CHANGEMENT
CLIMATIQUE : RAPPORT SUR LA RÉUNION DE PARIS. (15/02/2007)
L'ESA publie
un bref compte rendu de la réunion du GIEC (Groupe d’Experts
Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) qui s'est tenue à Paris
du 29 Janvier au 1er Février 2007.
Je reproduis ci après leur communiqué :
Apport crucial
des données satellites aux conclusions de l’ONU sur le climat
5 février 2007
Un rapport sur le changement climatique appelé à faire autorité a été
publié à Paris le 1er février et il donne un avertissement sur la hausse
globale des températures et du niveau de la mer.
L’observation de la Terre depuis l’espace apporte une aide inestimable
aux scientifiques dans l’avancement de notre compréhension du changement
climatique et notre capacité à modéliser son évolution.
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution
du Climat (GIEC) a préparé son rapport, “Changements Climatiques
2007”, pendant six ans sous l’autorité d’un groupe de 2 500 experts
scientifiques venus de 130 pays.
Conçu comme un résumé à destination des décideurs
politique, ce rapport comporte des prédictions sur l’avenir du réchauffement
basés sur 19 modèles informatiques.
De nombreux scientifiques et responsables politiques
s’accordent pour estimer que le
changement climatique est le plus grand problème auquel la planète soit
confrontée aujourd’hui. Une meilleure compréhension des phénomènes
de réchauffement global nécessitent des modèles sophistiqués du système
terrestre comprenant à la fois l’atmosphère, les océans, la biosphère
et la cryosphère.
Des ours perdus sur un iceberg dérivant au large de
l'Alaska, symbole du réchauffement climatique.
La capacité offerte par les satellites de fournir des données globales sur
la planète les rend particulièrement utiles pour l’étude des
changements climatiques ainsi que pour valider les modèles climatiques et vérifier
la qualité de leurs simulations. De plus, grâce à des données
d’observation de la Terre cohérentes, fournies sans interruption sur le
long-terme, les scientifiques peuvent identifier des tendances et des schémas
significatifs de l’évolution du climat.
Le satellite
Envisat de l’ESA, la plus grosse plate-forme d’observation
environnementale en orbite au monde, a rendu cela possible aux scientifiques
en assurant la continuité des données dont la collecte avait été engagée
au début des années 1990 par les précédents satellites de l’ESA, ERS-1
- premier satellite d’observation de l’ESA lancé en 1991 - et ERS-2.
L’altimètre radar est un instrument embarqué à
bord de ces satellites qui donne des informations très importantes sur l’état
des océans en mesurant l’altitude de leur surface par rapport à un géoïde
de référence.
Les données recueillies par les altimètres
radars à bord d’Envisat et des ERS montrent que le
niveau de la mer a monté de 3 mm par an depuis le début des années 1990.
D’autres preuves du réchauffement global peuvent être
mises en évidence avec la fonte
des banquises et des calottes
polaires. Les satellites sont souvent le seul moyen d’étudier les régions
polaires de la Terre en raison de leur difficulté d’accès, de
l’obscurité qui y règne pendant la moitié de l’année ainsi que de la
couverture nuageuse importante.
L’instrument ASAR
(radar à synthèse d’ouverture avancé) permet à Envisat de réaliser
des images de très grande qualité des calottes glaciaires au Groënland et
en Antarctique en raison de sa capacité à observer à travers les
nuages et dans l’obscurité.
En utilisant les données collectées par les
satellites ERS-1, ERS-2 et Envisat de l’ESA ainsi que par le satellite
canadien Radarsat 1, Eric
Rignot, du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA en Californie, et
Pannir Kanagartnam, de l’université du Kansas, ont pu découvrir en 2006
que les glaciers du Groënland fondent à une vitesse deux fois plus rapide
que ce qui était estimé auparavant. Une telle vitesse de fonte n’avait
pas été intégrée aux précédents modèles de simulation du changement
climatique, ce qui prouve le rôle crucial de l’observation de la Terre
dans l’avancement de nos connaissances sur l’évolution du climat et la
mise à niveau de nos modèles.
« Les satellites ont permis des avancées de premier
ordre dans notre compréhension de l’évolution de la couverture glaciaire
dans un climat plus chaud », estime Eric Rignot. « En particulier, ils ont
permis de suivre avec précision les grands changements qui interviennent
dans les régions polaires – au Groënland et en Antarctique – et qui résultent
du réchauffement climatique dans les régions les plus inaccessibles du
globe ».
Les satellites
apportent leur aide à la détermination des scénarios d’émission de gaz
à effet de serre, comme le méthane – le deuxième plus important gaz à
effet de serre après le dioxyde de carbone. En utilisant l’instrument Sciamachy (Spectromètre
imageur d’absorption à balayage pour la cartographie atmosphérique) à
bord d’Envisat, les chercheurs de l’université d’Heidelberg ont été
capables, en 2005, de confirmer l’existence de concentrations de méthane
accrues causées principalement par les activités humaines.
Les satellites aident également les scientifiques à
mieux comprendre le cycle du carbone en fournissant des mesures de certaines
des variables nécessaires pour nourrir les modèles, comme l’albédo
global quotidien (la fraction de lumière solaire réfléchie par la Terre),
les feux et la cartographie des changements dans l’utilisation des sols ou
des activités forestières.
Le changement climatique constitue aussi une menace
pour l’économie mondiale. Le rapport sur “L’économie du changement
climatique”, compilé par Sir Nicholas Stern pour le gouvernement
britannique et plus connu sous le nom de “Rapport
Stern”, a été publié le 30 octobre 2006.
Il estime que si rien n’est fait à propos du
changement climatique, les coûts et les risques représenteraient l’équivalent
de la perte d’au moins 5% produit intérieur brut (GDP) de la planète
chaque année. En revanche, selon le rapport, le coût de la réduction de
l’émission des gaz à effet de serre pourrait être limité à environ 1%
du PIB global par an.
Le programme “Planète
Vivante” de l’ESA, à travers le développement de satellites tels
que les missions de la série “Explorateurs de la Terre” ou de nouvelles
missions comme les “Sentinelles” du programme de Surveillance Globale
pour l’Environnement et la Sécurité (GMES), continuera à améliorer
notre compréhension du système terrestre, à permettre la prévision des
changements environnementaux et à aider à la prévention des effets néfastes
du changement climatique pour la population.
Illustration :
Mesures
par Sciamachy du rapport de mélange de méthane en volume (VBM) par
colonnes d’atmosphère, en parts par milliard (ppb).
Il s’agit d’une représentation des mesures
moyennes sur la période d’août à novembre 2003, sur une grille
horizontale de 1° x 1°. Au moins cinq (et jusqu’à 150) mesures ont été
prises pour chaque cellules de la grille.
Seules quelques observations ont pu être effectuées
au-dessus des océans, car la faible réflectivité de la surface de la mer
réduit grandement la qualité de la mesure qui est alors éliminée. A
l’occasion, le reflet du soleil ou des nuages autorisent des mesures au
dessus des océans. Crédits: University of Heidelberg/KNMI
En final à cette réunion, "C
dans l'air" de France 5 a consacré ce 7 Février 2007, son émission
au réchauffement climatique.
Comme toujours émission très complète qui essaie de
faire le tour du sujet, j'en résume quelques passages.
Les invités d'abord :
Valérie Masson, climatologue qui a participé au GIEC:
Jean Marie Pelt, naturaliste; Eric Joly, journaliste; et Hervé Le Bras, démographe.
Résumé du rapport du GIEC d'abord par V Masson : des
certitudes émergent : confirmation de l'action humaine sur le réchauffement
climatique.
Mais il existe aussi des facteurs naturels, comme le Soleil, les
volcans, bref comme le dit JM Pelt, la Nature.
D'après Éric Joly, les prévisions du GIEC ne sont
pas assez scientifiques et dès que l'on va contre ce mouvement il y a un
blocage de l'information. Il pense que c'est une propagande apocalyptique et
que le film d'Al Gore est extrémiste.
Mais il y a quand même certainement un lien entre réchauffement et activité
humaine, le niveau des océans s'élève incontestablement.
La machine est en marche et emportée par son élan, même
si on arrêtait tout maintenant, on ne pourrait jouer que sur la fin du siècle;
si on fait cet effort de limitation drastique, la température ne s'élèverait
que de 1,8°C à la fin du siècle seulement au lieu de 4°C envisagée.
Survient alors une question iconoclaste : est
ce grave 4°C de plus à la fin du siècle?
Pourra-t-on s'adapter? Il existe des aspects positifs,
certaines régions vont en bénéficier comme le grand Nord canadien où de
nouvelles routes maritimes seront ouvertes, les côtes sibériennes
arctiques, il y aura des changements dans le régime des précipitations, la
zone Méditerranée aura 20% de moins de précipitations.
On envisage la disparition de la banquise arctique l'été
à partir de 2040 ce qui avantagera des trajets maritimes plus courts.
Moins de glace signifie que l'albédo de la planète
Terre baisse, la chaleur pénètre plus dans l'océan polaire.
Évidemment d'autres régions auront des problèmes
dans leurs zones côtières.
H Le Bras intervient en remarquant que les grands pays
(pollueurs) comme la Chine et l'Inde ont envie d'avoir des voitures comme
nous et de polluer; et il n'y a aucun argument contre cela.
Il pense qu'il va y avoir une redistribution des
populations et il croit
en la capacité de création de l'Homme.
L'agriculture mondiale devrait aussi bénéficier de ce
réchauffement.
N'oublions pas le climat du passé, au IX ème siècle
il faisait par exemple plus chaud qu'aujourd'hui, ce qui permit de baptiser
le Groenland, la terre verte!
La terre a déjà connu des réchauffements climatiques
comme il y a 120.000 ans où il faisait aussi plus chaud que maintenant
(carottes de glace).
Comme le dit
Claude Allègre, la Terre en a vu d'autres!
C Allègre est un opposant à la catastrophe médiatique
annoncée, il se dit lui même franc-tireur; il faut se préparer au
changement qui vient. Il pense que l'instabilité du climat est grandement
naturelle.
Le facteur inquiétant quand même c'est par rapport
aux époques passées de réchauffement, la variation si rapide de cette modification.
Espérons que l'Homme s'adaptera si il ne peut pas
influencer le climat.
Vous savez tous que notre grand Physicien Claude Allègre,
ne partage pas complètement les vues majoritairement admises sur les
variations climatiques, voici quelques articles qui permettent d'éclairer
votre lanterne/
ULYSSES
: VOYAGE AU PÔLE SUD DU SOLEIL. (15/02/2007)
(Illustration : ESA)
Ulysses, coopération ESA/NASA est la première sonde
destinée entièrement à l'étude de notre étoile; elle a été placée en
1990 (STS 41) sur une orbite volontairement très éloignée du plan de l'écliptique,
permettant ainsi une étude
des pôles du Soleil.
La sonde a été construite par l'ESA (Dornier,
maintenant EADS Astrium) et lancée et suivie par la NASA.
Lancement effectué le 6 Octobre 1990 avec la navette
et avec l'aide de l'attraction gravitationnelle de Jupiter a quitté le plan
de l'écliptique en 1992 et se trouve sur une orbite héliocentrique.
On remarquera que son orbite frôle aussi celle de
Jupiter.
Comme on le voit, en ce moment elle se trouve au dessus
du Pôle Sud solaire, zone impossible à étudier depuis la Terre.
Sa mission depuis l'origine : étude de l'héliosphère
et de la magnétosphère solaires.
En ce moment en ce point "bas" de sa mission
elle touche un des points les plus éloignés de l'héliosphère qu'elle
peut atteindre.
Elle est à 330
millions de km (2UA) du Pôle Sud en ce moment.
La sonde va se diriger
ensuite vers l'équateur solaire et le Pôle Nord, en traversant ainsi une
zone des plus intéressantes à étudier. Ceci devrait nous compléter notre
vision du Soleil au point de vue : champ magnétique, plasma, ondes radio,
rayons cosmiques etc..
Il devrait aussi
confirmer le trou
coronal au dessus du Pôle, analogue à celui sur Terre , et mesurer
les températures au dessus des pôles, à priori les deux pôles n'ont pas
la même température, pourquoi?
C'est
le troisième passage au dessus des pôles dans ces 17 années d'opération.
Le premier passage eut lieu pendant le minimum de
1994-1995, et le second pendant solarmax de 2000/2001; ce passage devrait se
produire pendant un minimum solaire et nous aidera à confirmer les
informations du premier passage.
Rappelons que la périodicité de l'activité solaire
est de 11 ans.
LA
PHYSIQUE DES SUPER NOVA Ia : COURBES PLUS PRÉCISES. (15/02/2007)
Un certain type de
super nova, les Ia, sont considérées comme des
étalons de lumière dans le cosmos (on dit des chandelles standard
de l'anglais "standard candles"). Ce sont un peu comme des phares
de luminosité intrinsèque constante dans l'océan cosmique.
En effet, toutes les SN de ce type explosent avec la même
et la même énergie et donc émettent une même quantité de "lumière".
En fait cette quantité de lumière dépend seulement de
la quantité de Nickel contenu dans l'étoile.
Les scientifiques du célèbre Max Planck Institute for
Astrophysics (MPA), notamment ont
réussi à perfectionner la technique de mesure des distances d'objets
lointains grâce à ces étalons, précisant les quantités entrant en jeu
dans ces réactions nucléaires.
Rappel sur la formation des SN Ia:
Elles correspondent à
l'explosion thermonucléaire d'une naine
blanche qui a probablement un compagnon plus massif qui l'alimente.
Cette explosion apparaît quand la masse de cette naine blanche dépasse une
certaine masse critique (dite de Chandrasekhar
et égale à 1,4 la masse solaire).
Il y a effondrement
allumage des couches supérieures (Carbone) et destruction totale de l'étoile
dans une explosion, la super nova.
Rappelons
que le terme nova a été inventé par le truculent et célèbre astronome
observateur Tycho Brahé (il croyait que c'était une nouvelle étoile dans
le ciel) et que ce terme a été perfectionné par F Zwicky qui lui adjoint
l'adjectif de "super".
Cette SN brille
pendant quelques semaines comme une galaxies entière.
Comme on le voit sur
cette photo de la SN 2002bo dans NGC 3190 à 60 millions d'al de nous (photo
: Benetti et al., MNRAS 384, 261-278 (2004))
La luminosité d'une telle SN dépend essentiellement
de sa composition en Nickel, plus
il y a de Nickel plus la luminosité intrinsèque est grande.
La différence de luminosité entre SN est étalonnée
à partir de leur courbe de lumière, la courbe de lumière d'une SN
brillante diminue plus lentement que celle d'une SN moins brillante.
Pendant l'explosion, la fusion des couches de Carbone
et d'Oxygène créée des atomes radioactifs de Ni 56 dont la décroissance
radioactive (période radioactive : 6 jours) provoque cette émission
lumineuse.
Les cendres de cette combustion pouvant être des
atomes plus légers comme le Silicium.
Cette petite variation de luminosité due à la quantité
de Ni et la quantité de "cendres", jouent en fait sur la précision
de l'étalon de lumière et donne une certaine incertitude sur les mesures
de distances correspondantes. C'est là que nos scientifiques du MPA ont
perfectionné le principe de mesure.
Ils ont étudié les spectres d'une vingtaine de SN de
type Ia pendant les quatre dernières années, et ils sont arrivés à
perfectionner les méthodes de calibration de distance.
Ces études ont été effectuées sous la direction de
Wolfgang Hillebrandt du MPA, dont on peut voir quelques animations
de SN sur son site.
Voici le résumé de leurs recherches tel qu'il apparaît
sur le site du magazine :
"Une vingtaine de spectres de SN a été étudiée
ici.
On a trouvé que toutes les SN ont des noyaux du groupe
du Fer de faible vitesse. Au delà de ce noyau, le Ni-56 domine les éjecta
de la SN. L'étendue externe au delà du noyau central, dépend de la
quantité de Ni 56 et coïncide avec la couche de Si interne, reste de la
combustion incomplète.
L'étendue de cette couche de Si est la même pour
toutes les SN et possède une vitesse d'expansion de 11.000km/s et
correspond à une masse solaire approximativement.
Tout ceci indique que toutes les SN étudiées dans
cette étude brûlent la même masse et cela signifie que leurs progéniteurs
ont la même masse."
Le travail de ces chercheurs a permis de mieux
comprendre les différences de luminosité et par là même d'améliorer les
techniques de calibration de l'échelle des distances.
On pourra consulter avec intérêt le Séminaire
SN à l'IAP.
DEEP
IMPACT : RETOUR VERS LE FUTUR. (15/02/2007)
Vous vous rappelez tous de la mission Deet Impact, de
cette sonde dont une partie est allée percuter le noyau de la comète
Tempel 1 en Juillet 2005, nous en avons largement
parlé ici.
La partie "observateur" qui a permis de
visualiser l'impact est elle toujours en état avec ses trois instruments :
deux caméras couleur et un spectro IR, et les scientifiques américains de
l'Université du Maryland (UM), lui
ont assigné une nouvelle mission, une nouvelle possibilité de visiter une comète, sans
impact cette fois.
L'heureuse élue est la comète périodique 85P/
Boethin, découverte en 1975 par le Révérend Leo Boethin.
La sonde interplanétaire devrait rencontrer cette comète
en Décembre 2008.
En fait il y a deux propositions pour cette extension
de mission : la première appelée DIXI (Deep Impact eXtended Investigation) est réellement le
survol de la comète Boethin et la mission scientifique qui va avec; une
deuxième mission vient se greffer sur la première, appelée EPOCh
(Extrasolar Planet Observations and Characterization) qui utiliserait la caméra
HR pour essayer de détecter des…..exoplanètes terrestres.
Surpris, n'est ce pas, nos amis américains sont
toujours innovateurs et plein de ressources.
C'est aussi un moyen pour amortir les frais d'une
extension de mission, les américains étant très à cheval sur ce sujet,
ce qui est normal.
DIXI permettrait de comparer les résultats de Tempel
1, Deep Space 1 (comète Borelli) et Stardust (comète Wild) avec une
nouvelle comète, en effet un des grands résultats des différentes
missions cométaires est une grande variété des surfaces cométaires imagées.
Rappelons que Deep Impact a été un grand succès et a
conduit à des surprises :
·la composition extrêmement "cotonneuse" du
noyau qui isole l'intérieur de l'enveloppe extérieure,
·des dégazages fréquents,
·des répartitions différentes du CO2 et de l'eau,
·des cratères et des aspects géologiques inattendus,
·la preuve que la glace sous la surface se sublimait
·et la première détection de glace sur un noyau de comète.
C'est bien entendu notre ami Mike A'Hearn qui reste le
PI de cette mission.
EPOCh sera dirigée par Drake
Deming du GSFC en collaboration avec l'UM, la mission devrait tirer
partie du fait qu'une caméra (la HRI) est légèrement déréglée (out of
focus) et qu'elle pourrait permettre ainsi de mettre
en évidence plus facilement des phénomènes de transits extra
solaires, en effet une étoile excite beaucoup plus de pixels quand la mise
au point n'est pas bonne, nous l'avons tous expérimenté en
astro-photographie.
J'aime les Américains quand ils sont imaginatifs comme
cela, réussir à transformer un inconvénient en avantage, bravo.
Pour être complet, ceci fait partie d'un jeu de quelques
missions nouvelles qui doivent être approuvées par la Congrès, dont
une qui concerne encore les comètes; il y aune possibilité pour que
Stardust soit affecté à une autre
mission et survole…Tempel 1 afin d'y déterminer des changements
depuis l'impact de 2005.
Cerise sur le gâteau, certains à la NASA pensent à
une mission
Deep Rosetta; qu'est ce que cela veut dire?
Évident, une mission qui comme Deep Impact
(construction d'exactement la même sonde) mais sur la comète que Rosetta
doit visiter, on pourrait ainsi assister à l'impact de deux points de vus
différents.
Ce programme beaucoup plus cher que les autres missions
n'est pas encore accepté.
BIENTÔT
: UN FRANÇAIS VA METTRE EN SERVICE COLUMBUS. (15/02/2007)
L'ESA communique
ces jours ci la décision d'envoyer l'astronaute de l'ESA Léopold
Eyharts pour accompagner le laboratoire européen Columbus vers l'ISS,
mission prévue pour l'automne 2007.
(Un petit clin d'œil à
mes amis de Biarritz, Léopold est né dans cette magnifique ville!).
Léopold
Eyharts fera partie de l'équipage Expedition 16 à destination de l'ISS
et accompagnera donc Columbus à bord de la Navette spatiale Discovery lors
de la mission STS-122.
Au terme d’un séjour en orbite d’environ deux mois, il regagnera la
Terre avec l’équipage de la mission STS-123 (Endeavour).
En vol vers l'ISS, Léopold Eyharts sera accompagné de
cinq astronautes de la NASA et d'un autre astronaute de l'ESA, l’Allemand
Hans Schlegel, qui a déjà été affecté à la mission STS-122 en
juillet dernier.
Pendant son séjour d’une soixantaine de jours à
bord de l’ISS, Léopold
Eyharts surveillera la mise en marche du laboratoire Columbus et en vérifiera
le bon fonctionnement. Quant à Hans Schegel, il restera 14 jours à
bord et regagnera la Terre lors d’une autre mission de la Navette.
Léopold
Eyharts fait partie du
Corps des astronautes européens depuis 1998 et a effectué sa première
mission spatiale à bord de la station russe Mir du 29 janvier au 19 février
1998 en tant qu’astronaute du CNES (c'était la
mission Pégase).
(photo durant mission Pégase, photo CNES).
Au cours de la nouvelle mission à laquelle il est
affecté, Léopold Eyharts tiendra un rôle clé puisqu'il sera responsable
de l'installation, de la mise en route et de la recette du laboratoire
Columbus de l'ESA.
Columbus est la
pierre angulaire de la contribution de l'Europe à la Station spatiale
internationale ; c'est le premier laboratoire européen consacré à
la recherche à long terme dans l'espace. Léopold Eyharts sera le premier
astronaute européen à tester et faire fonctionner en orbite les systèmes
du module Columbus. Il sera également chargé de procéder à des expériences
scientifiques européennes embarquées dans ce laboratoire. Au cours de sa
mission ISS, il exercera les fonctions d'ingénieur de vol et participera
aussi aux activités de robotique.
Le
laboratoire Columbus(que l'on voit ici à gauche dans les locaux de EADS à
Brème avant embarquement pour les USA, photo ESA) sera transporté dans la
soute de la Navette, en même temps que cinq installations de bâtis
internes (Biolab, le laboratoire européen de science des fluides, le
laboratoire modulaire européen de physiologie, le bâti à tiroirs européen
et le module de transport européen). Les deux installations destinées à
des expériences à l'extérieur de Columbus (EuTEF et SOLAR) voyageront
elles aussi dans la soute de la Navette et seront fixées à l'extérieur de
la structure du module Columbus pendant la mission STS-122.
Après le lancement de la mission depuis le Centre
spatial Kennedy à Cap Canaveral, en Floride, deux jours seront nécessaires
avant que la Navette effectue son rendez-vous et son amarrage avec l'ISS. Le
laboratoire Columbus sera extrait de la soute de la Navette par le bras télémanipulateur
canadien de la Station spatiale (Canadarm 2) et sera positionné sur le
dispositif d'amarrage tribord de l'élément de jonction n° 2 développé
par l'Europe. Après le raccordement du module à l'ISS et sa mise sous
tension, les installations des bâtis de charge utile de Columbus, jusque là
en configuration de lancement, seront transférées sur leurs emplacements
opérationnels à l'intérieur du module.
Quatre sorties
dans l'espace (activités extra-véhiculaires) sont prévues au
cours de cette mission. La première servira à installer et à mettre sous
tension le laboratoire Columbus. La deuxième aura pour but l'installation
des charges utiles extérieures. La troisième et la quatrième seront
consacrées à diverses tâches de maintenance de l'ISS. La recette finale
du laboratoire ainsi que l’activation et la vérification des bâtis
destinés aux expériences scientifiques auront lieu au cours des semaines
suivantes et seront effectuées par Léopold Eyharts en sa qualité de
membre de l’équipage permanent de l'ISS.
Dès que Columbus sera raccordé à la Station, le Centre
de contrôle Columbus d'Oberpfaffenhofen en Allemagne, situé dans
les locaux du Centre des opérations spatiales du DLR (Deutsches
Zentrum für Luft- und Raumfahrt e.V. situé près de Munich), prendra
la responsabilité du contrôle et de l'exploitation du laboratoire européen.
Il assurera également la coordination de la conduite des expériences européennes.
Nos astronomes de
Spitzer (et notamment Kate Su
de l'Université d'Arizona qui publie ses conclusions dans le Journal
of Applied Physics Letters du 1er Mars) se sont intéressés
justement à cette naine blanche située au centre de la nébuleuse, et ils
on remarqué qu'il y
avait beaucoup trop de poussières autour de cette étoile.
La conclusion semble
être que cette poussière viendrait …de comètes ayant survécu à la
mort de leur étoile.
Cette nouvelle vue de
la nébuleuse de l'Helix la montre bien entendu en IR, à 3.6-4.5µ (bleu),
5.8-8.0µ (vert), 24µ (rouge) , le temps de pose 160 sec pour toutes les
bandes sauf 24µ et 240 sec pour le 24 microns.
Ce sont les longueurs
d'onde à 24µ du MIPS qui révèlent le centre de l'étoile et son
enveloppe de poussières.
L'Helix est située
dans la constellation Aquarius (rappelez vous pour les plus anciens : Hair!)
c'est à dire le Verseau,
et à une distance de seulement 700 années lumière de nous, bref une
voisine. C'était une étoile similaire à notre Soleil.
L'étoile restante de
l'explosion de ce soleil, est le point lumineux au centre (110.000K),
personne n'avait encore détecté de la poussière autour de cette étoile,
c'est Spitzer qui vient d'effectuer cette première.
Ce nuage de poussières
(taille moyenne des poussières : 100µ) entoure l'étoile entre 35 et 150
UA, c'est à dire en comparaison avec notre système solaire au niveau de la
ceinture de Kuiper et au delà.
La poussière ne
devrait pas être là, car au moment de l'explosion de l'étoile tout aurait
dû être expulsé vers l'extérieur là où se trouve la nébuleuse.
D'où venait donc
cette poussière?
Les astronomes pensent
que cela provient de comètes ou objets similaires se frappant les unes les
autres aux confins de la naine blanche et qui ont survécu au cours du
temps.
Il y a quelques
millions d'années quand l'étoile était encore comme notre Soleil, ces comètes
et planètes circulaient sur des orbites stables. Lors de l'explosion de l'étoile,
les planètes les plus proches ont été avalées par l'étoile et les plus
lointaines ont été perturbées dans leurs orbites, donnant naissance à
ces rencontres de comètes.
Les diverses
possibilités sont passées en revue dans l'article que vous pouvez
consulter (voir plus bas).
Ce qui n'est pas
encore bien expliqué, c'est le fait que ce disque de débris soit situé
aussi loin de l'étoile centrale.
Ces poussières cométaires
pourraient aussi être accrétées par l'étoile centrale ce qui
expliquerait les émissions X détectées par les satellites Rosat et
Chandra.
L'article publié dans ce journal se trouve sur le net à
cet endroit en pdf de 5 pages.
CASSINI-SATURNE
:.CASSINI A DU CHARM. (15/02/2007)
Désolé je n'ai pas résister à ce jeu de mots.
La NASA fournit pour les passionnés de Saturne, des présentation
toutes faites (au format pdf) sur les divers aspects de la mission, cela
s'appelle CHARM : Cassini-Huygens Analysis and Results from the Mission
Voici la liste des dernières entrées : celles avec fond
bleu sont particulièrement géniales!
CASSINI
SATURNE :.TÉTHYS ET SES CRATÈRES. (15/02/2007)
(photos : NASA/JPL).
Le 31 décembre 2006, Cassini a fait un petit tour par
Téthys (1070km de diamètre) et a photographié de la "face cachée"
(qui ne voit jamais Saturne) de ce satellite d'une distance de 400.000km.
La même vue est présentée en lumière visible (à
gauche) et en couleur (même si elles ne sont pas flagrantes) et en fausse
couleur combinant les vues UV, vertes et IR.
On
y reconnaît plusieurs parties caractéristiques :
·le plus flagrant : le cratère Pénélope situé dans
la partie gauche centrale du satellite.
·Le cratère Melanthius vers la partie inférieur du
satellite
·Situé à 2 heures sur le limbe Est, on aperçoit le
bord de l'immense cratère Odyssée de 450km de diamètre.
La différence de variation de couleurs dans l'image de
droite, n'est pas encore bien comprise, elle est probablement due à la différence
de composition et de taille de la surface glacée de ce corps céleste.
LES
ROVERS MARTIENS :.SPIRIT, PANORAMA HIVERNAL. (15/02/2007)
(Photos NASA/JPL)
On
sait que depuis près d'une dizaine de mois, Spirit est parqué dans un lieu
où il doit résister à l'hiver martien (-100°C) et en profiter pour
charger ses batteries.
Pendant
les heures de jours, il en a profité pour effectuer un panorama super détaillé
de la région où il est, et les scientifiques du JPL ont assigné des noms
à tous les sites/ pierres/ monticules sur la photo.
Je ne
présente qu'un tout petit bout de ce panorama.
Détail
sur ce panorama :
C'est
une vue 360° de Mc Murdo prise avec la Pancam la bien nommée.
Photos
prises entre Avril et Octobre 2006 et que nous
avons déjà présentées sans aucun noms de sites. (je reprends en
partie mon texte).
La mosaïque est en presque vraies couleurs (avec les
filtres 600-nn, 530-nn et 480-nn) est composée de près de 1500 images
acquises pendant la période citée plus haut. (en fait de sol 814 à sol
932, car peu de puissance disponible dû à l'hiver) il représente plus de
500MB de données brutes et tous les filtres de la caméra ont été utilisés.
On y voit des roches volcanique et peut être deux
morceaux de météorites situés vers le centre droit de la photo (ceux qui
paraissent plus brillants que les autres et qui ont été détectés par le
mini TES).
Sur la droite on reconnaît les Husband Hills gravis
par Spirit l'année dernière.
Vers le centre gauche de la photo, les traces des roues
du robot avec notamment une tranchée due à l'une des roues bloquée (la
roue avant droite) et qui met ainsi au jour ce matériau blanc du sous sol
qui manifestement est riche en sulfates.
On y voit aussi des roches volcaniques poreuses sombres
près du rover, spécialement dans la zone appelée "Low Ridge";
deux roches situées au centre droit du panorama, sont brillantes et très réfléchissantes
en IR, sont probablement
des météorites (Zhong Shan et Allan Hills?).
Les meilleures photos
sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
Les rapports
de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement.
(anglais)
MARS
EXPRESS :.LA PREMIÈRE CARTE D'ÉTAT MAJOR DE MARS. (15/02/2007)
(Photos ESA)
Les scientifiques de l'équipe de la caméra HRSC à
bord de Mars Express, viennent
de produire une carte style carte d'état-major d'une toute petite région
de Mars appelée Ianis Chaos située non loin de Meridiani.
Cette carte pourrait servir lors du prochain
crapahutage (ou trecking) humain sur cette planète.
C'est une carte topographique qui montre les lignes de
niveau.
Une partie de la région contenant Ianis Chaos au sud
de Meridiani Planum
Une partie de la carte topographique de la région
Ianis Chaos.
Ces cartes ont été produites sous la direction de G
Neukum le Pi de la caméra, de l'Université Libre de Berlin (Freie
Universität Berlin) et avec l'aide de J. Albertz et S. Gehrke de l'
Institute for Geodesy and Geoinformation Science, Technische Universität
Berlin, en coopération avec le German Aerospace Centre (DLR), Institute of
Planetary Research, Berlin.
Ils ont choisi cette région à cause de sa diversité
de reliefs, notamment ces "îles rocheuses" derniers vestiges de
la surface précédente de Mars.
Les lignes de niveau espacées tous les 250 m aident à
comprendre la morphologie du terrain.
L'équipe de G Neukum, va produire à terme, ce type de
cartes (plus de 10.000 en tout au 1/200.000) pour toute la surface de la
planète rouge, donc pour votre prochain week end de balade dans la nature
vous ne serez pas perdu sur Mars….
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce
site.
MRO :.PROBLÈMES
DE VISION ! (15/02/2007)
(Photo : JPL/UA/LPL)
En Novembre 2006, les scientifiques en charge de la caméra
HiRISE située à bord de la sonde martienne, ont remarqué une augmentation
significative du bruit dans une de ses paires de détecteurs.
Une autre détecteur qui avait développé le même phénomène
s'est empiré au cours du temps.
Le mois dernier les images fournies ont montré les
premiers signes d'un phénomène identique sur 5 autres détecteurs.
C'est préoccupant
pour la NASA, même si cela n'a pas encore un très grand impact sur la
qualité des photos, mais cela fait désordre pour la caméra la plus
performante au monde, située en orbite martienne.
La seule piste que l'on ait pour le moment c'est que
l'on sait que réchauffer l'électronique de la caméra avant de prendre une
photo réduit le bruit.
Mais plus grave, il y a un deuxième problème concernant un autre
instrument : le Mars
Climate Sounder qui effectue un relevé vertical de la température et
de la distribution des nuages de glace et de poussières dans l'atmosphère
à chaque orbite et ceci pour toutes les orbites. Or depuis un certain
temps, il semble qu'il oublie certaines parties de ses relevés et qu'en
plus ce soit erratique et même plus fréquente maintenant.
MAGAZINE
CONSEILLÉ : POUR LA SCIENCE FÉVRIER. (15/02/2007)
L'édition de Février 2007 de Pour la Science comporte
quelques articles intéressants pour les astronomes et amoureux des sciences
de la Nature.
J'ai retenu notamment :
·un article de base sur le
passé humide de Mars par Jim Bell de l'Université Cornell et aussi
membre notamment de l'équipe des rovers, graphiques et photos.