LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 26 Mai 2006
CR
de la journée des commissions de la SAF : le 20 Mai 2006 à Meudon.
(26/05/2006)
Trois planètes sinon rien : On vient de découvrir un
monde pas si loin du notre. (26/05/2006)
Triton et Neptune : Mariage forcé?
(26/05/2006)
Hubble et la super lentille : Que de mirages!
(26/05/2006)
Avant le Big Bang : Question de lèse majesté?
(26/05/2006)
Une règle pour mesurer l'Univers : 40% de l'Univers en carte.
(26/05/2006)
GAIA : Contrat EADS pour le plus grand recensement du ciel.
(26/05/2006)
SOHO : Je continue! (26/05/2006)
Cassini-Saturne : Mimas en beauté!
(26/05/2006)
Cassini-Saturne : Que de Vortex!
(26/05/2006)
Mars Express :.Sur les flancs de Pavonis Mons.
(26/05/2006)
Les magazines conseillés :.Pour la Sciences : Spécial Max
Planck. (26/05/2006)
Notre ami Michel
Mayor l'avait évoqué en avant première à la conférence
de l'IAP sur les planètes extra solaires il y a quelques semaines (mais on
ne pouvait pas diffuser l'information), une découverte majeure allait se
produire dans les jours qui viennent.
Voilà c'est fait et publié dans
Nature du 18 mai 2006; on vient de trouver un système exoplanétaire comportant
des planètes de plus en plus "comme les nôtres", ce sont en fait un
trio de trois planètes type Neptune et non plus Jupiter, on descend de taille.
Bien entendu Michel Mayor y a participé; bravo à lui.
Cette étoile porte
le joli nom de HD 69630 et possède la particularité d'avoir trois planètes
(peut être plus, mais on n'en a détecté que trois) et peut être un disque
d'astéroïdes.
La planète la plus
interne est très probablement rocheuse tandis que la plus externe orbite dans
la zone dite habitable.
Ces planètes ont
des masses approximativement égales à 10 ; 12 et 18 masses terrestres (Neptune
: 17 masses terrestres) et tournent sur des orbites de 9 (0,07UA) ; 32 (0,18UA)
et 197 jours (0,63UA). (Neptune : 165 ans!).
D'après le célèbre
Jacques Laskar, le système semble stable (nécessaire pour une évolution … biologique possible).
Cette étoile est
bien entendu une voisine, elle est à 41 années lumière de chez nous, la pas de
notre porte!
Elle a été
découverte grâce au spectrographe HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher
)du télescope de 3,6m de La
Silla au Chili.
Voici ce que l'on
imagine de la formation de ces trois planètes tournant autour de HD 68930.
Elles se seraient
formées en tant que proto planètes à une plus
grande distance (sur les orbites en pointillées) et auraient ensuite migré
(zone grise) vers le centre. (phénomène probablement courant dans les systèmes
planétaires, voir divers
articles de A Morbidelli à ce sujet).
Les deux planètes
internes sont à l'intérieur de la ligne des glaces
(ligne au delà de laquelle l'eau peut être sous forme solide) alors que la
troisième est un peu au delà. On pense donc que cette dernière comporte un
noyau rocheux (en marron) entouré d'une couche …..d'eau liquide ou solide (en
bleu) avec une enveloppe gazeuse (en gris).
C'est en ce sens
que cette découverte est fondamentale, une planète avec des conditions proches
de celles sur Terre.
Cerise sur le
gâteau : il semble qu'il y ait une ceinture d'astéroïdes ou une énorme comète
autour de cette étoile, c'est la
contribution de Spitzer à cette découverte.
Pendant deux ans
les astronomes ont étudié cette étoile attentivement légèrement moins massive
que notre Soleil et de magnitude à peine visible à l'œil. Ils ont employé la
méthode des vitesses radiales pour découvrir ces trois planètes comme nous
l'ont expliqué M Mayor ou R Ferlet lors de leurs conférences respectives.
C'est cet
instrument unique qu'est HARPS qui a permis cette découverte grâce à sa
résolution extraordinaire; on a détecté des variations de vitesse de 2 à 3
m/s!!!!
Vidéo 16MB
Quicktime sur La
Silla et Harps.
Vidéo 8 MB d'une
animation Quicktime sur ces trois planètes et sur la technique de
détection.
Voir l'excellent article de Libération
à ce sujet.
Présentation Power
Point en anglais de 3,4MB sur le
système HARPS de détection d'exoplanètes par l'équipe de Genève.
(photo : ESA/JPL)
Triton, gros satellite de Neptune (2700km de
diamètre, orbite irrégulière et rétrograde) avait tous les symptômes d'un corps
capturé par cette planète Neptune. On n'avait peu d'hypothèses jusqu'à présent
mais cela vient de changer.
Deux chercheurs
américains (l'un de l'Université
de Californie à Santa, Cruz Craig
Agnor et l'autre Douglas Hamilton de l'Université du Maryland) écrivent
leur version dans la revue Nature du 11 mai 2006; ils pensent que Triton
appartenait à un couple d'objets de la ceinture de Kuiper (comme le couple
Pluton-Charon) orbitant le Soleil, et qui se serait approché trop près de
Neptune dans le passé.
Cette géante
gazeuse aurait ainsi happé un des deux corps au passage et rejeté l'autre aux
fond du système solaire.
On sait que les
satellites irréguliers (il y en a quelques uns dans le système solaire : Phoebe
de Saturne notamment) qui tournent sur des orbites rétrogrades par rapport à
leur planète respective (donc dans le sens inverse de la rotation de la
planète) n'ont pas u être créés à l'endroit où ils sont, ce sont des astres
capturés tout au long de l'évolution du système solaire).
Le problème avec
Triton c'est sa taille énorme.
L'explication par
un couple qui s'est détruit ensuite semble être la bonne explication.
On a découvert
beaucoup de systèmes binaires dans la ceinture de Kuiper ces derniers temps, ce
qui crédibilise cette théorie. Ils occuperaient d'après une étude de l'ordre de
1/10 de tous les corps de cette ceinture, de même que des systèmes doubles existent
parmi les astéroïdes de la ceinture d'astéroïdes (de l'ordre de 15% seraient
doubles).
Les satellites
"réguliers" de planètes circulent eux dans le plan équatorial et dans
le même sens que la rotation de la planète, ils se sont formés en même temps
que la planète, de la nébuleuse proto solaire.
Voir article en
français de
sciences et avenir.
Craig a eu la
gentillesse de m'envoyer son article original en pdf de 19pages que je peux
faire parvenir à certains d'entre vous (aux professionnels, à la vue des
genres de calculs présents dans cet article) si vous êtes intéressés, me contacter.
Le télescope spatial
Hubble nous surprendra toujours, il vient de capturer l'image (déformée)
d'un quasar lointain qui a donné en fait 5 images grâce à un effet de lentille
gravitationnelle et en plus 3 images d'une galaxie lointaine et une d'une
supernova.
|
|
Voici l'image
originale historique de Hubble. |
Zone centrale
agrandie par mes soins avec identification des divers mirages. |
On voit
parfaitement l'image quintuple du quasar donnée par effet de lentille
gravitationnelle dû à un amas de galaxie extrêmement massif catalogué par le
Sloan Digital Sky Survey SDSS J1004+4112 et qui courbe ainsi l'espace
autorisant cet effet loupe. Le principe prévu par Einstein, vous a déjà
été expliqué dans ces colonnes.
Cela fait suite à
la découverte il y a quelques temps de ce même mirage mais avec seulement 4 images alors que
Hubble vient grâce à ses yeux perçants de trouver la cinquième.
Cet amas est un
des plus distants : 7 milliards d'années lumière.
La quasar dont il
donne plusieurs images (un nombre impair généralement) est représenté par la
partie brillante centrale de l'image (cercle rouge) et par les 4 autres images
plus faibles associées (cercles rouges).
La galaxie hôte de
ce quasar est distante elle de 10 milliards d'années lumière et peut être
aperçue sur l'image originale comme des petits arcs de couleur rouge que j'ai
encerclés dans des ellipses vertes.
En comparant avec
des images précédentes, nos amis de Hubble ont découvert un événement rare :
une supernova en train d'exploser dans un des amas de galaxies (dans un carré
bleu sur la photo de droite, il faut de bons yeux et voir plutôt la photo HR).
Cette SN a explosé il y a 7 milliards d'années.
Pour tout
comprendre il est préférable de regarder la
vidéo Quicktime associée.
Voir aussi l'ESA qui
publie le résultat aussi au même moment.
Explication par
nos amis
allemands en anglais des lentilles gravitationnelles et en particulier
celle qui fait l'objet de cet article (vers le milieu de la page).
On consultera avec
intérêt aussi le compte rendu de la conférence de Yannick Mellier donnée à la
SAF sur les lentilles
gravitationnelles.
La relativité
générale (RG) d'Einstein a comme conséquence sous jacente l'événement qui a
créé le temps et l'espace appelé le Big Bang, même si Einstein lui même ne
l'avait jamais envisagé.
Mais ces théories
maintenant "classiques" ne parlent pas et n'envisagent pas ce qui
aurait pu se passer ….avant.
Une équipe de chercheurs de la Penn
State University (PSU) a utilisé des calculs de gravitation quantique pour
essayer de poser ce genre de question et d'y trouver certaines réponses.
Abhay Ashtekar,
qui a été professeur de la chaire de gravitation à Paris VI et qui est
maintenant Directeur de l'Institute for Gravitational Physics and Geometry de
Penn State University depuis 1993 nous dit que la RG n'est plus valable quand
on s'approche du point zéro et que la matière devient extrêmement dense et
qu'il faut appliquer des outils quantiques qui n'étaient pas disponibles au
temps d'Einstein. Notamment en associant la mécanique quantique avec la
relativité générale.
Ceci les a mené à
montré qu'avant le Big Bang il y avait un Univers en contraction possédant un
espace-temps similaire à celui de notre Univers en expansion.
Lorsque les forces
gravitationnelles contractèrent de plus en plus cet Univers, il atteint un
point où les propriétés de l'espace temps
font que la gravité devint répulsive au lieu d'attractive.
Il se produit
alors au lieu du Big Bang un rebond quantique ou un Big
Bounce (grand rebond littéralement).
Bien entendu cela
n'est qu'un modèle mathématique pour le moment mais qui semble marcher d'après
nos chercheurs. Ils se sont basé sur la gravitation quantique dont nous avons
parlé dans ces colonnes avec la superbe
présentation de M Lachièze Rey à la SAF.
La partie droite
de la courbe est notre Univers en expansion, notre temps actuel est le point
situé à 1,8 sur l'échelle droite.
D'après les calculs
de l'équipe de Ashtekar en remontant le temps vers le BB , le temps
n'atteindrait pas le point du BB mais "rebondirait" vers la partie
gauche du graphique qui correspondrait à un Univers en contraction.
Cet état de
l'Univers serait décrit par ce graphe en 3D représentant une fonction d'onde Y , dont les axes horizontaux sont :
Symbolisé par F le temps, et par µ l'espace.
La singularité du
Big Bang se situe là où l'espace disparaît vers zéro.
POUR
ALLER PLUS LOIN.
Articles en
anglais sur la
gravitation par la Penn State Univesity.
La gravitation
quantique par l'IN2P3.
Quand le Big Bang
fait rebondir vers
un autre Univers.
(documents LBNL)
Une équipe du
Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) vient
de publier la plus grande carte en 3D de l'Univers. Elle comprend une
superficie d'un dixième du ciel de l'hémisphère Nord et inclut 600.000 galaxies
lumineuses dans l'infra rouge. Elle s'étend sur une "profondeur" de
5,6 milliards d'années lumière.
Cette équipe menée
par Nikhil Padmanabhan et David Schlegel est aussi membre du SDSS bien connu.
Ce qui est nouveau
avec cette carte qui positionne les galaxies en calculant leur redshift, c'est
sa taille, elle devrait servir à comprendre la distribution de matière dans
l'Univers.
C'est le télescope
de Apache Point (Nouveau Mexique) du SDSS qui a été le principal instrument de
ce relevé de galaxies régulières (les points noirs) et lumineuses en IR (les
points rouges), on a répertorié jusqu'à 40% de la distance jusqu'à l'horizon de
l'Univers (13 milliards d'années lumière).
(Credit - Hogg,
SDSS-II collaboration)
Cette carte a été
basée sur la recherche de galaxies IR, un type particulier de galaxies qui sert
de balises dans l'Univers. Ces galaxies sont parmi les plus vieilles et elles
sont mourantes ayant brûlé tout leur combustible, elles rayonnent dans l'infra
rouge.
Les astronomes ont
mesuré la couleur et le décalage vers le rouge d'un ensemble de 10.000 galaxies
et ont étendu le résultat statistiquement aux 600.000.
La variation dans
la distribution des grandes structures de galaxies est directement reliée à la
variation infime de température du bruit de fond cosmologique (CMB) mesurée par
exemple par WMAP.
La résultat de
tout cela est un canevas périodique (appelé oscillations baryoniques) qui se
répète à intervalle de 450 millions d'années; uns sorte de règle naturelle. Ce
serait donc un décimètre énorme servant à mesurer l'Univers jusqu'à 13,7
milliards d'années. Avec une telle règle, il n'y aurait qu'une trentaine d'unités
pour atteindre le "bout" de l'horizon.
Cette distribution
est aussi un moyen d'approcher l'énergie noire qui compose la majorité de
l'Univers et qui est responsable de son expansion accélérée.
L'article
original "The Clustering of Luminous Red Galaxies in the Sloan Digital
Sky Survey Imaging Data," by Nikhil Padmanabhan, David J. Schlegel, et al.
, est paru dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et est
disponible sous format pdf de 24 pages (1,1MB). (inutile d'y aller si vous
n'aimez pas les maths et ne comprenez pas l'anglais!).
Voir aussi le communiqué
du SDSS.
(documents ESA et
EADS)
D'après le communiqué de presse
de l'ESA et l'annonce par EADS
du contrat :
L’ESA choisit le
maître d’œuvre de la mission d’astrométrie Gaia, l’ESA a officiellement
attribué à EADS Astrium le contrat pour le développement et la fabrication du
satellite Gaia.
L’objectif de
cette mission spatiale, dont le lancement est actuellement prévu pour 2011, est
de dresser la carte la plus importante et la plus précise de notre Galaxie
jamais réalisée.
Le contrat, d’une valeur de 317 millions d’euros, a été signé conjointement par
le Pr. David Southwood, Directeur des Programmes Scientifiques de l’ESA, et
Antoine Bouvier, directeur général d’EADS Astrium. Le développement de Gaia
sera mené par le site de Toulouse d’Astrium.
« Gaia représente
notre prochain grand défi : la compréhension de notre Galaxie natale, la Voie
Lactée », a déclaré David Southwood.
Gaia
sera le satellite d’astronomie optique le plus précis jamais construit. Il balayera le ciel en continu pendant au
moins cinq ans depuis un point d’équilibre particulier de l’espace, le second point de
Lagrange (L2), situé à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, dans
la direction opposée au Soleil. Cette position assure un environnement
thermique très stable, une très grande capacité d’observation (car ni le
Soleil, ni la Terre, ni la Lune ne pénètrent jamais dans le champ de
l’instrument) et un faible niveau de radiations.
L’objectif de la mission Gaia est de réaliser le plus
grand recensement possible des corps de notre Galaxie et d’en créer une
carte en 3D d’une très grande précision. Le satellite déterminera la position,
la couleur et le mouvement propre d’un milliard d’étoiles. Gaia identifiera
également jusqu’à 10 000 planètes autour d’autres étoiles, et découvrira
quelques dizaines de milliers de nouveaux corps – des comètes et des astéroïdes
– dans notre propre Système Solaire.
La précision des mesures effectuées par Gaia sera extrêmement élevée : depuis
la Lune, il lui serait possible de mesurer le diamètre d’une pièce de monnaie
sur Terre ! Le satellite utilisera le concept d’astronomie globale démontré
avec succès par son prédécesseur –
la mission Hipparcos de l’ESA – qui a réussi à dresser la carte de plus de
100 000 étoiles à la fin des années 1980.
Carte représentant
l'évolution de la précision des mesures de position dans le ciel depuis
l'Antiquité avec Hipparque jusqu'à Hipparcos le satellite lancé il y a quelques
années et Gaia qui commence sa mission en 2011.
L'échelle
verticale en seconde d'arc, a une précision qui augmente lorsqu'on se dirige de
haut en bas. Elle est logarithmique!
Le
satellite Gaia sera équipé d’une charge utile de dernière génération, intégrant
le télescope le plus sensible jamais mis en œuvre. Sa conception est basée sur
la technologie du carbure de silicium (SiC), également utilisée sur Herschel,
la prochaine mission de l’ESA dans le domaine de l’infrarouge. Le plan focal
est d’une dimension impressionnante – près d’un demi mètre carré – et compte un
milliard de pixels.
Gaia comportera
également deux éléments d’une importance clef. Le premier est un pare-soleil
déployable, d’une surface de près de 100 m2, pour minimiser les fluctuations de
température susceptibles d’affecter les équipements optiques extrêmement
sensibles. Le second est un nouveau système de micropropulsion qui sera utilisé
pour assurer un contrôle en douceur du satellite afin de ne pas perturber les
mesures optiques pendant le balayage du ciel
(dessin : EADS)
La
mission Gaia permettra de mieux comprendre la composition, la structure et
l’évolution de notre galaxie.
Le satellite sera
placé en orbite autour du point de Lagrange L2 . Les mesures de Gaia seront
d’une telle précision qu’elles permettront de mesurer la distance des étoiles
dans l’ensemble de la galaxie, et même au-delà. A titre de comparaison, si le
satellite se trouvait sur la Lune, il serait capable de mesurer la longueur
d’un timbre poste sur Terre.
Au cours de sa
mission de cinq ans, Gaia observera à environ quatre-vingt reprises chacune des
étoiles qu’il doit identifier, avec leur mouvement propre, et des mesures
photométriques extrêmement précises dans plusieurs bandes spectrales. Le
satellite livrera en outre de précieuses informations sur la présence de
milliers de planètes, et devrait découvrir plusieurs dizaines de milliers de
nouveaux corps célestes – comètes et astéroïdes – dans notre propre système
solaire.
Le satellite Gaia
repose sur le concept d’astrométrie spatiale validé par son prédécesseur
HIPPARCOS, déjà construit par EADS Astrium, et qui avait cartographié avec
succès près de 100 000 étoiles en 1989. Gaia est équipé d’une charge utile de
dernière génération, comprenant le télescope le plus sensible jamais développé.
Le plan focal, le plus grand jamais réalisé, présente des dimensions
impressionnantes – avec près d’un mètre de diamètre – et un milliard de pixels.
PRINCIPE
DE MESURE.
Comme pour
Hipparcos, c'est l'astrométrie, cette méthode s'appuie sur le principe de
l'observation simultanée de 2 champs stellaires, dans 2 directions faisant
entre elles un angle fixé et très précisément connu : 106,5° c'est l'angle de
base.
Comme un compas
sert à repérer des distances, de proche en proche les positions relatives des
objets sont fixées les unes par rapport aux autres.
Gaia va scanner le
ciel suivant un schéma prédéterminé, le satellite tourne sur lui même à la
vitesse de 60 arcsecondes par seconde (6 heures pour une rotation complète
donc) mais il est affecté d'un mouvement de précession fixe de 45° par rapport
au Soleil.
Ceci permet aux
instruments qui sont dans les deux lignes de visée (line of sight) d'effectuer
des mesures de parallaxe,
la base de l'astrométrie.
Un document pdf en
anglais est publié sur ce
principe de mesure et sur l'instrument
lui même.
Gaia possède donc
deux télescopes (angle 0,7° par 0,7°) associés à chaque direction de visée, les
deux champs de vision sont combinés sur un plan focal recouvert de CCD. Gaia
mesure simultanément la séparation angulaire de milliers d'étoiles présentes
dans le champ. Le mouvement continu du satellite permet ainsi une analyse
complète du ciel.
L'opération se
déroulant sur plusieurs années on établit ainsi un catalogue astrométrique des
étoiles étudiées.
La limite en
magnitude de Gaia est la magnitude 20.
Voilà
les distances et objets qui vont intéresser Gaia pendant sa mission par rapport
à sa position dans notre galaxie. Rappel : 1 pc
(parsec) = 3,2 al 1kpc = 3260
al 10kpc = 32.600 al.
POUR
ALLER PLUS LOIN.
À voir absolument
en français Gaia par
Wikipedia
Site de Gaia à
l'ESA avec moult informations et galerie d'images. (anglais)
La
mission Gaia sur un autre site de l'ESA.
Site de Gaia à l'observatoire de Paris
(français).
Présentation PP
par C Turon de Meudon sur les méthodes de
mesure astrométriques et intro à Hipparcos et Gaia, très clair.
Comparaison Gaia et Hipparcos.
(Photos NASA/ESA)
SOHO,
notre avant poste solaire a plus
de dix ans maintenant, et on a déjà commencé à réaliser et à construire ses
successeurs, malgré cela, l'ESA vient de voter les fonds pour prolonger sa vie
d'étude du soleil.
Ses instruments
fonctionnent encore parfaitement et il transmet régulièrement les informations
ur Terre qui peuvent être à la disposition du public en temps presque réel.
Le site de SOHO est d'ailleurs un
des meilleurs sur le Soleil.
Voici une photo
typique du Soleil vue par SOHO en UV lointain (EIT).
SOHO va assister à
la mise en place dans les prochaines années de 5 nouveaux observatoires spatiaux
dédiés au Soleil, dont 2 de l'ESA, notamment Proba-2, nos
amis américains vont eux envoyer STEREO en 2006 et le
Solar Dynamics Orbiter en 2008.
Longue vie à SOHO!
Tout
savoir sur SOHO sur ce site.
(photos : NASA/JPL)
Voici une superbe collaboration entre la
sonde Cassini qui a pris cette photo de Mimas devant le disque de Saturne et
notre ami Erwan Lenouvel qui a colorié cette photo pour lui donner plus
d'intensité.
Le résultat est
là!
Mimas 400km de
diamètre a été comme on le voit bombardé constamment dans le passé ce qui a
laissé autant de traces.
Son cratère
caractéristique le plus important (le cratère Herschel) se trouve sur la face à
l'ombre.
Photo prise par
Cassini le 21 Mars 2006 au Télé dans l'UV et de 190.000km de distance.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains survols
: http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL)
Trois énormes tempêtes
en forme de vortex sur Saturne, dont deux qui ont l'air d'interagirent l'une
sur l'autre.
Image prise pas
Cassini dans l'infra rouge (750nm) le 15 avril 2006 d'une distance de 3,9
millions de km.
Cette image fut
prise quelques instants avant la suivante :
Vue comparative d'un
vortex énorme dont l'évolution est visible entre deux vues de Saturne espacées
de 20 heures (image de droite plus vieille que l'image de gauche de deux
rotations de Saturne).
Images prises dans
l'IR le même jour.
Atmosphère vivante!
Sur ce site
d'autres articles sur l'atmosphère de Saturne :
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-16sept05.htm#ATMOSPHERE
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-28sept05.htm#ATMOSPHERE
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-18dec05.htm#RINGS
(Photos ESA/HSRC/ G Neukum)
Mars Express s'est
intéressé cette fois aux volcans de Tharsis et en particulier à Pavonis
Mons, le volcan central du groupe de trois. (Pavonis = le Paon).
C'est une photo
des flancs de ce volcan.
Ce volcan s'élève
à 12.000m au dessus du niveau moyen des plaines aux alentours.
On remarque le
paysage typique des régions volcaniques, des galeries de lave effondrées qui
transportaient à l'origine la lave en fusion mais qui se sont écroulées à la
disparition de la lave.
Pour donner une
échelle, le plus long canal dans le haut de la photo fait 59km de long et sa
largeur varie de 2000 à 200m.
L'étude de la
forme de ce volcan indique aux scientifiques que la lave qui a coulé avait une
faible viscosité.
Il faut aussi voir
la vue oblique de ce flanc de volcan et la vue 3D anaglyphe qui est impressionnante (lunette bleu rouge
nécessaire).
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
Planck, la révolution quantique. Édition datée Mai-Juillet
2006 6,90€
Max
Planck (1858-1947) introduisit en 1900 la notion de quanta, dont l’avenir fut
fécond : l’électronique ne serait pas ce qu’elle est sans la mécanique
quantique. Pourtant il n’était pas question pour lui de bouleverser la science
établie : son seul but était une formule expliquant comment les objets chauffés
rayonnent.
Après sa découverte, qui lui valut le prix Nobel en 1918,
Planck chercha une interprétation des quanta qui puisse sauver les principes
classiques et éviter l’interprétation probabiliste, aujourd’hui admise.
Il s’intéressa aussi à la physique relativiste, qu’Albert
Einstein développa dès le début du siècle.
Physicien allemand, à la tête d’importants instituts de
physique, Planck traversa les deux guerres douloureusement. Il perdit deux fils
et eut à résoudre des cas de conscience difficiles : comment protéger les
physiciens juifs de son institut ? Comment maintenir en bon état le science
allemande après leur départ ? Peut-on continuer à enseigner la relativité sans
citer Einstein ?
John L. Heilbron, professeur d’histoire et directeur du Centre d’histoire des
sciences et technologies de l’Université de Californie à Berkeley, nous dépeint
les affres de l’homme de science confronté aux drames politiques et sociaux de
son époque.
Sommaire de ce numéro sur Planck :
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Dossier : Max
Planck |
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Introduction |
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Révolutionnaire,
par la force des choses |
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La révolution en
marche |
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Le vrai et le
réel |
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Planck, patriote
aveuglé |
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La gloire
retrouvée |
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La causalité
menacée |
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Le naufrage… |
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La fin d’un
monde |
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Bibliographie |
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Un numéro indispensable à ceux qui s'intéressent à la nouvelle
physique développée au XXème siècle.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI