LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour :22 Avril 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF..
Le mercredi 11 Mai 2022 à 19H00 au CNAM amphi Grégoire (220 places).
« La mission ExoMars, recherche de vie sur Mars»
Par André DEBUS du CNES Résa > 14 Avril
Résa > 14 Avr
Réservation
comme d’habitude
ou à la SAF directement. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF
Sinon à suivre en direct :
https://youtu.be/dEYzUxHXLIg
La
suivante : Le 11 Mai La mission Exomars
: avec André Debus du CNES
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Les débris spatiaux :
CR de la con SAF de C. Bonnal du 13 avril 2022.
(22/04/2022)
La Relativité Intriquée :
CR de la conf SAF (Cosmologie) d’O Minazzoli du 26 Mars 2022
(22/04/2022)
Aérospatial :
Le contrat du siècle !
(22/04/2022)
Mars 2020 :.Chut !
On enregistre !
(22/04/2022)
Hubble :.L’étoile
la plus lointaine jamais imagée !
(22/04/2022)
Objets Interstellaires :
Pourquoi tant de cachoteries ?
(22/04/2022)
Artemis :
Compte à rebours du test arrêté !
(22/04/2022)
Trou noir :
Le paradoxe de S. Hawking serait résolu ?
(22/04/2022)
Les particules :Un
boson W trop lourd et tout est changé ??
(22/04/2022)
Fusion Thermonucléaire :.Quelques
avancés.
(22/04/2022)
ITER :.Problèmes
en vue !
(22/04/2022)
ISS :.Mission
Axiom-1, 4 civils dans l’espace !
(22/04/2022)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science sur la Fusion Nucléaire (Avril 2022)
(22/04/2022)
AÉROSPATIAL : LE CONTRAT DU SIÈCLE !
(22/04/2022)
La société bien connue de commandes sur Internet,
Amazon, vient
d’annoncer le 5 Avril 2022, le plus grand contrat commercial pour lancement de
satellites.
Amazon, dont le patron est Jeff Bezos, vient d’acheter
83 lancements
répartis entre 3 trois sociétés spécialisées, pour ses satellites de la
constellation Kuiper. Ces lancements sont prévus sur les 5 prochaines années.
Ces
achats se répartissent comme suit :
·
18
lancements pour Arianespace avec son nouveau
lanceur Ariane 6,
dont la plupart en modèle le plus puissant Ariane 64.
·
38 lancements par ULA
(United Launch Alliance, qui regroupe Lockheed et Boeing) du
lanceur Vulcan.
Cette commande à ULA vient en supplément à une commande précédente de 9
lancements par Atlas. ULA lancera la majorité des satellites. 1er vol
fin 2022.
·
12 lancements par Blue Origin
(la firme de Jeff Bezos) avec options pour 15 supplémentaires par le
lanceur New Glenn.
Le premier lancement d’une New Glenn devrait avoir lieu cette année en 2022.
Illustration : Amazon/ULA/Blue Oirigin/Arianespace.
On remarquera que la société SpaceX fondée par Elon Musk n’a pas été consultée.
SpaceX est un concurrent direct de Blue Origin et de la constellation Kuiper,
Musk a développé sa propre constellation de satellites Internet : Starlink.
Le nombre total de satellites à lancer est de 3236. Le coût d’une telle
constellation serait de l’ordre de 10 Milliards de $.
On remarquera aussi
qu’aucun de ces lanceurs n’existe actuellement, ils sont tous en
fabrication ou à l’état de prototype.
Les premiers lancements devraient avoir lieu rapidement, car Amazon s’est engagé
auprès de la FCC (qui octroie les licences d’émission) pour avoir la moitié du
réseau en service en 2026, et la constellation complète trois ans plus tard.
Arianespace au travers de son chef
Stéphane Israël
se réjouit de la confiance accordée à son nouveau lanceur en cours de
développement. C’est le plus gros contrat pour la compagnie depuis l’origine.
Ariane 6 est une famille de lanceurs destinée à offrir un maximum de flexibilité
aux clients des marchés institutionnels et commerciaux, par sa capacité à placer
tout type de charge utile sur une orbite optimisée, quelle que soit la mission :
orbite basse (LEO), géostationnaire (GTO) ou héliosynchrone (SSO). Dotée d’un
très grand volume sous coiffe, Ariane 6 peut assurer aussi bien des lancements
classiques, simples ou doubles, que des missions complexes correspondant aux
nouveaux besoins du marché, comme la mise en orbite de satellites à propulsion
électrique ou le lancement multiple de constellations, grâce à son étage
supérieur équipé du moteur réallumable Vinci®. Le lanceur se décline en deux
versions, selon la mission visée :
·
Ariane 62, équipée de deux boosters, a une capacité d’emport de charge utile de
4,5 tonnes en GTO et de 7 tonnes en orbite héliosynchrone (SSO).
·
Ariane 64, dotée de quatre boosters, peut placer jusqu'à 12 tonnes en orbite de
transfert géostationnaire (GTO), en lancement double et jusqu'à 20 tonnes en
orbite terrestre basse (LEO)
Illustration : Ariane 62 (à gauche) et Ariane 64. Wikipedia.
Ariane 64 devrait être équipée de boosters
dernier modèle P120C
, de plus grande puissance fabriqués par Avio en Italie.
Bravo à Ariane pour ce gros contrat !!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Amazon signs multibillion-dollar Project Kuiper launch contracts
"Le plus gros de l'histoire d'ariane": les coulisses du contrat avec Amazon
Arianespace a signé le plus gros contrat de son histoire
La famille Ariane :
Quarante ans d’histoire ! par votre site préféré.
ISS :.MISSION AXIOM-1, 4 CIVILS DANS L’ESPACE !
(22/04/2022)
Encore du nouveau dans l’espace !
La première mission entièrement « civile »,
je n’ai pas dit touristique, vient de s’envoler de Cape Canaveral le vendredi 8
Avril 2022 à bord d’une capsule SpaceX Dragon ‘surnommée Endeavour) montée sur
un lanceur Falcon-9 (déjà utilisé !).
C’est la mission organisée par la société privée Axiom et baptisée Axiom-1 (il y
en aura d’autres !).
L’équipage est composé de trois passagers payants (55 millions de $ chacun),
Larry Connor des USA, Mark Pathy du Canada, Eytan Stibbe Israélien et comme
commandant de bord un ancien astronaute de la NASA à la retraite, Michael
Lopez-Alegria 63 ans.
Le commandant de la mission a une longue expérience de l’espace, navette, ISS et
de nombreuses EVA à son actif.
Les 4 « privés » de l’espace, de g à dr : Larry Connor, Mark Pathy , Michael
Lopez-Alegria, Eythan Stibbe.
Crédit : Axiom Space.
De plus il est Vice-Président de la société Axiom Space, dont son président
directeur général est Michael Suffredini, ancien en charge de l’ISS pendant 10
ans.
Donc première mission privée sans accompagnateur par un professionnel, comme
cela avait été le cas pour la mission russe de tournage d’un film ou des
touristes accompagnés lors de vols précédents.
L’équipage s’est entrainé depuis 9 mois dans diverses installations
spécialisées.
Le lancement s’est bien déroulé
et après 24 heures de course poursuite après l’ISS,
l’arrimage fut réussi.
L’équipage
prévoit d’effectuer une vingtaine de tâches scientifiques à bord. Durée du
séjour 10 jours.
Remarquons qu’au début de ce séjour, les astronautes seront
ONZE à bord de l’ISS :
trois de la NASA, trois de Roscosmos, un de l’ESA et les quatre d’Axiom.
Il parait que les nouveaux astronautes pourront aller n’importe où dans la
Station sauf dans la partie russe, ce sera uniquement sur demande, crise en
Ukraine oblige !
Photo du docking : NASA/TV
Cette première mission privée doit ouvrir la voie à
l’assemblage de la
section des modules Axiom à l’ISS, ces modules devant constituer à terme
une station spatiale privée qui se détachera de l’ISS. Elle pourrait servir à
tourner des films dans l’espace (Tom Cruise ??).
Une prochaine mission Axiom est prévue l’année prochaine, la station privée
Axiom devrait être complète en 2024.
Une nouvelle étape vers le spatial du futur !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Avec l'arrivée de la mission Axiom-1, 14 astronautes en orbite pour quelques
jours !
SpaceX : en quoi la 1ère mission privée vers l’ISS est-elle historique ?
The Four Private Axiom Astronauts are off to the International Space Station
SpaceX launches 3 visitors to space station for $55M each
Axiom Private Astronauts Headed to International Space Station
Galerie :
https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
TROU
NOIR :.LE
PARADOXE DE HAWKING SERAIT RÉSOLU,
(22/04/2022)
INTRODUCTION :
Un trou noir (TN) est un objet si massif que même la lumière ne peut s’en
échapper, ça, c’est bien connu (sa masse est telle que la vitesse de libération
au niveau de cet objet est supérieure à la vitesse de la lumière).
Mais qu’en est-il de l’information contenue dans les objets qui se précipitent
vers ce TN ?
C’est ce que l’on appelle le
paradoxe de l’information ou le paradoxe de Stephen Hawking qui a
beaucoup réfléchi à ce sujet.
C’est une zone de conflit entre les deux grandes théories qui régissent la
physique : la Relativité Générale qui règne sur le monde macroscopique et la
Mécanique Quantique du monde microscopique.
En effet selon les lois
de la Relativité Générale, la limite à partir de laquelle il n’y a plus
de retour, l’Horizon des évènements, tout ce qui dépasse cette zone est
définitivement aspiré
par la gravité du TN. Rien ne peut s’en échapper même le rayonnement.
Cela a permis à certains d’énoncer cette maxime célèbre : un trou noir n’a pas
de cheveu !
Par contre, d’après les travaux de Hawking (1976), la
Mécanique Quantique
permettrait aux trous noirs
d’émettre un rayonnement,
le rayonnement de Hawking lié à cette information. On dit que le TN s’évapore à
cette occasion.
Alors, l’information entrée dans le TN est-elle définitivement perdue ? C’est ça
le paradoxe.
Vue d’un trou noir typique au-delà de son Horizon des évènements.
Crédit : NASA’s Goddard Space Flight Center/Jeremy Schnittman
LES NOUVEAUTÉS.
Une nouvelle étude par des physiciens menés par le professeur X. Calmet de
Grande Bretagne (Sussex) semble avoir finalement trouvé quelques « cheveux » aux
trous noirs ! Mais ce seraient des
cheveux « quantiques » !
Cette découverte d’après leurs auteurs permettrait à l’information de s’échapper
du trou noir sans jamais être en désaccord ni avec la Relativité Générale ni
avec la Mécanique Quantique. Un exploit !
Ils auraient découvert que des
trous de ver
(worm holes en anglais) pouvaient être impliqués dans cette résolution. Ils
joueraient sur l’entropie des TN.
On se rappelle qu’un trou de ver relie l’intérieur d’un TN à … autre chose !
Ce n’est pas facile à expliquer, mais vous pouvez consulter les références
citées plus bas pour vous faire votre idée.
De nouvelles démonstrations doivent conforter cette découverte.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les deux articles publiés :
Quantum hair and black hole information
de Physics Letter
Quantum Hair from Gravity
de Physical Review
Wormholes help resolve black hole information paradox
Physicists Think They've Finally Cracked Stephen Hawking's Famous Black Hole
Paradox
Scientists may have solved Stephen Hawking's black hole paradox
Le célèbre paradoxe de Stephen Hawking sur les trous noirs serait enfin résolu
STEPHEN HAWKING : SON CÉLÈBRE PARADOXE SUR LES TROUS NOIRS VIENT ENFIN D'ÊTRE
RÉSOLU
Les Trous Noirs en astro :
CR de la conf débat de l’Acad. Des Sciences du 13 Février 2018
Le rayonnement de Hawking :
CR de la conf SAF (Cosmologie) de J Fric du 13 Mai 2017
HUBBLE : L’ETOILE LA PLUS LOINTAINE JAMAIS IMAGÉE !
(22/04/2022)
La NASA vient de rendre public, une découverte par la télescope spatial Hubble,
d’une étoile qui se trouve être la plus lointaine jamais observée. Elle serait
située à près de 12,9
milliards d’années-lumière (redshift 6,2) de nous, soit moins de milliard
d’années après le Big Bang. La précédente « plus vieille » datait de 2018 et
existait quand l’Univers avait 4 milliards d’années.
Normalement, ce genre d’objet même très lumineux,
n’est pas observable
à cause de la distance, en fait, dans ce cas particulier, Hubble a été aidé par
un phénomène naturel : une
lentille
gravitationnelle.
On se rappelle qu’une lentille gravitationnelle est provoquée par une forte
masse de matière située dans la ligne de visée d’un objet très lointain. Cette
masse produit un effet de lentille dû à cette masse. L’espace se tord et permet
ainsi d’augmenter artificiellement la courbure et ainsi de voir des objets
invisibles sans cet effet. On pourra consulter
la conférence de David Valls-Gabaud
à ce sujet.
Cette
étoile, monstrueuse d’ailleurs (50
fois la masse du Soleil estimée) a été découverte par une équipe de
l’Université Johns Hopkins (nom d’un philanthrope Américain qui lui a légué sa
fortune) de Baltimore et publiée dans la
revue Nature.
Le découvreur (Brian Welch) a baptisé cette étoile du vieux nom anglais pour
étoile du matin : Earendel.
Illustration : l’effet lentille a créé un arc de lentille dans l’espace-temps
(ici en jaune pointillé) qui amplifie la lumière de l’étoile visée. L’amas de
galaxie qui est à la base de cet effet lentille a une masse énorme, ce qui
permet de multiplier les images de cette étoile, on en voit trois le long de cet
arc. La vraie image de l’étoile est celle du milieu repéré par une flèche.
Crédits: Science: NASA, ESA, Brian Welch (JHU), Dan Coe (STScI); Image
processing: NASA, ESA, Alyssa Pagan (STScI)
Cette étoile est si ancienne qu’elle n’utilise probablement pas tous les
« combustibles » des étoiles actuelles, mais seulement les éléments disponibles
en ces temps reculés : l’Hydrogène et l’Hélium ! elle fait certainement partie
de ce que l’on appelle
la population III des étoiles, curieusement, les plus anciennes forment
la population III, les plus récentes, la population I.
Pour information, l’amas de galaxies « lentille » est WHL0137-08, le facteur
d’amplification a été estimée à 1000.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Pour plus de détails on attend le JWST quand il sera complètement opérationnel.
Record Broken: Hubble Spots Farthest Star Ever Seen
par la NASA
A Record Broken: Hubble Finds the Most Distant Star Ever Seen
par l’ESA
Record Broken: Hubble Spots Farthest Star Ever Seen
Stars Align For Hubble Space Telescope Discovery
Hubble bat tous les records de l’étoile la plus lointaine jamais observée
Une vidéo :
https://youtu.be/0YMRuh772IA
La découverte précédente de 2018 :
Hubble Uncovers the Farthest Star Ever Seen
par la NASA de 2018
Hubble uses cosmic lens to discover most distant star ever observed
de 2018
OBJETS INTERSTELLAIRES :.POURQUOI TANT DE CACHOTERIES ?
(22/04/2022)
Ah, s’il n’y avait pas les « Men in black », la vie serait moins drôle !
On vient d’apprendre qu’en 2014, un objet catalogué d’interstellaire avait brûlé
dans notre atmosphère avant de se perdre dans les eaux de Nouvelle Guinée.
C’est le Space Command nouvellement créé qui l’annonce et qui vient donc de
déclassifier cette nouvelle.
Pourquoi 8 ans plus tard ? Parce qu’on nous traite comme des enfants je suppose.
On a eu peur de notre réaction, du genre « les aliens ont débarqué ; panique à
bord ». Triste !
Que s’est-il passé ce 8 Janvier 2014,
Un objet de très petite
taille (moins d’un mètre) se précipite vers la Terre et va se perdre dans
l’océan.
Sa vitesse ne correspond pas aux objets habituels (comètes, astéroïdes) du
Système Solaire, en effet elle est mesurée à
60 km/s, bien
plus importante que tous les objets connus appartenant à notre Système Solaire.
Pas de doute, il provient de l’extérieur de notre Système Solaire, c’est ce que
l’on appelle un objet interstellaire.
On en avait détecté un en 2017, le
fameux Oumuamua,
on croyait que c’était le premier voyageur interstellaire détecté, mais non, il
y avait celui de 2014 avant.
Puis on en trouva d’autres,
Borisov..
Cet objet de 20014 provient bien de bien au-delà de notre environnement
immédiat, probablement d’un autre système planétaire de notre Galaxie.
Ce n’est sûrement pas le premier, il faut savoir qu’au moment de la formation de
notre Système Solaire, la vie n’était pas un long fleuve tranquille, il y avait
des bombardements d’objets en permanence avant la complète formation des
planètes, certains même provenant d’autres systèmes en formation.
Notre vie serait-elle venue d’ailleurs ??? Bonne question !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les USA ont caché l’explosion d’un objet interstellaire au-dessus de nous en
2014
Declassified Government Data Reveal an Interstellar Object Exploded in The Sky
in 2014
An interstellar object exploded over Earth in 2014, declassified government data
reveal
US Military Confirms Meteorite That Hit Earth in 2014 Was Interstellar
Discovery of a Meteor of Interstellar Origin
MARS 2020 : CHUT ! ON ENREGISTRE !
(22/04/2022)
Perseverance, le rover de la mission Mars 2020 nous surprendra encore et
toujours. En plus de fonctionner parfaitement, d’avoir déployé avec succès son
petit hélicoptère, il vient maintenant de procéder à
une analyse acoustique
de la planète rouge.
En
effet, et sur l’insistance des Français de Toulouse (ISAE/SUPAERO), on a pu
ajouter un micro (en fait deux) au rover. Le principal étant sur le mat de
supercam. Et depuis son arrivée sur Mars, il écoute… principalement le silence !
Mais les scientifiques de la mission, ont voulu aller plus loin qu’une simple
écoute, ils ont tenu à
mesurer la vitesse du son sur cette planète. On sait que celle-ci sera
plus faible que sur Terre à cause de la faible pression et la présence de CO2,
mais quantitativement, qu’est-ce-que cela donne ?
Crédit : NASA/JPL-Caltech
Zone d’écoute : 20 Hz à 50 kHz.
Comment ont-ils procédé ?
Mesure du bruit du tir Laser sur un aller/retour.
Résultat : 240 m/s (sur
Terre : 343 m/s).
Mais chose bizarre, la vitesse n’est pas la même pour toutes les fréquences, il
semble en effet que les aigus vont moins vite que les graves ! Vitesse pour les
aigus : 240 m/s, pour les graves : 250 m/s. Bon la différence n’est pas énorme,
mais quand même.
De plus comme sur Terre, la vitesse augmente avec la densité de l’atmosphère.
Mais on a aussi remarqué que la « portée » su son est très limitée (normal peu
de pression), elle serait de quelques mètres (sur Terre près de 60 m).
Par contre, grands succès, si la majeure partie du temps c’est le silence
complet, on a pu recueillir ces divers sons :
·
Le décollage du petit hélicoptère (84 Hz)
·
Le bruit du tir Laser (2 kHz)
·
Le vent martien
·
Les clics et clacs de certains instruments du rover.
Vidéo :
https://youtu.be/GHenFGnixzU
3 minutes
POUR ALLER PLUS LOIN :
Perseverance a permis de calculer la vitesse du son sur Mars
What Sounds Captured by NASA’s Perseverance Rover Reveal About Mars
FUSION THERMONUCLÉAIRE :.QUELQUES AVANCÉS.
(22/04/2022)
La fusion nucléaire semble à l’honneur ces derniers mois, à part
les Chinois
dont nous avons parlé maintes fois, d’autres projets ont ajouté leur pierre à
l’édifice complexe de la fusion nucléaire.
En effet, le Tokamak du JET (Joint European Torus) de nos amis Anglais, situé
près d’Oxford, bat des records de longévité de plasma.
Celui-ci a doublé son précédent record de 1997, il a produit pendant 5 secondes
59 MJoules d’énergie. Bon, ce n’est pas encore assez pour produire plus que ce
qu’on apporte en énergie, mais ça commence.
À l’intérieur il n’y avait que 0,1 mg de Deutérium et de Tritium.
De toutes façons on est sur la bonne voie.
Le JET nous fournit une vidéo de cette expérience :
https://youtu.be/1e7MhH_t6L0
Les résultats de cette expérience vont grandement aider le nouveau projet
international ITER en construction dans le Sud de la France. (Voir article à ce
sujet).
Si les Tokamak sont connus depuis plus de 50 ans, on n’a encore jamais réussi à
en faire fonctionner afin qu’il produise plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Mais on fait des progrès constamment.
Un des problèmes liés à la fusion nucléaire, est le confinement sans faille du
plasma. En effet, sous l’effet de puissants champs magnétiques, celui-ci tourne
à l’intérieur du Tokamak. Il est absolument fondamental que le plasma (plusieurs
millions de degrés) ne touche pas les parois du Tokamak sous peine de
détérioration, c’est là, la limite pour le moment à ce genre d’expérience.
Il semble bien que nos amis de l’École Polytechnique de Lausanne aient trouvé
une parade grâce à l’intelligence artificielle (AI ou IA suivant les langues).
Ces chercheurs ont programmé une intelligence artificielle à contrôler la forme
du plasma à l’intérieur du tore, ils ont pu le simuler dans l’enceint de leur
école qui possède un mini tokamak.
Ils espèrent beaucoup que cela pourra aussi être implémenté sur ITER.
Mais il existe d’autre technologies que le Tokamak torique, par exemple le
Stellarator
(Stellar Generator), contrairement au Tokamak le champ magnétique est
hélicoïdal.
De nouvelles expérimentations ont eu lieu en Allemagne, au Japon et aux USA qui
sont prometteuses même si l’efficacité du Stellarator est moindre qu’un Tokamak
classique, il semble qu’il soit plus simple dans sa conception.
Encore une autre conception : le
Tokamak sphérique.
C’est une société privée américaine, la Tokamak Energy, qui communique sur leur
Tokamak sphérique ST 40 d’avoir atteint une température de plasma de 100
millions de degés.
Le Tokamak sphérique est plus compact qu’un Tokamak torique et à priori plus
facile à fabriquer. La société précédente projette de livrer ses premiers
Tokamaks vers 2030.
Pour plus de détails consulter
l’article en référence.
À lire pour vous informer sur la fusion nucléaire : le numéro
d’Avril 2022 de Pour la Science.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La fusion nucléaire franchit une nouvelle étape
Scientists in Britain smash fusion energy record
Better nuclear fusion reactor walls represent a major engineering advance for
the technology
Fusion nucléaire : cette solution miracle pourrait accélérer l’arrivée de la
première centrale
Fusion Breakthrough Once Thought Impossible Brings Energy Device Closer to
Realization
Magnetic Fields with Precise Quasisymmetry for Plasma Confinement
Un réacteur à fusion sphérique atteint la température requise pour le
fonctionnement commercial
ITER
:.PROBLÈMES EN VUE !
(22/04/2022)
L’immense chantier du réacteur à fusion ITER situé à Cadarache, continue, malgré
les problèmes actuels et peut-être futurs qui se dessinent.
Rappel :
Les réacteurs nucléaires actuels sont basés sur la
fission (on casse des
atomes lourds et ça produit de l’énergie), le futur appartiendrait plutôt aux
réacteurs (Tokamak) basés sur la
fusion (on agglutine
des atomes légers et curieusement ça produit aussi de l’énergie !). L’avantage
de cette technologie est qu’elle est pratiquement « propre » et inépuisable.
D’où l’idée de bâtir un immense consortium pour étudier cette technique.
Lors du Sommet de Genève en Novembre 1985, l'Union soviétique propose de
construire la prochaine génération de Tokamak sur la base d'une collaboration
intégrant les quatre partenaires majeurs du programme "fusion".
En octobre 1986, les États-Unis, l'Europe et le Japon répondent favorablement à
cette proposition.
Le projet ITER est né et il regroupe sous les auspices de l'Agence
Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) quatre participants : les USA, le
Japon, la Russie et l'Europe (à laquelle est associée le Canada), en tout 35
pays.
ITER est donc la première installation expérimentale conçue via une
collaboration scientifique à l'échelle planétaire.
Actuellement plus de 4000 personnes travaillent sur ce site.
Le
but scientifique de la construction d'ITER est d'étudier (c'est un réacteur
expérimental, un démonstrateur comme on dit) le plasma dans ces conditions
extrêmes de températures, de mettre au point les différentes technologies et de
fournir une énergie de l'ordre de 500MW à rendement positif (on fabrique plus
d'énergie que ce que l'on consomme, ce qui est quand même la finalité d'une
centrale!!) pendant une période de temps longue.
Les essais actuels avec les Tokamaks sont à rendement négatif (pour fabriquer
10MW il faut en fournir 100!!) et de durée limitée.
Ouvriers au travail en Février 2022.
Phot : Collaboration ITER.
Si le chantier est avancé à 75% d’après les officiels. Il devrait être terminé
en 2024, pour un premier test (plasma) en 2026 et un fonctionnement opérationnel
en 2035.
Seulement voilà, le COVID et la guerre russo-ukrainienne sont passés par là, en
plus de contrôles techniques de l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire).
·
Le COVID :
les consignes de sécurité drastiques pendant près de deux ans ont ralenti le
chantier, si bien que l’on n’est pas sûrs de respecter la date de 2026 pour le
premier test plasma.
·
L’ASN :
elle surveille en permanence le chantier et à priori deux points semblent poser
un problème. Elle a refusé l’autorisation de continuer l’assemblage, surtout
cette étape clé qu’est la soudure des éléments du Tokamak. On doit revoir les
procédures. De plus il semble que les dimensions d’une dalle de béton armé
supportant le Tokamak doivent être vérifiées. Ce genre de contrôle avec « point
d’arrêt » est normal dans un chantier de cette taille, c’est ce qu’annonce B
Bigot Dr général du projet.
·
La Russie :
elle est partie prenante de ce projet à hauteur de 9% et doit livrer du matériel
essentiel, correspondant à son engagement. Spécifiquement, on attend une des
bobines magnétiques servant au confinement du plasma. Or entre temps il y a eu
les évènements d’Ukraine. La Russie s’est engagée à livrer quand même le
matériel, mais…Les techniciens Russes sont une centaine sur le site aussi. Que
va-t-il se passer pour eux ?
Bref la prévision météo de ce chantier est pour le moins incertaine pour le
moment.
Espérons qu’entre scientifiques, tout pourra s’arranger !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les revers du projet international de réacteur ITER
Pourquoi l’Autorité de sûreté nucléaire suspend l’assemblage du projet de
réacteur à fusion Iter
ITER : qu'est-ce qu'un « point d'arrêt » ?
French nuclear regulator halts assembly of huge fusion reactor
ARTEMIS : COMPTE À REBOURS DU TEST ARRÊTÉ !
(22/04/2022)
La dernière fois
nous avions laissé l’énorme lanceur Artemis (98 m de haut) avec Orion à son
sommet, sur son pas de tir 39B à Cape Canaveral pour une répétition de compte à
rebours.
C’est le 1er Avril 2022 que le test a commencé, il doit durer presque
45 heures et s’arrêter un peu avant l’allumage réel des moteurs RS-25
récupération de la navette, ces 4 moteurs ont d’ailleurs déjà volé.
Le remplissage des moteurs doit s’effectuer comme pour un lancement réel. On
chargera les ergols cryogéniques (LOX et LH2) et le countdown devra s’arrêter à
T-9 sec.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu (c’est pour cela que l’on fait des
tests !!), le pas de tir a été touché plusieurs fois par la foudre, mais ça,
c’est presque normal, il existe des systèmes de protection comme les tours
métalliques entourant la fusée, qui sont chargées de détourner les éclairs. Voir
une vidéo de ces éclairs :
https://youtu.be/olYggzTD1FY
C’est impressionnant mais c’est tout en principe.
Rappel historique : ce n’est pas comme pour Apollo 12 où Saturn V avait été
touché elle-même et tout le courant coupé pendant une seconde au moment du
décollage (à T + 36 secondes), on a eu chaud ! Tout est revenu en ordre quelques
instants après/
En fait ce qui s’est passé au moment du remplissage des réservoirs,
une valve d’admission ne
s’est pas ouverte et la NASA a préféré
annuler la procédure
complète et arrêter le compte à rebours.
L’arrêt a été décidé à cause du lancement proche d’une fusée SpaceX en fin de
semaine sur le pas de tir voisin 39A.
Falcon 9 de SpaceX (pad 39A) de la future
mission privée
Axiom 1 (Ax-1) qui doit amener des non professionnels
dans l’ISS et SLS de la NASA (pad 39B)
presque côte à côte sur cette photo après
l’arrêt du countdown de la phase de test de la fusée lunaire. Crédit NASA/ Joel
Kowsky.
Le test reprendra après le lancement de Falcon 9, en attendant Artemis reste sur
son pas de tir.
Une autre répétition générale devait avoir lieu le 14 Avril 2022 après le
lancement de SpaceX, mais tout ne s’est pas bien passé.
Il y a eu des fuites
d’Hydrogène lors du remplissage des réservoirs, ce qui a mis fin à cette
nouvelle répétition !
À priori les tests sont suspendus pour un moment, au moins jusqu’au 21 Avril,
c’est ce vient d’annoncer la NASA. Mais le 24 il y a le lancement au pas de tir
voisin de Crew-4 vers l’ISS. Alors…
Alors, la NASA a décidé
d’arrêter les tests et de renvoyer le lanceur dans le hall de montage
pour procéder aux modifications nécessaires. Ce premier test qualifié de WDR
(Wet Dress Rehearsal, dans le théâtre on appellerait cela « la couturière », où
on essaie les costumes), simulation du compte à rebours en conditions réelles, a
donc été raté. Mais c’est l’objet de tels tests de vérifier si tout se passe
normalement. En effet les problèmes de valve et de fuite sont à régler en
atelier.
Ces problèmes vont très certainement retarder le lancement d’Artemis I prévu
pour Juin, a précisé la NASA.
Une répétition générale doit avoir lieu avant l’annonce de toute nouvelle date
pour la mission lunaire.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’ultime test de la méga fusée de la Nasa pour la Lune suspendu
NASA delays final test for moon shot
Second Artemis I Wet Dress Rehearsal Attempt Halted
Ultime répétition générale ce week-end pour la fusée lunaire de la Nasa
Artemis I Launch Countdown 101
Liquid Hydrogen Leak Ends NASA’s Third Test Attempt at Fueling the Artemis I SLS
Moon Rocket
NASA may resume critical Artemis 1 moon rocket tests next week
Face aux problèmes techniques, la NASA renvoie le lanceur géant SLS dans son
hangar
Toutes les infographiques sur SLS et Artemis
par la NASA.
Les photos de cette répétition sur Flickr.
Lightning strikes NASA's Artemis 1 moon megarocket launch pad during test
Apollo 12 Lightning Strike Incident
LES PARTICULES : UN BOSON W TROP LOURD ET TOUT EST CHANGÉ ??
(22/04/2022)
C’est en paraphrasant Lamartine (un seul être vous manque et tout est dépeuplé)
que je commence cette rubrique.
En effet, il semble bien qu’il y ait de la panique en physique des particules.
Tout d’abord, c’est quoi le boson W,
Il existe deux catégories de
particules qui ont des noms un peu barbares mais qu’il faut connaitre :
·
Les FERMIONS
·
Les BOSONS
Les Fermions sont des particules liées à la matière, ce sont tout ce que l’on
connaît : les atomes et les molécules
Les Bosons, sont principalement les « messagers » des Forces de la nature (qui
sont au nombre de 4) le photon est le plus connu de tous
Il existe 4 grandes forces
dans la nature, de la plus faible à la plus forte :
·
La gravitation (colle de l’Univers) Transmetteur : le graviton, on le cherche
·
La force faible (responsable de la désintégration radioactive) Transmetteur : le
boson W/Z de la force faible
·
La force électromagnétique (la colle des atomes) Transmetteur : le Photon
·
La force forte (la colle nucléaire) Transmetteur : le gluon
Le boson W (découvert
il y a 40 ans au CERN) celui qui nous intéresse aujourd’hui est lié à la
fondamentale force faible,
celle qui va aider à fabriquer tous les éléments en permettant neutrons et
protons de se transforme l’un en l’autre et à la radioactivité Béta., clé de la
création des éléments. La
force faible est la cause de l’existence du monde tel qu’il est.
Tous ces éléments font partie d’un principe universel :
le modèle standard de
la physique des particules, où chaque paramètre est lié aux autres, c’est un
cadre de règles régissant le monde des particules élémentaires. Il suffit qu’un
paramètre ne soit pas en accord avec la théorie et tout s’écroule.
Que s’est-il passé ?
Le grand accélérateur du Fermilab, le Tevatron (près de Chicago, moins puissant
que le LHC du CERN), a été arrêté en 2011, mais on a continué à étudier et
dépouiller ses précieuses données.
Parmi ses scientifiques, ceux du CDF (Collider
Detector at Fermilab),
certains étaient chargé de mesurer la masse de ce fameux boson W.
Travail épuisant et difficile qui nécessita de longues années de travail, les
mesures reposèrent sur l’analyse de 4 millions de bosons sur cette période de
temps, mais finalement ils arrivèrent au résultat final :
Illustration : Détecteur Collaboration CDF.
Masse boson W = 80,433 TeV
(Tera électron volt = 1000 Mev), alors que la valeur donnée par le modèle était
de :
Masse boson W modèle standard = 80,357 Tev
calcul d’après les mesures effectuées sur Atlas et LHCb du LHC.
NdlR : Remarque masse en fait en eV/c2 que l’on écrit eV par
commodité.
La différence : 0,1%, minime vous allez me dire, oui, mais, il se trouve que la
nouvelle mesure est précise à 0,01% près !
Alors on a un problème ! Le modèle standard (MS) est-il invalidé ???
Ou est-ce une erreur de mesure ? Il semble que cela soit exclu, tous les calculs
ont été fait et refait maintes fois avec le même résultat. Même un si faible
écart peut remettre en cause la théorie du MS.
Beaucoup se réjouissent de cette différence, car le MS commençait à montrer ses
limites. Il ne répondait pas à diverses questions en suspens, comme la matière
noire, l’extrême faiblesse de la masse des neutrinos, l’énergie noire, la masse
du boson de Higgs etc..
Les dernières mesures de la masse du boson W par la collaboration du Fermilab en
rouge à la dernière ligne, comparée aux différentes mesures précédentes.
SM = Standard Model = valeur donnée par le MS.
Les mesures sont données avec leur marge d’erreur, on remarquera que la mesure
au Fermilab est pour ainsi dire la seule qui soit nettement en dehors de la
valeur admise par le MS.
Crédit : Collaboration CDF.
Maintenant, si le dernier résulta est vraiment confirmé, il va falloir trouver
une explication !
Ou alors la mesure est fausse, il faudra aussi trouver pourquoi.
On va donc passer la main au
LHC qui devrait pouvoir reprendre les mesures, au redémarrage les
expériences CMS et ATLAS devraient pouvoir s’en donner à cœur joie !
Alors Wait and See !
En attendant, échafaudons les possibilités qui pourraient expliquer cette
différence de mesure.
Peut-être arriverons-nous alors à faire s’unir la Relativité Générale et la
Mécanique Quantique ! On peut rêver !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Weird! Measurement of W Boson Doesn’t Match Standard Model of Physics
Une particule trop lourde bouscule la physique
Qui a commandé un boson W trop lourd ?
De Pour la Science.
Physicists May Be Wrong About a Particle’s Mass – And They’re Excited
Le LHC pourrait confirmer une nouvelle physique avec la masse du boson W !
CERN : Une simple mesure menace de mettre toute la physique à genoux
La mesure la plus précise à ce jour du boson W ébranle les fondations de la
physique des particules
High-precision measurement of the W boson mass with the CDF II detector,
l’article de Science.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SUR LA FUSION NUCLÉAIRE (AVRIL 2022).
(22/04/2022)
Fusion nucléaire La grande accélération
Édito de ce numéro :
Elle n’est pas encore une filière industrielle, mais de nombreux réacteurs
expérimentaux sont en cours de test ou en construction. Elle recèle encore bien
des difficultés théoriques, mais constitue depuis des décennies un fécond
domaine de recherche. Où en est la fusion nucléaire ? Quand pourra-t-on compter
sur « l’énergie des étoiles », soit la production d’énergie à partir de la
fusion d’atomes légers ?
À en juger par les annonces des entreprises privées qui se sont engagées, ces
dernières années, dans la construction de réacteurs expérimentaux, il ne
manquerait plus qu’une dizaine d’années pour atteindre la maturité industrielle.
Ces entreprises, bien sûr, ont intérêt à convaincre de l’imminence du succès,
leurs investissements se comptant en centaines de millions de dollars.
Les organisations publiques, nationales et internationales, sont plus prudentes.
Elles ont posé les fondations théoriques et technologiques de cette quête
ambitieuse. Elles savent la complexité du domaine, la multitude des aléas.
L’Autorité de sûreté nucléaire française a ainsi suspendu, le 25 janvier,
l’assemblage de la chambre à vide du projet de réacteur expérimental
international Iter, exigeant des précisions sur la protection radiologique des
équipes, l’architecture de soutien de l’édifice et certaines soudures non
conformes.
Il reste encore bien des progrès à faire. La physique des matériaux et celle des
plasmas y joueront un rôle essentiel. Mais, ces dernières années, les records –
de température atteinte, d’énergie extraite, de durée de fonctionnement – se
sont multipliés. Et comme l’observe dans ce numéro
Alain Bécoulet,
directeur de l’ingénierie d’Iter, les deux catégories d’acteurs de la
fusion nucléaire, pionniers publics et nouveaux venus portés par des entreprises
privées, se font indéniablement progresser l’une et l’autre. Le développement de
la fusion nucléaire se présente aujourd’hui comme une constellation, formée
d’une étoile massive – Iter – qu’entourent une myriade de projets de conception
et d’envergure variées. L’énergie des étoiles n’est pas encore domestiquée. Mais
cette constellation brille suffisamment désormais pour qu’on y prête
sérieusement attention.
L’article de fond sur la fusion nucléaire.
Fusion nucléaire : la grande accélération
De nombreuses entreprises privées se lancent dans la course à la fusion
nucléaire. Elles espèrent mettre au point des réacteurs commercialement
exploitables au cours de la prochaine décennie.
Très intéressant, à acheter absolument.
Autres articles à consulter :
Pourquoi la glace de mer en Antarctique résiste au réchauffement
Mesurer la relativité générale au millimètre près
Comment soigner dans l’espace ?
Bonne lecture.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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