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Mise à jour : 22 Mars 2006

 

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :  

 

qSciences Islamiques : Visite de l'exposition à l'IMA. (22/03/2006)

qLes équations de la cosmologie : par Alain Mertz de la SAF. (22/03/2006)

qWMAP : De nouveaux résultats enfin! (22/03/2006)

qLa Face cachée du Soleil : Elle est maintenant entièrement visible! (22/03/2006)

qGiotto : Halley déjà vingt ans ! (22/03/2006)

qSpitzer : Le cigare est en feu ! (22/03/2006)

qStardust : Le Fer et la Glace ! (22/03/2006)

qLa Navette : Ça ne s'arrange pas! (22/03/2006)

qLes rovers martiens.:.Spirit : Adieu Homeplate! (22/03/2006)

qMars Express :.Le cratère du sablier revisité. (22/03/2006)

qMRO : Mise en orbite débutée. (22/03/2006)

qLes galaxies lointaines : Vous dansez Mesdames? (22/03/2006)

qUn site Internet à découvrir :.De S Lerique à Wancourt (Pas de Calais). (22/03/2006)

qLivre conseillé : Le secret de Copernic par Jean Pierre Luminet. (22/03/2006)

qLes magazines conseillés :. Espace Magazine spécial Mars. (22/03/2006)

 

 

 

 

 

 

 

WMAP : DE NOUVEAUX RÉSULTATS ENFIN! (22/03/2006)

(dessins et photos NASA/WMAP)

 

Enfin après trois ans d'études, la NASA met enfin à notre disposition les résultats des trois dernières années d'étude du rayonnement cosmologique (CMB).

 

 

Les dernières données de WMAP (d’abord baptisé MAP (Microwave Anisotropy Probe) puis WMAP en l’honneur de David Wilkinson de Princeton qui eut l’idée du concept des sondes COBE et MAP. Il meurt en 2002 et la NASA lui rend ainsi honneur) permettent à nos scientifiques d'approcher de plus en plus l'instant zéro et de confirmer la plupart des valeurs cosmologiques déjà publiées.

 

Ce sont les données de trois années d'observations continues du rayonnement cosmologique qui ont ainsi été mises à la disposition du public et des professionnels.

 

IL VA FALLOIR DU TEMPS POUR FAIRE DES REMARQUES PERTINENTES SUR CES RAPPORTS (la totalité des rapports doit couvrir au moins cinq cents pages et votre serviteur n'a pas encore tout lu!!); par contre vous trouverez tous ces rapports en anglais et en pdf à cette page.

 

 

En quelques mots et en quelques images voilà ce que l'on peut dire.

 

Comme le signalait C Picard lors de la réunion de cosmologie :

 

"Globalement, les résultats précédents sont confortés, avec une forte diminution des incertitudes

La polarisation du rayonnement cosmologique a pu être mesurée. Ceci permet de contraindre les modèles, en particulier en ce qui concerne l'inflation.

L'estimation du paramètre w de l'équation d'état se rapproche lentement, mais sûrement, de -1, ce qui vient conforter l'idée d'une constante cosmologique et repousser les autres modèles comme moteur de l'accélération de l'expansion."

 

 

Le scénario de l'inflation qui suivit presque immédiatement le Big Bang et plusieurs fois évoqué ici même est confirmé.

 

La formation des premières étoiles vers 400 millions d'années a aussi été confirmée.

 

On est ainsi amené à la représentation ci dessous de la formation de l'Univers.

 

 

 

Les derniers résultats sont publiés dans Astrophysical Journal.

 

 

Données de WMAP de la première année, carte bien connue du ciel découvrant le bruit de fond cosmologique.

(reproduced from Bennet et al)

Données des trois années suivantes qui ne font que confirmer la carte précédente en réduisant les marges d'erreur.

 

 

 

 

Mais ce qui est intéressant c'est le nouveau spectre en puissance de ces données. (Angular Power Spectrum en anglais) . il est très comparable à l'ancien, les marges d'erreurs étant réduites.

 

 

 

Graphique WMAP.

L'échelle horizontale inférieure peut être considérée comme étant proportionnelle au nombre d'ondes (inverse de la longueur d'onde); l'échelle horizontale supérieure correspond à l'échelle angulaire du ciel; l'échelle verticale est proportionnelle aux carrés des fluctuations de température.

 

Ce graphique représente de combien varie la température en chaque point du ciel.

 

 

 

Le grand pic correspond à l'harmonique fondamental (comme pour un instrument de musique) qui indique la taille typique d'un "grumeau" du ciel approximativement 1°. Les pics secondaires (les "harmoniques") donnent d'autres informations complémentaires.

 

La gauche du spectre est celle qui s'éloigne le plus de la courbe idéale, il y a des anomalies locales. Cela correspond aux "basses fréquences" comme la perte de puissance dans les graves d'un instrument de musique, c'est à dire aux grandes échelles angulaires.

La courbe rouge est la meilleure approximation correspondant au modèle cold dark matter avec constante cosmologique.

 

 

 

L'age de l'Univers est confirmé : 13,7 milliards d'années ainsi que sa composition : 4% de l'Univers est de la matière ordinaire (vous, moi, le ver de terre et les étoiles), 22% est de la matière noire non identifiée; et 74% est la mystérieuse énergie noire.

 

 

 

EN COMPLÉMENT :

 

Voir aussi les infos de Johns Hopkins University à ce sujet.

 

Beaucoup d'animations sur le CMB sur le site de WMAP.

 

Une superbe présentation Power Point par nos amis du Canada de l'Université de Montréal sur le CMB et le spectre de puissance (en français).

 

Sur ce site sujets liés au CMB :

 

La théorie de l'inflation par N Deruelle.

 

La forme de l'Univers par JP Luminet

 

Gravitation et cosmologie par N Deruelle.

 

L'univers sombre et les lentilles gravitationnelles par Y Mellier.

 

Et bien entendu la commission de cosmologie de la SAF.

 

 

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LA FACE CACHÉE DU SOLEIL : ELLE EST ENTIÈREMENT VISIBLE MAINTENANT. (22/03/2006)

 

L'Université américaine de Stanford (Californie) vient de mettre au point une nouvelle technique permettant d'imager la face cachée du Soleil.

 

C'est une technique connue qui s'appelle l'hélio sismologie et dont nous avons déjà parlé.

 

C'est maintenant à la porté de tout le monde et c'est important, car les taches solaires situées de l'autre côté du Soleil peuvent ainsi être pronostiquées plus rapidement, on peut arriver à gagner quelques semaines (rappel : le Soleil tourne sur lui même dans le sens direct (inverse des aiguilles d'une montre) en approximativement 27 jours).

 

C'est en fait un système d'alerte avancée (early warning system en anglais) des taches solaires fondamentales pour toutes les activités liées aux satellites et aux communications.

 

 

Philip Scherrer et ses collègues de Stanford ont étudié les données de SOHO (satellite d'étude du Soleil coopération NASA/ESA) à l'aide du MDI (Spectro Imageur Doppler) ce qui permet d'accéder à l'intérieur du Soleil qui se comporte en fait comme un gigantesque tambour. C'est une sorte d'échographie du Soleil qui donne ainsi des images basées sur……le son!

 

On peut ainsi dire que l'on voit à travers une étoile grâce au son.

 

Cette technique a déjà été expliquée ici, mais elle avait quelques limitations, les nouveaux programmes mis au point par ces chercheurs ont très nettement amélioré les images entières de la face cachée du Soleil.

 

Cette nouvelle méthode est particulièrement intéressante pour le prochain cycle solar max prévu pour 2011.

 

 

On voit sur l'image ci contre  en jaune la face visible du Soleil et en bleu la face cachée.

On remarque la prédiction de deux régions actives (rappel : les taches sont numérotées en AR xxxx qui veut dire active region) en train de traverser le "limbe" solaire.

 

On voit ces taches effectivement apparaître vers la face visible au bout de quelques jours.

 

 

SOHO, fonctionne toujours parfaitement et on prévoit quand même son remplacement en 2008 par SDO : Solar Dynamics Observatory.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EN COMPLÉMENT :

 

 

Tout sur l'hélio sismologie (en anglais) : fondamental et très bien fait par nos amis de Satnford.

 

Sur SOHO sur ce site.

 

Sur les différentes taches solaires et autres sur ce site.

 

La plus belle tache de l'année 2005.

 

 

 

 

 

 

 

 

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GIOTTO : HALLEY DÉJÀ VINGT ANS! (22/03/2006)

(D’après l’ESA)

 

(photo JPM de la tapisserie de Bayeux, à voir absolument d'ailleurs, montrant le passage de la comète de Halley au moment due la bataille de Hastings en 1066)

 

Je me rappelle de la mission Giotto, j’étais en Allemagne à cette époque là et je suivais sur ZDF l’aventure des scientifiques à Darmstadt de la jeune agence européenne ESA.

 

 

Il y a vingt ans, dans la nuit du 13 au 14 mars 1986, la sonde Giotto de l'ESA a survolé la comète de Halley. Il s'agissait alors de la toute première mission de l'ESA vers l'espace lointain, entreprise dans le cadre d'un programme international ambitieux destiné à lever le voile de mystère qui entourait cet énigmatique objet.
 
L'aventure commence avec le lancement de Giotto à bord d’une Ariane 1 (Vol 14) le 2 juillet 1985. La sonde effectue trois révolutions autour de la Terre, puis un moteur embarqué la propulse sur une orbite interplanétaire. Le 12 mars 1986, après huit mois de croisière dans l'espace et près de 150 millions de kilomètres parcourus, les instruments détectent pour la première fois des ions d’hydrogène en provenance de Halley, alors que la sonde se trouve encore à une distance de 7,8 millions de kilomètres de la comète.  
 

 

 

 

 

(photo prise par la caméra à bord de Giotto ©Max planck Inst)


La rencontre avec la comète de Halley débute le lendemain, lorsque la sonde traverse l’onde de choc due au vent solaire (la région dans laquelle les particules solaires supersoniques sont ralenties et passent à une vitesse subsonique). Lorsque Giotto entre dans la partie la plus dense de la chevelure de poussières, la caméra commence à suivre l'objet le plus lumineux (le noyau) entrant dans son champ de vision.

L'excitation grandit au Centre des Opérations de l’ESA (ESOC) à Darmstadt, en Allemagne, au fur et à mesure que les premières images floues et les données commencent à arriver.

 

 

 

 Les équipes scientifiques des dix expériences embarquées dépouillent minutieusement les informations qui leur parviennent et s’attellent à émettre leurs premières analyses.

Le premier des 12 000 impacts de poussières est enregistré 122 minutes avant que la sonde ne passe au plus près du noyau de la comète.

 

VOIR LE FILM DE LA RENCONTRE :

http://www.astrorx.org/NASA%20Movies/Halley's%20comet%20nucleus%20-%20Giotto.mpg

 

Les images continuent d’être transmises tandis que Giotto se rapproche du noyau de la comète, jusqu’à une distance d'environ 2 000 kilomètres. Les impacts de poussières s'intensifient brutalement alors que la sonde traverse un jet de matière s'échappant du noyau.

La sonde se déplace à une vitesse de 68 kilomètres par seconde par rapport à la comète. Quelque 7,6 secondes avant d'atteindre le point le plus proche du noyau, l’impact d'une « grosse » particule (un gramme) envoie tournoyer Giotto. Sur Terre, les écrans deviennent noirs tandis que tout contact est momentanément perdu. Les téléspectateurs et les équipes du centre craignent alors le pire, quand, à la stupéfaction générale, des bribes d'informations recommencent à être reçues. Giotto est toujours en vie.

Au cours des 32 minutes suivantes, les propulseurs parviennent à stabiliser la robuste petite sonde et le contact est complètement rétabli. Giotto est passé à 596 kilomètres du noyau et s’enfonce à nouveau dans l’espace interplanétaire.

 

Pendant encore 24 heures, cette incroyable petite sonde continue de transmettre des données scientifiques. Le dernier impact de poussière a été détecté 49 minutes après le passage au plus près de la comète. Cette rencontre historique prend fin le 15 mars, lorsque les instruments de Giotto sont éteints.

Six ans plus tard, en 1992, la sonde sera ranimée pour survoler une autre comète, Grigg-Skjellerup.

 

 

 

Le chemin avait été tracé par les sondes soviétiques Vega 1 et 2 qui ont frôlé Halley de 8000km de distance et par des sondes japonaises de beaucoup plus loin.

 

 

 

Les caméras de Giotto étaient du Max Planck Institut.

 

Les missions cométaires se sont poursuivies avec les succès que l'on sait : Deep Space 1; Stardust; Deep Impact; nous attendons avec impatience l'arrivée de Rosetta sur sa comète.

 

 

 

 

 

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SPITZER : LE CIGARE EST EN FEU! (22/03/2006)

(Photo : NASA/Spitzer/ITAC)

 

Vous connaissez tous le célèbre cigare, je veux dire la galaxie M82 surnommée ainsi.

 

Notre télescope spatial Infra Rouge Spitzer vient de l’imager dans cette longueur d’onde.

Et l’image est tout autre que dans le visible, on voit à gauche M82 dans le visible et à droite en IR ; elle semble en feu. M82 est supposée abriter de jeunes étoiles massives émettant des gaz chauds dans toutes les directions.

 

 

 

 

L’image IR est en fausse couleur, on y voit comme les deux ailes d’un papillon colorées de rouge due à la poussière émise par toutes les étoiles. Cette poussière serait des hydrocarbures aromatiques polycycliques que l’on retrouve sur Terre dans les restes de combustion (la suie par exemple).

 

Généralement on voit la fumée avant le feu, mais là c’est le contraire on avait repéré depuis longtemps le feu de cette galaxie dans le visible. Ces nuages de poussière sont parmi les plus importants autour d’une galaxie, ils se propagent de 20.000 années lumière autour de la galaxie dans les deux directions.

 

Les astronomes n’ont pas encore toutes les explications correspondant à ces nuages de poussière.

 

M82 est situé à 12 millions d’années lumière de nous dans la Grande Ourse, donc une voisine ; d’ailleurs à propos de voisine, M82 en a une : M81 qui entre en interaction avec elle.

 

 

 

 

 

 

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STARDUST : LE FER ET LA GLACE! (22/03/2006)

(Photos : NASA/JSC)

 

Les analyses des morceaux de comètes ramenés par la sonde Stardust ont commencé.

Ces grains sont très fins (quelques microns, mais quand même deux douzaines plus gros ont laissé des traces visibles à l’œil nu, ce qui n’est pas la majorité des cas.

Pour information, un grain de 10 microns peut être découpé en quelques centaines de tranches pour analyse !!

 

Et dans ces grains, on est un peu surpris d’y trouver un corps produit à très haute température (plus de 1000°C), de l’olivine  (silicate de Magnésium et de Fer, à la base des minéraux les plus communs); en effet on pensait jusqu’à présent que les noyaux de comètes s’étaient formés très loin du centre du système solaire et donc ne pourraient pas avoir des matériaux réfractaires comme l’olivine dans leur composition.

 

Grain d’Olivine de deux microns trouvé dans la poussière de Wild 2. ici c’est de la forsterite de la famille des péridots.

Grain de Sulfure de Fer trouvé aussi dans les poussières ramenées par Stardust.

 

 

Ceci tendrait à prouver que les noyaux de comètes ou au moins celui de Wild 2 s’est formé près d’une étoile en formation (très probablement notre Soleil, mais pourquoi pas une autre étoile ?) et que sa formation est plus complexe que prévue.

Ensuite il aurait été rejeté vers le fond du système solaire.

 

Nous avons trouvé du Fer et de la Glace s’est exprimé Donald Brownlee (voir photo) le PI de la mission, de l’Université de Washington à Seattle.

 

 

Cela est surprenant car la comète provient du nuage de Oort au fin fond du système solaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ayant contacté notre grand spécialiste des comètes devant l’éternel, je veux dire Nicolas Biver, il me signale que la satellite européen en Infra Rouge ISO avait en 1997 trouvé aussi des traces dans la comète Hale-Bopp lors de son passage.

L’information de nos amis américains ne fait que confirmer cela et c’est important.

 

On peut voir sur cette page la courbe relevée par ISO des principaux composants.

 

Ces grains sont similaires à ceux que l’on détecte dans les avions de la NASA qui volent à très haute altitude et ratissent l’atmosphère à leur recherche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LA NAVETTE : ÇA NE S'ARRANGE PAS! (22/03/2006)

(Photo NASA/JSC)

 

La NASA vient d'annoncer le retard du départ de la prochaine navette STS 121 jusqu'en Juillet 2006.

En effet il y aurait un problème avec un capteur du niveau de l'Hydrogène liquide dans le réservoir principal.

D'autre part, à ma connaissance le problème de l'isolant autour de ce réservoir ne semble pas totalement réglé aussi.

 

C'est Wayne Hale le directeur du programme shuttle qui a fait cette annonce il y a quelques jours.

Il a aussi annoncé qu'on tirera parti de ce temps pour faire encore des essais en soufflerie pour tester l'isolant du réservoir.

 

 

L'équipage du prochain vol navette STS 121, de gauche à droite : Stephanie D. Wilson, Michael E. Fossum, tous deux spécialsites missions; Steven W. Lindsey, commandant ; Piers J. Sellers, spécialiste mission; Mark E. Kelly, pilote; et Lisa M. Nowak, spécialiste mission

Photo prise en Janvier 2005.

 

 

 

Tous ces retards vont aussi jouer sur le montage définitif de la station spatiale Internationale (ISS).

 

La NASA espère toujours procéder à trois vols en 2006.

 

 

Consulter aussi une chronique que j'ai écrite pour nos amis de Futura Sciences au sujet du programme spatial américain.

 

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :SPIRIT : ADIEU HOMEPLATE ! (22/03/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Ces dernières semaines Spirit a passé tout son temps à examiner les roches sédimentaires de la zone baptisée Homeplate et avant de quitter cet endroit il prend cette photo sol 774 (le 8 Mars 2006) de ces couches complexes.

 

Les différentes orientations des couches que l'on remarque, indiquent les différentes phases d'érosion et de dépôt dans la passé de cette région.

 

Les géologues par analogie avec des terrains terrestres pensent que cette région a été soumise soit à une forte activité volcanique soit à un événement de type impact dans le passé. Dans tous les cas le vent aurait par la suite remodelé le paysage.

 

 

 

 

Cette vue est volontairement en fausse couleur afin d'augmenter les différences de teintes entre les roches.

 

 

Spirit se dirige maintenant vers des endroits baptises avec des noms des célébrités de l'astronautique : Von Braun, Goddard, Korolev, Oberth, Faget (quoi vous ne connaissez pas Faget, c'était le concepteur des capsules Mercury!) etc..

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : LE CRATÈRE DU SABLIER REVISITÉ ! (22/03/2006)

(Photos ESA/HRSC G Neukum)

 

Vous vous rappelez tous des ces fameuses photos du glacier de Mars en forme de sablier (hourglass en anglais), on voyait bien que la glace avait fondu puis suivi la ligne de plus grande pente.

 

Les spécialistes de la mission Mars Express viennent de nous délivrer de nouvelles photos en perspective (attention l'image en HR fait 10MB!!!) et surtout un petit survol en vidéo qu'il faut voir.

 

 

 

 

Les photos ont été prises d'une altitude de 590km par la super caméra HRSC.

 

 

 

 

Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.

 

 

 

 

 

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MRO : MISE EN ORBITE DÉBUTÉE. (22/03/2006)

(Photo : JPL)

 

Le 10 Mars 2006 la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a allumé ses rétro fusées afin d'être capturée par la gravitation de Mars, et s'est mise finalement en orbite autour de la planète rouge.

 

 

Voici une photo de James Graf le responsable de la mission en train de se faire féliciter après l'insertion orbitale.

 

C'était un phase cruciale car la vraie mise en orbite va maintenant durer des mois par méthode d'aérofreinage (aerobraking en anglais) comme cela avait été le cas de la sonde Mars Global Surveyor (MGS) et Mars Odyssey. Cette méthode est utilisée afin d'économiser du carburant.

 

Applaudissements après que la sonde ait émergée de derrière Mars signalant la mise en orbite.

 

MRO est fabriquée par Lockheed Martin (usine de Denver).

 

La sonde a été lancée le 12 Août 2005 de Floride et a parcouru plus de 500 millions de km avant d'atteindre sa cible.

 

La phase d'ajustement de l'orbite par aéro freinage va durer six mois pendant lesquels on va quand même faire de la science.

 

On va jouer sur l'angle d'attaque de l'atmosphère afin de réduire la position orbitale de façon à atteindre l'orbite idéale : 320/255 km, une des orbites les plus basses de toutes les sondes ayant orbitées la planète rouge.

Cette orbite basse va permettre d'étudier avec encore plus de détails Mars : spectromètre, radar, super caméra télescopique haute résolution (tous ces instruments vous ont déjà été décrits sur ce site, voir ref plus bas).

 

Le but principal de MRO c'est de découvrir quand l'eau a coulé sur Mars et où elle est maintenant.

Le débit d'information a été augmenté d'un facteur 10 par rapport aux autres sondes en orbite, et comme ces consœurs elle doit aussi servir de relais radio à des futures missions martiennes.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site de MRO à la NASA.

 

Les dernières nouvelles de MRO (updates) à la NASA.

 

Les vidéos de MRO et animations à la NASA.

 

Dossier complet de Futura sciences sur MRO :

 

Une vidéo non copiable (streaming) concernant la mission MRO, elle ne peut que se voir en migne.

 

Sur ce site le dossier des articles MRO.

 

 

 

 

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LES GALAXIES LOINTAINES : VOUS DANSEZ MESDAMES? (22/03/2006)

(documents CNRS)

 

Une équipe dirigé par l'Observatoire de Paris (du GEPI) a étudié des galaxies très lointaines avec le VLT équipé du spectrographe FLAMES/GIRAFFE, pour savoir comment elles se forment et comment elles évoluent.

 

Surprises : D'une part beaucoup de ces galaxies ont des mouvements internes désordonnés, suggérant que les mécanismes de fusion ou d'interaction étaient beaucoup plus importants à cette époque que ce que l'on croyait auparavant. D'autre part, les observations indiquent que le rapport de masse entre la matière noire et la matière visible reste inchangé depuis les 6 derniers milliards d'années

 

Voici ce qu'en dit l'Observatoire de Paris :

 

 

Notre Galaxie et sa voisine Andromède sont des galaxies spirales : elles sont constituées d'un bulbe au centre et d'un disque doté de bras en forme de spirale où les étoiles les plus jeunes se concentrent. C'est en étudiant le mouvement de rotation de ces disques que les astrophysiciens découvrirent dans les années 1930 que les galaxies spirales contiennent beaucoup plus de matière que ce que l'on peut observer à partir de la lumière qu'elles émettent : aujourd'hui nous savons que plus de 80% de la masse est composée de cette matière invisible, appelée "matière noire", et dont la nature même reste encore très mystérieuse.

Ces galaxies spirales représentent environ deux tiers des galaxies actuelles : c'est dire si la compréhension de leur origine est aujourd'hui une des questions centrales de l'astronomie. Pour tenter de mieux comprendre comment ces galaxies spirales se sont formées, une équipe internationale d'astronomes s'est intéressée à un échantillon de 32 galaxies très éloignées, tellement éloignées qu'elles ont émise leur lumière alors que notre propre Soleil n'était même pas encore né... Ces galaxies nous renseignent donc sur le passé des galaxies actuelles, et celui-ci s'est révélé être particulièrement agité !

 

 

Trois exemples de galaxies. Pour chacune d'elle à gauche l'image obtenue avec le télescope spatial Hubble avec en surimposition le maillage IFU, à droite le champ de vitesse obtenu avec FLAMES/GIRAFFE (en bleu se rapprochant, en rouge s'éloignant). En haut, CFRS 031353, est une galaxie spirale ayant un disque en rotation normale. Au centre, CFRS031349 est une galaxie compacte et lumineuse dont la rotation du disque est perturbée par la galaxie que l'on voit et qui se situe à plus de 60 000 années-lumière. En bas, CFRS030523 est une galaxie compacte ayant une cinématique complexe. Sa structure très perturbée montre la présence d'une queue due probablement à des effets de marée gravitationnelle.
© GEPI. OP. ESO/VLT/GIRAFFE/FLAMES. CNRS.


Grâce à l'instrument FLAMES/GIRAFFE, installé au foyer d'un des télescopes de VLT de l'ESO, et à son mode multi-intégral de champ unique au monde(2), cette équipe d'astronome a pu déterminer avec précision les mouvements internes dans ces galaxies distantes et étudier comment la relation entre la matière ordinaire, sous forme d'étoiles, et la matière noire évoluait dans le passé.

 

Cette étude a permis de révéler de manière très surprenante, qu'environ 40% des galaxies ont des mouvements internes très perturbés, ce qui signifie que ces galaxies n'ont pas atteint un état d'équilibre comme celui observé dans les galaxies spirales locales. La raison de cet état est que ces galaxies sont probablement en train de subir une importante fusion avec une autre galaxie. Or auparavant, on ne pensait pas que les fusions jouaient un rôle si important dans l'évolution des galaxies.

 

Concernant l'énigmatique matière noire, les astronomes ont découvert que dans les galaxies ayant atteint un état d'équilibre (les seules pour lesquelles ont peut mesurer la masse), la fraction de matière noire semble identique à celle observée dans les galaxies actuelles. Ce résultat renforce le lien entre les matières ordinaire et noire et entretient le mystère sur cette masse "sombre", sans laquelle les galaxies spirales ne pourraient tout simplement pas exister !

Avec FLAMES/GIRAFFE, cette équipe a également pu cartographier pour la première fois la densité électronique dans des galaxies aussi distantes. Des éjections de matière et de grandes régions d'hydrogène ionisé très chaud, avec des formations très importantes d'étoiles, ont ainsi pu être détectées : d'autres preuves du passé agité des galaxies. L'étude des mouvements internes de la matière interstellaire et de ses propriétés est très importante pour comprendre la formation et l'évolution des galaxies.

 

Cette méthode préfigure probablement ce que sera la science avec les futurs très grands télescopes de la classe des 40 mètres (Extremely Large Telescopes).

 

 

 

 

 

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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.L'CIEL D'MIN GARDIN! (22/03/2006)

(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)

 

 

Simon Lericque, un jeune de 21 ans est déjà un pro de l'astro, avec 6 ans d'expérience d'observation.

 

Il a un  site Internet avec ses astuces et ses conseils et ses réalisations, il faut encourager les jeunes c'est pourquoi je vous invite à aller voir son site :

http://perso.wanadoo.fr/astronomie-wancourt/

 

Il est basé à Wancourt (dans le Pas de Calais) où l'on parle un peu patois (je pense que c'est cela ce qu'on appelle ch'ti) je suppose d'après sa page d'accueil.

 

Il a mis au point :

Une étoile artificielle

Un chercheur solaire

Il nous donne des exemples de traitement sous Paint shop pro etc..

 

 

Il a aussi une belle collection d'images, allez les voir et faites lui part de vos commentaires.

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ : LE SECRET DE COPERNIC PAR JP LUMINET. (22/03/2006)

 

Ce livre doit être le premier d'une série de trois (Copernic , Kepler et Newton) sur les bâtisseurs du ciel que nous prépare le célèbre astrophysicien Jean Pierre Luminet.

 

C'est un roman historique qui devrait nous donner une image totu à fait nouvelle de Copernic d'après mes premières discussions avec l'auteur.

 

Voilà la présentation de ce livre qui va sortir le 5 Avril 2006, alors retenez le chez votre libraire habituel.

 

La vie de Nicolas Copernic est digne d’un grand roman, le voici.

Né en Pologne à la fin du XVe siècle, à l’heure où les Chevaliers teutoniques livrent leurs derniers combats, Nicolas Copernic est vite orphelin. Son oncle, évêque de l’Emerlande prussienne va lui ouvrir en grand les portes de l’Université, des Églises, du Savoir…
Et au milieu des gigantesques turbulences de l’époque, politique et religieuse – la naissance de la Reforme en particulier – Copernic va révolutionner l’organisation du Cosmos telle que l’avaient établie Ptolémée et Aristote. L’univers ne tourne plus autour de la Terre. C’est le soleil qui devient le centre de notre monde.

Des ruelles de Cracovie aux Universités de Bologne et Florence, des observatoires de Nuremberg aux couloirs du Vatican, des voyages avec Duhrer aux intrigues des Farnèse, ce roman qui mêle avec vivacité la science et l’histoire nous propulse au cœur d’une époque de grands changements et nous éclaire sur les débats théologiques et scientifiques de ces temps de métamorphose.

 

 

 

 

Ce livre paraît chez JC Lattès ISBN : 2709625962   prix 18€.

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : ESPACE MAGAZINE SPÉCIAL MARS. (22/03/2006)

 

 

Un numéro spécial consacré à l’exploration de la Planète rouge

Alors que la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) de la NASA vient de réussir son arrivée autour de Mars, les rovers Spirit et Opportunity continuent de pulvériser leur durée de vie prévue (90 jours) en continuant de fonctionner après plus de 750 sols (jours martiens de 24 h et 37 mn) !

ESPACE Magazine vous propose de découvrir la beauté des paysages martiens mais aussi de comprendre les enjeux de cette exploration, véritable quête pour l’eau et la vie sur un autre monde que la Terre.

Interview exclusive de Steve Squyres
Responsable scientifique des rovers Spirit et Opportunity, ce professeur d’astronomie à l’Université de Cornell explique que «ceux qui parlent de robots contre les Hommes se trompent de débat» ! Il revient aussi sur les difficultés et réussites d’une double mission robotique d’ores et déjà historique.

Mars en images
Plus de 40 pages sont consacrées aux plus belles vues de mars et plus particulièrement celles prises à sa surface par les missions Viking, Pathfinder et bien entendu par les rovers Spirit et Opportunity.

Mars : histoire et enjeux
Plusieurs articles vous permettront de découvrir l'importance des récentes découvertes liées à l'eau sur Mars,
la saga des sondes martiennes (plus de 2/3 d'échecs en 40 ans !), les nombreux rovers développés avant Spirit et Opportunity et bien entendu les péripéties de ces derniers sur le sol de la Planète rouge.
Rechercher l'eau est-elle une bonne stratégie ? Quel avenir pour l'exploration martienne ? Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES, répond à ses questions essentielles.

Mars en IMAX
Interview de George Butler, le réalisateur de Roving Mars, documentaire IMAX (écran géant) de 40 mn sur Spirit et Opportunity produit par Walt Disney Pictures

 

À Partir du 17 Mars.

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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