LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 15 Juin 2015        PHILAE S’EST RÉVEILLÉE

 

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Sommaire de ce numéro :  

Les lasers et leurs applications : CR de la conférence SAF (Cosmo) de L Julien du 6 Juin 2015. (15/06/2015)

Les Mayas et la fin du monde : CR de la conférence IAP de H Bravo-Alfaro du 2 Juin 2015. (15/06/2015)

Les évènements violents de l’Univers : CR de la conférence VEGA de F Combes du 30 Mai 2015 (15/06/2015)

Dernières nouvelles de l’Univers : CR Séminaire de Printemps École Chalonge du 21 Mai 2015 (15/06/2015)

Audouin Dollfus, astronome : CR de la conférence SAF de G Dawidowicz du 6 Mai 2015. (15/06/2015)

Les sursauts gamma : CR de la conférence IAP de F Daigne du 5 Mai 2015. (15/06/2015)

Cosmologie : Des galaxies mystérieuses à grand redshift découvertes par Planck et Herschel (15/06/2015)

Rosetta :.Des surprises grâce à Alice ! (15/06/2015)

Philae : Elle n’est pas morte, elle vient de se réveiller ! (15/06/2015)

Dawn :.Les spots brillants, toujours une énigme. (15/06/2015)

X37-B : Une bien mystérieuse navette. (15/06/2015)

New Horizons :.Le grand jour approche ! (15/06/2015)

Space X : Le Dragon retourne sur Terre. (15/06/2015)

Curiosity :.100 sols sur Mars! (15/06/2015)

ISS :.Samantha est de retour ! (15/06/2015)

Vu d'en haut :.Las Vegas. (15/06/2015)

Hubble :.Le monde chaotique de Pluton ! (15/06/2015)

Hubble : Une galaxie perdue dans l’espace ? (15/06/2015)

Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 43 : Les grandes familles Astromath. (15/06/2015)

Livre conseillé :.Le Laser, une introduction. (15/06/2015)

Livre conseillé :.Les Cadrans Solaires, tout comprendre par D. Savoie chez Belin. (15/06/2015)

 

 

 

COSMOLOGIE : DES GALAXIES À GRAND REDSHIFT DÉCOUVERTES PAR PLANCK ET HERSCHEL (15/06/2015)

 

Un chaînon manquant de la cosmologie aurait-il été découvert récemment ?

 

Une équipe internationale, dirigée par des astrophysiciens de l’Institut d’astrophysique spatiale à Orsay (IAS CNRS/Université Paris-Sud) et de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie à Toulouse (IRAP CNRS/Université Paul Sabatier), ont découvert à l’aide des satellites Planck et Herschel de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) de nouvelles et énigmatiques galaxies lointaines formant d’impressionnantes quantités d’étoiles.

La plupart de ces galaxies présentent la propriété de se regrouper fortement et pourraient être des amas de galaxies tant recherchés en train de se former. Les scientifiques cherchent depuis longtemps à observer de telles formations qui peuvent aider à répondre à une problématique centrale de la cosmologie concernant la manière dont se forment les grandes structures dans l’Univers.

Les premiers résultats sont publiés en ligne dans un article scientifique de la revue Astronomy & Astrophysics le 31/03/2015, signé par la collaboration Planck. Ce travail a fait l’objet d’un soutien du CNES, du CNRS, de la région Île-de-France et de l’ANR.

 

Je reprends le texte du communiqué de l’INSU.

 

 

Étudier les époques où la formation d’étoiles dans les galaxies était très intense, est un bon moyen de connaître la dynamique et l’évolution des galaxies des grands amas, ainsi que les gaz intra-amas. Par de telles études, il est possible d’apporter de nombreuses contraintes observationnelles. Ces amas anciens sont aussi une source d’informations cosmologiques précieuses ; par exemple sur le contenu baryonique de l’Univers, l’agrégation de la masse à grande échelle et la formation des grandes structures, et, pour les temps les plus reculés, l’identification d’éventuelles d’inhomogénéités primordiales (Elles sont appelées non-gaussianités primordiales et sont les fluctuations quantiques de l’Univers naissant prédites par certains modèles cosmologiques).

 

Pour toutes ces raisons, la quête d’amas de galaxies lointains ou de galaxies lointaines amplifiés par effet de lentille gravitationnelle est un sujet brûlant de la cosmologie observationnelle. À cette fin, le satellite Planck de l’ESA a le potentiel découvrir ces objets rares sur l’ensemble du ciel et l’observatoire spatial Herschel de l’ESA peut quant à lui parfaitement les examiner en détail.

 

Le satellite Planck fournit la première image de la totalité du ciel dans les ondes submillimétriques avec la sensibilité requise pour identifier systématiquement les sources à grand redshift les plus lumineuses. Ces sources peuvent être soit des galaxies gravitationnellement amplifiées, soit le cumul de l’émission d’un ensemble de galaxies également sièges d’intenses et rapides formations d’étoiles appelées flambées (plus de 500 fois le taux de formation de notre Galaxie). Dans cette étude, les astrophysiciens ont découvert que la plupart des candidats Planck à grand redshift sont de telles concentrations de galaxies.

 

Ces groupes de galaxies sont prédits par les modèles, et devraient se trouver dans les halos de matière noire les plus massifs qui croissent et se contractent rapidement avec en leur sein du gaz et des galaxies. Ils constituent précisément les premiers amas de galaxies tant recherchés (parfois appelés proto-amas) qui sont une étape intermédiaire, un chainon manquant, entre les inhomogénéités quantiques de l’Univers primordial et les grandes structures qui forment l’Univers contemporain.

En effet, l’Univers actuel n’est pas homogène, la matière se concentre dans de grandes structures et les scientifiques pensent que ces irrégularités sont la conséquence des fluctuations quantiques de la matière dans les premiers instants après le Big Bang.

 

Peu d’informations sont disponibles sur ces groupes de galaxies, et avec cette étude, les scientifiques de Planck ont commencé une recherche dédiée et systématique dans les données de la collaboration et beaucoup de candidats ont été découverts.

Les scientifiques ont ensuite fait appel à Herschel qui a observé plus de 200 de ces objets.

La résolution angulaire de Herschel et sa haute sensibilité a alors permis de dévoiler la nature des candidats à grand redshift identifiés par Planck. En plus de galaxies gravitationnellement amplifiées, les chercheurs ont pu identifier et caractériser des concentrations de galaxies rouges (haut redshift) potentiellement en train de constituer des amas. En effet, certaines d’entre elles montrent des signes concourants et non équivoques d’agrégation en amas.

 

Les chercheurs ont été surpris tantôt par le flux élevé de certaines galaxies, tantôt par la forte concentration angulaire d’autres galaxies. La découverte de tant de galaxies à flambée de formation stellaire si concentrées dans de petites régions ciel est frappante. Nous pourrions-là être témoins d’un épisode mystérieux et manquant dans notre compréhension de la formation des grandes structures cosmologiques : la phase où des galaxies ont formé intensément des étoiles à grand redshift en même temps qu’elles se regroupaient en amas, précurseurs des grands amas actuels.

 

En résumé, les astrophysiciens ont découvert que la plupart des candidats Planck à grand redshift sont des concentrations de galaxies formant intensément des étoiles.

Plus important encore, de nombreux indices montrent qu’elles pourraient être des amas en train de se former.

Cette importante découverte révèle les grandes structures dans leur phase de formation jamais observée auparavant avec autant de détails et sur un si large échantillon.

En outre, quelques joyaux sont également détectés dans le reste des données : des galaxies ultra brillantes à haut redshift, amplifiées par effet de lentille gravitationnelle, permettant une étude physique aussi détaillée de la composition du gaz et de la dynamique que dans les galaxies proches.

 

Illustration :. Au milieu en bas : la totalité du ciel observé par Planck à 545 GHz, avec en points noirs les candidats observés par Herschel. Autour: quelques images de Herschel, avec les contours de densité de galaxies.
© Dole, Guéry, Hurier, ESA, Planck Collab., HFI consortium, IAS, CNES, Univ. Paris-Sud, CNRS

 

 

On peut voir aussi les images de Herschel-SPIRE de deux candidats amas à grand décalage vers le rouge. Ces composites en trois couleurs représentent en bleu l’image à 250 microns de longueur d’onde, en vert 350 microns, et en rouge 500 microns. Les contours jaunes représentent l’excès de densité de galaxies, mettant en évidence d’impressionnantes surdensités de galaxies. Le contour blanc représente la zone de détection dans Planck.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Voir l’article publié à ce sujet par l’IAS.

 

Et l’article sur le site de Planck.

 

 

 

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ROSETTA:. DES SURPRISES GRÂCE À ALICE !. (15/06/2015)

 

La sonde Rosetta toujours en orbite autour de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko effectue des mesures sur son environnement, son altitude varie de quelques km à quelques centaines de km (en ce moment).

 

Tous ses instruments sont en alerte, notamment le spectrographe Alice fourni par la NASA. (dont le PI est Alan Stern bien connu)

C’est un Spectromètre Imageur Ultraviolet. Il analyse la composition du noyau et de la coma,

Mais c’est un spectro dans l'ultraviolet extrême et lointain (EUV/FUV) de 70 à 205 nm.

ALICE effectue des mesures de l'abondance des gaz nobles dans la coma, le bilan atomique dans la coma, et l'abondance des ions majeurs dans la queue et dans la région où les particules du vent solaire interagissent avec l'ionosphère de la comète.

Cet instrument détermine aussi le taux de production, la variabilité, et la structure du gaz d'H2O et CO, et CO2 entourant le noyau ainsi que les propriétés dans l'ultraviolet lointain (FUV) des grains solides de la coma.

 

 

Alice a donc examiné la composition chimique de l’atmosphère de la comète, ou coma, aux longueurs d’ondes de l’ultraviolet lointain.

Et à ces longueurs d’onde on peut détecter certains des éléments les plus abondants de l’univers (H, O, C , N etc..) et en déduire leur proportion.

 

Les scientifiques effectuant les mesures avec Alice viennent de publier les résultats lors des orbites allant de 10km à 80km du centre de la comète.

Ils ont découvert lors de ces éjections d’eau et de CO2 émis par la surface dues à l’ensoleillement solaire, que ces molécules étaient brisées suivant un processus en deux étapes.

 

Ces mesures ont été effectuées dans les éjections de gaz (des « plumes » en terme technique) de la comète comme on le voit ici

(Photo © Rosetta Navcam)

 

Tout d’abord, un photon UV du Soleil frappe une molécule d’eau de la coma et l’ionise (séparation en H2O+ et e-) émettant ainsi un électron énergétique. Cet électron frappe une autre molécule d’eau la brisant en ses composants (2 atomes H et un atome O) et leur communiquant son énergie.

Ces atomes sont alors dans un état excité et émettent ensuite comme conséquence une raie UV caractéristique détectée par Alice.

Processus similaire pour le CO2.

Ce phénomène se produit dans l’environnement immédiat de la coma alors que lors d’observations cométaires terrestres cette dissociation n’est observée que très loin à des centaines de milliers de km du noyau de la comète.

 

 

 

 

 

 

Schéma du processus d’ionisation. ©Spacecraft: ESA/ATG medialab; comet, left: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;

comet, top right: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0; data: Feldman et al (2015).

 

 

Cette découverte a beaucoup étonné les scientifiques comme Alan Stern du SwRI qui indique qu’il est vraiment fondamental de s’approcher des comètes pour faire de telles découvertes impossibles à faire de loin.

 

Les scientifiques pensent aussi que cette cassure de molécules a aussi été proposée pour les éjections d’Europe la lune glacée de Jupiter, sauf que dans ce cas c’est la puissante magnétosphère de Jupiter qui en est la cause et non pas les photons solaires.

 

Les résultats d’Alice sont confirmés aussi par d’autres instruments comme MIRO, ROSINA et VIRTI.

 

On attend avec impatience l’évolution de ces processus lors de l’approche du périhélie.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

L’article technique paru chez A and A. Measurements of the near-nucleus coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko with the Alice far-ultraviolet spectrograph on Rosetta  

 

L’article original de l’ESA en anglais.

 

L’article de Nature News.

 

 

Le survol vu par le CNES.

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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PHILAE  :ELLE N’EST PAS MORTE, ELLE VIENT DE SE RÉVEILLER ! (15/06/2015)

 

Dimanche 14 Juin dans l’après midi, message de Jean Yves Le Gall Président du CNES :

« Nous avons eu environ deux minutes de liens entre Rosetta et Philae et 40 secondes de données. Maintenant, il faut dépouiller tout cela, mais Philae est vivant. »

 

Philae se réveille donc 7 mois après son hibernation involontaire sur la comète 67P, c’était le 15 Novembre 2014 après l’atterrissage plus que mouvementé et sa disparition dans une crevasse très probablement.

 

Le signal de réveil a été reçu à Darmstadt (ESOC) le 13 Juin à 22 :28 heure locale. Rosetta était à 200km de la surface de la comète et en vue pendant quelques instants de Philae.

300 paquets de données ont été reçus et un historique des données semble avoir été reçu.

Il y a plus de 8000 paquets de données dans la mémoire de l’atterrisseur, ces données devraient apporter quelques éclaircissements sur ce qui s’est passé ces derniers jours.

On va maintenant ajuster l’orbite de Rosetta afin qu’elle permette des communications plus longues (plusieurs heures), puis on enverra des ordres pour activer les instruments et procéder à des expériences.

 

À priori Philae se porte bien, sa température interne est de -35°C (c’était donc bien le thermo switch de -45°C qui devait bloquer le réveil, il faisait trop froid !) et 24W de puissance sont disponibles.

 

Pendant 85 secondes Philae a parlé avec l’équipe au sol.

 

 

Go Philae, Go!!!

 

 

Indépendamment de ce réveil, on cherche toujours à localiser la position de la sonde, si on sait à peu près dans quelle zone elle a échoué, on ne connait pas exactement sa position.

 

L’ESA diffuse une photo de la caméra Osiris d’un possible endroit pour Philae, on compare une vue avant et après l’atterrissage, et là où un point blanc apparait, certains croient voir la sonde.

 

Voici l’image de la caméra télé d’Osiris du site près de l’ellipse de recherche. Chaque carré couvre 20m par 20 sur la comète.

L’image de gauche montre la régio le 22 octobre 2014 d’une distance de 10km, tandis que les images centrale et droite montrent la même région les 12 et 13 décembre 2014 (donc après l’atterrissage) depuis 20km d’altitude.

Les scientifiques pensent que le point blanc qui est apparu, pourrait être Philae.

Crédits: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

 

Article du Figaro.

 

 

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DAWN :.LES SPOTS BRILLANTS, TOUJOURS UNE ÉNIGME. (15/06/2015)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

Voici une des images les plus récentes de cette zone énigmatique de ce cratère de 90km contenant maintenant non pas deux spots brillants, mais de nombreux spots.

Image prise le 6 Juin 2015 d’une distance de 4400km de la surface.

Crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

On peut voir différentes images de cette zone ici ainsi qu’une vidéo.

 

C’est manifestement une brillance intense due à un matériau fortement réfléchissant, probablement de la glace. D’autres pensent à ….des plaques de sel !

 

La sonde Dawn utilise sa propulsion ionique pour effectuer la deuxième orbite de cartographie de Cérès qu’elle a atteinte le 6 Juin 2015. Dawn restera à une altitude de 4400km jusqu’au 30 Juin. Ensuite on attaquera les orbites basses à seulement 1500km en Août et en fin 2015 à moins de 400km !

 

 

 

 

 

Un point qui joue en faveur de la glace, est le fait que la densité de Cérès est de 2, donc constituée en partie d’eau (solide ou peut être même liquide en profondeur ?). Y aurait-il des geysers comme sur Encelade ?

Wait and see !!

 

 

Une nouvelle vidéo de Cérès vient d’être diffusée par la NASA ; c’est le survol de cette planète naine depuis 13600km en allant vers les 5100km. Elle correspond aux données de 80 images de la sonde, les dimensions verticales ont été artificiellement exagérées d’un facteur deux pour plus d’effet visuel.

 

 vidéo

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Bright Spots Shine in Newest Dawn Ceres Images par le JPL

 

Ceres Bright Spots Sharpen But Questions Remain de Universe Today.

 

Dawn Does Dramatic Fly Over of Ceres, Enters Lower Mapping Orbit: des mêmes.

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/images/largesize/PIA19185_hires.jpg

 

 

 

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X37-B : UNE BIEN MYSTÉRIEUSE NAVETTE. (15/06/2015)

 

 

Si je vous dis X37-B, je suis sûr que la plupart d’entre vous ne savent pas de quoi il s'agit.

 

Et bien c’est une navette spatiale sans équipage développée par Boeing pour les militaires de l’US Air Force.

 

Autre nom officiel : Orbital Test Vehicle (OTV)

 

C’est un démonstrateur chargé de mettre au point de nouvelles technologies spatiales (secrètes ?).

 

Il y a assez peu d’informations sur le sujet car le programme est confidentiel.

 

On se rappelle ou pas qu’elle a passé 22 mois en orbite en 2014 sans attirer l’attention de personne.

 

 

 

Le X37-B s’inspire des technologies mises au point pour la navette spatiale (space shuttle) arrêtée il y a plusieurs années, elle en a la forme à l’échelle 1/5 pour une masse d’approx 5 tonnes.

Son avantage : elle peut être mise en orbite avec une fusée standard (Atlas V). Contrairement au space shuttle, une fois sur son orbite, des panneaux solaires l’alimentent en énergie. Elle atterrit ensuite comme un avion.

Un bel éclaté de cette navette.

 

 

 

Le 20 Mai 2015 elle vient d’effectuer encore un vol orbital pour la 4ème fois (OTV-4).

Elle devait notamment mettre en orbite une voile solaire.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Tir réussi pour le drone spatial américain X37-B par Le Monde.

 

X-37B Air Force Space Plane Launches on 4th Mystery Military Mission and Solar Sailing Test

 

X-37B Still Largely Unexplained par Space War.

 

 

 

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NEW HORIZONS :.LE GRAND JOUR APPROCHE. (15/06/2015)

 

 

On s’approche de plus en plus du monde de Pluton, à la mi Juin 2015, nous sommes à moins de 40 millions de km de la planète naine, on parcourt la distance restante à la vitesse de plus de 1 million de km par jour !

 

On commence vraiment à apercevoir des différences de couleurs sur cet objet, en particulier, on distingue ce qui semble être une calotte polaire.

 

Pour voir la trajectoire d’approche, consulter ce graphique.

 

 

On se rend compte que Pluton présente des faces différentes au point de vue luminosité et probablement relief.

 

Les différents satellites connus de Pluton ont été aussi photographiés par la sonde, comme on peut le voir sur cette page publiée fin Mai par le JHUAPL

 

La caméra LORRI a bien identifié les satellites découverts depuis la Terre autour de Pluton, comme on le voit sur les images suivantes :

 

Images prises entre les 11 et 12 Mai 2015 depuis 76 Mkm, elles combinent 48 séquences de 10 secondes. À gauche, une combinaison des images originales avant traitement. On remarque que la luminosité de Pluton et Charon dominent tout, mais après traitement intensif (image centrale) pour enlever la lueur de ces deux corps, on identifie les 4 autres satellites.
Sur l’image de droite on a fait figurer leurs orbites respectives. © NASA/JHUAPL

 

 

Une série de nouvelles images prises début Juin 2015 vient d’être diffusée par le site de la mission.

Pluton apparait de plus en plus complexe avec des zones sombres et des zones brillantes situées entre elles, on voit les 4 faces et des aspects différents en fonction de la rotation (période de rotation 6,4 jours).

 

 

Après traitement des images par déconvolution, on commence à remarquer des détails de surface.

Nous sommes pour ces photos à 50 Mkm.

 

On confirme la présence d’une calotte polaire au Nord.

 

Vers la mi-Juin, on commencera à faire des mesures avec le spectromètre et on aura plus d’informations.

 

New Horizons se trouve en ce moment à 4,7 milliards de km de la Terre et tout va bien à bord.

 

 

On peut voir ici l’animation gif correspondante.

 

 

 

 

 

 

 

REMARQUE : à l’occasion du passage de New Horizons dans le monde de Pluton, la SAF, l’Observatoire de Paris et la Cité des Sciences et de l’Industrie vous proposent une grande soirée sur ce sujet le :

 

MERCREDI 15 JUILLET À PARTIR DE 18H00 À LA CITÉ DES SCIENCES DE PARIS

ENTRÉE LIBRE    AUDITORIUM

TOUTES LES IMAGES DU PASSAGE, NOMBREUX INTERVENANTS SCIENTIFIQUES,
ON PARLERA AUSSI DE CÉRÈS ET ON FÊTERA LES 50 ANS DE MARINER 4 AUTOUR DE MARS

 

Venez nombreux !

Pas de réservation possible, donc entrée réservée aux premiers arrivés.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Pluto Reveals Many New Details In Latest Images par Universe Today.

 

 

NH mission timeline.

 

NASA’s New Horizons Detects Surface Features, Possible Polar Cap on Pluto

 

New Horizons sees surface features on Pluto, begins raw image release; blog d’Emily de la Planetary Society.

 

NASA Pluto photos arrive after 9 year mission

 

 

Tout sur la mission New Horizons sur votre site préféré.

 

 

 

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SPACE X :.LE DRAGON RETOURNE SUR TERRE. (15/06/2015)

 

 

À la mi-Avril 2015, une nouvelle capsule Dragon a été envoyée à l’aide d’une Falcon 9 (on en avait parlé dans le dernier Astronews) vers l’ISS et s’est parfaitement amarrée à la station au module Harmony.

Photo : NASA.

 

Une caméra GoPro était placée à bord de la coiffe de la fusée Falcon, elle a filmé le retour vu de l’intérieur avec une bande son qui vous rappellera quelque chose, j’en suis sûr !

 

La capsule était chargée de plus de 2 tonnes de nourriture et de matériel scientifique. Notons que c’est notre astronaute Italienne qui a procédé à l’arrimage avec le bras robotisé Canadarm2.

 

 

 

La capsule CRS-6 est retournée sur Terre, ce 21 Mai 5 heures après avoir été détachée de l’ISS, mais cette fois-ci, elle a effectué un atterrissage en douceur dans l’océan, et la capsule a pu ainsi être récupérée. Elle contient 1500kg de résultats d’expériences et autres.

 

Cela fait du bien après avoir vécu le problème de Progress 59 qui n’a pas pu s’amarrer et qui est retourné brûler dans l’atmosphère.

 

 

 

Suivant ce succès complet de cette mission, la NASA annonce qu’elle envoie la prochaine mission Dragon le 26 Juin vers l’ISS.

 

 

Une autre bonne nouvelle pour SpaceX, l’US Air Force certifie la société SpaceX pour lancer des satellites militaires brisant ainsi le monopole détenu depuis des décennies par ULA (United Launch Alliance de Boeing et Lockheed) avec sa célèbre fusée Atlas.

 

 

 

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CURIOSITY :.1000 SOLS SUR MARS! (15/06/2015)

Photos : © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

En ce début Juin 2015, le robot martien Curiosity vient de passer plus de 1000 sols (jours martiens) sur la planète rouge.

 

À cette occasion il nous fait parvenir ce superbe panorama.

Jusqu’à présent Curiosity a pris plus de 240.000 photos de la planète et a parcouru plus de 10.000m.

 

Image composite prise des sols 997 à 1000, où l’on voit le bras robotique au premier plan.

Crédit: NASA/JPL/Ken Kremer/kenkremer.com/Marco Di Lorenzo

 

 

Sur une autre vue, on voit parfaitement la trace des roues provenant du pied de la base du Mont Sharp qui culmine à 5500m, sa prochaine destination. Dans le fond, le bord du cratère Gale.

 

La vue suivante montre justement la cible, ce fameux Mont Sharp au loin.

 

Curiosity au pied du Mont Sharp, pris le 11 Avril 2015.

Crédit:  NASA/JPL-Caltech/ Marco Di Lorenzo/Ken Kremer/kenkremer.com

 

Curiosity ne devrait pas évoluer pendant la période de conjonction actuelle, où les communications vont être coupées.

 

Curiosity pendant ces trois années a mis au jour les ingrédients chimiques nécessaires à la vie ainsi que des traces de méthane. La présence d’eau liquide dans d’anciens lacs a été aussi confirmée. Des différentes veines de minéraux ont aussi été détectées, elles sont le signe d’une formation en présence d’eau liquide qui aurait pu être favorable à une vie microbienne.

 

Ces derniers temps le robot a réussi à grimper des pentes aussi grandes que 21°, ce qui augure bien de sa prochaine ascension du Mont Sharp. Mais attention, il y a de nombreuses dunes traitresses dans lesquelles il ne faudra pas s’ensabler.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les 100 sols vus par Universe Today.

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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ISS : SAMANTHA EST DE RETOUR ! (15/06/2015)

 

 

On n’en a pas beaucoup parlé dans la presse, mais c’est une Italienne, Samantha Cristoforetti de l’agence spatiale Italienne ASI, qui détient le record féminin de longévité de séjour dans l’ISS.

 

Elle a en effet quitté la Terre le 24 Novembre 2014 pour l’ISS avec un Soyuz TMA-15M et a passé plus de 200 jours à bord, pas forcément de sa volonté, en effet suite aux ennuis d’un vaisseau de ravitaillement Progress 59 qui n’a pas pu arriver jusqu’à la Station. Elle en a profité pour faire le ménage à bord en déplaçant différents modules et a joué les plombiers en installant une pompe à eau dans le laboratoire Colombus.

Pendant son séjour de plus de 200 jours elle a aussi vu l’arrivée de 5 vaisseaux de ravitaillement (Progress et Dragon).

 

Elle est finalement rentrée sur Terre avec son collègue Terry Virts de la NASA et Anton Chkaplerov commandant de bord, ce 11 Juin 2015.

 

 

Samantha bat trois fois le record du plus long séjour dans l’espace : pour un astronaute de l’ESA lors d’une même mission, pour un astronaute italien et pour une femme astronaute.

Sa mission baptisée Futura dépasse de cinq jours celle de l’astronaute de la NASA Sunita William qui était restée 195 jours dans l’espace en 2007.

 

Atterrissage (viril comme pour tous les Soyuz) parfait au Kazakhstan, les équipes russes étaient sur place pour aider les astronautes.

 

Photo : ESA/NASA.

 

 

 

 

L’astronaute de la NASA Scott Kelly et les cosmonautes Mikhail Kornienko et Gennady Padalka de l’agence Russe Roscomos sont maintenant seuls à bord de l’ISS.

L’incident du Progress a suspendu temporairement les vols vers l’ISS, on attend les résultats de l’enquête. Mais pas de panique, les astronautes ont suffisamment de réserves (eau, nourriture, air) pour les prochains mois.

 

 

Pendant son séjour à bord de l’ISS Samantha a donné régulièrement de ses nouvelles et a participé à de nombreuses expériences qu’elle a filmées en vidéo. Elle nous a aussi donné l’occasion de faire le tour de la Station et de ses différents espaces de vie.

 

On peut trouver ces vidéos sur cette page du site de l’ESA.

 

J’en ai chois une pour vous, je vous ai épargné la visite des toilettes, voici celle de la salle de bain.

 

 

INTERNATIONAL SPACE STATION BATHROOM TOUR SAMANTHA’S SPACE VIDEOS

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

Elle a vraiment l’étoffe des héros !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Pour plus d’infos sur l’ISS et sur l’astronautique, voir le dossier spécial du site.

 

 

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VU D'EN HAUT :.LAS VEGAS ET LE LAC MEADE. (15/06/2015)

 

Pour les fans de la série « Les Experts Las Vegas » (titre original « CSI ») et pour tous ceux qui iront perdre leur âme et leur argent dans cet immense tripot qu’est Las Vegas (Nevada), voici une vue de satellite de cette ville et du superbe lac Meade tout proche (à voir absolument).

 

C’est comme on le voit, une ville construite en plein désert ; on connait son origine douteuse dans les années 1930.

 

Elle est née d’abord à cause de la construction du barrage Hoover, puis la légalisation des jeux de casino lui a donné un grand coup de fouet. Elle devient Sinn City, la cité du péché.

 

C’est un lieu à voir absolument avec ses énormes complexes hôteliers (pas cher, car ils se remboursent sur les machines à sous..). Située en plein désert, la chaleur n’est pas étouffante car elle est sèche et il y a de nombreuses piscines.

 

Bref si vous gagnez le jackpot cet été, n’oubliez pas un don à la SAF pour réduire vos impôts…..

 

Crédit photo : USGS/ESA

 

 

 

 

 

 

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HUBBLE :. LE MONDE CHAOTIQUE DE PLUTON ! (15/06/2015)

Crédit photos : NASA/ESA.

 

Afin de vérifier que l’environnement de Pluton ne comporte pas trop de surprises au point de vue satellites inconnus ou autres, la NASA a procédé ces dernières années à une campagne d’observations. Ce qui a donné lieu à la découverte de Kerberos en 2011 et Styx en 2012 (après avoir découvert Nix et Hydra en 2005).

 

Mais les scientifiques avec l’arrivée prochaine de New Horizons se sont intéressés de plus en plus à ces satellites, et Hubble vient de découvrir que Nix et Hydra au moins, semblent bien avoir un comportement chaotique.

 

Elles tournent de façon non prédictive. Pourquoi ?

 

http://i0.wp.com/www.universetoday.com/wp-content/uploads/2015/06/Pluto-CharonOrbit2.gif

Il faut se rappeler que le système Pluton-Charon est un système double, ces deux corps tournent autour de leur centre de masse, qui ne se trouve pas être à l’intérieur de un des deux comme on le voit sur l’animation ci-contre. (Charon a une masse = 1/8 celle de Pluton)

 

Ce mouvement provoque des variations de champ gravitationnel autour de ces deux corps qui doivent perturber les satellites mis en cause qui ont d’ailleurs une forme plus ballon de rugby que spérique.

 

 

 

 

 

 

Voilà par exemple ce que l’on pense de la forme de Nix basée sur les études de luminosité de Hubble et sur l’étude de modèles dynamiques.

 

Crédit: NASA, ESA, M. Showalter (SETI Institute), et G. Bacon (STScI)

Voir la vidéo.

 

On pense que Hydra devrait voir une forme similaire.

 

De plus l’analyse des données de Hubble indique que Nix, Styx et Hydra présentent la même face entre elles. (Résonance)

Il y a en effet un rapport précis entre leurs différentes périodes orbitales.

 

 

 

 

 

 

Kerberos est aussi plus noir que du charbon de bois, alors que les autres satellites sont très brillants.

C’est surprenant car les bombardements météoritiques au cours du temps auraient dû rendre les surfaces semblables.

 

Encore un problème à résoudre lors de la visite de NH.

 

La NASA propose aussi une vue des différentes lunes de Pluton telles qu’on les imagine.

 

 

Crédit Illustration : NASA, ESA, M. Showalter (SETI Institute), et A. Feild (STScI)

 

 

 

 

 

 

On pensait que les lunes de Pluton s’étaient formées par collision entre cette planète naine et un autre corps de taille similaire au début du système solaire. Mais est-ce vraiment le cas?

 

 

Beaucoup de réponses sont attendues cet été lors du passage de New Horizons.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Chaos Reigns At Pluto’s Moons par nos amis de Universe Today.

 

 

Le dossier Hubble sur ce site.

 

Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.

 

Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)

Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.

 

 

 

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HUBBLE : UNE GALAXIE PERDUE DANS L’ESPACE ? (15/06/2015)

(Crédit : ESA/NASA et (STScI))

 

Cette magnifique galaxie spirale (NGC 6503) est située à 18 millions d’années lumière et à la limite de ce que l’on appelle le vide local (Local Void) ; c’est un immense volume d’espace qui fait au moins 150 millions d’années lumière de large et qui semble ne pas contenir grand-chose. Il n’y a apparemment pas de galaxies dans cette zone.

Le vide de cette partie de l’Univers (relativement proche de nous) a une influence sur notre propre galaxie, qui s’en éloigne gentiment, dû à la moindre attraction gravitationnelle de cette région.

 

 

Le vide fait partie de l’Univers, on se rappelle que l’Univers a grande échelle a une forme d’éponge avec des zones de vide et des zones filamentaires de matière contenant des galaxies et des amas de galaxies.

 

La galaxie photographiée ici par Hubble est particulièrement colorée ; on distingue ses taches rouges brillantes réparties le long de ses bras spiralés.

Les régions plus bleues sont celles qui contiennent des étoiles en formation.

 

NGC 6503 située sur le bord de ce vide possède un bulbe relativement petit et presque inexistant. C’est ce que les astrophysiciens appellent une région nucléaire à faible ionisation (low ionisation nuclear emission region ou LINER).

 

 

 

Ces LINER sont moins lumineuses que certaines galaxies, par exemple l’émission du cœur de NGC 6503 résulte de l’appétit de son trou noir central qui ne reçoit que de petites quantités de gaz.

 

Ces dernières photos de Hubble ont été prises par la caméra WFC3 (Wide Field Camera 3) installée lors de la dernière mission de maintenance SM4 de 2009. Elle permet de couvrir un large domaine de l’UV au proche IR, elle donne aussi une bien meilleure résolution que la caméra précédente WFPC2.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Info sur les LINER.

 

 

Le dossier Hubble sur ce site.

 

Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.

 

Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)

Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.

 

 

 

 

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LES MATHÉMATIQUES DE L'ASTRONOMIE PAR B LELARD (15/06/2015)

 

Voici une nouvelle rubrique dans vos Astronews, suite à une demande forte, notre ami Bernard Lelard, Président de l'Association d'astronomie VEGA de Plaisir (Yvelines) se propose de nous faire découvrir la genèse des mathématiques qui ont été utiles à l'Astronomie dans cette rubrique qui comportera de nombreuses parties.

Les parties précédentes :

 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 1 Géométrisation de l'Espace . (28/02/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 2 La Mésopotamie . (13/03/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 3 Thalès . (27/03/2008) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 4 Anaximandre et Pythagore . (19/04/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 5 Platon (1) . (10/05/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 6 Platon (2) p. (19/06/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 7 Aristote et Pythéas . (03/07/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 8 Alexandre le Grand . (09/09/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 9 Alexandrie et Aristarque . (06/11/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 10 Euclide et les géométries . (19/12/2008)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 11 Archimède et son palimpseste . (11/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 12 L'idée géniale d'Ératosthène  (30/01/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 13 Coniques et orbites d'Apollonius  (22/02/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 14  360° et les étoiles d’Hipparque . (27/03/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 15 Nicomède, Poseidonios, et les derniers grands . (27/04/2009) 

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 16 Les écoles, les Chinois etc . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 17 Indous, Mayas et autres . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 18 Les Romains, Ptolémée et Galilée . (15/05/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 19 D'Hypatie aux maths arabes . (06/08/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 20 Les maths des étoiles à Bagdad . (22/09/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 21  Les sages d’al-ma’mun et le Ptolémée des arabes (27/10/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 22 La petit nuage d'Al Sufi et la règle de trois. (04/12/2009)

o       Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 23 les zij des astronomes musiciens par B Lelard. (04/02/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 24  Aristote au Mont Saint Michel par B Lelard. (02/04/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 25 : Univ. de la Sorbonne à Oxford par B Lelard. (17/05/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 26 :Oresme, Einstein du XIV ième siècle (28/08/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 27 :  Peuerbach, Müller,  La Trigo et Copernic (26/10/2010)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 28 : Copernic et la ronde des planètes. (22/01/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie : Partie 29 : La Nova de Tycho sur la table de Kepler. (05/05/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 30 : L’œil de Kepler. (17/08/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 31 : 83 Prix Nobel à Cambridge. (10/10/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 32 :.Les yeux de Galilée 1/2. (23/11/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 33 :.E pur Si Muove Galilée suite et fin 2/2 (29/12/2011)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 34 « cogito ergo sum » …  Descartes:.   (06/04/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 35 :.Les énigmes de Fermat. (29/05/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 36 :. Les premières académies « nullus in verba »  (10/10/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 37 :. « natura abhorret vacuum » (19/12/2012)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 38 :. Les touchantes de Mr Neuton. (1/2) (02/03/2013)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie :.Partie 39 :. Les touchantes de Mr Neuton. (2/2) (22/06/2013)

o      Les Mathématiques de l'Astronomie.: Partie 40 : Astronomia nati a Perinaldo (15/12/2013)

o   http://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/favoris.gif   Les Mathématiques de l'Astronomie.  Partie 41 : La vue est plus prompte que l'ouïe (21/04/2014)

o   http://www.planetastronomy.com/dossiers-astro/favoris.gif   Les Mathématiques de l'Astronomie. Partie 42 : Pourquoi y-a-t il quelques chose plutôt que rien ? (07/12/2014)

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PARTIE 43 :. LES GRANDES FAMILLES ASTROMATH

 

Giulo Raimondo Mazzarini, francisé en « Mazarin », meurt au château de Vincennes le 9 mars 1661.

De famille aisée il passe son adolescence à Rome au Palais des Colonna et il étudie au Collège Romain des Jésuites où il rencontrera Galilée, (nous connaissons maintenant la date de l’hommage du Collège au Savant auquel participa le jeune élève Mazarin, le 29 mars 1611), peu avant le début de ses problèmes avec les Jésuites qui le conduiront 2 fois devant l’Inquisition autant par ses découvertes que par sa conduite provocatrice.

De cette rencontre inouïe il en gardera un attrait pour les sciences, se passionnera en 1618 sur l’apparition de 3 comètes en Europe et soutiendra donc son diplôme « de maturité », ancêtre de notre baccalauréat, sur la nature des comètes.

 

Cherchant sa voie Mazarin fut un temps capitaine dans l’armée privée Colonna à Valteline en amont du lac de Côme, puis aux troupes pontificales, casques bleus de l’époque de la guerre de Trente ans qui déchira l’Europe entre Luthériens et Catholiques.

Débutant au service de l’armée du Pape Urbain VIII (l’ami de Galilée qui modéra pour lui beaucoup l’Inquisition - Galilée mourra dans son lit -), habile diplomate  (il rétablira la paix en Europe en dessinant ses frontières, certaines encore actuelles) par 2 traités, stabilisera et agrandira la France après  la Fronde en soumettant les princes et le clergé), fin politique (il dirigea la France de Louis XIII et éduquera Louis XIV vers le métier de roi), cardinal sans être prêtre, aimant les femmes et les diamants, parrain du roi, et probablement amant de reine,  Mazarin était né en 1602 à Pescina dans les Abruzzes, « coiffé » et avec 2 dents, signe présageant une haute fortune.

Son tombeau, sculpté par Coysevox, est aujourd’hui sous la Coupole de l’Académie française, coupole qu’il fit construire de ses deniers car il fut immensément riche (son héritage fut évaluée à 22 tonnes d’or et ses espèces étaient d’un montant supérieur à celui de l’encaisse de la banque d’Amsterdam alors plus grande banque du monde).

 

 

 

La fameuse Coupole s’appelait alors « le Collège des Quatre Nations ». Bâti par Le Vau,  sur l’emplacement de la Tour de Nesle, entièrement financé par Mazarin, le Collège recevra gratuitement 60 gentilshommes provenant des 4 nations réunies à l’obédience royale par les traités de Westphalie (1648) et des Pyrénées (1659), traités négociés par Mazarin à la l’avantage de la France.  Les étudiants étaient répartis en : première nation (Artois, Flandres, Hainaut, Luxembourg, 20 étudiants), deuxième nations (Alsace et territoires germaniques, 15 étudiants), troisième nation (Pignerol, les Etats Pontificaux, 15 étudiants), quatrième nation (Roussillon, Conflent, Cerdagne, 10 étudiants).

 

Le peintre David, le mathématicien encyclopédiste d’Alembert, l’astronome Cassini II et le chimiste Lavoisier y furent élèves.

A la Révolution le Collège deviendra une prison, puis le siège du Comité de Salut Public, puis l’École Centrale, puis celle des Beaux Arts. Napoléon, qu’un livre politicien voulut récemment rabaisser, transféra du Louvre  sous la Coupole Mazarin  l’Institut de France (qui regroupait enfin nos 4 académies d’alors).

L’Académie Française gardienne de la Langue Française pour être Immortelle selon Richelieu, l’Académie de Sciences fondée par Louis XIV, l’Académie des Beaux Arts, l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres pour loger les nouveaux archéologues, furent supprimée par la Convention en 1793 car Royales, puis réintégrées par les francs maçons en 1795 en créant l’Institut de France en corps unique voué aux « Sciences et à la Raison » auquel on rajouta  l’Académie « des Sciences morales et politiques » pour honorer quelques politiques et journalistes bienveillants avec les pouvoirs du moment.

Cette pièce rapportée fut supprimée par Napoléon (lui même académicien des sciences, section mathématiques) en 1803 tout en réintégrant les 4 grandes académies de l’Ancien régime.

Les moralistes, les historiens, les journalistes, les magistrats et les politiques retrouveront leur académie en 1832. Elle existe toujours, rassemblant désormais les biens pensants de la République.

 

 

Les collections de Mazarin, dont Louis XIV - amoureux fou de Marie Mancini, une des nièces du Cardinal qu’il faillit épouser contre la raison d’État, nièces appelées les Mazarines du livre de Combescot - ne voulut pas hériter, furent pour partie confisquées et ornent toujours nos musées parmi les Titien, Mantegna, Perugin et autre Lorenzo Costa. Le Musée du Louvre à son début, et parfois encore aujourd’hui, dut beaucoup à Mazarin.

Le Cardinal organisait les mariages des coquines Mazarines, venues d’Italie, avec les Grands d’Europe, allant même marier le roi avec Marie Thérèse d’Espagne au désespoir de sa nièce Mancini, il est vrai pour conclure le Traité des Pyrénées et sceller la Paix Espagnole, le Cardinal étant un fin connaisseur de l’Espagne où il vécut jadis un temps avec l’héritier Colonna et dont il parlait la langue. Propriétaire de 21 abbayes, les gestionnaires de la fortune de Mazarin étaient Fouquet et Colbert.

 

Le Cardinal, dit « le faquin écarlate » des Princes de Condé, rancuniers de leur défaite lors de la Fronde, prélevait aussi une part de l’encaissement des impôts à la manière de Don Saluste dans le film « la Folie des Grandeurs ». Sa précieuse bibliothèque constitua l’actuelle bibliothèque « Mazarine » qui devint un prénom en servant un temps de prétexte à des rencontres non encore présidentielles. Ses 18 gros diamants, légués à Louis XIV qui, refusant l’ensemble de l’héritage du Cardinal au prétexte justifié qu’il le volait, les accepta car il aimait les gemmes les porta en apparat, devinrent un temps les bijoux de la Couronne de France dont certains furent sauvés à la Révolution par Daubenton le minéralogiste et se trouvent aujourd’hui au Louvre à la galerie Apollon où s’exposent encore  nos couronnes rescapées des Révolutionnaires.

 

L’architecte Vaudoyer en 1810 transforma la chapelle de la Coupole en amphithéâtre pour les réunions solennelles de l’Académie chargée d’immortaliser la langue française selon le vœu de Richelieu. 

En cela ses 40 Académiciens se crurent  eux aussi « Immortels » et, Louis XIX leur ayant confié sa gloire, sont sous la protection des rois successifs puis des présidents (ainsi notre Président en 2015 dut recevoir malgré lui le dernier élu : Alain Finkielkraut).      

Dans son splendide hôtel-musée de la rue des Petits Champs, décoré par le peintre Simon Vouet, Mazarin entouré de ses macaques, ouistitis et perruches aimait les académiciens, lui l’esthète de la Renaissance, des palais de Rome et le politique européen, les sponsorisait et voulut les loger dignement.

Le tombeau de Richelieu, créateur de l’Académie française des 40, étant édifié à la chapelle de la Sorbonne, Mazarin voulut choisir l’endroit de son tombeau dans ce qui deviendra la Coupole de l’Institut, mais la mort le rattrapera avant la fin de sa construction.

 

 

A la Révolution le tombeau du Cardinal fut profané, comme la nécropole royale de Saint Denis par les exaltés de 1793, ses cendres jetées à la rue, et le tombeau fut ainsi fracassé dont le conservateur des monuments de l’époque ira de nuit  récupérer des morceaux. Reconstitué il sera exposé au département des sculptures du Louvre jusqu’en 1964, date à laquelle il rejoindra enfin la Coupole devenant ainsi le cénotaphe de Mazarin.

La statue du philosophe mathématicien Condorcet, si cher à Robert Badinter, que l’on voit, lors des embouteillages, devant la Coupole date de 1892, fut elle détruite en 1941 et remoulée seulement en 1991.

 

 

Dans ce contexte de cour, d’intrigues, de recomposition de l’Europe, de mœurs légères naissent 2 grandes familles d’astronomes et de mathématiciens dont les membres furent aussi membres de l’Académie des Sciences de Paris et ainsi se fréquentèrent :

 

 

Les Cassini et les Bernoulli

 

 

Jean Dominique Cassini (AstroMath 40), premier de la dynastie, se maria avec Geneviève Delaistre.

Ils auront 2 fils : l’aîné, Jean Baptiste, lieutenant des vaisseaux du roi mourut en 1692 à la bataille de la Hougue à la pointe du Cotentin où Louis XIV voulut aider son cousin le roi déchu Jacques II d’Angleterre à retrouver son trône.

L’armada anglo hollandaise de la Ligue d’Ausbourg de 82 vaisseaux vainquit les 44 vaisseaux français, commandés par Tourville.

 

Jean Dominique fut lui aussi au service du Pape. Dans la lignée de Mazarin, Louis XIV favorise les Académiciens et lui octroie une pension annuelle de 9.000 livres, la plus importante des pensionnés, Huygens aura 6.000 livres, Corneille 2.000 L, Molière 1.000 L et Racine … 600 L. La Fontaine, souvent insolent, n’eut pas de  pension.

Voltaire fut enthousiasmé par le mécénat royal, qui diminuait selon les guerres et fut supprimé en 1690. Bien sûr les favorites recevront beaucoup plus (160.000 L à Madame de Montespan pour l’entretien des bâtards du Roi).

 

La saga Cassini commence : Jacques Cassini II, César Cassini III de Thury (nom du château acheté par Jacques) qui sera le premier directeur en titre de l’Observatoire de Paris, Jean Dominique (bis) Cassini IV de Thury, Alexandre vicomte de Cassini V.

 

A ceux qui doutaient de la noblesse des Cassini, Cassini IV répondit : « Nos lettres de noblesse sont toute la collection des mémoires de l’Académie des sciences de Paris de 1666 à nos jours; ces titres sont plus connus que tous les dictionnaires de la noblesse européenne ».

A ces époques une autre dynastie astromath faisait progresser les sciences à travers les académies : les Bernoulli dont les vies et les découvertes se croisèrent dans une Europe en guerre.

 

Le cadet Jacques Cassini, Cassini II, né le 18 février 1677 à l’Observatoire, élève au Collège des Nations de Mazarin, élève astronome à l’Académie dès 17 ans, vivra dans l’ombre de la gloire et de l’autorité de son père avant de s’affirmer. Il accompagne son père dans ses voyages géodésiques. Il est admis à l’Académie de Berlin et à la Royal Society en 1696 où il se lie d’amitié avec Newton et Halley, incroyable trio. Le rôle d’échanges des académies va faire avancer les connaissances. Le Père Louis Econches Feuillée (1660, 1792) est astronome, botaniste, explorateur et marseillais, dans la lignée des religieux scientifiques souvent ignorés dans l’histoire officielle. Il publie ses travaux dans les Mémoires de l’Académie des Sciences et il est ainsi remarqué par Jean Dominique Cassini notamment lors de l’éclipse de Lune du 28 octobre 1697 et par l’occultation par la Lune d’une étoile dans la constellation du Taureau du 7 mars 1699. Cassini le fait désigner par le Roi aide géographe pour un voyage avec Jacques Cassini destiné à relever les positions géographiques des ports du Levant (Liban actuel).

 

En 1671 Jean Dominique Cassini, lors d’une expédition à Cayenne pour mesurer la distance Terre – Mars remarqua que le pendule balançait avec 20 minutes de retard par rapport à Paris et en déduisit un aplatissement des pôles.

Thèse que réfuta Jacques qui monta pour cela 2 expéditions géodésiques destinées à mesurer le degré de méridien à Paris, à l’équateur et au pôle Nord : l’une au Pérou avec La Condamine (1701, 1774), Louis Godin (1704, 1760) et Pierre Bouguer (1698, 1758) dont on voit encore les calculs sur sa statue sur le port du Croisic, l’autre en Laponie l’année suivante avec Maupertuis (1701, 1758), Clairault (1713, 1765), le Monnier (1715, 1799) et Outhier (1694, 1774).

La conclusion de ces expéditions sera que contrairement à la théorie de Newton prévoyant un aplatissement des pôles, la Terre serait allongée aux pôles, ce qui est une erreur mais alimentera les polémiques.

Jacques Cassini découvrira le déplacement propre d’Arcturus en comparant ses mesures à celles des Anciens et confirmant ainsi la théorie d’Halley sur le déplacement des étoiles.

 

Jacques Cassini fera poser au 2 ième étage de l’Observatoire la trace en bronze du méridien, que l’on voit toujours lors des cocktails, afin de réajuster l’horloge au midi. 

 

En 1719 Jacques Cassini achète le château de Fillerval à Thury-sous-Clermont dans l’Oise qui deviendra le domaine des Cassini pendant 125 ans, domaine traversé par le méridien de Paris. Jacques, dès 1740, se lassa de son opposition aux idées nouvelles et abandonna progressivement son activité scientifique au profit de son fils César (continuation des 181 cartes de France et direction de l’Observatoire).

Jacques mourut en 1756 des suites d’un accident de voiture. Il laissait 3 fils : Dominique-Jean, né en 1713, Maître ordinaire à la Chambre des Comptes. Dominique-Joseph, né en 1715, mousquetaire, puis maréchal des camps et armées du roi. César François de Thury, dit Cassini III, né le 17 juin 1714. Cassini III, devint  le premier directeur officiel de l’Observatoire de Paris le 12 novembre 1771.

 

 

 

 

César est à bonne école car il est élevé par son oncle astromath Giocome Filippo Maraldi, né à Perinaldo dans le comté de Nice, venu en France en 1687. Selon Delambre il aurait calculé les phases d’une éclipse à 13 ans. Sa carrière scientifique commença donc, après le retrait de Jacques désormais Conseiller d’État à la Chambre des Comptes, à la querelle des cartésiens et des newtoniens sur la forme aplatie ou non de la Terre.

L’Académie l’admit comme assistant « surnuméraire » le 12 juillet 1735 à 21 ans. Puis il devint assistant régulier en 1748 dans la section mécanique (céleste) et membre pensionné à la section astronomie le 25 décembre 1745. En 1748, comme son père (les charges étant héréditaires) il fut maître à la Chambre des Comptes (l’ancêtre de notre Cour des Comptes crée par Napoléon en 1807 en remplacement du Bureau de la Comptabilité de la Convention).

Il fut même conseiller du roi Louis 

 

 

 

 

Dès 1737 et jusqu’en 1740, rejoint par l’abbé de La Caille, il parcourt avec son père les côtes atlantiques en vue du « canevas du royaume », c’est à dire la triangulation à partir des clochers, ou des sommets des montagnes, d’angles par rapport à la méridienne de Paris afin de localiser très précisément les clochers donc les villes et les bourgs.

 

Avec l’abbé il va vérifier l’arc du méridien Dunkerque – Collioure. Leurs résultats paraissent en 1744 dans « La méridienne de l’Observatoire de Paris vérifiée dans toute l’étendue du royaume par de nouvelles observations ». Le 19 juin 1757 César Cassini, seul, présente à Louis XV ses « Opérations faites pour la vérification du degré de méridien compris entre Paris et Amiens ».

En 1744 est éditée la première carte générale de France structurée par des triangles à partir de la méridienne de Paris. Cassini III va ensuite mesurer les frontière du Nord de la France : les Flandres catholiques, ennemis héréditaires car alliées de l’Angleterre, qui deviendront lors de Traité de Vienne de 1815 la Belgique, petit état tampon exigé par l’Angleterre car devant la protéger des éventuels futurs révolutionnaires français par le port d’Anvers.

 

 

 

 

 

En 1745 Louis XV prend part à la bataille de Fontenoy sur les hauteurs de Liège contre les Autrichiens dans la compliquée Succession d’Autriche qui, finalement, portera Marie Thérèse à 23 ans sur le trône des Habsbourg, future mère de Marie Antoinette, reine de France épouse de Louis XVI … successeur de Louis XV.

 

Le roi, qui vient de nommer Jeannette Poisson Marquise de Pompadour et ayant en main la carte Cassini III des secteurs du Nord, aurait dit à César présent à la bataille : « Je veux que la carte de mon royaume soit levée de même, je vous en charge, prévenez-en M. de Machault (le contrôleur des finances)». César obtient pour cela une subvention annuelle de 40.000 L.

 

C’est l’époque du premier «  aménagement du territoire », où, avec une connaissance précise de la géographie du royaume, une économie moderne demandait la construction de transports terrestres et fluviaux (le Canal du Midi de Riquet existait depuis 1681). La carte sera au 1/86.400 (une ligne pour 100 toises). Point de départ : le 2 ième sommet du Mont Lozère à 1.680 m, désormais Mont Cassini.

 

 

La triangulation générale, en localisant tous les clochers, est lancée avec une centralisation unique des résultats pilotée par César Cassini.

Les ingénieurs de Cassini, formés aux opérations géométriques, partent sur le terrain munis d’un graphomètre à lunettes, d’une règle, d’un compas, d’une lunette, d’une loupe et d’un rapporteur.

 

Pour pointer, avec le graphomètre, les objets dont ils déterminent la position par des mesures d’angles, ils montent dans les clochers accompagnés par le curé ou un habitant du lieu, qui leur indique les noms des objets sélectionnés.

 

De retour à Paris, ils calculent les distances entre les objets d’après les mesures angulaires qu’ils ont recueillies et, avant de repartir, ils déposent auprès de Cassini les registres                          

 

 

 

 

 

 

Moins astronome que géodésien, il écrivit dans « la Description géographique de la France » (parue en 1782) : « rien ne paraissait plus digne de l’attention du ministère, que la connaissance exacte de l’étendue, des limites et de la position des divers lieux qui sont contenus dans ce royaume, dont la beauté et les richesses attirent les étrangers de toutes les parties du monde ». 10 après Fontenoy la première carte scientifique de France est presque terminée.

 

Hélas une coutume de gouvernement, toujours en vigueur de nos jours, consistant à accabler d’impôts le pays au delà du raisonnable, oblige Louis XV à supprimer diverses subventions et l’aide financière à l’établissement de la Carte disparaît.

 

En 1756 César Cassini, avec la détermination d’un entrepreneur, fonde une compagnie privée avec 50 actionnaires et de multiples souscripteurs provinciaux. La première carte de France est donc privatisée avec pour revenus une concession de 30 ans pour la vente des morceaux déjà réalisés.

La Compagnie sera confisquée le 21 septembre 1793. Tous les cuivres et tirages de la carte de France de l’Académie sont confisqués par le Dépôt de la Guerre.

 

 

César F Cassini   Miniature sur ivoire 1750 Musée de Baltimore.

 

 

 

 

 

Voulant prolonger la Carte jusqu’à Vienne par diverses mesures prises en Allemagne, César part à Vienne en 1761 où il observe le transit de Vénus le 6 juin. 

En 1771 il reçoit des mains de Louis XV le Brevet de premier  Directeur général de l’Observatoire de Paris avec le droit héréditaire d’occuper le premier étage de l’Observatoire.

Il décède de la petite vérole (comme le roi) le 4 septembre 1784, laissant son épouse Charlotte Drouin de Vandeuil, fille du président au parlement de Toulouse, avec son fils successeur Jean Dominique II. César, auteur de la première vraie carte de France, a aussi écrit : « Addition aux tables astronomiques de Cassini, 1756; Observations de la comète de 1531 pendant le temps de son retour en 1682, 1759; Description géométrique de la terre, 1775; Description géométrique de la France, 1784; plusieurs relations de voyages faits en Allemagne, parues en 1763, 1765 et 1775 ».

 

 

César François Cassini de Thury, fut un savant français du siècle dit des Lumières, expression toujours à la mode officielle rendant sans doute obscurs 20 siècles de génies.

Il fut surtout l’auteur de la carte de France basée sur la méridienne de Paris, origine de toutes les cartes modernes de France et inspiratrice de nombreuses cartes étrangères.

 

En septembre 1789 les Révolutionnaires, pour abolir toutes sortes de particularités, veulent découper la France en 81 carrés égaux. Finalement la géométrie de la Carte Cassini prévaudra et donnera lieu aux découpages en départements actuels. Les Ponts et Chaussées se serviront de la Carte Cassini pour la construction des routes et ouvrages d’art mais les militaires, déplorant l’absence de reliefs, perfectionneront lentement LA carte par niveaux et en achèveront une autre en relief de 1882.

 

Pic Cassini en Lozère.

 

 

 

Divers lieux en France portent le nom de Cassini en souvenir des endroits de mesures, notamment des croix.

Ainsi à Le Freney d’Oisan en Savoie se trouve à 2.361 mètres une croix Cassini en souvenir du passage des ingénieurs célébré. Depuis 1999, fin août, l’Association « Montée Cassini » organise un pique nique au sommet portant la croix en souvenir du point de départ de la Carte Cassini.

 

Buste de César Cassin à Thury.

 

Jean Dominique Cassini IV, comte de Cassini Thury, fils de César, est né à l’Observatoire le 30 juin 1748. Études au collège du Plessis de la rue Saint Jacques à Paris au destin troublé pendant la Terreur (prison des Provinciaux), puis au collège des Oratoriens à Juilly en Seine et Marne, collège qui fonctionna jusqu’en 2012 avec la belle devise qui n’est plus d’actualité « Orior en latin, Je m’élève ».

 

 

Célèbre collège qui vit parmi ses élèves Montesquieu, Jérôme Bonaparte, Philippe Noiret et bien d’autres. En 1768 Jean Dominique II voyage sur l’océan Atlantique en tant que « commissaire pour l'épreuve des montres marines » inventées par l’astronome et horloger  du roi : Pierre Leroy. Celui ci avait inventé le premier chronomètre de marine en 1763 plus fiable que le H4 d’Harrison présenté en 1761 pour la prime de 20.000 L dont il ne touchera que 8.750 L pour une précision d’un tiers de seconde.

 

Les tests en mer servaient à calculer les longitudes le porteront Cassini IV en Amérique et en Afrique.

A son retour il procèdera en 1787 à des campagnes géodésiques de synchronisation des mesures des méridiens de Greenwich et de Paris et il entre à l’Académie des Sciences comme astronome adjoint.

 

 

En 1784, en remplacement de son père malade, il est nommé Directeur de l’Observatoire qu’il va rénover car, dépendant de l’Académie des Sciences, celui ci tombait en ruine faute de crédits.

Voulant s’affranchir des fournisseurs anglais d’instruments, il va y implanter un atelier d’optique et de mécanique, mais la Révolution va stopper ces mises à niveau.

 

En 1789 les levés sur le terrain sont terminés, 165 feuilles sont publiées, 11 en cours de gravure et 4 en préparation. Dès 1790 il présente la Carte de France à l’Assemblée Constituante qui le charge, avec d’autres, de préparer le système métrique avec la commission des Poids et Mesures. Mais, des révolutionnaires briseront les télescopes de l’Observatoire les prenant pour des canons contre le Peuple.

L’Observatoire est alors transformé en fortin et perd ses instruments restants. Cassini, n’admettant pas l’égalité des astronomes quelque soit leur niveau, démissionne de sa participation au système métrique en 1793 en pleine Terreur.

 

21 septembre 1793 : la société Cassini est nationalisée. Tous les cuivres et tirages de la carte de France de lAcadémie sont confisqués par le Dépôt de la Guerre et  3 des principaux responsables de lex-société, Sarron, Corbeyron et Malesherbes sont guillotinés.

Monarchiste, ayant fait dire une messe chez lui, il est dénoncé par le Comité révolutionnaire de Beauvais qui le fait emprisonner pendant 7 mois (14 février 1794, août 1794). Ses biens sont confisqués, il fut in extremis sauvé de la guillotine par la mort de Robespierre. Jean Sylvestre Bailly, astronome mathématicien, (il avait construit un observatoire sur le toit du Louvre), maire de Paris,  héros du Serment du Jeu de Paume, aura moins de chance car ne voulant pas témoigner à charge lors du procès de Marie Antoinette fut guillotiné le 11 novembre 1793.

 

 

 

Cassini IV à sa sortie de prison,  se retire dans son château de Thury, près de Beauvais, qui lui est rendu.

Il démissionne du Bureau des Longitudes en 1795, du nouvel Institut en 1796, en 1799, il devient membre de la nouvelle Académie des Sciences, revue et corrigée, section astronomie.

Il va écrire ses Mémoires pour servir à l'histoire des sciences et à celle de l'Observatoire royal de Paris. Napoléon va restitué la propriété de la Carte mais n’admet pas que chacun puisse librement acheter une carte détaillée qui risque de tomber - en cas de conflit - aux mains de l’ennemi.

 

Napoléon puis Louis XVIII vont le pensionner. En vue d’une indemnisation le Dépôt de la Guerre en 1818  désigne un expert, l’ingénieur-géographe Jacotin, mais le conseil des ministres décide que les actionnaires vivants ne seront remboursés que pour les cuivres en tenant compte de l’état d’usure avancé dans lequel ils se trouvent. Cassini répondit : «  il aurait mieux valu choisir un chaudronnier pour expert ». Le ministre ordonne de passer outre à ses protestations et c’est sur cette base qu’est versée l’indemnité. Cassini IV  meurt le 18 octobre 1845. Son fils Gabriel sera botaniste, membre de l’Académie des Sciences, mettant fin à une  continuité familiale scientifique unique au niveau mondial.  De nos jours les descendants Cassini sont dessinateur de bandes dessinées (Jean Claude) et styliste ou éditorialiste aux USA (Oleg et Igor).

 

 

La dynastie Bernoulli

 

 

Parallèlement à la dynastie des astronomes catholiques Cassini les mathématiciens protestants Bernoulli, en 3 générations, vont laisser 9 noms dans l’histoire des Sciences.

A l’heure où aujourd’hui le latin s’envole, la devise de Jakob Bernoulli, d’abord étudiant en théologie peu après l’affaire Galilée fut :

           «Invito patre sidera verso»  (je suis parmi les astres malgré mon père)

Jakob Bernoulli, le premier de la lignée, à l’instar de Jean Dominique Cassini (1625, 1712), naquit en 1654 à Bâle.

Ses travaux porteront l’analyse fonctionnelle, le calcul différentiel, le calcul différentiel. Pour les astronomes Jakob, que les Anglais appelait James et les Français Jacques I ier fut l’inventeur des équations différentielles, indépendamment de Leibniz,  transformant la mécanique céleste.

 

Jacques donc inventa : les fonctions exponentielles, le calcul des variations, la chainette,  l’arc de cycloïde, résolution des isopérimètres, les équations différentielles du premier ordre :

 

Le fameux lemniscate, la spirale polaire, le calcul des probabilités, les nombres et polynômes de Bernoulli.

 

Tout cela pendant le Grand Incendie de Londres, le premier violon de Stradivarius, les Fables de La Fontaine, l’Habeas Corpus (en latin), la Louisiane française, la Révocation de l’Édit de Nantes qui fit fuir tant de talents à Amsterdam pour le commerce et à Genève pour la finance, la fondation de la Grande Loge de Londres dont les règles et les valeurs conditionnent toujours la politique, l’Embarquement pour Cythère de Watteau, le Robinson Crusoé de Daniel Defoe, la banqueroute de Law à Paris, la fondation de la dynastie de Hanovre qui règne toujours à Londres dont le nom fut vite changé en Windsor en 1917 pendant la guerre et l’avènement du francophone Roi de Prusse.

 

 

 

 

La suite au prochain numéro.

Bernard LELARD

Des versions imprimables peuvent m’être demandées à :

bernard.lelard@gmail.com

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ.:.LE LASER UNE INTRODUCTION CHEZ EDP SCIENCES. (15/06/2015)

 

Notre dernière réunion de la commission de cosmologie avait pour sujet principal les Lasers, et cela m’a donné envie de vous reparler de ce très intéressant livre publié chez EDP Sciences dans la série « Une introduction à » par F Bretenaker et N Treps, justement sur ce sujet.

 

Le laser n'a pas fini de nous étonner et nous sommes encore loin d'avoir épuisé toutes les possibilités que cette invention, qui a maintenant cinquante ans, offre à nous. En plus de performances qu'on peut qualifier de toujours plus extraordinaires, le champ des applications du laser ne cesse de grandir. Indispensables à notre vie quotidienne avec les lecteurs CD, DVD, Blu-Ray ou codes-barres ; irremplaçables dans l'industrie et les hôpitaux, ils permettent aussi des avancées spectaculaires de la recherche fondamentale : optique quantique, horloges ultra précises, lasers à atomes, tests de la relativité générale.

Ce livre préfacé par Charles Townes, prix Nobel et inventeur du laser, a été écrit par les meilleurs spécialistes français du domaine. Après un bref rappel des principes, cet ouvrage offre un panorama des différents types de lasers, des plus petits aux plus puissants.

Il effectue un vaste tour d'horizon de leurs applications et donne un aperçu des développements les plus récents.

Ce livre a obtenu le prix Arnulf-Françon 2011 de la Société Française d'Optique. Ce prix récompense la réalisation de supports pédagogiques destinés à l'enseignement de l'Optique dans l'enseignement supérieur.

 

 

 

Les auteurs :

Fabien Bretenaker, directeur de recherche CNRS au laboratoire Aimé Cotton à Orsay est professeur chargé de cours à l’École Polytechnique. Ses recherches concernent la physique des lasers, l’interaction matière-rayonnement, l’optique non-linéaire et le traitement optique des signaux radar.

Nicolas Treps, maître de conférences à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris est chercheur au laboratoire Kastler Brossel. Ses recherches concernent les mesures de grande sensibilité, l’optique non-linéaire, les propriétés quantiques de la lumière et l’information quantique.

 

Sommaire de l’ouvrage :

 

·         1 Qu’est ce qu’un Laser ?

·         2 Des lasers de toutes tailles

·         3 L’information et la communication par laser

·         4 Des sources de lumière ultra brèves

·         5 Les lasers ultra stables et les mesures de grande précision

·         6 Photons et atomes

·         7 Applications médicales

·         8 Tout ce dont ce livre ne parle pas

 

 

 

 

978-2-7598-0517-4 • 180 pages • 19 €

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :. LES CADRANS SOLAIRES, TOUT COMPRENDRE PAR D. SAVOIE CHEZ BELIN (15/06/2015)

 

 

Nous connaissons bien Denis Savoie, il a dirigé le planétarium et le département astronomie-astrophysique du Palais de la Découverte à Paris, et présidé pendant vingt ans la Commission des cadrans solaires de la Société astronomique de France.

Il est aujourd'hui directeur de la médiation et scientifique et de l'éducation du Palais de la Découverte et de la Cité des Sciences et de l'Industrie (Universcience).

Il est également chercheur associé au département Systèmes de référence temps-espace (Syrte) à l'Observatoire de Paris.

 

Il nous présente une compilation superbement claire et intéressante sur tout ce qui tourne autour des cadrans solaires et de la cosmographie.

Cela parait chez Belin, signe d’une qualité extrême surtout en ce qui concerne les planches et les illustrations.

Bien que remplaçant l’ouvrage Les cadrans solaires (2003) chez le même éditeur, ce livre de 144 pages a été entièrement révisé. Il comporte entre autres des photos nouvelles; les tables d’équation du temps et de déclinaisons sont calculées pour l’intervalle 2015-2025.

 

 

 

 

 

Les cadrans solaires, qui décorent les murs des églises, des maisons ou des mairies, sont avant tout des instruments astronomiques. Pour construire un cadran, il faut d'abord en comprendre le principe, ce qui suppose de comprendre avant tout le mouvement du Soleil dans le ciel.
À partir des quelques connaissances astronomiques indispensables, ce livre présente le fonctionnement des différents types de cadrans classiques. Quelles heures peut indiquer un cadran vertical plein nord ? Comment repérer son anniversaire sur un cadran horizontal ? Comment fonctionne une boussole solaire ? À quoi ressemble un cadran solaire sous les tropiques ? Autant de questions qui trouvent ici une réponse simple, pédagogique et illustrée.

Des conseils pratiques qui permettront à chacun de construire le cadran de son choix, en étant assuré qu'il soit parfaitement opérationnel.

 

Sommaire :

 

1.     Un peu d’Astronomie

2.    Introduction aux cadrans solaires

3.    Le gnomon

4.    Le cadran équatorial

5.    Le cadran horizontal

6.    Le cadran polaire

7.    Les cadrans verticaux

8.    Le cadran analemmatique horizontal

9.    Les cadrans de hauteur

10. Les cadrans solaires sous les tropiques

Annexes

 

 

À lire et à relire !

 

 

ISBN 978-2-7011-9434-9     19.50 €

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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