LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 30 Septembre 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Le mercredi 12 Octobre 2022 à 19H00 au CNAM amphi
R Faure (175 places).
« Le Soleil, la Terre et la mission solar orbiter" par Etienne Pariat, Labo
Plasma Polytechnique Résa > 15 Sept
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comme d’habitude
ou à la SAF directement. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF
Sinon à suivre en direct :
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La
suivante : le 9 Nov
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
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Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
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3D/divers
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Histoire astro /Instruments ;
Observations
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Soleil
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Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Les TN de la
fiction à la réalité :
CR de la conf SAF de N. Deruelle du 14 Sept 2022.
(30/09/2022)
Les 140 ans de
l’Obs de Juvisy :
CR de la table ronde SAF du 8 Juin 2022.
(30/09/2022)
La cosmologie à 21
cm :
CR de la conf SAF (Cosmologie) de Reza Ansari du 4 Juin 2022.
(30/09/2022)
DART :.À
l’attaque !!
(30/09/2022)
Microscope :
Le retour !
(30/09/2022)
Mars 2020 :.Nombreux
composés organiques détectés.
(30/09/2022)
LHC :.Des
nouveaux détecteurs de neutrinos.
(30/09/2022)
Chang’e-5 :.Le
rover découvre un nouveau minéral lunaire !
(30/09/2022)
JWST :.La
tarentule et Orion vues par le JWST.
(30/09/2022)
JWST :.Neptune
dans toute sa splendeur avec le Webb !
(30/09/2022)
Livre conseillé
:.Anomalies cosmiques d’A. Barrau chez Dunod.
(30/09/2022)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science d’Octobre : Voyager
(30/09/2022)
DART : À L’ATTAQUE !
(30/09/2022)
Ça y est le moment fatal est arrivé, la sonde DART, chargée de percuter un mini
satellite d’un astéroïde géocroiseur ; respectivement Dimorphos et Didymos a
rempli sa mission. L’impact s’est produit dans la nuit du 26 au 27 Septembre
2022. Voir plus bas.
Quel que soit le résultat de l’impact, il n’aura aucune influence sur la
dangerosité de la trajectoire de l’astéroïde par rapport à la Terre. C’est à cet
effet qu’il a été choisi.
On se rappelle
du lancement et des buts de cette mission :
C’est dans la nuit du 23 Novembre 2021 que la NASA a lancé à partir de la
Californie à l’aide d’un lanceur Falcon-9 de SpaceX (qui avait déjà été utilisé
deux fois !), une mission originale :
Percuter un astéroïde géocroiseur situé à plus de 10 millions de km de nous. Ce
devrait être en fait une mission test pour étudier les différentes options
d’évitement qui s’offrent à nous en cas de détection d’astéroïdes se précipitant
vers la Terre.
Justement cette mission a été baptisée DART acronyme de Double Asteroid
Redirection Test, test de redirection d’un astéroïde double.
C’est une mission (suicide !) qui devrait nous préparer à une éventuelle
mauvaise rencontre avec un astéroïde en route pour la Terre.
C’est une répétition de ce que l’on pourrait essayer de faire pour lutter contre
un tel impact.
Vue d’artiste de la mission DART.
La sonde va impacter Dimorphos (160 m de diamètre) et sera observée par le mini
satellite caméra et depuis la Terre.
600 kilos, 16 petits moteurs chimiques mais surtout un nouveau type de moteur
ionique au Xénon (Next-C). Deux panneaux solaires déroulants comme ceux que T
Pesquet a installés sur l’ISS
Mais pourquoi impacter la plus petite cible, il semblerait plus facile
d’impacter le corps principal.
Parce que l’influence d’un impact serait plus facilement remarquée sur un petit
corps (qui fait le tour du grand corps en près de 12 heures) que sur un grand
corps, comme l’a prouvé la mission
Deep Impact.
L’idée est donc d’impacter le petit satellite Dimorphos à 6,6 km/s avec DART
(près de 600 kg) et de voir l’influence que cela produit sur les orbites des
deux corps.
L’impact est prévu ce 26 septembre 2022, alors que les deux astéroïdes seront à
11 millions de km de nous.
Une mini caméra éjectée de DART à bord d’un mini satellite CubeSat italien ( LICIACube acronyme
de Light Italian CubeSat for Imaging Asteroids) devrait filmer l’impact et nous
transmettre ses images. Avec un peu de chance, on devrait aussi depuis la Terre
imager l’impact.
Plus tard, l’ESA va lancer sa mission HERA qui pourrait se rendre aux environs
de Didymos en 2024 afin d’observer l’astéroïde dévié, de mesurer sa masse et de
cartographier à haute résolution le cratère laissé par l’impact avec DART.
Illustration de la mission. Crédit NASA/JHUAPL
Donc impact réussi et diffusé en direct sur NASA TV vers 1 H du matin.
Superbes images très détaillées jusqu’au moment de l’impact.
|
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Capture d’écran de NASA TV de l’impact de DART sur Dimorphos (160 m
diamètre). À gauche on remarque le corps principal Didymos (780 m).
À droite image la plus complète avant l’impact. |
Image juste avant la coupure de la caméra.
Photo prise par l’imageur Draco à bord de DART, de 12 km de distance approx. Et
2 secondes avant impact.
Vitesse de l’impact : approx 6 km/s.
Distance de la Terre : 11 millions de km.
L’image montre une zone d’approx. 30 m de Dimorphos.
Crédit : NASA/JHUAPL.
Vidéo de l’impact :
https://youtu.be/N-OvnVdZP_8
On peut voir depuis la Terre
l’impact sur l’astéroïde
grace à cette vidéo sur Twitter prise par le télescope Atlas.
Maintenant il faut attendre les mesures d’orbite, pour voir si l’expérience a
réussi. Ce sera principalement le rôle des télescopes terrestres qui vont
étudier les variations éventuelles d’orbite.
On attend aussi les images de la petite caméra italienne qui devait filmer
l’impact de loin, les toutes premières images commencent à arriver, en voici
une.
On remarque les poussières correspondant à l’impact sur Dimorphos.
Crédit ASI/NASA.
Plus tard ce sera au tour de Hera d’effectuer ces relevés, il faut attendre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
DART’s Final Images Prior to Impact
par la NASA.
Double Asteroid Redirection Test (DART)
NASA homepage
DART’s Small Satellite Companion Tests Camera Prior to Dimorphos Impact
The Science Behind NASA's First Attempt at Redirecting an Asteroid
Ce crash spatial pourrait sauver la Terre
Mission Dart : « On n’exclut pas que l’astéroïde ait été détruit par l’impact »
un commentaire de P Michel
La sonde Dart de la Nasa percute délibérément un astéroïde, une première !
NASA’s DART Mission Hits Asteroid in First-Ever Planetary Defense Test
See DART’s Final Images Before Asteroid Impact
Hera team congratulates NASA asteroid impactors
The incredible adventures of the Hera mission – Creating a crater
DART hits asteroid in first-ever planetary defense test
L’ESA observe la lumière du nouveau panache de l’astéroïde dévié
First Images from Italian Space Agency’s LICIACube Satellite
MICROSCOPE : LE RETOUR !
(30/09/2022)
Extrait du communiqué du CNRS :
La mission MICROSCOPE livre ses derniers résultats et vient confirmer le
principe d’équivalence avec
une précision inégalée
de 10-15. Ces résultats démontrent que les corps tombent dans
le vide avec la même accélération indépendamment de leur composition ou de leur
masse ; le principe d’équivalence demeure donc encore aujourd’hui inébranlable,
rien de moins qu’une nouvelle victoire de la Relativité Générale proposée par
Albert Einstein il y a plus d’un siècle.
En 2017, les premiers résultats du satellite MICROSCOPE du CNES, équipé des
accéléromètres de l’ONERA, permettaient d’améliorer la précision du test
Principe d’équivalence (ou universalité de la chute libre) à un niveau qui
l’avait placé en référence mondiale. Grâce aux premières données disponibles,
ces résultats avaient été obtenus par le laboratoire Géoazur (CNRS/OCA/UCA/IRD)
et l’ONERA en coopération avec le CNES et en partenariat avec le science working
group (CNRS, IHES, Imperial College, université de Brème, DLR, université de
Delft, IGN).
RAPPEL : (extrait d’un CR précédent sur cette mission)
En 1905 Einstein, obscur scribouillard au bureau des brevets de Berne, publie 5
articles dans "Annalen des Physik", qui vont s'avérer être révolutionnaires.
C'est ce que l'on va appeler la naissance de la
Relativité Restreinte
(special relativity en anglais); restreinte car elle n'inclue pas la
gravitation; elle ne s'applique qu'aux objets en mouvement uniforme et non
accéléré.
En 1915, c'est la
Relativité Générale, la gravitation fait partie intégrante des équations,
c'est une généralisation de la relativité restreinte. Les points principaux sont
: toute masse courbe l’espace et ce qui va nous concerner : Équivalence entre
gravitation et accélération (fameuse expérience de l'ascenseur qui tombe)
Mais sa théorie, à cause du conflit mondial, n'est pas connue de tous encore. Il
faudra plusieurs preuves expérimentales (Mercure, éclipse de Sobral, maintenant
les Ondes Gravitationnelles …) avant d’admettre la réalité et le sérieux de
cette théorie.
Seulement, voilà, les physiciens ont toujours
essayé de prendre en
défaut cette théorie, et jusqu’à présent sans succès.
Eh bien la mission
Microscope (MICROSatellite à trainée Compensée pour l’Observation du
Principe d’Équivalence) a pour but principal de prendre en défaut ce principe
édicté par Einstein.
Le principe
d’équivalence postule
aussi que tous les corps chutent de la même façon dans le vide indépendamment de
leur masse ou de leur composition, les anciens se souviennent de cette
expérience faite sur la Lune par
Apollo 15 avec
la chute d’une plume et d’un marteau dans le vide lunaire.
Ils arrivèrent en même temps au sol. (« Mr Galileo was right ! » a dit Dave
Scott à cette occasion)
Une autre façon d’énoncer ce principe est de dire que la masse inertielle, celle
qui s’oppose au mouvement d’un corps et la masse pesante (ou gravitationnelle ou
grave comme on disait dans le temps) liée à la force de gravité, celle qui
détermine son « poids » dans ce champ de gravité sont équivalentes.
Pour ceux qui ne trouvent pas ce principe logique et le trouve plutôt contre
nature car il défie le bon sens (un objet lourd devant tomber plus vite
qu’un objet léger) voici quelques explications.
Un objet qui tombe est soumis à deux forces :
· La
gravité, la fameuse loi de Newton, plus l’objet est massif, plus il est
attiré fortement, ici vers le centre de la Terre
· Mais
l’objet est aussi soumis à la force d’inertie, plus un objet est massif plus
il faut développer d’effort pour le déplacer. Cette force d’inertie dépend
aussi de la masse
Donc notre objet en chute libre est confronté à ces deux forces, et il se
trouve qu’elles se compensent parfaitement !
La masse gravitationnelle est identique à la masse inertielle, c’est le
principe d’équivalence, jamais pris en défaut encore à ce jour.
C’est ce genre d’expérience à laquelle ont participé nos glorieux anciens
comme Galilée, Newton et Einstein.
Au fil des siècles, ce principe a été maintes fois vérifié,
· D’abord
par Galilée avec le chronométrage de boules glissant sur un plan incliné (à voir
au Musée
des Sciences de
Florence) pour ralentir la chute et les petites clochettes le long du parcours
· Newton
procède lui à la mesure de pendules de longueurs identiques et de boules de
composition différente, ces pendules battent bien tous au même rythme avec une
précision du millième.
· Deux
siècles plus tard, c’est le physicien hongrois Eötvös qui utilise lui des
pendules de torsion et vérifie le principe avec huit chiffres après la virgule.
· Récemment,
basé sur ce même principe avec un appareillage plus élaboré de « Eöt-Wash », du
groupe de E. Adelberger à l’Université de Washington, on a atteint 3 10-13,
c’est le record à battre.
Alors, pourquoi aller plus loin ? Parce que la Relativité a un problème de
taille, elle est très valable pour la gravitation, mais totalement incompatible
avec les trois autres forces de la physique des particules.
Les théories actuelles essaient d’unifier les quatre forces, et elles
s’attaquent toutes à ce sacrosaint principe d’équivalence !
Si ce principe était pris en défaut, cela pourrait valider une théorie (les
cordes) plus qu’une autre.
On a donc jusqu’à présent pu tester ce principe d’équivalence sur Terre avec une
précision de l’ordre de 10-13,
Microscope devrait nous
faire gagner un facteur 100 avec 10-15 de précision, seulement
possible d’être atteinte dans l’espace, loin de toutes perturbations terrestres.
Cela correspond d‘après les scientifiques à détecter une mouche posée sur un
super tanker de 500.000 tonnes !
Graphique : différents tests du principe, en vertical la précision et en
horizontal l’année. Zone verte : recherche d ‘une 5ème force ; zone bleue :
laser lunaire.
Les autres noms correspondent aux divers sites de mesure.
Crédit Clifford Will.
LA MISSION MICROSCOPE.
La mission Microscope est donc une mission de physique fondamentale, mais
comment mettre Einstein en défaut ?
De telles variations d’accélération sont imperceptibles à notre échelle, mais
pas pour des instruments ultra précis que l’on appelle des accéléromètres.
Un accéléromètre est
un capteur qui fixé à un objet permet de mesurer l’accélération de ce dernier.
Le fonctionnement d’un accéléromètre est basé sur la première loi de la
dynamique, qui s’énonce ; F = m g.
On va mesurer en fait la force exercée sur une masse suspendue par un champ
électrostatique, et on en déduira l’accélération.
Ces masses seront donc en lévitation sans frottement et donc sensibles aux
différentes accélérations.
Et les accéléromètres de
l’ONERA
(Office national d'études et de recherches aérospatiales), sont les plus précis
au monde, même nos amis américains nous envient !
Mais comment étudier le principe d’équivalence avec deux accéléromètres ?
En étudiant la chute libre de deux corps de masse inégale et de composition
différente
Voir absolument :
https://youtu.be/9Snf3mhdPYI
On peut voir aussi :
https://youtu.be/36_hsIJ-cHo
Le 25 Avril 2016, après plusieurs reports, le satellite Microscope a été mis en
orbite héliosynchrone quasi-circulaire à une altitude d’environ 700 km de la
Terre à l’aide d’une fusée Soyuz partie de Kourou.
Une douzaine d’articles sur ce sujet viennent d’être publiés en septembre 2022
confortant ces résultats.
La différence d’accélération que l’on peut mesurer entre deux corps en chute
libre est inférieure à 10-15.
On a gagné deux ordres de grandeur par rapport aux derniers tests.
On n’a pas encore pu mettre en défaut le principe d’équivalence.
Galilée, Newton et Albert avaient encore raison !!
Que nous réserveront les suivants ??? À quand Microscope 2 ?
POUR ALLER PLUS LOIN :
Pour tout comprendre, consulter cet ancien Astronews :
Microscope :
Enfin parti pour tester la Relativité Générale (12/05/2016)
Les résultats finaux de la mission MICROSCOPE atteignent une précision record
Le satellite Microscope donne raison à Galilée et à Einstein
Toulouse. Physique : le satellite toulousain Microscope donne raison à Einstein
Physique: MICROSCOPE vérifie un pilier de la théorie d'Einstein
La gravitation à l'épreuve de l'espace
conf débat ONERA/Microscope dec 2005
Einstein's theory of general relativity just passed its most rigorous test yet
Consulter absolument les conférences suivantes :
Einstein avait-il raison? :
CR de la conférence de C Will à l'IAP le 2 Juin 2009
Les tests de la Relativité Générale :
CR SAF (cosmologie) par G Esposito-Farese du 18 Janv 2016
MARS 2020 :.NOMBREUX COMPOSÉS ORGANIQUES DÉTECTÉS.
(30/09/2022)
Depuis un an et demi sur Mars, le rover Persévérance poursuit vaillamment sa
mission, et celle-ci semble bien porter ses fruits.
En effet, il semble bien qu’il soit dans une zone favorable à une ancienne vie
microbienne.
Il vient de procéder au recueil de 4 nouveaux échantillons (ce qui porte le
total à 12 jusqu’à présent) dans le cratère Jezero (45 km de diamètre, delta
formé il y a 3,5 Ga, ancien lac).
Le delta contraste avec le fond du cratère dont les
derniers relevés
ont indiqué la présence surtout de roches ignées.
Persévérance s’est particulièrement intéressée à une roche sédimentaire baptisée
Wildcat Ridge.
Vue composite de cette roche de 1 m de large où deux prélèvements (carottes) ont
été effectués ainsi qu’une abrasion circulaire pour étude de composition avec
l’instrument SHERLOC.
Celui-ci a découvert une
présence de composés organiques très importante, notamment des sulfates
prouvant l’origine dans des milieux aqueux.
On rappelle que les composés organiques font partie des blocs chimiques
constituants la vie.
Ils sont potentiellement le signe d’une biosignature, mais peuvent aussi
provenir d’autres processus n’impliquant pas une vie biologique.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS
Une vue à angle plus large
de cette région.
Les échantillons provenant de la perceuse ont été scellés et disposés sur le sol
pour récupération et analyse ultérieure, après la mission
de retour d’échantillons
(2033 ?? ou plus ??)
Ci-contre exemple d’un tube réceptacle des prélèvements, il fait approx 10 cm de
long.
Il est protégé par un revêtement de nitrite de Ti (couleur or) et d’oxyde d’alu
(en blanc)
Persévérance possède 43 de ces tubes pour les prélèvements.
Les spécialistes de la NASA commentent ces informations en disant que ce sont
les échantillons les plus précieux récoltés jusqu’à présent.
Donc il faudra attendre, en espérant que le rover de ramassage les retrouve sur
le sol martien !!!
Crédit : NASA/JPL-Caltech
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le rover de la NASA trouve des quantités surprenantes de matière organique sur
Mars
Le rover Perseverance a détecté de potentielles biosignatures sur Mars
NASA’s Perseverance Rover Investigates Geologically Rich Mars Terrain
de la NASA.
Sur Mars, le rover Perseverance a découvert de la matière organique dans une
roche
Vidéos :
Sur le recueil des échantillons et retour sur terre :
https://youtu.be/JiOzGErA9vc
Sur l’exploration générale du cratère Jezero :
https://youtu.be/sCgwxizcpo0
LHC :.DE NOUVEAUX DÉTECTEURS DE NEUTRINOS.
(30/09/2022)
Le LHC vient de reprendre du service (Avril 2022) après près de trois ans
d’arrêt. Les techniciens en ont profité pour effectuer de nombreuses opérations
de maintenance permettant d’augmenter la luminosité (nombre de collisions par
seconde et par cm2), la faisant passer à
6,28 Tev (T=Tera
1012) et l’installation de nouvelles expériences.
Parmi ces nouvelles expériences, on trouve la
SND@LHC, acronyme
de Scattering and Neutrino Detector at the LHC.
Cette expérience est dédiée à la détection de neutrinos, elle est complémentaire
de l’expérience FASERn
qui vient d’être installée. Nous en avions parlé lors de ce
précédent astronews.
Ces deux expériences ne sont pas installées dans le même tunnel. SND@LHC est
installé dans T118
et FASER dans T112 tous deux pas loin
d’Atlas.
Photo de SND@LHC
installé dans le tunnel.
Jusqu’à présent les neutrinos n’ont pas fait l’objet de beaucoup de recherches
au LHC, d’ailleurs ils n’ont pas encore été détectés. Les quatre grandes
expériences ATLAS, CMS, LHCb et ALICE ne sont pas prévues pour cela d’ailleurs.
Il est temps de compenser, ces deux expériences devraient nous permettre un pas
de géant. C’est FASER qui sera la première expérience à détecter directement les
neutrinos. Maintenant au tour de SND@LHC.
Les SND@LHC est un appareil compact comportant une zone de cibles de neutrinos
suivie d’une zone de détecteurs de muons résultats de l’interaction des
neutrinos avec les cibles.
Les cibles sont des plaques de Tungstène entrecoupées de films d’émulsion
(similaires plaques photos), ceux-ci permettent de déterminer la trajectoire et
l’énergie des particules.
Comme FASER, cette
expérience peut détecter les neutrinos de toutes saveurs.
Crédit : Collaboration SND@LHC
Ces deux expériences sont des démonstrateurs technologiques qui pourraient
donner naissance à d’autres expériences plus évoluées en cas de succès.
Ces nouvelles expériences devraient aussi être capables de découvrir de
nouvelles particules d’après le CERN, surtout celles liées à la matière noire.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Scattering and Neutrino Detector at the LHC
Le CERN approuve une nouvelle expérience du LHC
Des neutrinos détectés au grand collisionneur du CERN
Le LHC amélioré est prêt à reprendre la quête d’une nouvelle physique
CHANG’E-5 :.LE ROVER DÉCOUVRE UN NOUVEAU MINÉRAL LUNAIRE !
(30/09/2022)
La sonde lunaire chinoise Chang’e 5, lancée le 23 nov 2020 s’est posée sans
problème sur la Lune dans l’Océan des Tempètes et a réussi à prélever des
échantillons du sol lunaire (1,7 kg) qu’il a renvoyés sur Terre. Ceux-ci sont
arrivés en décembre 2020.
C’est la première fois depuis les sondes Luna en 1976 que des échantillons
lunaires sont envoyés sur Terre.
Depuis ils sont étudiés par les scientifiques chinois et les premiers résultats
sont sortis ce mois-ci.
Non seulement, comme il a
déjà rapporté ici,
on a découvert de l’eau dans ces échantillons, mais nos collègues Chinois du
BRIUG (Beijing Research Institute of Uranium Geology) ont mis au jour un nouveau
minéral qu’ils ont baptisé
Changesite-(Y).
Apparemment ce
nouveau minéral découvert sur la Lune serait un phosphate transparent et
incolore.
Il a une forme
cristallique en
colonne.
En plus, la Chine
a réussi à déterminer la
concentration d’Hélium 3 (isotope stable de l’Hélium) dans la poussière
lunaire.
On rappelle que
l’He 3 est utilisé dans la fusion nucléaire, et peut ainsi permettrait
d’atteindre des énergies propres (sans déchets radioactifs) dans le futur. ITER
dans le sud de la France est une répétition de ce genre de fusion mais sans He 3
(il n’y en pas ou extrêmement peu sur Terre !!!).
Les Chinois ont
calculé que la Lune contiendrait près d’un million de tonnes d’He 3.
Les futures
missions lunaires suivantes ont été approuvées par le CNSA et devraient
commencer à être lancées à partir de 2024 :
·
Chang’e 6 sera une
mission de retour d’échantillons du Pôle Sud de la Lune. Il devrait essayer de
ramener de la glace du fond d’un
cratère plongé de façon permanente dans l’obscurité.
·
Chang’e 7 devrait
être une combinaison orbiteur/atterrisseur/rover dédiée à l’étude de l’eau/glace
au Pôle sud. Les Chinois précisent que cette mission serait peut-être lancée
avant la n° 6
·
Chang’e 8 serait
un précurseur pour construire une base luanire.
China discovers new mineral and a possible energy source on the Moon! Video :
on peut voir aussi :
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Chine a
découvert un nouveau minéral sur la Lune
La Chine découvre sur la Lune un nouveau minéral et une possible source
d’énergie
China has returned helium-3 from the moon, opening door to future technology
China discovers new moon mineral in lunar samples
par space.com
JWST :.LA TARENTULE ET ORION VUES PAR LE JWST.
(30/09/2022)
Nous sommes gâtés, le Webb nous donne à voir de nouvelles photos encore plus
performantes que les dernières.
LA TARENTULE
Crédit: NASA, ESA, CSA, et STScI
La nébuleuse de la Tarentule se situe à 160.000 al de nous, elle est très large,
340 al d’un bout à l’autre. C’est une zone importante de formation d’étoiles.
C’est la caméra en proche IR NIRCam du JWST qui vient de l’imager et qui permet
aux astronomes de voir des dizaines de milliers de nouvelles étoiles qui
n’avaient jamais été détectées auparavant. Les étoiles les plus jeunes
apparaissent de couleur bleue.
On remarquera dans le haut de la cavité centrale, une vielle étoile qui déploie
ses 8 pics de diffraction, le pic le plus au Nord pointe vers une bulle dans le
nuage de poussières. Plus éloigné de cette région centrale, les zones de couleur
« rouille » sont des zones avec du gaz plus froid riche en composés
hydrocarbonés. Ce gaz dense donnera naissance à de futures étoiles.
La Tarentule a aussi été étudiée avec
le spectro NIRSpec,
ce qui a permis d’atteindre les zones riches en H et en composés carbonés.
Webb Captures A Cosmic Tarantula
A Cosmic Tarantula, Caught by NASA’s Webb
À travers James Webb, la Tarentule brille de milliers de jeunes étoiles encore
jamais observées
ORION.
Credit: NASA, ESA, CSA, PDRs4All ERS Team; graphical processing S. Fuenmayor &
O. Berné
À consulter aussi, les
premières images de la Nébuleuse d’Orion prises par le Webb.
Voici les tous premiers travaux français réalisés avec James Webb
Western researchers among first to capture James Webb Space Telescope images
POUR ALLER PLUS LOIN :
Uh oh, There’s a Problem With one of Webb’s Science Instruments
Un anneau d’Einstein incroyablement parfait capturé par le JWT
Tout sur le JWST sur votre site favori.
JWST :.NEPTUNE
DANS TOUTE SA SPLENDEUR AVEC LE WEBB.
(30/09/2022)
Le JWST ne s’intéresse pas qu’aux objets lointains ou très lointains, mais aussi
aux objets plus proches comme par exemple la planète Neptune dont on a peu
d’informations depuis le dernier passage de la
sonde Voyager 2 il y a 30 ans.
C’est donc avec plaisir que l’on a apprécié les nouvelles images fournies par le
Webb, où l’on remarque particulièrement la dynamique des anneaux. Certains
anneaux sont beaucoup plus clairement visibles que lors du passage de Voyager.
Image de Neptune et de son environnement par la caméra dans le proche IR, la
NIRCam (de 0,6 à 5 microns).
On distingue aussi des faibles bandes sur la planète.
Sept satellites sont visibles et annotés sur cette photo.
On rappelle que Neptune a été découverte en 1846 et qu’elle est située
approximativement à 30 fois la distance de la Terre au Soleil.
C’est contrairement à Jupiter et Saturne qui sont des géantes gazeuses, une
géante de glace
(comme Uranus aussi). Elle contient plus d’éléments lourds que Jupiter et
Saturne. Elle apparait ainsi bleue à cause de la présence de méthane.
Crédit : NASA, ESA, CSA et STSCI.
On peut voir la photo
de Neptune seule.
Parmi les 14 satellites connus de Neptune (il y en a certainement beaucoup
plus), le plus intéressant et le plus bizarre est Triton. En effet il orbite de
façon rétrograde, cela signifie certainement que c’est un objet capturé (de la
ceinture de Kuiper ?). De plus il est très brillant car recouvert d’azote
solide.
Et pour terminer, on remarque sur les photos de Voyage, qu’il dégage des geysers
dont on
voit l’ombre portée sur la surface.
Webb continuera l’étude de Neptune et de Triton l’année prochaine, c’est prévu
au programme.
POUR ALLER PLUS LOIN :
New Webb Image Captures Clearest View of Neptune’s Rings in Decades
Webb captures clearest view of Neptune's rings in decades
LIVRE CONSEILLÉ :.ANOMALIES COSMIQUES D’A. BARRAU CHEZ DUNOD.
(30/09/2022)
Sous-titré,
vers une nouvelle physique, la science face à l’étrange.
La science est toujours présentée à travers ses succès. La situation, pourtant,
se révèle être un peu plus complexe. Littéralement parlant, toutes les théories
sont fausses. Elles seront un jour remplacées par de meilleurs modèles qui, bien
souvent, feront table rase des concepts passés.
A la base de ces révolutions, magnifiques et inquiétantes, se trouvent les
anomalies. Elles s’immiscent par effraction dans le paradigme des modèles
standards. Elles grèvent l’édifice patiemment construit par les scientifiques.
Certaines s’avèrent finalement des étrangetés passagères mais d’autres tiennent
bon et déclenchent des tempêtes.
À partir de ces anomalies s’esquissent les prémisses d’une nouvelle science qui
reste pour l’essentiel à écrire. De l’étrange hégémonie de la matière dans
l’univers aux mystères des trous noirs et du vide quantique, Aurélien Barrau
nous emmène sur ce chemin inconfortable de la science, jalonné de fissures.
Sommaire de cet ouvrage :
Prologue : Toutes les théories sont fausses.
Des paradoxes dans le paradigme.
Les modèles standards : physique quantique et cosmologie.
La matière noire : est-ce vraiment de la matière ?
L'énergie noire : de l'expansion à l'accélération.
L'ajustement fin : de la différence des grands nombres.
Les rayons cosmiques : des particules dans l'espace.
Le sens de l'insensé : la recherche d'unité.
Les trous noirs, un défi pour le sens commun.
L'antimatière, un univers asymétrique.
Le "normal" et le "pas-trop-logique".
Un problème de vitesse : la constante de Hubble.
Le Big Bang, une histoire maîtrisée ?
La théorie des cordes : le paysage et le marécage.
Des anicroches dans le modèle standard : la malédiction de la masse.
Des sursauts.
Les formalismes paradoxaux : les statuts antagonistes du Temps.
Des modalités de l'anormal : le destin de l'anomalie.
Épilogue : de la grâce de l'anormal.
Amis cosmologistes cet ouvrage est pour vous !
Code : 9782100836208
prix 17,90 €
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :. POUR LA SCIENCE D’OCTOBRE : VOYAGER !.
(30/09/2022)
La deuxième vie des sondes Voyager est le point central de cette
édition d’Octobre 2022.
Voici l’édito :
Le 5 septembre dernier, la sonde Voyager 1 a fêté ses 45 ans de vol.
Elle se trouve à plus de 23 milliards de kilomètres de notre planète, et
s’en éloigne à 60 000 kilomètres par heure. Cette sonde et sa jumelle, Voyager
2, explorent, encore aujourd’hui, les confins les plus éloignés qu’ait jamais
atteints une création humaine. Les astrophysiciens ont établi qu’elles ont
rejoint l’espace interstellaire – là où s’estompe l’influence du vent solaire –
l’une en 2012, l’autre en 2018. Et
depuis ? En toute discrétion, pendant que les honneurs vont au télescope spatial
James Webb (JWST) et ses spectaculaires premiers résultats d’observation, elles
continuent d’éclairer notre compréhension du Système solaire, en sa banlieue
lointaine. Leur conception simple et robuste pourrait leur assurer encore une
dizaine d’années d’activité.
Bien plus près de nous, pendant que les feux dévorant les forêts des zones
tempérées et méditerranéennes mobilisent attention et interventions, d’autres
incendies de grande ampleur engloutissent les conifères et la tourbe des sols du
Grand Nord américain, sous l’effet du réchauffement climatique. « Au lieu d’être
des puits de carbone, ces espaces sont susceptibles de devenir des sources de
CO2, amplifiant le changement climatique à l’échelle mondiale », préviennent
Randi Jandt et Alison York, chercheuses au Centre international de recherche sur
l’Arctique.
Les missions spatiales augurant de futures découvertes, comme les phénomènes
naturels porteurs de transformations en profondeur du système climatique, ne
sont pas nécessairement les plus visibles, et font rarement la Une. Les ferments
des changements les plus marquants sont souvent discrets. Prêter l’oreille à ce
qui commence à bas bruit, porter le regard où se joue ce qui est à venir, et
faire confiance, pour cela, à l’insatiable curiosité des scientifiques : voilà
une inspiration essentielle de l’équipe de Pour la Science.
Parmi les articles j’ai sélectionné ceux-ci qui intéressent plus nos amis
astronomes :
Espace interstellaire : la deuxième vie des sondes Voyager
Les sondes spatiales les plus éloignées de la Terre, quarante-cinq ans après
leur envol, et presque à cours d’énergie, atteignent la frontière au-delà de
laquelle s’estompe l’influence du Soleil. Leurs dernières mesures posent de
nouvelles questions aux astrophysiciens.
Extrait :
Le « Grand Tour » du Système solaire
En dépit de l’alignement favorable des planètes, le Congrès américain ne se
montra pas vraiment coopératif au début. Après le rapport de Gary Flandro, la
Nasa conçut les plans d’un « Grand Tour » qui enverrait cinq sondes vers les
planètes géantes, puis vers Pluton. Un plan ambitieux, coûteux, et refusé par le
Congrès. « C’était vraiment une proposition visionnaire », se souvient Linda
Spilker, une planétologue du Jet Propulsion Lab qui a commencé à travailler sur
la mission Voyager en 1977, quelques mois à peine avant leur lancement. « Mais à
cause de son coût, elle a été réduite. »
Le Congrès américain a finalement approuvé une version plus modeste du Grand
Tour, qui s’appelait initialement « Mariner Jupiter-Saturn 1977 », ou MJS 77 :
deux vaisseaux devaient être envoyés vers ces deux planètes seulement.
Néanmoins, les ingénieurs de la Nasa continuèrent à concevoir, discrètement, des
véhicules capables de résister aux rigueurs d’une mission beaucoup plus longue.
Ils espéraient qu’une fois que les sondes jumelles auraient fait leurs preuves,
leur itinéraire serait étendu à Uranus et Neptune, voire au-delà. « La mission
devait durer quatre ans », raconte Suzanne Dodd, qui, après avoir quitté
l’équipe de Voyager pendant vingt ans, est revenue en 2010 en tant que
responsable de projet. « Mais quand les ingénieurs avaient le choix et pouvaient
installer une pièce 10 % plus chère qui n’était pas nécessaire pour une mission
de quatre ans, ils le faisaient, sans forcément prévenir leur hiérarchie. »
La suite dans le magazine.
Le problème des 36 officiers d’Euler devient quantique
Ce problème célèbre n’admet pas de solution… sauf si l’on modifie ses règles, en
s’inspirant du formalisme quantique. Une solution émerge alors, dont les
propriétés étonnantes pourraient contribuer au développement des codes
correcteurs des ordinateurs quantiques.
Ces savants qui voulaient sauver la science
La Première Guerre mondiale a déchiré une communauté internationale de
physiciens jusqu’alors soudée. Durant l’entre-deux-guerres, deux physiciens de
renom, Hendrik Lorentz et Robert Millikan, ont tenté de renouer les liens.
Et aussi :
Le réchauffement de la fin du Paléocène serait d’origine volcanique
Il y a 56 millions d’années, la Terre a connu un réchauffement climatique rapide
et intense. Selon un nouveau scénario, il aurait été provoqué par une déchirure
continentale dans l’hémisphère Nord. L’intense activité volcanique associée
aurait libéré de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et
les océans.
7,00 € bien investis !
Bonne lecture.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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