
Graphique WMAP.
L'échelle horizontale inférieure peut être considérée comme
étant proportionnelle au nombre d'ondes (inverse de la longueur d'onde);
l'échelle horizontale supérieure correspond à l'échelle angulaire du ciel;
l'échelle verticale est proportionnelle aux carrés des fluctuations de
température.
Ce graphique représente de combien varie la température en
chaque point du ciel.
Le grand pic correspond à l'harmonique fondamental (comme pour
un instrument de musique) qui indique la taille typique d'un
"grumeau" du ciel approximativement 1°. Les pics secondaires (les
"harmoniques") donnent d'autres informations complémentaires.
La gauche du spectre est celle qui s'éloigne le plus de la
courbe idéale, il y a des anomalies locales. Cela correspond aux "basses
fréquences" comme la perte de puissance dans les graves d'un instrument de
musique, c'est à dire aux grandes échelles angulaires.
La courbe rouge est la meilleure approximation correspondant
au modèle cold dark matter avec constante cosmologique.
L'age de l'Univers est confirmé : 13,7 milliards d'années
ainsi que sa composition : 4% de l'Univers est de la matière ordinaire (vous,
moi, le ver de terre et les étoiles), 22% est de la matière noire non
identifiée; et 74% est la mystérieuse énergie noire.
EN COMPLÉMENT :
Voir aussi
les infos de
Johns Hopkins University à ce sujet.
Beaucoup d'animations sur le CMB sur le site de WMAP.
Une superbe présentation Power Point par nos amis du Canada de
l'Université de Montréal sur le CMB et le spectre de puissance (en français).
Sur ce site sujets liés au CMB :
La
théorie de l'inflation par N
Deruelle.
La
forme de l'Univers par
JP Luminet
Gravitation
et cosmologie par N
Deruelle.
L'univers
sombre et
les lentilles gravitationnelles par Y Mellier.
Et bien entendu la commission de cosmologie de la SAF.
L'Université américaine de Stanford (Californie) vient de
mettre au point une nouvelle technique permettant d'imager la face cachée du
Soleil.
C'est une technique connue qui s'appelle l'hélio sismologie et
dont nous avons déjà parlé.
C'est maintenant à la porté de tout le monde et c'est
important, car les taches solaires situées de l'autre côté du Soleil peuvent
ainsi être pronostiquées plus rapidement, on peut arriver à gagner quelques
semaines (rappel : le Soleil tourne sur lui même dans le sens direct (inverse
des aiguilles d'une montre) en approximativement 27 jours).
C'est en fait un système d'alerte avancée (early warning
system en anglais) des taches solaires fondamentales pour toutes les activités
liées aux satellites et aux communications.
Philip Scherrer et ses collègues de Stanford ont étudié les
données de SOHO (satellite d'étude du Soleil coopération NASA/ESA) à l'aide du
MDI (Spectro Imageur Doppler) ce qui permet d'accéder à l'intérieur du Soleil
qui se comporte en fait comme un gigantesque tambour. C'est une sorte d'échographie
du Soleil qui donne ainsi des images basées sur……le son!
On peut ainsi dire que l'on voit à travers une étoile grâce au
son.
Cette technique a déjà été expliquée ici,
mais elle avait quelques limitations, les nouveaux programmes mis au point par
ces chercheurs ont très nettement amélioré les images entières de la face
cachée du Soleil.
Cette nouvelle méthode est particulièrement intéressante pour
le prochain cycle solar max prévu pour 2011.
On voit sur l'image ci contre
en jaune la face visible du Soleil et en bleu la face cachée.
On remarque la prédiction de deux
régions actives (rappel : les taches sont numérotées en AR xxxx qui veut dire
active region) en train de traverser le "limbe" solaire.
On voit ces taches effectivement apparaître vers la face
visible au bout de quelques jours.
SOHO, fonctionne toujours parfaitement et on prévoit quand même
son remplacement en 2008 par SDO : Solar Dynamics Observatory.
EN COMPLÉMENT :
Tout
sur l'hélio sismologie (en
anglais) : fondamental et très bien fait par nos amis de Satnford.
Sur SOHO sur ce site.
Sur les
différentes taches solaires et
autres sur ce site.
La plus
belle tache de
l'année 2005.
(D’après l’ESA)
(photo JPM de la tapisserie de Bayeux, à voir absolument
d'ailleurs, montrant le passage de la comète de Halley au moment due la
bataille de Hastings en 1066)
Je me
rappelle de la mission Giotto, j’étais en Allemagne à cette époque là et je
suivais sur ZDF l’aventure des scientifiques à Darmstadt de la jeune agence
européenne ESA.
Il y a vingt ans, dans la nuit du 13 au 14
mars 1986, la sonde Giotto de l'ESA a survolé la comète de Halley. Il
s'agissait alors de la toute première mission de l'ESA vers l'espace lointain,
entreprise dans le cadre d'un programme international ambitieux destiné à lever
le voile de mystère qui entourait cet énigmatique objet.
L'aventure commence avec le lancement de Giotto à bord d’une Ariane 1 (Vol 14)
le 2 juillet 1985. La sonde effectue trois révolutions autour de la Terre, puis
un moteur embarqué la propulse sur une orbite interplanétaire. Le 12 mars 1986,
après huit mois de croisière dans l'espace et près de 150 millions de
kilomètres parcourus, les instruments détectent pour la première fois des ions
d’hydrogène en provenance de Halley, alors que la sonde se trouve encore à une
distance de 7,8 millions de kilomètres de la comète.
(photo
prise par la caméra à bord de Giotto ©Max planck Inst)
La rencontre avec la comète de Halley débute le lendemain, lorsque la sonde
traverse l’onde de choc due au vent solaire (la région dans laquelle les
particules solaires supersoniques sont ralenties et passent à une vitesse
subsonique). Lorsque Giotto entre dans la partie la plus dense de la chevelure
de poussières, la caméra commence à suivre l'objet le plus lumineux (le noyau)
entrant dans son champ de vision.
L'excitation grandit au Centre des
Opérations de l’ESA (ESOC) à Darmstadt, en Allemagne, au fur et à mesure que
les premières images floues et les données commencent à arriver.
Les
équipes scientifiques des dix expériences embarquées dépouillent minutieusement
les informations qui leur parviennent et s’attellent à émettre leurs premières
analyses.
Le premier des 12 000 impacts de poussières
est enregistré 122 minutes avant que la sonde ne passe au plus près du noyau de
la comète.
VOIR LE FILM DE LA RENCONTRE :
http://www.astrorx.org/NASA%20Movies/Halley's%20comet%20nucleus%20-%20Giotto.mpg
Les images continuent d’être transmises
tandis que Giotto se rapproche du noyau de la comète, jusqu’à une distance
d'environ 2 000 kilomètres. Les impacts de poussières s'intensifient
brutalement alors que la sonde traverse un jet de matière s'échappant du noyau.
La sonde se déplace à une vitesse de 68
kilomètres par seconde par rapport à la comète. Quelque 7,6 secondes avant
d'atteindre le point le plus proche du noyau, l’impact d'une « grosse »
particule (un gramme) envoie tournoyer Giotto. Sur Terre, les écrans deviennent
noirs tandis que tout contact est momentanément perdu. Les téléspectateurs et
les équipes du centre craignent alors le pire, quand, à la stupéfaction
générale, des bribes d'informations recommencent à être reçues. Giotto est
toujours en vie.
Au cours des 32 minutes suivantes, les propulseurs
parviennent à stabiliser la robuste petite sonde et le contact est complètement
rétabli. Giotto est passé à 596 kilomètres du noyau et s’enfonce à nouveau dans
l’espace interplanétaire.
Pendant encore 24 heures, cette incroyable
petite sonde continue de transmettre des données scientifiques. Le dernier
impact de poussière a été détecté 49 minutes après le passage au plus près de
la comète. Cette rencontre historique prend fin le 15 mars, lorsque les
instruments de Giotto sont éteints.
Six ans plus tard, en 1992, la sonde sera
ranimée pour survoler une autre comète, Grigg-Skjellerup.
Le chemin avait
été tracé par les sondes soviétiques Vega 1 et 2 qui ont frôlé Halley de 8000km
de distance et par des sondes japonaises de beaucoup plus loin.
Les caméras de Giotto
étaient du Max Planck Institut.
Les missions
cométaires se sont poursuivies avec les succès que l'on sait : Deep Space 1; Stardust;
Deep
Impact; nous attendons avec impatience l'arrivée de
Rosetta sur sa comète.
(Photo : NASA/Spitzer/ITAC)
Vous connaissez
tous le célèbre cigare, je veux dire la galaxie M82 surnommée ainsi.
Notre télescope
spatial Infra Rouge Spitzer vient
de l’imager dans cette longueur d’onde.
Et l’image est
tout autre que dans le visible, on voit à gauche M82 dans le visible et à
droite en IR ; elle semble en feu. M82 est supposée abriter de jeunes
étoiles massives émettant des gaz chauds dans toutes les directions.
L’image IR est en
fausse couleur, on y voit comme les deux ailes d’un papillon colorées de rouge
due à la poussière émise par toutes les étoiles. Cette poussière serait des hydrocarbures
aromatiques polycycliques que l’on retrouve sur Terre dans les restes de
combustion (la suie par exemple).
Généralement on
voit la fumée avant le feu, mais là c’est le contraire on avait repéré depuis
longtemps le feu de cette galaxie dans le visible. Ces nuages de poussière sont
parmi les plus importants autour d’une galaxie, ils se propagent de 20.000
années lumière autour de la galaxie dans les deux directions.
Les astronomes
n’ont pas encore toutes les explications correspondant à ces nuages de
poussière.
M82 est situé à 12
millions d’années lumière de nous dans la Grande Ourse, donc une voisine ;
d’ailleurs à propos de voisine, M82 en a une : M81 qui entre en interaction avec elle.
(Photos : NASA/JSC)
Les analyses des
morceaux de comètes ramenés par la sonde Stardust ont commencé.
Ces grains sont
très fins (quelques microns, mais quand même deux douzaines plus gros ont
laissé des traces visibles à l’œil nu, ce qui n’est pas la majorité des cas.
Pour information,
un grain de 10 microns peut être découpé en quelques
centaines de tranches pour analyse !!
Et dans ces
grains, on est un peu surpris d’y trouver un corps produit à très haute
température (plus de 1000°C), de l’olivine
(silicate de Magnésium et de Fer, à la base des minéraux les plus communs); en
effet on pensait jusqu’à présent que les noyaux de comètes s’étaient formés
très loin du centre du système solaire et donc ne pourraient pas avoir des
matériaux réfractaires comme l’olivine dans leur composition.
|
|
Grain d’Olivine
de deux microns trouvé dans la poussière de Wild 2. ici c’est de la
forsterite de la famille des péridots. |
Grain de Sulfure
de Fer trouvé aussi dans les poussières ramenées par Stardust. |
Ceci tendrait à
prouver que les noyaux de comètes ou au moins celui de Wild 2 s’est formé près
d’une étoile en formation (très probablement notre Soleil, mais pourquoi pas
une autre étoile ?) et que sa formation est plus complexe que prévue.
Ensuite il aurait
été rejeté vers le fond du système solaire.
Nous avons trouvé
du Fer et de la Glace s’est exprimé Donald Brownlee (voir
photo) le PI de la mission, de l’Université de Washington à
Seattle.
Cela est
surprenant car la comète provient du nuage de Oort au fin fond du système
solaire.
Ayant contacté
notre grand spécialiste des comètes devant l’éternel, je veux dire Nicolas
Biver, il me signale que la satellite européen en Infra Rouge ISO avait en 1997
trouvé aussi
des traces dans la comète Hale-Bopp lors de son passage.
L’information de
nos amis américains ne fait que confirmer cela et c’est important.
On peut voir sur cette page
la courbe relevée par ISO des principaux composants.
Ces grains sont
similaires à ceux que l’on détecte dans les avions de la NASA qui volent à très
haute altitude et ratissent l’atmosphère à leur recherche.
(Photo NASA/JSC)
La NASA vient
d'annoncer le retard du départ de la prochaine navette STS 121 jusqu'en
Juillet 2006.
En effet il y
aurait un problème avec un capteur du niveau de l'Hydrogène liquide dans le
réservoir principal.
D'autre part, à ma
connaissance le problème de l'isolant autour de ce réservoir ne semble pas
totalement réglé aussi.
C'est
Wayne Hale le directeur du programme shuttle qui a fait cette annonce il y a
quelques jours.
Il a aussi annoncé
qu'on tirera parti de ce temps pour faire encore des essais en soufflerie pour
tester l'isolant du réservoir.
L'équipage du
prochain vol navette STS 121, de gauche à droite : Stephanie D. Wilson, Michael E. Fossum,
tous deux spécialsites missions; Steven W. Lindsey, commandant ; Piers J.
Sellers, spécialiste mission; Mark E. Kelly, pilote; et Lisa M. Nowak,
spécialiste mission
Photo prise en
Janvier 2005.
Tous ces retards
vont aussi jouer sur le montage définitif de la station spatiale Internationale
(ISS).
La NASA espère
toujours procéder à trois vols en 2006.
Consulter aussi
une chronique que j'ai écrite pour nos amis de Futura Sciences au sujet du
programme spatial américain.
(Photos NASA/JPL)
Ces dernières
semaines Spirit a passé tout son temps à examiner les roches sédimentaires de
la zone baptisée Homeplate et avant de quitter cet endroit il prend cette photo
sol 774 (le 8 Mars 2006) de ces couches complexes.
Les différentes
orientations des couches que l'on remarque, indiquent les différentes phases
d'érosion et de dépôt dans la passé de cette région.
Les géologues par
analogie avec des terrains terrestres pensent que cette région a été soumise soit
à une forte activité volcanique soit à un événement de type impact dans le
passé. Dans tous les cas le vent aurait par la suite remodelé le paysage.
Cette vue est volontairement
en fausse couleur afin d'augmenter les différences de teintes entre les roches.
Spirit se dirige maintenant vers des endroits baptises avec
des noms des célébrités de l'astronautique : Von Braun, Goddard, Korolev, Oberth,
Faget (quoi vous ne connaissez pas Faget, c'était le concepteur des capsules
Mercury!) etc..
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos ESA/HRSC G Neukum)
Vous vous rappelez
tous des ces fameuses photos du
glacier de Mars en forme de sablier (hourglass en anglais), on voyait bien
que la glace avait fondu puis suivi la ligne de plus grande pente.
Les spécialistes
de la mission Mars Express viennent de nous délivrer de nouvelles photos en
perspective (attention l'image en HR fait 10MB!!!) et surtout un petit survol en vidéo qu'il faut voir.
Les photos ont été
prises d'une altitude de 590km par la super caméra HRSC.
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
(Photo : JPL)
Le 10 Mars 2006 la
sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a allumé ses rétro fusées afin d'être
capturée par la gravitation de Mars, et s'est mise finalement en orbite autour
de la planète rouge.
Voici
une photo de James Graf le responsable de la mission en train de se faire
féliciter après l'insertion orbitale.
C'était un phase
cruciale car la vraie mise en orbite va maintenant durer des mois par méthode
d'aérofreinage (aerobraking en anglais) comme cela
avait été le cas de la sonde Mars Global Surveyor (MGS) et Mars Odyssey.
Cette méthode est utilisée afin d'économiser du carburant.
Applaudissements
après que la sonde ait émergée de derrière Mars signalant la mise en orbite.
MRO est fabriquée
par Lockheed Martin (usine de Denver).
La sonde a été
lancée le 12 Août 2005 de Floride et a parcouru plus de 500 millions de km
avant d'atteindre sa cible.
La phase
d'ajustement de l'orbite par aéro freinage va durer six mois pendant lesquels
on va quand même faire de la science.
On va jouer sur
l'angle d'attaque de l'atmosphère afin de réduire la position orbitale de façon
à atteindre l'orbite idéale : 320/255 km, une des orbites les plus basses de
toutes les sondes ayant orbitées la planète rouge.
Cette orbite basse
va permettre d'étudier avec encore plus de détails Mars : spectromètre, radar,
super caméra télescopique haute résolution (tous ces instruments vous ont déjà
été décrits sur ce site, voir ref plus bas).
Le but principal
de MRO c'est de découvrir quand l'eau a coulé sur Mars et où elle est
maintenant.
Le débit
d'information a été augmenté d'un facteur 10 par rapport aux autres sondes en
orbite, et comme ces consœurs elle doit aussi servir de relais radio à des
futures missions martiennes.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Le site de MRO à
la NASA.
Les dernières
nouvelles de MRO (updates) à la NASA.
Les vidéos de MRO et
animations à la NASA.
Dossier complet de
Futura
sciences sur MRO :
Une vidéo non copiable
(streaming) concernant la mission MRO, elle ne peut que se voir en migne.
Sur ce site le
dossier des articles MRO.
(documents CNRS)
Une équipe dirigé
par l'Observatoire de Paris (du GEPI) a étudié des galaxies très
lointaines avec le VLT équipé du spectrographe
FLAMES/GIRAFFE, pour savoir comment elles se forment et comment elles évoluent.
Surprises : D'une part beaucoup de ces galaxies ont des mouvements
internes désordonnés, suggérant que les mécanismes de fusion ou d'interaction
étaient beaucoup plus importants à cette époque que ce que l'on croyait
auparavant. D'autre part, les observations indiquent que le rapport de masse
entre la matière noire et la matière visible reste inchangé depuis les 6
derniers milliards d'années
Voici ce qu'en dit
l'Observatoire de Paris :
Notre Galaxie
et sa voisine Andromède sont des galaxies spirales : elles sont constituées
d'un bulbe au centre et d'un disque doté de bras en forme de spirale où les
étoiles les plus jeunes se concentrent. C'est en étudiant le mouvement de
rotation de ces disques que les astrophysiciens découvrirent dans les années
1930 que les galaxies spirales contiennent beaucoup plus de matière que ce que
l'on peut observer à partir de la lumière qu'elles émettent : aujourd'hui nous
savons que plus de 80% de la masse est composée de cette matière invisible, appelée
"matière noire", et dont la nature même reste encore très
mystérieuse.
Ces galaxies
spirales représentent environ deux tiers des galaxies actuelles : c'est dire si
la compréhension de leur origine est aujourd'hui une des questions centrales de
l'astronomie. Pour tenter de mieux comprendre comment ces galaxies spirales se
sont formées, une équipe internationale d'astronomes s'est intéressée à un
échantillon de 32 galaxies très éloignées, tellement éloignées qu'elles ont
émise leur lumière alors que notre propre Soleil n'était même pas encore né...
Ces galaxies nous renseignent donc sur le passé des galaxies actuelles, et
celui-ci s'est révélé être particulièrement agité !
Trois exemples
de galaxies. Pour chacune d'elle à gauche
l'image obtenue avec le télescope spatial Hubble avec en surimposition le
maillage IFU, à droite le champ de vitesse obtenu avec FLAMES/GIRAFFE
(en bleu se rapprochant, en rouge s'éloignant). En haut, CFRS 031353, est une
galaxie spirale ayant un disque en rotation normale. Au centre, CFRS031349 est
une galaxie compacte et lumineuse dont la rotation du disque est perturbée par
la galaxie que l'on voit et qui se situe à plus de 60 000 années-lumière. En
bas, CFRS030523 est une galaxie compacte ayant une cinématique complexe. Sa
structure très perturbée montre la présence d'une queue due probablement à des
effets de marée gravitationnelle.
© GEPI. OP. ESO/VLT/GIRAFFE/FLAMES. CNRS.
Grâce à l'instrument FLAMES/GIRAFFE,
installé au foyer d'un des télescopes de VLT de l'ESO, et à son mode
multi-intégral de champ unique au monde(2), cette équipe
d'astronome a pu déterminer avec précision les mouvements internes dans ces
galaxies distantes et étudier comment la relation entre la matière ordinaire,
sous forme d'étoiles, et la matière noire évoluait dans le passé.
Cette étude a
permis de révéler de manière très surprenante, qu'environ 40% des galaxies ont des mouvements internes très perturbés,
ce qui signifie que ces galaxies n'ont pas atteint un état d'équilibre comme
celui observé dans les galaxies spirales locales. La raison de cet état
est que ces galaxies sont probablement en train de subir une importante fusion
avec une autre galaxie. Or auparavant, on ne pensait pas que les fusions
jouaient un rôle si important dans l'évolution des galaxies.
Concernant l'énigmatique matière noire, les astronomes ont
découvert que dans les galaxies ayant atteint un état d'équilibre (les seules
pour lesquelles ont peut mesurer la masse), la fraction de matière noire semble
identique à celle observée dans les galaxies actuelles. Ce résultat renforce le
lien entre les matières ordinaire et noire et entretient le mystère sur cette
masse "sombre", sans laquelle les galaxies spirales ne pourraient
tout simplement pas exister !
Avec
FLAMES/GIRAFFE, cette équipe a également pu cartographier pour la première fois
la densité électronique dans des galaxies aussi distantes. Des éjections de
matière et de grandes régions d'hydrogène ionisé très chaud, avec des
formations très importantes d'étoiles, ont ainsi pu être détectées : d'autres
preuves du passé agité des galaxies. L'étude des mouvements internes de la
matière interstellaire et de ses propriétés est très importante pour comprendre
la formation et l'évolution des galaxies.
Cette méthode
préfigure probablement ce que sera la science avec les futurs très grands
télescopes de la classe des 40 mètres (Extremely Large Telescopes).
(ce paragraphe est
le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à
nous contacter)
Simon Lericque, un
jeune de 21 ans est déjà un pro de l'astro, avec 6 ans d'expérience
d'observation.
Il a un site Internet avec ses astuces et ses
conseils et ses réalisations, il faut encourager les jeunes c'est pourquoi je
vous invite à aller voir son site :
http://perso.wanadoo.fr/astronomie-wancourt/
Il est basé à
Wancourt (dans le Pas de Calais) où l'on parle un peu patois (je pense que
c'est cela ce qu'on appelle ch'ti) je suppose d'après sa page d'accueil.
Il a mis au point
:
Une étoile
artificielle
Un chercheur
solaire
Il nous donne des
exemples de traitement sous Paint shop pro etc..
Il a aussi une
belle collection d'images, allez les voir et faites lui part de vos
commentaires.
Ce livre doit être
le premier d'une série de trois (Copernic , Kepler et Newton) sur les
bâtisseurs du ciel que nous prépare le célèbre astrophysicien Jean
Pierre Luminet.
C'est un roman
historique qui devrait nous donner une image totu à fait nouvelle de Copernic
d'après mes premières discussions avec l'auteur.
Voilà la
présentation de ce livre qui va sortir le 5 Avril 2006, alors retenez le chez
votre libraire habituel.
La
vie de Nicolas Copernic est digne d’un grand roman, le voici.
Né en Pologne à la fin du XVe siècle, à l’heure où les Chevaliers teutoniques
livrent leurs derniers combats, Nicolas Copernic est vite orphelin. Son oncle,
évêque de l’Emerlande prussienne va lui ouvrir en grand les portes de
l’Université, des Églises, du Savoir…
Et au milieu des gigantesques turbulences de l’époque, politique et religieuse
– la naissance de la Reforme en particulier – Copernic va révolutionner
l’organisation du Cosmos telle que l’avaient établie Ptolémée et Aristote.
L’univers ne tourne plus autour de la Terre. C’est le soleil qui devient le centre
de notre monde.
Des ruelles de Cracovie aux Universités de Bologne et Florence, des
observatoires de Nuremberg aux couloirs du Vatican, des voyages avec Duhrer aux
intrigues des Farnèse, ce roman qui mêle avec vivacité la science et l’histoire
nous propulse au cœur d’une époque de grands changements et nous éclaire sur
les débats théologiques et scientifiques de ces temps de métamorphose.
Ce livre paraît
chez JC Lattès ISBN : 2709625962 prix
18€.
Un numéro spécial consacré à l’exploration de la
Planète rouge
Alors que la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) de la
NASA vient de réussir son arrivée autour de Mars, les rovers Spirit et
Opportunity continuent de pulvériser leur durée de vie prévue (90 jours) en
continuant de fonctionner après plus de 750 sols (jours martiens de 24 h et 37
mn) !
ESPACE Magazine vous
propose de découvrir la beauté des paysages martiens mais aussi de comprendre
les enjeux de cette exploration, véritable quête pour l’eau et la vie sur un
autre monde que la Terre.
Interview exclusive de Steve Squyres
Responsable scientifique des rovers Spirit et Opportunity, ce professeur
d’astronomie à l’Université de Cornell explique que «ceux qui parlent de robots
contre les Hommes se trompent de débat» ! Il revient aussi sur les difficultés
et réussites d’une double mission robotique d’ores et déjà historique.
Mars en images
Plus de 40 pages sont consacrées aux plus belles vues de mars et plus
particulièrement celles prises à sa surface par les missions Viking, Pathfinder
et bien entendu par les rovers Spirit et Opportunity.
Mars : histoire et enjeux
Plusieurs articles vous permettront de découvrir l'importance des récentes
découvertes liées à l'eau sur Mars, la saga des sondes martiennes (plus de 2/3 d'échecs en 40 ans !), les nombreux
rovers développés avant Spirit et Opportunity et bien entendu les péripéties de
ces derniers sur le sol de la Planète rouge.
Rechercher l'eau est-elle une bonne stratégie ? Quel avenir pour l'exploration
martienne ? Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du système
solaire au CNES, répond à ses questions essentielles.
Mars en IMAX
Interview de George Butler, le réalisateur de Roving Mars, documentaire IMAX
(écran géant) de 40 mn sur Spirit et Opportunity produit par Walt Disney Pictures
À Partir du 17 Mars.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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